Art de la guerre monétaire et économique

Les inflationnistes keynésiens montent en puissance et donnent de la voix…

Les gauchistes( nobélisés) tel Stiglitz ( accessoirement conseiller de l’Elysée)  et quelques autres sont  de retour  et en bons marxistes keynésiens leur  raisonnement est simple (et simpliste…), cynique à souhait : Une hausse des prix inciterait à la consommation. Et réduirait surtout la dette des gouvernements….

 PETIT TOPO SUR CES NOUVEAUX MADOFFS :

 Et si la solution des grands problèmes actuels n’était pas tout simplement un retour à une forte inflation, et même à deux chiffres?

 Les craintes d’une telle hausse semblent aujourd’hui encore loin, mais de plus en plus de voix – et pas des moindres – s’élèvent pour que les banques centrales laissent volontairement monter le niveau général des prix. Et ceci pour deux raisons distinctes: désendetter les Etats et les consommateurs, et inciter les ménages à consommer aujourd’hui plutôt que demain.

Le très médiatique Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du Fonds monétaire international et actuellement professeur à Harvard , a été l’une des premières personnalités à oser s’exprimer sur le sujet, qui reste quelque peu tabou au vu des ravages inflationnistes des années 1970. Et surtout de l’assumer: «Je recommande une inflation de 6% pour au moins quelques années, a-t-il déclaré. Ceci désamorcerait la bombe de l’endettement et nous aiderait à travailler sur un processus de désendettement».. Rogoff doute que les politiciens parviendront à combler l’insuffisance d’actifs par une simple hausse du taux d’imposition. Surtout en période de récession. Un accroissement du niveau général des prix conduirait à une augmentation des salaires, ce qui renforcerait les rentrées fiscales et abaisserait le niveau d’endettement. Rogoff n’est pas le seul à préconiser l’approche inflationniste. Greg Mankiw, ancien président du Council of Economic Advisers entre 2003 et 2005 et actuellement, lui aussi, professeur à l’Université de Harvard, avance que la Réserve fédérale devrait s’engager en faveur d’une hausse «significative» de l’inflation. Cet économiste mondialement reconnu avance qu’une forte croissance des prix pourrait se révéler préférable à une augmentation du taux de chômage ou à une détérioration des comptes publics.

Cette opinion est aussi partagée par John Taylor, professeur à l’Université de Stanford et célèbre pour avoir créé la Règle de Taylor – qui compare le taux d’intérêt optimal à la croissance de l’inflation et du produit intérieur brut par rapport à leur potentiel de croissance de long terme. Dans une prise de position publiée il y a quelques temps dans le Financial Times, John Taylor affirme que seul le retour de l’inflation pourrait permettre aux Etats-Unis de réduire le fardeau de la dette. Et pour revenir au ratio dette/PIB à son niveau de fin 2008, l’économiste estime que les prix devraient alors doubler sur une décennie. «Ceci n’est pas une prévision, parce que les politiques peuvent changer; c’est plutôt une indication que le gouvernement est aujourd’hui la source la plus sérieuse d’un risque systémique.»

Ces préoccupations font également réagir les économistes en Suisse. Andreas Höfert, le nouveau chef économiste d’UBS en Suisse, juge qu’un retour à une inflation de 5% à 10% d’ici 2012 serait la meilleure solution pour les Etats-Unis. «Surtout que la dette américaine est aujourd’hui en mains étrangères, ajoute-t-il. Les deux autres options – lever les impôts ou réduire les dépenses – sont politiquement beaucoup plus sensibles. Mais Washington sait également que, s’il autorise un tel retour à l’inflation, ce sera la dernière fois qu’il pourra utiliser un tel procédé pour sortir d’une crise économique.» Un pays, même les Etats-Unis, ne peut en effet tromper deux fois ses alliés. Surtout ces principaux créditeurs, les Chinois, qui montent en puissance sur l’échiquier mondial et qui ont déjà exprimé leur agacement.

D’autres voix estiment toutefois qu’une cible d’inflation supérieure à 5% ne conviendrait pas à l’économie américaine. David Kohl, vice chef économiste chez Julius Baer, avance que plus de la moitié de la dette américaine détenue par les investisseurs privés arrivera à échéance d’ici moins d’une année. Celle détenue par les Chinois, principalement sous forme de réserves de change, sera également sujette à renouvellement dans les prochains mois. «Pour que la dette se réduise de manière significative grâce à l’effet de la hausse des prix, les Etats-Unis devraient donc produire un taux élevé d’inflation sur plusieurs années. Ce qui ferait perdre toute crédibilité à la Réserve fédérale et au gouvernement américain.» Les investisseurs étrangers se retireraient alors du marché américain et le dollar chuterait. Deux éléments que veulent éviter à tout prix les Etats-Unis.

