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Les Assureurs français sont les plus exposés à la dette grecque

Les Assureurs français sont les plus exposés à la dette grecque

Les assureurs français sont les plus exposés à la dette de l’Etat grec en Europe, a indiqué mercredi l’agence de notation Standard and Poor’s lors d’une présentation, évaluant cette exposition à un peu moins de huit milliards d’euros.

«L’exposition des assureurs français à la Grèce est la plus élevée en Europe et reflète exactement celle des banques françaises», qui sont les plus exposées à ce pays, a déclaré Yann Le Pallec, directeur chez Standard and Poor’s (S&P).

L’estimation d’une exposition inférieure à 8 milliards d’euros (brute de participations aux bénéfices et d’impôts) est à comparer avec une estimation inférieure à 20 milliards d’euros «pour les assureurs que nous notons en Europe », a expliqué l’agence.

Directeur chez Standard & Poor’s, Lotfi Elbarhdadi, a cité un scénario «worst case», ou scénario du pire, qui inclut un défaut de paiement de la Grèce.

Ce scénario aurait pour conséquence, selon l’agence, d’amputer d’un point les taux de rémunération des contrats d’assurance vie par les assureurs. En 2009, les meilleurs taux se sont situés autour de 4%.

Pour autant, M. Elbarhdadi a expliqué qu’il ne s’agissait pas du scénario central privilégié aujourd’hui par l’agence.

Il a également précisé que S&P considérait l’exposition des assureurs français «au risque de crédit en général» et à la dette souveraine grecque comme «gérable».

Néanmoins, «une dégradation additionnelle de la qualité de crédit de la Grèce, du Portugal ou de l’Espagne pourrait avoir des conséquences négatives sur nos notes», a ajouté l’agence._

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Commentaire du Wolf : les Banques face aux Dettes Souveraines (cliquez sur le lien)

4 réponses »

  1. A propos du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce, de l’Espagne :

    La Banque centrale européenne (BCE) tient ce jeudi sa réunion de politique monétaire mensuelle sur fond d’inquiétude persistante pour la zone euro toujours engluée dans la crise de la dette.

    Les gardiens de l’euro se retrouvent à partir de 09H00 au siège de Francfort. La décision sur les taux d’intérêt sera annoncée à 13H45, puis le président de la BCE Jean-Claude Trichet tiendra une conférence de presse vers 14H30.

    Le principal taux directeur, fixé au niveau historiquement bas de 1 % depuis plus d’un an, devrait être maintenu.

    La crise de la dette souveraine en zone euro va rester au coeur des débats. Au risque de perdre sa crédibilité, la BCE a pris une mesure inédite dans sa jeune histoire en décidant d’acheter des obligations d’Etats en grande difficulté budgétaire, Grèce, Portugal et Irlande principalement, selon des économistes.

    Près d’un mois après, l’heure sera à un premier bilan de l’état du marché. « La crise de la dette est entrée dans une nouvelle phase », estime Cedric Thellier de Natixis. Les investisseurs portent leur dévolu quasi exclusivement sur les obligations allemandes, considérées comme le refuge par excellence, et boudent celles des autres pays, y compris ceux qui sont aussi bien notées, selon lui.

    Les marchés commencent à douter de l’efficacité des achats d’obligations, par ailleurs controversés au sein même du conseil des gouverneurs.

    Autre sujet d’inquiétude : les tensions sur le marché interbancaire, dont seraient désormais totalement exclues les banques espagnoles, selon des informations de presse. L’Espagne est sous la loupe des marchés en raison des craintes pour ses finances publiques (le déficit public a explosé à 11,2 % du PIB en 2009) et de l’importance de sa dette privée.

    Les banques de la zone euro préfèrent déposer leurs liquidités auprès de la BCE au lieu de les prêter à d’autres consoeurs, une aversion au risque qui rappelle la période de la faillite de Lehman Brothers. Ce comportement est potentiellement dangereux pour le crédit, et la fragile reprise économique en cours.

    http://www.romandie.com/infos/news/201006100635051AWP.asp

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