Les ménages américains ont fini l’année plus riches qu’ils ne l’ont commencée en 2009, après s’être apauvris en 2008, selon les tableaux de la comptabilité nationale publiés jeudi par la banque centrale des Etats-Unis (Fed).
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La richesse nette des ménages américains (c’est-à-dire la différence entre leur patrimoine et leurs dettes) atteignait 54.176,2 milliards de dollars fin décembre, soit 5,4% de plus qu’un an plus tôt, indiquent ces tableaux.
La Réserve fédérale indique que le processus de désendettement des ménages commencé au printemps 2008 s’est accéléré en 2009, tandis que leur patrimoine augmentait.
Cette année-là, écrit la Fed, “l’endettement des ménages a reculé de 1,75%”, ce qui marque la première baisse annuelle de la dette des Américains depuis 1946 au moins.
La montée du taux de chômage, qui a gagné 2,3 points au cours de 2009 pour atteindre 10,0% en décembre (contre 9,7% actuellement), témoigne que la richesse n’est pas un gâteau qui se partage équitablement. Elle laisse présager une nouvelle progression de la part de la population sous le seuil de pauvreté, qui avait atteint en 2008 son plus haut niveau en onze ans (13,2%).
Avec la crise, qui a fait baisser la valeur de leur patrimoine immobilier et gonfler proportionnellement le poids de leur endettement, les ménages ont redécouvert l’épargne. Mais la tendance à mettre de côté s’est estompée récemment.
En janvier, leur taux d’épargne est ainsi retombé à 3,3%, son plus bas niveau depuis octobre 2008, selon les derniers chiffres du département du Commerce.
Selon les tableaux de la Fed, le total de la dette des ménages représentaient 20% de la valeur de leur patrimoine fin 2009, contre 17% fin 2005.
“Il y a encore besoin aux Etats-Unis que la consommation soit réduite et que l’épargne augmente par rapport aux investissements”, a estimé jeudi, William Dudley, un des dirigeants de la banque centrale américaine (Fed), lors d’un discours à Londres, faisant référence aux engagements pris par le Groupe des Vingt (G20) pour assurer un rééquilibrage de l’économie mondiale.
Aux termes des engagements du G20, la baisse de la consommation américaine doit être compensée par une hausse de celle des pays émergents en Asie principalement.
source afp mars10
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