Quant à changer leur cible d’inflation, de 2% à 4%, comme suggéré par certains économistes, ou de cibler non pas le taux d’inflation, mais le niveau général des prix seraient leur ultime option. Dans tous les cas, si les autorités américaines voulaient vraiment se lancer dans de telles opérations, la dernière chose qu’elles devraient faire serait de l’annoncer. L’effet de surprise doit absolument être maintenu…..Mais tout cela c’est sans compter sur l’ami Bernanke qui fort de sa réélection, veille au grain, et surtout sépare le bon grain de l’ivraie pour empêcher les nouveaux imams keynésiens de s’emparer de la FED pour y mener une politique monétaire qui conduirait la fière Amérique à la ruine…

EXPLICATIONS : Comment la hausse des prix allège la charge de la dette ?

LE MONDE ECONOMIE | 31.08.09

Comment agit la hausse des prix sur la charge de la dette ?

La hausse du taux d’inflation, si elle est durable, a des effets différents selon que la dette est à court, moyen ou long terme. En effet, sur les marchés obligataires comme au guichet des banques, les taux d’intérêt s’ajustent aux variations de l’inflation et aux anticipations futures de hausses des prix, afin de tenter de préserver la rémunération « réelle » – déduite de l’inflation – du créancier.

Ainsi, dans un contexte de hausse des prix, si un emprunt vient à échéance et doit être refinancé, il le sera à un taux plus élevé. La « taxe d’inflation » – prélèvement de facto sur les créanciers – allège donc d’autant plus efficacement et durablement les emprunts que leur échéance est longue.

Cependant, une partie des dettes publiques est émise à des taux variables indexés sur l’inflation : leurs détenteurs ne subissent donc pas de « taxe d’inflation » en cas de dérapage des prix.

2 Quelles sont les caractéristiques de la dette publique française ?

Selon l’Agence France Trésor, l’encours de la dette négociable de l’Etat, au 31 juillet, était de 1 115,56 milliards d’euros, d’une « durée de vie moyenne » (échéance) de 6 ans et 296 jours. Enfin, 12 % de la dette publique du pays est indexée, soit sur l’inflation française, soit sur celle de la zone euro (indices des prix à la consommation hors tabac).

3 Comment les Etats-Unis et le Royaume-Uni se sont-ils désendettés après la deuxième guerre mondiale ?

Selon une étude de la banque américaine Goldman Sachs du 2 juillet, l’amélioration de la situation financière des Etats-Unis et du Royaume-Uni – qui s’étaient alors lourdement endettés pour financer l’effort de guerre – a principalement été réalisée, dans les années d’après-guerre, grâce à la croissance économique et à l’inflation. En effet, si les déficits publics ont été réduits, l’amélioration de la situation financière n’a « pas été due à une austérité fiscale extrême », indique la banque.

En 1946, la dette des Etats-Unis atteignait 108,6 % de son produit intérieur brut (PIB). En 1960, ce ratio était tombé à 45,7 %, en raison, principalement, de la croissance du PIB – elle avait retiré 33,4 points au ratio d’endettement – et de l’inflation – qui en avait rogné 29,3 points. Le même phénomène s’observait au Royaume-Uni où le ratio dette sur PIB a été ramené de 248,5 % en 1946 à 118,1 % en 1960, en particulier grâce aux effets conjugués de l’inflation (- 106,7 points) et de la croissance (- 46,6 points).

8 réponses »

  1. Une inflation a deux chiffres, j’espère que votre compte en banque est bien rempli ou que vous avez beaucoup de crédit. Mais c’est une solution que a laquel de personne ne pourront pas survivre. Estyes vous serieux ou est ce de la provoc ?

    • BONSOIR LOGIQUE….dans le cadre d’une inflation il y a une véritable opa qui se fait sur le créancier au plus grand profit du débiteur…mieux vaut donc avoir des dettes contractées à un taux bas qu’un compte en banque bien garni… 🙂
      De la provoc ? Non pas du tout, de la colère certainement face à l’idéologie populiste (socialiste et keynésienne) qui consiste à faire croire que l’on veut le bien du peuple alors qu’on s’apprête à prendre les décisions et dicte des dispositions qui vont à l’encontre des intérêts de tout à chacun…Maintenant heureusement qu’il existe aussi quelques contrepouvoirs…..

      • M’enfin, de l’inflation ont en a eu a deux chriffres sur les actif immos et d’un bon 5% en moyenne sur beaucoup d’autre produit, le pain n’est qu’un example, et je ne parle pas de l’inflation vécu par les pays de l’est et les pays émergeant. Inflation qui a imposé un surendettement, crédits massif, de la part de la population et des etats, surendettement qui a fait explosé la masse monnaitaire.

