Commentaire de Marché

Konrad Hummler : ses scénarios pour 2010

 KONRAD HUMMLER (Wegelin) : 2010 ou le cumul de situations extrèmes

Quatre événements très peu probables ébranlant le monde financier se sont succédé en vingt ans seulement.

Les modèles de probabilité basés sur la distribution normale ont échoué. Le krach sur les marchés de 1987 était un événement qui n’aurait pas encore dû survenir depuis la création de l’univers, il y a environ 20 milliards d’années.

Mais en 1998,2001 et 2007, des événements d’une gravité semblable se sont produits. Ce qui prouve, selon le partenaire de la banque Wegelin Konrad Hummler, que «la signifiance des modèles basés sur la distribution normale est faible». Par conséquent, il faut utiliser d’autres modèles, qui permettent d’éviter l’excès d’optimisme en admettant l’existence d’événements extrêmes…..

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Car nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation qui ne devrait pas exister: une hausse des actions suggérant la fin de la récession suivie d’une reprise solide s’oppose à des marchés obligataires dont les taux ont encore baissé, le côté court ayant été compressé par la politique monétaire extrêmement accommodante. (NDLR Situation préconundrum cher à ce cher ALAN G. ou malgré une remontée des taux courts les taux longs persistaient à ne pas vouloir bouger) 

Ces derniers suggèrent donc ni reprise ni inflation, contrairement à la hausse de l’or, qui semble refléter les craintes d’une dévaluation monétaire imminente.

Une pluralité de méthodes, tenant compte d’inefficiences et créant des réserves, est de mise .(NDLR : ne pas oublier d’intégrer dans ces innéfficiences et la monétisation de la dette par les Banques Centrales et la manipulation des taux longs US par les Chinois par le biais d’achats constants de Bons du Trésor US) 

Konrad Hummler développe trois scénarios pour 2010.

 Le premier, qualifié de «normal», se présente sous la forme d’un «L oblique », une chute prononcée suivie d’une lente reprise. L’évolution de cette année se poursuivrait en 2010. Ce qui n’est guère en contradiction avec les marchés actions, ni avec les rendements obligataires bas.

Le deuxième scénario dessine une catastrophe. La pression sur le dollar force les Américains à augmenter les taux au moment le moins approprié, et la stabilisation conjoncturelle observée se mue en faux plat se plaçant juste devant le prochain précipice. Les plans de relance se révèlent inefficaces, et la baisse des importations américaines entraîne même la Chine dans la crise.

Dernière variante, la reprise solide de la Chine et de l’Inde, les achats continus d’or préparant le lancement d’une monnaie de réserve asiatique capable d’offrir une alternative au dollar. Contrairement aux Européens, qui manquent toujours d’un marché en papiers sans risque, la Chine met en place un marché pour des bons du Trésor chinois. En revanche, l’endettement excessif des Etats occidentaux provoque un «double- dip» conjoncturel en Europe et aux Etats-Unis.

Pour les trois scénarios, les obligations paraissent inappropriées, trop dépendantes de la situation politique. Et les taux sont si bas qu’ils ne permettent guère des gains en capital. Il faut donc repenser la partie «sécuritaire» des portefeuilles. Du côté des actions, des titres bien diversifiés à l’échelle mondiale permettent de miser sur les marchés émergents tout en restant investi à l’Occident. L’or garde finalement sa valeur en tant que couverture.

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