Cycle Economique et Financier

Le risque d’explosion de la bulle du….vin

Le risque d’explosion de la bulle du…vin 

Le créateur de la société de stockage de bouteilles de vins lance son concept de portefeuille d’investissement.

Plusieurs investisseurs d’envergure sont en train de se retirer de ce type de placements, raison pour laquelle on voit de plus en plus de présentations de fonds dédiés au vin. Ces indicateurs sont le signe d’une bulle qui n’est pas loin d’éclater. Je lui donne environ deux à trois ans», ajoute-t-il.

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Depuis le mois d’avril, Filip Opdebeeck, créateur de la société Au bonheur du vin, a lancé deux nouvelles prestations. Créée en 2007, la banque du vin à Genève contient 42. 496 bouteilles d’une valeur totale estimée à 6 millions de francs suisses. «Avec mes 300 m2, je peux encore doubler mon stock», se réjouit le créateur.

Ayant atteint le seuil de rentabilité en décembre, Filip Opdebeeck cherche aujourd’hui a diversifier son offre. Notamment grâce à « la naissance d’une cave», ce service propose aux jeunes parents de constituer un portefeuille bachique comprenant des bouteilles de millésime correspondant à l’année de naissance de leur enfant, en offrant des perspectives de stockage allant de 15 à 30 ans.

Il propose également aux clients de cette banque des vins, qui a entre autre sa propre petite bourse, de venir se frotter aux aléas du trading.

« Depuis le mois d’avril, j’ai commencé à proposer à mes clients un service de consulting afin de créer des portefeuilles, plus ou moins risqués, selon leurs envies», explique Filip Opdebeeck. Il cite notamment un portefeuille à15’000 francs et un autre à 60’000.

«Pour certains qui préfèrent rester sur de vieux bordeaux ou de vieux toscans je propose toujours des valeurs sûres et leur conseille de vendre au meilleur moment possible.

Tout est informatisé sur un programme où chaque client peut se connecter via le site de la société.

Pour ceux qui ont un peu plus l’appétit du risque, je pars sur des années et des cépages un peu plus récents ». Il ajoute d’ailleurs que parmi les bordelais millésimés 2009, certains ont augmenté leur prix de 300%. « Certes l’année dernière a été décrite comme aussi grande que 1982. Mais 300%, c’est quand même beaucoup. Une bulle s’est formée au sein du trading envins», constate-t-il.

Selon Filip Opdebeeck la plupart des fonds de trading en vins essayent de promettre des résultats trop élevés et beaucoup de vins sont surévalués à hauteur de 10 à 15%. «A titre d’exemple, cette année deux grands fonds à Londres et un en Chine ont dû fermer.

Plusieurs investisseurs d’envergure sont en train de se retirer de ce type de placements, raison pour laquelle on voit de plus en plus de présentations de fonds dédiés au vin. Ces indicateurs sont le signe d’une bulle qui n’est pas loin d’éclater. Je lui donne environ deux à trois ans», ajoute-t-il.

D’autres professionnels du secteur s’accordent à dire que les circuits de distribution sur cet immense marché manquent decohérence. Les chinois notamment, achètent et revendent pour gagner 2% alors que les brokers anglais ou américains y envoient leurs invendus par conteneurs entiers.

Rien n’est maîtrisé, alors que le beau millésime 2009 poursuit sa campagne de vente en primeur.

« Nous parlons ici d’un vin qui n’a même pas encore été goûté par le grand public et dont les acheteurs ne verront pas la couleur avant au moins deux ans», conclut Filip Opdebeeck

 source agefi juil10

2 réponses »

  1. Spéculer sur le vin est un jeu dangereux.
    Pour ceux qui souhaitent s’entêter dans cette voie, quelques conseils et informations.
    – À la différence des autres produits « de luxe », les vins et spiritueux se boivent. Une sage précaution serait d’exiger un label bio ou bio-dynamie voire, à défaut, un dosage des résidus de pesticides de synthèse qu’ils contiennent, le premier luxe d’une boisson étant qu’elle ne soit pas toxique. À lire, à ce propos, l’étude suivante : http://www.google.fr/url?q=http://www.mdrgf.org/pdf/Rapport_vin_pesticide_fr.pdf&sa=X&ei=wR1QTMvwJOKS4gadh9nWBw&ved=0CBwQzgQoADAA&usg=AFQjCNGrB1gnFbucm-fQs2pOMkdVaFkZTg
    – Afin de correspondre aux canons du bon goût défini par l’industrie agro-alimentaire (sucré-fruité-toasté-vanillé), les grands bordeaux, par exemple, renient leurs origines (même s’ils les mettent en avant) en souhaitant ressembler à tout prix (c’est le cs de le dire) à ces standards. Ils sont, donc, désormais, moins tanniques, moins acides, pasteurisés, stérilisés, filtrés et collés. Sauf exceptions, ils ont une espérance de vie inférieure à dix ans.
    – Derrière les étiquettes prestigieuses, se cachent des soupes oeno-chimiques qui ne sont que des substrats. Se sont des produits correspondant à des normes industrielles qu’abritent, désormais, les grandes bouteilles dont le plus gros de la qualité est leur plan marketing. Attention, donc, aux risques d’imitation et de contre-façons… Il peut être tentant de faire tourner la planche à étiquettes.
    – Les prix ne sont pas stables, en effet : le 2009 est sur-évalué (les propriétaires ont fait des super-profits), les 2008 et 2006 sont des millésimes artificiellement soutenus pas la presse spécialisée alors que le 2007, de jolie facture chez les non-chimiques, a été assassiné pour donner la possibilité aux grands châteaux de mévendre, qui est mieux que de ne pas vendre, leurs grandes bouteilles. N’oublions pas que le prix de revient d’une bouteille de très grand cru excède rarement 10 €.
    – Ce marché est fragile, aussi, parce qu’il repose sur les oracles d’un avocat américain capable de faire des phrases magnifiques pour commenter les vins qu’il déguste étiquette bien visibles pour ne pas se tromper… Voyez la qualité de cet expert qui fait les prix lorsqu’il se prête au jeu de la dégustation objective : http://www.drvino.com/2009/10/02/blind-tasting-bordeaux-2005-robert-parker/#more-4930
    Le vin est fait pour est bu afin de réjouir le cœur de l’homme… et de la femme.

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