Changes et Devises

Poids du Dollar dans les Reserves de change des Banques Centrales

A cette date, 61,6% de ces réserves étaient en dollars, contre 62,8% au 30 juin, ce qui était déjà leur niveau le plus bas depuis 2002. La part des euros est montée à 27,7%, contre 27,4% trois mois auparavant.

Viennent ensuite, loin derrière, la livre sterling dont la part est restée stable (4,3%), le yen, dont la part a augmenté (3,2% contre 3,1%), et le franc suisse (0,1%).

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La part de l’ensemble des « autres monnaies » (hors Dollar)a fortement augmenté, atteignant 2,9% au 30 septembre contre 2,2% trois mois auparavant.

Le FMI a rappelé que durant ce troisième trimestre, le dollar s’était déprécié contre l’euro (de 3,5%), le yen (de 6,4%) et le franc suisse (de 4,7%), mais apprécié contre la livre (de 2,8%).

Toute dépréciation du dollar a tendance à abaisser mécaniquement la part du billet vert, en gonflant la valeur des autres devises exprimée en dollars.

Ces statistiques couvrent les avoirs en devises étrangères de 140 pays détenant 59% des 7.516 milliards de dollars des réserves mondiales. Mais elles excluent la Chine, qui possède les plus grandes réserves, avec 2.272,6 milliards de dollars au 30 septembre (soit plus de 30% du total mondial), et qui ne dévoile pas la répartition entre devises.

 Si l’on prend les statistiques depuis l’adoption de la monnaie unique européenne, la part du dollar était la plus élevée au 30 mars 2002, à 71,6%, époque où l’euro (monnaie de 12 pays à l’époque, contre 16 aujourd’hui) ne représentait que 19,7% des réserves.

Les chiffre du FMI remontent à 1999, année de la création de l’euro. Avant la mise en circulation de la monnaie unique, la part du dollar est montée jusqu’à 72,7%, au 30 septembre 2001. Au 31 décembre 1999, le Fonds monétaire international évaluait la part des dollars dans les avoirs des Etats en devises étrangères (hors Etats-Unis et Chine) à 74,9%. Au 30 septembre 2009, il l’estimait à 70,2%, au plus bas depuis que ces statistiques sont établies

Sur le marché des changes, la décennie a été rude pour le billet vert. Au 31 décembre 1999, un euro s’échangeait pratiquement contre un dollar. Dix ans plus tard il valait 1,43 dollar, soit une dépréciation de plus de 30% pour la monnaie américaine.

La dernière intervention en date de la banque centrale américaine sur ce marché, en septembre 2000, paraît aujourd’hui de la préhistoire: à l’époque, il s’agissait de soutenir le cours de l’euro.

Face à deux autres grandes monnaies internationales, le dollar a connu la même infortune: s’il a été à peu près stable face à la livre sterling, il a perdu près de 10% face au yen, et chuté d’environ 35% face au franc suisse.

L’indice de la valeur du dollar pondéré par le poids des partenaires commerciaux des Etats-Unis a perdu 11% en dix ans, plombé entre autres par la chute de 37% du taux de change du billet vert face au dollar canadien, la monnaie du premier de ces partenaires.

Le billet vert est toujours la référence sur le marché des changes. D’après les derniers chiffres de la Banque des règlements internationaux, la part des transactions incluant le dollar y était de 88% en 2007, contre 91% en 2001.

Mais il l’est moins dans les réserves internationales de change.

En 1999, le président de la banque centrale américaine, Alan Greenspan, évoquait devant le Congrès la possibilité d’unions monétaires avec des pays « dollarisés ». Le billet vert était très courant au quotidien en Argentine, qui envisageait sérieusement la mort du peso, en Bolivie, en Russie ou aux Philippines.

Aujourd’hui, les pays du Mercosur ont abandonné le dollar au profit des devises locales pour leurs échanges commerciaux, et Moscou voit l’avenir du rouble comme celui d’une monnaie de réserve. Dans certains pays qui gardent le cours de leur monnaie accroché au dollar (dans le Golfe, à Hong Kong), la possibilité de s’en détacher est débattue. Le Koweït l’a fait en 2007.

En 1996, la banque centrale américaine estimait que « plus de 60% » des pièces et billets en dollars étaient à l’étranger. En 2005, cette estimation était tombée à « environ 50% », puis la « majorité » en 2007.

En 1999, l’idée de coter le pétrole dans une autre monnaie que le dollar serait passée pour farfelue. Aujourd’hui, les plus grands producteurs d’or noir du Golfe y réfléchissent, associés à des pays comme la Chine, le Japon, la France et la Russie.

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source afp dec09

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