        En chargeant encore la mule par une seconde vague d’inflation, c’est la competitivité économique et la consommation qui risque d’en patir. Avec la conséquence du chomage de masse, qui favorise la réduction des salaires et du même cout la réduction de la consommation.

        Perso je voie plutot un cycle de déflation, car une baisse des prix c’est aussi un moyen de réduire l’endettement et de stimuler la consommation, disont de faire tourner l’argent beaucoup plus vite. Se qui d’une manière ne peut que stimuler la production et les emploies, donc la consommation.

        Je pense que l’éconimie doit alterné entre forte inflation et forte déflation. Une forte inflation pour faire augmenter la masse monnaitaire et les prix dans un premier temps suivi d’une forte déflation afin de réduire l’endettement, puisque l’ont se procure la même chose a moindre prix, et de relacer la consommation. La masse monnaitaire ayant deja augmenter lorsqu’elle se remet a être utilisé, pour consommer de nouveau, entraine avec elle une nouvelle vague d’inflation. Le problème arrive lorsque l’inflation est arrivé a sont maximun, les personnes qui en ont profité et ont su faire augmenter leur capital ont souvent tendance a garder ses capitaux et ne veulent pas les remettrent en circulation car il ont deja plus de biens qu’il n’en ont besoin. L’argent ne tourne plus et l’économie se ralenti.

        Si ont leur fait peur avec une nouvelle vague d’inflation beaucoup vont attendre de voir ci elle arrive vraiment, mais comme cela peut prendre du temps. L’économie reste au point mort. Par contre si la déflation pionte sont nez assez rapidement, alléché par les bonnes affaires cette argent épargné va automatiquement se retrouver en circulation et relance la mécanique.

        Remettre de l’inflation sur de l’inflation, c’est juste cherché a faire peur et imposer encore plus d’épargne et moins de consommation.

        Je pense qu’il ne faut pas sous estimer les réflexes populaires qui contracte leurs depenses en cas de frayeur. Et même les riches fonctionne ainsi, surtout qu’eux peuvent tenir beaucoup plus longtemps, et iront investir ailleurs, là ou c’st pas cher.

        L’équilibre impose une fonction cyclique, si se cycle est rompu comme il l’as été entre 2003 et 2007, rompu par une doublement de la hausse des prix, forte inflation, donc forte contraction des depense budgetaires. Les conséquences peuvent être trés grave, c’est d’ailleurs se que l’ont voie aujourd’hui.

        M’enfin c’est un point de vue personnel, un point de vue qui me semble logique. Tout est cyclique dans la nature, comment croire que les institutions humaines puisse deroger a cette loi universel ?

  2. On lit de plus en plus que la création monétaire serait le dernier salut de la reprise, avec les conséquences inflationnistes qui y sont corrélées.
    Cela serait notamment justifié par le nécessaire effacement de la dette des Etats, cet effacement se faisant au détriment des rentiers par le biais de l’inflation.

    Je n’ai pas connu cette période, mais les années 80 ont été marquées, semble-t-il, par un « appauvrissement » des riches et un « enrichissement » des pauvres qui remboursaient leurs dettes avec de la monnaie de singe.

    Trois questions se posent à moi depuis plusieurs semaines:
    a) jusqu’où la BCE sera-t-elle prête à laisser glisser les taux, remettant en cause pour chaque point d’inflation sa jeune crédibilité. Idem pour la FED avec la contrainte chinoise.
    b) est-il incontestable que les rentiers seront les perdants: les taux courts seront certainement indexés sur l’inflation, mais pour les salaires, ce n’est pas sûr. Si les prix à la consommation augmentent plus vite que les salaires, qui seront les perdants?

    • Bonsoir subzero…petite erreur de votre part les inflationnistes ce sont les années 70 et non 80 qui voient au contraire l’application des théories de Friedman aux USA et aux Royaume Uni et sauve ces 2 pays de la débâcle automatique…
      A mon sens il faut séparer sur le plan théorique la FED et la BCE….En absence d’Europe politique gérer une monnaie commune est un non sens total…et une aberration aussi technique, pratique que théorique…. Donc franchement ce que peut raconter ignoramus Trichet …alors qu’il n’est pas foutu de réformer le système bancaire européen qui reste : socialiste ou disons semi public, trop gros et gorgées d’actifs pourris non valorisés…La BCE par son refus de se substituer à un système bancaire européen défaillant envoie du même des milliers de PME à la casse et empêche toute velléité de vraie reprise économique…
      Pour la FED c’est très différent l’ennemi n’est pas l’extérieur avec la Chine mais à l’intérieur avec Zorrobama et son catalogue populiste de promesses électorales aussi dangereuses économiquement qu’inflationniste dans leur essence par le surcroit de charge fiscale que cela suppose….

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