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L’immobilier commercial américain : une bombe à retardement !!!!

L’immobilier commercial américain se prépare à une nouvelle vague de défaillances

Les banques pourraient perdre 200 à 300 milliards de dollars à partir de 2011, selon un rapport émanant du Congrès

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

 Selon un rapport publié par le COP (cliquez sur le lien), une émanation du Congrès américain, sur les cinq prochaines années, une vague de défauts sur les prêts accordés dans le domaine de l’immobilier commercial pourrait menacer la stabilité du système financier américain. En particulier, les banques de petites et moyennes tailles seraient les premières victimes de cette nouvelle vague de défaillances. Ensuite, par l’intermédiaire des dégâts collatéraux provoqués sur les spreads, l’économie du pays pourrait se trouver affaiblie durant une période prolongée.

Selon les prédictions du Congressionnal Oversight Panel, entre 2010 et 2014, près de 1.400 milliards de dollars de crédits immobiliers commerciaux devront trouver un refinancement.

Mais le Congrès américain prévient: la moitié de ces emprunts dépasse la valeur actuelle des biens auxquels ils sont adossés. En effet, depuis 2007, la valeur des biens immobiliers commerciaux a diminué de plus de 40%. En cause, la hausse du taux d’inoccupation, de 8% pour les immeubles d’habitation et 18% pour les immeubles de bureaux, et la baisse des loyers, qui atteint 40% pour les bureaux et 33% pour les magasins.

En conséquence, selon les estimations du COP, pour 2011 et après, la vague de défauts pourrait provoquer 200 à 300 milliards de dollars de pertes pour les banques. Or, les stress tests menés par la Fed et le Trésor auprès des grands établissements ont limité l’examen des comptes jusqu’en 2010. «Surtout, les petites et moyennes banques régionales n’ont jamais été soumises aux tests de solidité financière bien qu’elles soient proportionnellement davantage exposées aux pertes sur les crédits immobilier commerciaux», s’alarme le rapport.

Banques et autres créanciers font face à deux risques principaux.

D’une part, l’emprunteur n’est pas en mesure de régler les intérêts et le principal sur la durée du prêt.

 D’autre part, il ne peut obtenir de refinancement au moment où le prêt arrive à son terme.

Les conséquences de ces défaillances ne se limitent pas à la sphère financière. Des complexes de bureaux, hôtels, et magasins de détail vides pourraient provoquer des pertes d’emplois. Les saisies de complexes immobiliers pourraient priver des familles de leur foyer, même si elles ont honoré chacun de leur loyer.

source agefi fev10

EN COMPLEMENT :  

Le nombre des banques en détresse évalué par la FDIC aux États-Unis a atteint 702 sur le 4ème trimestre 2009, un sommet de 16 ans d’après la Federal Deposit Insurance Corporation, organe de garantie des dépôts bancaires américains. Ce nombre était de 552 fin septembre, après 416 fin juin. La liste des banques à problèmes n’a donc jamais été aussi longue depuis juin 1993. En outre, le fonds d’assurance des dépôts de la FDIC s’est enfoncé dans le rouge, avec une perte massive de 20,9 Mds$ pour le 4ème trimestre, contre 8,2 Mds$ de déficit sur le 3ème trimestre 2009. La FDIC espère se renflouer grâce aux avances de paiements de 45 Mds$ des banques….

EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES :

La Fed subit des pertes sur des anciens actifs de Bear Stearns (cliquez sur le lien)

L’immobilier commercial américain va faire encore souffrir les Banques US (cliquez sur le lien)

WSJ : Immobilier Commercial et d’Entreprise / Un secteur difficile à sauver (cliquez sur le lien)

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