L’année 2009 s’enligne pour être une des meilleurs années de rendement boursier, depuis 50 ans. Une hausse des cours qui ne pourrait être renouvelée à ce rythme en 2010. Attention au marché obligataire !
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C’est, toutefois, normal qu’il y ait une récupération d’une partie des pertes enregistrées lors d’une des pires années boursières. Historiquement, le rendement est beaucoup plus modeste après la deuxième année marquée par une hausse importante des cours suite à une récession.
2009 a été une bonne année pour les obligations, surtout les obligations corporatives avec un rendement avoisinant les 15%.
2009 a aussi était une année où il n’a pas été rentable d’investi dans des dépôts à terme.
A quoi s’attendre en 2010 ?
Je m’attends à un rendement boursier inférieur à celui de 2009 mais supérieur à 10% en 2010. L’année serait entrecoupée d’une ou quelques corrections des cours de 3% à 10%.
Si la croissance économique canadienne et celle des autres pays développés était de 1.5% par année et plus pour les prochaines années, les investisseurs pourraient anticiper un rendement boursier annuel supérieur à 10% l’an. Il n’y a rien de surprenant pour ce 10% puisque c’est le rendement obtenu des bourses, à très long terme. Les cours boursiers suivent l’évolution de la hausse des profits des entreprises qui augmentent quand la croissance économique est positive. Les rendements des bourses des pays émergents pourraient offrir un rendement supérieur aux bourses occidentales en 2010 et les années suivantes, en raison d’une vigoureuse croissance économique anticipée.
Pour le marché obligataire, les anticipations sont beaucoup moins intéressantes. Le rendement des obligations est composé d’intérêts et de gain ou perte sur la valeur de l’obligation. Depuis 1982, il y a eu plusieurs vagues de baisses des taux, à court et long terme, ce qui a gonflé artificiellement le rendement des fonds d’obligations. Le creux des taux d’intérêt vient d’être atteint, et à moins que l’économie retombe en récession, le marché obligataire offre très peu de perspectives de rendement. La valeur des obligations pourrait baisser avec une hausse des taux d’intérêt. Je ne serais pas surpris, si le rendement des fonds d’obligations varie entre 0% et 4% seulement par année à partir de 2010, et combiné à une inflation supérieure à 2%, le rendement réel après inflation serait négatif.
En résumé : privilégier les actions, les fonds de marchés neutres et les fonds équilibrés seront tous, à mon avis, de meilleurs placements que les obligations et les dépôts à terme.
William André Nadeau, Gestionnaire canadien de portefeuille de portefeuille