Cycle Economique et Financier

Néolibéralisme punching-ball par Olivier Meuwly

Néolibéralisme punching-ball par Olivier Meuwly

Olivier Meuwly, historien, juge décevant que le philosophe Tzvetan Todorov compare le néolibéralisme au communisme. Il en profite pour abattre un cliché devenu très à la mode

PLUS DE LIBERALISME, DE DELHOMMAIS ET DE COLMANT EN SUIVANT :

Il existe une surprenante spécificité que s’attache à cultiver plus d’un intellectuel de gauche. Il n’est pas rare en effet que certains d’entre eux, peinant à admettre que leurs espérances révolutionnaires se sont embourbées, tournent certes leurs fusils vers le totalitarisme communiste mais sans modifier leur critique de la société actuelle… Il s’agit plutôt de rabaisser le système libéral-social moderne en en faisant, de par ses soubassements en effet capitalistes, le véritable héritier des totalitarismes d’antan. L’honneur est sauf… et leurs illusions de jeunesse paraissent préservées!

Le dernier exemple en date de ce curieux comportement nous a été apporté par l’essayiste Tzvetan Todorov, dans l’interview qu’il a accordée à L’Hebdo le 18 novembre 2010, à l’occasion de la réédition de ses principaux ouvrages sur le totalitarisme.

Dans une rhétorique péremptoire, il n’hésite ainsi pas à déclarer que «le communisme présente des similitudes avec le néolibéralisme»! La belle affaire! De sa part on aurait pu attendre quelque originalité, et non la reprise de la vulgate consistant à attribuer très banalement à cette forme de libéralisme tous les maux de la planète, sans autre forme de procès…

Comment arrive-t-il à ce constat «révolutionnaire»? Pour lui, la parenté entre les deux systèmes se vérifie dans la propension du communisme à subordonner l’individu au collectif et dans celle, symétrique, du libéralisme à arrimer le collectif à l’individu. Le libéralisme ne peut dès lors aboutir qu’au refus de toute instance collective et à l’acceptation contrainte d’un Etat réduit à ses fonctions purement sécuritaires; en somme à jeter «le renard libre dans le poulailler»…

Cette approche du libéralisme est tout de même sommaire, surtout quand tombe une accusation aussi grave! Que le libéralisme ait développé plusieurs pensées parfois concurrentes, que ce courant se soit souvent positionné dans une attitude critique envers la liberté et ses limites; tout est balayé d’un revers de main. Seule est conservée l’une des postures possibles du libéralisme, développée dans les années 1980 dans le prolongement de l’anarcho-capitalisme né au XIXe siècle aux Etats-Unis et qui avait effectivement déclaré une guerre totale à l’Etat sous toutes ses formes.

Mais le néolibéralisme est lui-même complexe et on ne peut ramener son discours critique à une simple résurgence d’un quelconque totalitarisme… Le terme est d’ailleurs né dans les années 1940, autour du journaliste américain Walter Lippmann, qui s’était soucié, avec des auteurs comme Raymond Aron, de l’avenir du libéralisme alors que s’affrontaient les totalitarismes, justement, et la réplique keynésienne magnifiée par Roosevelt.

Le néolibéralisme des années 1980 ira au-delà de ce projet et s’érigera en réponse à ce que d’aucuns considéraient comme les excès de l’Etat providence et du pragmatisme «social-libéral» à l’œuvre dès la fin de la guerre. Anarcho-capitaliste, voire libertarien, il s’inspirait aussi de Hayek pour réinventer un Etat qui ne saborde pas la liberté, y compris économique, au fondement de l’action humaine.

On ne peut sans doute nier que cette approche du libéralisme, rendue euphorique par la chute du mur de Berlin, se soit elle-même enlisée dans certaines erreurs, qui ont débouché sur une grande confusion dans la nature de la régulation qu’il paraissait opportun d’imposer aux marchés, et pas seulement financiers. La rudesse de certaines de ses revendications a parfois affaibli, plutôt que renforcé, les digues pourtant nécessaires qu’il convenait de dresser contre les empiétements de moins en moins contrôlables de l’Etat sur la liberté individuelle.

Mais on ne peut nier non plus que le néolibéralisme a été fortement stimulé par une grande incapacité à repenser les rapports entre Etat et liberté et que la faiblesse de certaines de ses réponses ne peut occulter la crise traversée par cet Etat providence qu’il s’était fixé comme objectif de combattre.

