Immobilier

Jean Pierre Petit : Un plaidoyer contre la propriété immobilière

Directeur de la recherche économique et de la stratégie d’ Exane-BNP Paribas jusque fin 2008, Il a été auparavant (1995-1999) adjoint au directeur des études économiques de la BNP, adjoint de direction à la Banque de France et consultant pour le Fonds monétaire international (1986-1994). Il est diplômé de Sciences Po Paris, détient une maîtrise en droit et est titulaire d’un DEA d’économie internationale. Jean Pierre Petit est l’auteur de plusieurs ouvrages dont, La finance, autrement (en collaboration, Dalloz, 2005).Aujourd’hui devenu stratégiste de marché indépendant il continue de collaborer  de manière régulière à divers revues et journaux économiques et financiers. Voici le 15ème billet d’une série qui lui est consacrée…

ndlr : Pierre qui roule n’amasse pas flouze….JPP persiste et signe !!!!!

L’économiste Jean-Pierre Petit estime que la notion de « pierre valeur refuge » est directement à l’origine de la crise financière.

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Ce plaidoyer contre la propriété immobilière émane de l’économiste indépendant Jean-Pierre Petit, dont les prises de position sont toujours virulentes. Pour lui, la notion de « pierre valeur refuge » est directement à l’origine de la crise financière. Il déclare la semaine passée dans Le Journal de Dimanche : « Le mythe d’une société de propriétaires ne répond à aucun optimum économique. En misant sur l’immobilier, on opte pour une économie de rente, donc inégalitaire. On favorise les seniors par rapport aux jeunes primo-accédants, hors cas d’héritage. Mais politiquement, les propriétaires sont réputés plus conservateurs, moins remuants. C’est typique d’une société vieillissante et décadente ». 

En évoquant la nécessité de prix réels, il ajoute : « En 2009, les prix baisseront de 10 % environ, ce qui est modéré. Pour que le marché redémarre sereinement, il faudrait au minimum – 30 % sur plusieurs années. Je crains qu’il n’y ait pas d’opération vérité. Le vrai prix des biens immobiliers, c’est-à-dire obéré de tous ses frais, n’apparaît pas », et propose, pour sortir de cette situation de « développer l’offre en mettant le foncier de l’Etat sur le marché. Ensuite, il faut libéraliser les règles du foncier, comme l’octroi des permis de construire. Enfin, on doit arrêter de soutenir artificiellement les prix avec les bonus fiscaux annuels (loi Scellier, prêt à taux zéro, déductibilité des intérêts d’emprunt…) ».

V.G. avec le Quotidien de la Veille Immobilière.

Source Challenges 9nov09

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Jean Pierre Petit : Pourquoi l’Occident favorise-t-il autant l’immobilier résidentiel ? (cliquez sur le lien)

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4 réponses »

  1. C’est vrai que du point de vue économique, il est peu important que les gens soient propriétaires ou locataires: même utilité, donc même coût financier que ce soit par achat, emprunt ou location. Au plan macroéconomique c’est différent : il faut bien aider l’emprunt pour rendre les gens propriétaire, ce qui par la création de monnaie crée possiblement une bulle.

    Cependant, le raisonnement sociologique sent fort la spurious correlation. Les propriétaires sont plus riches, donc souvent plus conservateurs. Ce n’est pas pour autant qu’on rendra nécessairement les moins riches conservateurs en les faisant accéder à la propriété.

  2. Il y a bel et bien une incitation très (trop ?) forte à l’investissement dans l’immobiblier.Même des gens de conditions très modestes veulent à tout prix acheter leur logement.Comme le niveau de connaissance et de compétance des français est très bas en matière de finance, le seul investissement jugé valable par la masse est l’immobilier.
    Cela nourrit une chaîne de professionnels (de l’entrepreneur au notaire…).Et l’état y trouve son compte : les impôts !
    En serait-il encore de même si les gens se mettaient à calculer le vrai rendement d’un logement loué (3% net), et évaluaient le vrai niveau de risque ?

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