
Les vingt participants à l’enquête défendent, à l’unanimité, le scénario du maintien des politiques de taux accommodantes de la BCE, la Fed et la Banque du Japon sur un horizon de 6 mois.
Tous les membres font le même pari pour la Banque d’Angleterre, mis à part Aurel BGC.
La société de courtage parie sur une hausse de 50 pb à 1% des taux d’ici fin mai.
D’ailleurs, l’absence de visibilité sur l’avenir des mesures d’assouplissement quantitatif et l’idée d’une reprise plus lente que prévu dans les économies industrialisées ont refroidi les anticipations de hausse des taux.
La probabilité d’une hausse de 25 à 50 pb des Fed funds à 0,50-0,75% à l’issue de la réunion d’avril 2010, telle que reflétée sur le marché des futures, a reflué à 28,5% vendredi, contre 62,4% il y a un mois.
La majorité des voix (56,7%) pour un tel scénario, est obtenue seulement pour la réunion de… septembre 2010 !
Anticipé par le marché à un niveau proche du refi à la fin août 2010 à 1,05% il y a à peine quinze jours, l’Eonia, le taux au jour le jour en euro est désormais attendu à 0,88%, suggérant que les taux pourraient rester bas plus longtemps.
Le marché sera très attentif au discours de Jean-Claude Trichet au sujet des modalités de l’opération de refinancement à 1 an du 16 décembre de la BCE.
Côté taux longs, le Panel a fortement révisé à la hausse ses prévisions sur les taux à 10 ans pour le Royaume-Uni, dont la dette devrait être davantage sous pression.
Les économistes, qui avaient vu juste lors du précédent Panel sur les niveaux en novembre des rendements des Gilts à 10 ans, ont relevé, en moyenne, de 34 pb leur prévision à 3 mois à 3,83% et de 15 pb celles à 6 mois à 4,04%.
Sur le change :
Nomura, UniCredit et SG CIB défendent l’idée d’une montée de l’euro/dollar à 1,55 d’ici à fin février 2010.
Mais la banque française va jusqu’à l’estimer à 1,60 à fin mai 2010.
Pour d’autres, la sous-évaluation du dollar ne durera pas.
Commerzbank et Aurel BGC s’attendent à une parité refluant à 1,35 et 1,31 d’ici 6 mois.
Le retour de l’aversion pour le risque, lui, devrait plutôt favoriser le yen, qui est attendu en moyenne à 90,5 yens par dollar d’ici à fin février, contre 92,7 précédemment.
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