On aurait ainsi pu attendre de la part d’un intellectuel de la trempe de Todorov qu’il reprenne le débat à ce stade, et non qu’il se contente de prolonger les lieux communs sans cesse psalmodiés sur les méfaits présumés du néolibéralisme…

Car son discours se révèle en fin de compte dangereux. On ne peut jouer sans autre avec les mots. Todorov a été lui-même victime de la dictature bulgare. Il sait que ces régimes vivent par le malaxage des concepts; Orwell a écrit des pages définitives sur ce sujet. Mais à force d’user des mots dans tous les sens, ceux-ci en perdent toute signification utilisable!

Todorov ne veut pas du retour de quelque totalitarisme que ce soit. Mais en maniant avec légèreté les définitions des modèles politiques employés, on ne peut faire que le lit de ceux qui cherchent noise aux démocraties libérales. Dans les années 1970, il était de coutume de comparer le libéralisme au fascisme: ce discours a fini par tourner à vide, préparant en réalité le renouveau de doctrines extrémistes. Ne recommençons pas.

source le temps janv11

EN COMPLEMENT : Chers lecteurs…, par Pierre-Antoine Delhommais

 Pour dire vrai, nous nous en doutions bien un peu. Nous nous doutions bien qu’à dire du mal du livre de Stéphane Hessel, dont tout le monde avait dit du bien, à se déclarer peu emballé par les thèses économiques, proches de celles d’Attac, d’un homme aux combats admirables et à la vieillesse superbe, à critiquer cette France qui consomme presque autant qu’elle se plaint de son sort, à trouver les Français un peu gonflés de se déclarer plus inquiets de leur sort personnel que les Irakiens, le tout, cerise sur le gâteau, en citant Eric Le Boucher, nous risquions de provoquer quelques réactions. Cela n’a pas raté et notre boîte mail a même failli imploser sous l’afflux de messages vengeurs ou au contraire approbateurs.

Une forme de reconnaissance de notre travail, quoi qu’il en soit, l’angoisse du chroniqueur économique au moment de chroniquer étant d’abord que le lecteur décroche dès la troisième ligne. Les sujets d’économie (pouvoir d’achat, inflation, chômage) ont beau figurer au premier rang des préoccupations des Français, on sait bien que l’ennui les guette dès qu’on empile des chiffres indigestes et qu’on cite des économistes que plus personne n’écoute.

Sans vouloir du tout dévaloriser l’excellent travail de nos confrères des autres services, il est tout de même autrement plus difficile de retenir l’attention d’un lecteur avec des prévisions de PIB et de déficit public qu’avec des guerres au Parti socialiste ou des combats en Afghanistan.

Toujours est-il qu’on s’est donc fait allumer. Et pas qu’un peu. On a eu droit à du “salope d’ultralibéral”, du “facho immonde” et même du “bobo égoïste”, ce qui nous a fait plutôt rire, pas seulement parce que c’est un pléonasme. Nous profitons de l’occasion pour saluer le petit groupe d’abonnés du Monde.fr (“Omar b.”, “Dubonsens”, “Un noir”, etc.) qui, depuis que nous avons commencé cette chronique, font preuve, dans leurs réactions, d’une fidélité haineuse remarquable.

On est presque sûr qu’il manquera un petit quelque chose à leurs week-ends le jour où nous ne la tiendrons plus. Au fait, on veut bien croire que les insultes anonymes, sur Internet, nous conduisent tout droit vers le monde meilleur de la démocratie participative, mais, parfois, elles ont les relents nauséabonds de l’intolérance et de l’hystérie verbale de la presse d’extrême droite des années 1930.

Quelques mails teintés d’humour nous ont heureusement réconforté. Comme ce “Je lis chaque samedi vos chroniques à ma fille, qui a entrepris des études d’économie contre mes recommandations” ou cette lectrice un peu coquine et visiblement mélomane qui dit avoir “adoré” notre article et nous demande si nous sommes “célibataire” et si nous jouons d'”un instrument de musique”. Nous nous sommes bien sûr empressé de lui répondre.

