Surprenant et paradoxale : Les hedge funds sauveurs des banques ont largement souscrit aux opérations d’augmentation de capital de celles ci cette année.
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Ceux que les gouvernements dispendieux et pyromanes accusent fallacieusement d’être les grands responsables de la crise financière jetant démagogiquement à une opinion assoiffée de vengeance, pèle mêle : hedge funds et paradis fiscaux. Paradoxalement ces hedges funds sont ceux là même qui relancent actuellement la machine financière et économique….
Prenant souvent des risques a la hauteur de leurs ambitions, et contrairement aux salariés banksters cadre sup de quelques grandes banques sauvés in extremis du désastre le plus total, les gérants des hedges funds et leurs clients fortunés ont payés un lourd tribut à la crise économique….et aujourd’hui ces fournisseurs de capital-risque se font rares
Mais leur rôle dans l’assainissement des banques américaines et européennes bénéficiaires d’aides gouvernementales est capital. Certains gérants de hedge funds sont convaincus du potentiel de rendement des participations prises dans ces établissements financiers.
Par exemple connu pour avoir engrangé des bénéfices énormes en vendant des titres subprimes à découvert, John Paulson s’attend à ce que l’action de Bank of America double sa valeur au cours des deux prochaines années! Celle-ci constitue la position la plus importante au sein des valeurs financières. Le gérant utilise la même méthode qui lui a permis de prédire l’évolution des cours de bon nombre de valeurs financières et d’identifier les établissements à problèmes en 2007 et 2008. Dans sa lettre aux investisseurs du troisième trimestre, il note qu’au fil de la réalisation des pertes et finalement de l’apparition de bénéfices, les valorisations des banques devraient devenir plus rationnelles.
Selon un rapport de Morgan Stanley, les hedge funds auraient ainsi souscrit pour 40% de l’argent levé cette année par les banques pour éponger les pertes et satisfaire aux exigences de capital propre.
D’après les estimations de l’agence Bloomberg, cela pourrait représenter une somme de 80 milliards de dollars! Ce qui produira éventuellement un effet secondaire favorable à la gestion alternative, éclaboussée par des scandales comme Madoff ou Galleon: «Certains politiques se rendent compte du soutien que les fournisseurs de capital-risque peuvent offrir», relève l’analyste de titres financiers Huw van Steenis de Morgan Stanley, cité par Bloomberg. Il sous-entend ainsi qu’ils sauront se montrer plus mesurés en ce qui concerne le renforcement de la régulation visant l’industrie des hedge funds.
Les tests de résistance du gouvernement américain ont mis en évidence que 10 établissements ont encore besoin de se couvrir encore mieux pour survire à une récession sévère et de longue durée. Les levées de capitaux des banques sont donc loin d’être terminées. Rien que le prochain mois, 100 milliards seront mis en jeu, pour augmenter la couverture en capital, mais aussi pour leur permettre de rembourser l’argent issu du fonds de renflouement de la Fed.
Les hedge funds y participeront probablement à nouveau. Car les investisseurs institutionnels ont repris confiance dans la gestion alternative, remplaçant ainsi les grandes fortunes dominant ce marché avant la crise. L’industrie a ainsi pu endiguer les retraits, et elle devrait se remettre à croître au fil de l’année prochaine. En attendant il s’agit de remettre les choses à leur juste valeur et de ne pas se trouver des boucs émissaires »évidents » sous prétextes que certains aient pu gagner beaucoup d’argent que d’autres , ignorant tout des activités de marché, qualifieront d’argent facile et inutile….