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Indicateur de Marché / À tenir à l’oeil : les dividendes

La plupart des entreprises annonceront le niveau du dividende qu’elles envisagent de distribuer au titre de 2009 en même temps que les profits pour la période. Un indicateur qui sera scruté avec attention par les investisseurs….

PLUS DE DIVIDENDES EN SUIVANT :

 Sous certaines conditions, la théorie financière nous apprend que le versement d’un dividende est neutre quant à la valeur d’une entreprise. Ce qui importe, c’est la nature des actifs de l’entreprise et le profil de risque et de croissance qui en découle. Le dividende distribué (aujourd’hui) compense en quelque sorte l’argent qui n’est pas réinvesti dans l’entreprise et qui serait venu gonfler les bénéfices des années ultérieures. En d’autres termes, toucher ou non un dividende laisserait l’actionnaire indifférent. La réalité n’est pas si simple. 

D’abord, des études historiques sur longue période montrent que les entreprises distribuant un dividende arrivent, en moyenne, à faire croître leurs bénéfices davantage que celles qui réinvestissent tout. Illogique a priori !

 La raison en est finalement assez simple : les managers qui ne rendent rien à leurs actionnaires se retrouvent à la tête de montagnes de cash qu’ils s’empressent de … dilapider à tort à travers. Ils s’engagent dans des dépenses somptuaires ou surinvestissent dans des projets peu créateurs de valeur, par exemple en payant trop cher l’acquisition d’une entreprise. A l’inverse, les managers disciplinés par des versements réguliers de dividendes se soucient davantage de l’utilisation de ce qui leur reste à réinvestir. 

Ensuite, un dividende en hausse régulière peut être un signal positif pour les actionnaires quant aux perspectives de l’entreprise. En effet, il est assez rare de voir un management revenir en arrière et réduire ce dividende (sauf difficultés non prévisibles). 

Enfin, ne négligeons pas le fait qu’un dividende satisfait ceux qui pensent au dicton « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » : d’ailleurs, une bonne part du rendement boursier moyen provient précisément du rendement sur le dividende. Et, alors que les actionnaires peuvent être pénalisés par des comptabilités frauduleuses, le dividende en monnaie sonnante et trébuchante reste une réalité bien tangible. 

source tpv fev2010

RAPPELLes dividendes constituent un thème  en vogue en Europe actuellement.
 
 Le rendement   du dividende s’établit à 3,0 % sur le marché   allemand, à 3,6 % sur le marché français et à   3,2 % sur le marché britannique. Ces taux n’ont   rien à envier à ceux des marchés non  européens, par exemple 1,8 % aux Etats-Unis et   1,7 % au Japon (source : Thomson Reuters, au   18 janvier).
 
La croissance des dividendes a été  particulièrement soutenue en Europe  continentale ces dix dernières années.
 
Fait important pour les investisseurs,   ces rendements restent très attractifs par rapport   aux taux des dépôts dans pratiquement toutes   les banques européennes. Les investisseurs   bénéficient en outre d’une exposition aux actions pendant la phase de reprise du cycle   économique lorsqu’une plus-value est encore   possible. Comme les banques centrales en  Europe ne devraient pas relever les taux d’intérêt à court terme et que le consensus des  économistes table sur une croissance du PIB  faible mais stable dans toute l’Europe cette année, il n’y a aucune raison de penser que le  rendement des dividendes des actions perdra son attrait par rapport aux dépôts bancaires dans  un avenir proche.  

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