Il y a aussi ce message qui pose la question de fond, que nous n’avions pas abordée. “Que les Vietnamiens soient plus optimistes que les Français, cela peut se comprendre, parce qu’ils sont pauvres et que la croissance est devant eux. Mais pourquoi les Français sont-ils beaucoup plus pessimistes que les Italiens ou les Allemands ?”

La réponse, à l’évidence, est moins d’ordre économique qu’historique, culturel et sociologique. Sans doute une part de l’explication se trouve-t-elle dans cette défiance décrite par Yann Algan et Pierre Cahuc pour caractériser la société française, car le chemin n’est pas bien long de la défiance à la peur et de la peur au pessimisme. En France, “chacun ressent ce qui lui manque plutôt que ce qu’il a”, disait déjà de Gaulle.

Peut-être aussi la noirceur française préfigure-t-elle cette décomposition du capitalisme annoncée par Joseph Schumpeter (1883-1950), dont il apparaît que, de tous les grands économistes du XXe siècle, il est celui qui a le mieux résisté à la crise financière. Le libéralisme d’Hayek a pris du plomb dans l’aile avec le sauvetage du système financier par les gouvernements et les banques centrales. Quant à Keynes, son retour en grâce et celui de la dépense publique auront duré moins d’un an, le temps que l’endettement des Etats atteigne des niveaux insoutenables.

 “Deux personnes en qui je n’ai pas confiance, écrivait Schumpeter : l’architecte qui affirme pouvoir construire à moindre coût, l’économiste qui affirme détenir des solutions simples.” A elle seule, cette remarque suffit à le rendre sympathique mais aussi très actuel.

Schumpeter aurait probablement, comme dans la crise de 1929, vu dans celle des subprimes une de ces crises inhérentes “à un capitalisme qui non seulement n’est jamais stationnaire, mais ne pourra jamais le devenir”. Probablement l’aurait-il liée à l’arrivée de nouveaux entrepreneurs, en provenance de pays émergents, conduisant à un processus de “destruction créatrice”. Le problème, ajoutait Schumpeter, est que ce processus présente des effets positifs à long terme, mais des conséquences négatives à court terme, ce qui empêche les hommes politiques et les citoyens de reconnaître la supériorité du capitalisme pour créer de la richesse. “Nous préférons des contre-vérités grossières plutôt que des vérités évidentes.”

Et son instabilité intrinsèque suffit à créer “une incompatibilité d’humeur absolue” entre le capitalisme et les opinions publiques. Pire : plus une société voit son bien-être économique progresser, les acquis sociaux se renforcer, moins les gens sont en mesure de supporter l’insécurité du système. Le capitalisme s’autodétruit au fur et à mesure qu’il réussit, les gens veulent de plus en plus d’un Etat protecteur, de plus en plus de socialisme.

D’autant, ajoutait Schumpeter, de façon pas très politiquement correcte, que l’élévation du niveau de vie et d’éducation gonfle les rangs des “intellectuels” – dont la France n’est certes pas dépourvue – qui n’ont de cesse “de stimuler, activer, exprimer et organiser les sujets de mécontentement et, accessoirement, d’en ajouter de nouveaux”. Parce qu’ils ne sont pas intégrés eux-mêmes dans la sphère économique, ces intellectuels opposent “un rejet moral à l’ordre capitaliste”. Et ce n’est pas “le spectacle d’exactions honteuses”, mais bien “l’insatisfaction et le ressentiment” qui nourrissent “l’indignation vertueuse de l’intellectuel dressé contre le capitalisme”. “Indignation vertueuse”, on y revient. Chers lecteurs, vous pouvez adresser vos courriels de protestation à l’adresse suivante : schumpeter@paradisdeseconomistes.com

Courriel : delhommais@lemonde.fr

Pierre-Antoine Delhommais le monde janv11

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La damnation du capitalisme par Bruno Colmant

Depuis l’explosion de la crise, de nombreux théoriciens s’interrogent sur son message subliminal. Tant d’angoisses sont révélées: cette crise est-elle le signe annonciateur d’une fin de cycle conjoncturel ou, au contraire, de la saturation d’un mode de pensée? S’agit-il de l’aboutissement de la lutte des classes ou d’une friction superficielle? De nouvelles utopies peuvent-elles être envisagées ou devons-nous nous résigner à l’immersion dans une économie marchande plus exigeante? Est-ce l’aube ou le crépuscule d’une phase de nos civilisations? Et puis, L’Etat, en tant qu’expression de la collectivité, est-il encore capable de jouer un rôle régulateur alors que les citoyens sont individuellement confrontés à l’économie de marché.

