Marchés Financiers et Boursiers Actions

Rappel sur les récessions de 1972-73 et 1981-82

Un rapide survol sur 2 récessions historiques par leur ampleur dont on parle peu mais qui méritent  toute notre attention ,non pas pour faire des comparaisons hasardeuses aussi niaises que hors de propos- je laisse cela aux bonimenteurs et vendeurs de soupe financière-, mais pour prendre un peu de recul  par rapport à ce qui reste une constante et un élément fondamental  de compréhension du  cycle de toute activité économique humaine :  après chaque Boom économique vient toujours une Récession…

Chaque récession dont il est question ici a été déclenchée pour des raisons différentes :

– En 1973-1974, ce sont des motifs politiques qui ont été en cause : le prix du pétrole a été multiplié par 4. Les économistes évaluent que cela équivaut à un prix de 300$ le baril en date d’aujourd’hui en tenant compte de l’importance du pétrole par rapport au PNB et de l’inflation. L’inflation avait alors fortement augmenté et les profits des entreprises avaient très fortement baissé. De forts gains boursiers ont été réalisés à partir de 1975.

 

– En 1981-1982, la récession a été provoquée volontairement par le gouvernement américain (Remember Paul Volcker le Banquier Central de l’époque) qui a mis l’accent sur la lutte contre l’inflation en majorant les taux d’intérêt jusqu’à 21 % dans l’objectif d’étouffer le coût de la vie qui atteignait 12 %.

Un grand nombre d’entreprises était menacées de faillite. Les bourses ont fortement décliné au début de la récession mais un gain très élevé a été enregistré par la suite avec un rebond de plus de 50 % des bourses nord-américaines durant les 12 mois suivants.C’est  la plus longue et ellea duré 18 mois .

On peut visualiser l’évolution des bons et mauvais moments des placements en actions et en revenus fixes pendant les crises financières, politiques et durant les récessions. De nombreuses observations du tableau Andex 2008  méritent d’être examinées

POUR EN SAVOIR UN PEU PLUS :

Histoires d’ours

Mais qu’est-ce qu’un bear market exactement?

La Bourse a ceci de formidable qu’elle ne cesse jamais de nous apprendre des choses, de nous éduquer, de mettre à l’épreuve notre patience, nos nerfs et notre intelligence. Mais qu’est-ce qu’un bear market exactement? La définition la plus répandue nous dit que c’est une chute des grands indices boursiers d’au moins 20 %, tels l’indice Dow Jones, S&P 500 ou Nasdaq Composite pour les États-Unis, ou le S&P/TSX au Canada.

Réglons tout de suite les questions de folklore et de langage. Pourquoi utilise-t-on l’expression « bear market »? Tout simplement parce que l’ours mène ses attaques avec ses pattes de devant, en frappant de haut en bas. On utilise l’expression « bull market » (marché de taureaux) pour désigner un marché haussier, parce que le taureau attaque avec ses cornes, en frappant de bas en haut.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous avons connu un bear market tous les cinq ans. Il ne s’agit bien sûr que d’une moyenne.

Les cycles d’expansion et de récession sont inhérents aux économies de marché, et on sait aujourd’hui que la nouvelle économie et les progrès technologiques ne peuvent en aucune façon nous faire entrer dans une ère de croissance ininterrompue. Heureusement, les cycles de croissance sont plus longs que les cycles de décroissance. Mieux encore : les cycles de croissance durent de plus en plus longtemps, alors que les périodes de récession sont de moins en moins longues. Nous revivons une exception avec la récession de 2008 et 2009. Avant la Deuxième Guerre, les récessions duraient en moyenne 18 mois, et leur durée moyenne atteignait 25 mois dans la période qui va de 1790 à 1890. Depuis 1945, la durée moyenne des récessions, aux États-Unis comme au Canada, est de 11 mois.

Les marchés boursiers collent de très près aux cycles de croissance et de décroissance de l’économie, car les profits des entreprises sont fortement dépendants de ces cycles d’expansion et de contraction. C’est pourquoi, depuis 1942, les marchés baissiers durent environ 10 mois, alors qu’ils s’étalaient sur plusieurs années au 19e siècle et durant la première moitié du 20e. Au total, depuis 1942, nous avons traversé 41 ans de marchés haussiers et 11 ans de marchés baissiers.

Plus un bear market se prolonge, plus les pertes sont grandes. C’est pourquoi notre marché baissier actuel est l’un des plus sévères que nous avons connus, avec une chute de 55% des grands indices boursiers mondiaux.

Pourtant, il y a eu pire encore. Quand on le prend à son sommet de 452 points à la fin de 1929 et qu’on s’arrête à son creux de 58 points en juillet 1932, on constate que l’indice Dow Jones a perdu 87 % de sa valeur durant cette période noire. N’oublions pas qu’il a fallu 18 mois de chute des marchés avant que le premier scandale financier (celui d’Enron) n’éclate. Or, les scandales financiers sont rarement la cause des marchés « ours ». Ils sont surtout provoqués par un long boom économique et financier, et ne se révèlent qu’après plusieurs mois de marchés baissiers, lorsque les compagnies ne peuvent plus cacher leurs problèmes financiers à leurs actionnaires et créanciers.

Ainsi va monsieur l’ours, quand il décide de faire son petit tour sur Wall Street.

Source: Extraits d’une chronique actualisée par Orientation Finance déjà parue aux éditions Transcontinentale

André Gosselin

4 réponses »

    • Tout à fait d’autant plus que c’est dans les bas que se font le gros des gains de productivité….

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