Financiarisation

De nombreuses questions interpellent la financiarisation de nos communautés. Cette dernière est souvent décriée et opposée à une économie réelle, vertueuse et régulée par le travail. Mais cette distinction est une mystification. La financiarisation ne nous a pas été imposée. Nous avons choisi d’en être les bénéficiaires. Pire, nous avons été les coupables conscients de son détournement, en anticipant la consommation que permettait l’endettement collectif. C’est d’ailleurs ce qui explique que des Etats européens, tels la Belgique, ont accumulé un endettement global égal à près de deux années de PNB. Nous avons confisqué et mis en hypothèque une partie de la prospérité des générations suivantes. Sous cet angle, comment pouvons-nous nous honnêtement en offusquer?

La financiarisation de nos économies est la résonnance de la fin des accords de Bretton Woods, en 1971, lorsque les Etats ont abandonné l’étalon-or et la discipline budgétaire. Les premiers bénéficiaires en ont été les Etats, qui ont pu masquer les changements de modèles et gommer les accrocs conjoncturels par un appel massif aux marchés des capitaux. Sans ces derniers, jamais les pays européens n’auraient pu accumuler de telles dettes et inventer des modèles sociaux qui hypothéqueraient leur croissance. Au reste, pourquoi ne pas exiger aujourd’hui des Etats la même discipline que celle qui aurait dû être imposée aux banques?

Décroissance

Il faut aussi sortir de cette confusion dévastatrice entre croissance et redistribution. La redistribution n’est possible que si la croissance est suffisante. Sans croissance, la redistribution est, au mieux, une hypothèque sur les générations futures. Il faut aussi, sans doute, se dégager des supercheries idéologiques et accepter la réalité de l’entrée dans une économie de libre-échange. Cette dernière est infiniment plus instable que nos communautés industrielles d’après-guerre. L’économie de marché est confrontationnelle. Dans ce nouveau monde, les raisonnements dogmatiques sont disqualifiés au profit de réponses pragmatiques. Désormais, la richesse et la croissance sont rationnées. Il faut composer avec cette réalité. Est-ce de la résignation? Non.

Depuis l’éclatement de la bulle boursière spéculative, différents courants de pensée plaident pour un capitalisme mieux discipliné et plus ordonné, ce qui laisse à penser qu’il existe, au-delà de la gestuelle de la “main invisible” d’Adam Smith, une manière d’ordonner la croissance économique. Un peu comme si le capitalisme volatil pouvait être dominé par un capitalisme stabilisé. Malheureusement, cette vision du monde est utopique. Au-delà de son semblant de vision progressiste, une stabilisation de l’économie figerait les inégalités sociales et serait une politique de moindre distribution des richesses, qui elles-mêmes ne seraient plus générées.

Economie amorale

Nous manquons tous de recul pour placer la crise dans une dimension historique. Elle est gravissime, car elle consacre des déplacements de foyers de croissance. Mais, à l’intuition, elle n’est pas une rupture de modèle. Elle constitue une contraction inhérente à l’économie de marché. Le capitalisme n’est pas en cause. Par contre, ce qui sera débattu dans les prochaines années, c’est le niveau de liberté individuelle. Transposée en termes sociologiques, la crise repositionnera le curseur entre les zones d’influence des secteurs privé et public.

Ce sera donc un véritable dialogue sociologique qui verra l’expression des forces antagonistes. Et le problème est là: après les crises, deux phénomènes s’entrecroisent. D’une part, elles ont tendance à creuser les inégalités. Mais, d’autre part, les Etats s’investissent du pouvoir de restructurer l’économie. Les crises suscitent donc des moments de tension sociale structurés, crispés entre un libéralisme entrepreneur (et naturellement inégalitaire) et une socialisation redistributrice (souvent excessivement égalitaire). D’ailleurs, de nombreux économistes réalisent que la crise avance de vingt ans des déséquilibres structurels et générationnels.

L’économie est amorale. Elle n’est pas autorégulatrice. D’ailleurs, pourquoi le serait-elle? Le prix Nobel d’économie Hayek a largement démontré que seul un comportement individuel pouvait être qualifié de juste, ce qui ne peut pas être le cas d’un système social qui n’est qu’une expression collective qui n’est voulue par personne. En attendre des vertus providentielles ou une éthique spontanée serait aussi naïf que de l’accabler de maux éthiques.

 Sous un autre éclairage, le postulat d’une moralisation du capitalisme est sans fondement, puisque cela suppose qu’il est, pour partie, immoral et non amoral. En effet, si on qualifie le capitalisme d’immoral, cela suppose qu’un système (le capitalisme), qui n’est que la résultante de comportement individuel, aurait suscité ses propres déviances! Si c’était vrai, moraliser le capitalisme supposerait sa disparition. Ce ci ne veut pas dire que l’économie possède une réalité absolue, décrétée en dehors des hommes. Il n’est d’ailleurs d’économie que d’hommes.

Le libre-échange assure une certaine allocation des ressources mais ne suscite aucun état de droit naturel. C’est pour cette raison qu’il est plus judicieux de supposer une subséquence de l’état de droit à la spontanéité de l’échange qu’à essayer de les juxtaposer. A juste titre, Alain Minc avance que l’économie de marché fonctionne quand le marché et la règle de droit sont l’avers et le revers de la même réalité.

Enfantement permanent

En résumé, le capitalisme n’est aucunement en phase terminale. Au contraire, il est en phase d’enfantement permanent, sans délivrance, ni aboutissement. Il est sort renforcé par crise. D’ailleurs, le capitalisme constitue, par lui-même, un état inabouti et de déséquilibres permanents qui auto-entretiennent son propre mouvement. Il n’y a sans doute pas de soulagement moral à en attendre, sauf à ranger sous la morale l’expression des angoisses face à la mondialisation. Il faut désormais identifier les tendances avec discernement. L’économie et la morale ressortissent probablement à deux ordres différents. Il faudra concilier la nécessité d’une spontanéité économique combattive avec une correction des inégalités sociales. Les périmètres de l’Etat vont se modifier, car l’Etat-providence est à bout de souffle. De providentiel, l’Etat devra fournir, avec discernement et incitation, une aide subsidiaire. Mais, plus fondamentalement, il faudra accepter que la crise impose une économie de marché plus exigeante.

Bruno colmant Membre de l’Académie Royale de Belgique 2010

2 réponses »

  1. faut il faire entrer les faits dans les théories ou simplement constater ce qui se passe et voir si nous pouvons nous adapter et en profiter.
    les faits sont pourtant simples l’adoption du capitalisme par la Chine a bouleversé le monde et lui a insufflé une fierté nationaliste encore plus grande. Des milliards de gens qui n’avaient pas accés à une vie plus facile comme nous avons pris l’habitude d’avoir y accèdent et ou veulent y accéder
    la vie était simple du temps du communisme soi disant triomphant il y avait les méchants qui ne pensaient qu’à s’armer et les bons qui avaient le niveau de vie et craignaient l’invasion communiste… le bon temps de l’Allemagne de l’est et de l’Allemagne de l’ouest
    C’EST FINI, désormais la guerre a changé de profil ,elle est devenue économique .soit on s’adaptera soit nous disparaitrons . Nul doute que de grands théoriciens viendront nous expliquer pourquoi cela s’est produit mais c’est pourtant simple la génération 68a bouffé les recettes existantes et a endetté leurs enfants et petits enfants pour avoir un niveau de vie qu’ils n’avaient pas gagné (il est vrai qu’avec un col MAO le capitalisme était déjà à jeter aux orties en faisant de grands bonds en avant)
    on comprend l’angoisse des français ils commencent à prendre conscience de leur légéreté mais curieusement arrivent à une conclusion saugrenue fermons les frontières pour continuer comme avant….comme si nous avions les moyens de cette politique et si les conséquences n’étaient pas évidentes
    Politiquement on peut tout faire sauf faire changer d’avis les chinois ,Indiens Brésiliens etc ,le capitalisme c’est bon pour eux et tant pis pour nous si nous voulons décroitre cela ne les concerne pas ils veulent de l’eau courante partout du chauffage ou de la clim partout, des toilettes individuelle ,des voitures manger plus de viandes et augmenter le rations alimentaires ,.A nous de nous adapter c’est la loi de la vie et là les arbitrages financiers internes volontaires sou imposés parle FMI vont être sanglants

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