Lancement ce Lundi du nouveau portail d’informations Atlantico.fr
Nous saluons le lancement du nouveau portail d’informations Atlantico.fr qui viendra nous l’espérons enrichir et stimuler l’offre déjà présente des pure players et ceci pour le grand bonheur de tous les internautes..Nous leur souhaitons en tous les cas bonne chance et le plus grand succes….De plus ils nous font l’honneur, en tout bien et en toute…honneur, d’une reprise d’un de nos billets…. Cela méritait bien un petit coup de pouce 🙂
PLUS DATLANTICO EN SUIVANT :
Lancé ce lundi, le site d’informations Atlantico.fr ambitionne de proposer une offre alternative sur internet, entre rédaction web classique et sites agrégateurs de contenus.
Présenté dans la presse comme le “Rue89 de droite” ou “l’anti-Mediapart”, le nouveau portail revendique un ton différent sans pour autant assumer une orientation politique tranchée.
Atlantico, gratuit et accessible uniquement sur internet, veut se démarquer des discours moralisateurs et des “logiciels de pensée préfabriquée”, a déclaré son fondateur Jean-Sébastien Ferjou lors d’une conférence de presse, tout en ajoutant qu’il ne considérait pas le libéralisme et le capitalisme comme “des gros mots”.
Inspirés des sites américains Huffingtonpost.com et Thedailybeast.com, le portail propose chaque jour une sélection d’articles à partir d’un millier de sources répertoriées en France et à l’étranger ainsi qu’un décryptage de l’actualité grâce aux contributions de 300 experts parmi lesquels l’essayiste Guy Sorman, le président du club Averroès Amirouche Laïdi, mais aussi des blogueurs.
Le site a levé 1 million d’euros auprès de “business angels”, parmi lesquels Frédéric Beigbeder (Poweo), Marc Simoncini(Meetic), Xavier Niel(Iliad et Monde), Arnaud Dassier (patron de l’agence de communication l’Enchanteur des Médias) et Gaspard de Chavagnac (Vivolta), réunis au sein Free Minds, holding qui détient 49% du capital. Jean-Sébastien Ferjou, premier actionnaire, et les fondateurs conservent 51% du capital.
Atlantico, qui emploie une équipe “commando” d’une dizaine de journalistes, vise 600.000 visiteurs uniques d’ici un an en espérant atteindre l’équilibre économique à l’horizon des trois prochaines années.
Son modèle économique reposera uniquement sur les recettes publicitaires dans un premier temps mais d’autres pistes de revenus sont à l’étude, a précisé Jean-Sébastien Ferjou, qui a travaillé par le passé à LCI et TF1.
Le reste de l’équipe est constituée en grande partie de professionnels de la télévision et de la radio, à la différence de la plupart des autres sites d’information “pure player” qui viennent pour beaucoup de la presse écrite.
Le site: www.atlantico.fr
Gwénaelle Barzic, édité par Dominique Rodriguez/Reuters Le lundi 28 février 2011
KESAKO
- La montée en puissance des « pure players »
Signe des temps, on ne crée plus beaucoup de journaux papier aujourd’hui. Les nouveaux titres s’installent directement sur internet.
Oui, en anglais on parle de pure play, en français de pure players, littéralement les acteurs purs. Ca concerne les entreprises présentes uniquement sur internet, comme Amazon ou eBay par exemple. Et l’expression s’applique aussi aux médias nés directement sur le net.
Le modèle, c’est le Huffington Post créé aux Etats-Unis il y a moins de 6 ans et dont la recette est : des infos, des blogues, de la vidéo, une communauté. Un succès phénoménal qui lui a valu d’être racheté récemment par AOL, America Online, le géant des services internet américain. Montant de la transaction : 315 millions d’euros.
En France, deux médias en ligne sont parvenus à se faire un nom. Rue89, créé par un groupe d’anciens de Libération sous la houlette de Pierre Haski. Rue89 est gratuit et se finance principalement par la pub. L’autre, c’est Médiapart qui a forgé sa réputation par l’investigation, notamment lors de l’affaire Bettencourt, un de ces feuilletons politico-financiers dont la France a le secret. Médiapart est payant. C’est un ancien du Monde, Edwy Plenel qui le dirige.
Haski, Plenel, deux quinquas, deux vieux routiers de la presse écrite. A priori, ce n’est pas ce profil qu’on attend dans ces nouveaux médias.
C’est sans doute une des raisons du succès de ces projets : l’alliance entre des figures historiques des médias classiques et des journalistes web de la nouvelle génération. Il faut en effet pouvoir repenser complètement le produit et la façon de le réaliser. Ça va beaucoup plus loin que la transposition de contenus papier sur le web. Et en même temps, il faut assurer la crédibilité du média et conquérir un public de manière durable.
C’est le pari que va tenter un nouveau titre lancé hier : Atlantico.fr. A sa tête, un ancien de la chaine tout info LCI. Atlantico se définit comme « un facilitateur d’accès à l’information » qui va agréger des contenus variés. Mais ce qui intrigue surtout les autres médias français, c’est qu’il n’est pas classé à gauche comme Rue89 et Médiapart. Question révélatrice posée hier à la conférence de presse de présentation : « Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’être de droite ? » Le directeur d’Atlantico a relevé l’emploi du mot « accuse »…
Mais au-delà du sectarisme, la vraie tendance, c’est la montée en puissance et le dynamisme de la presse en ligne. Et le pluralisme qui s’installe est un signe de maturité. Aujourd’hui, c’est là que se joue l’avenir du journalisme. La preuve en est que c’est Rue89 a créé en juin dernier un des rares nouveaux mensuels papier en France. Il reprend, entre autres, les meilleurs dossiers diffusés d’abord sur le web. La boucle est bouclée.
source rbtf fev11
ENTRETIEN
Comment est né le projet ?
Il est né d’une envie personnelle, et de la frustration de ne pas voir se développer en France l’équivalent des sites américains tels que le Huffington Post ou le Daily Beast. L’idée est de créer un site qui soit un facilitateur d’accès à l’information. On crée un contenu éditorialisé qui renvoie vers d’autres sites ou des blogs que nous jugeons pertinents. Ces liens, dont la rigueur et la fiabilité ont été vérifiées par nos journalistes, sont regroupés sous la rubrique “Pépites“. La deuxième partie du site se concentre sur des contenus à valeur ajoutée, rédigés par les contributeurs du site ou par les journalistes.
Les papiers ont l’ambition d’être courts: c’est souvent plus difficile de faire du court que du long. On sait qu’au bout de 500 mots, plus de la moitié des les gens ne lisent plus. Nous souhaitons nous adapter au temps dont disposent les internautes (4 à 5 minutes) pour les renvoyer vers l’information la plus pertinente. Mais ça ne nous intéresse pas de réécrire des dépêches d’agence toute la journée. Nous ne sommes pas non plus un site participatif.
Le site est-il un “pure player de droite”, comme l’ont qualifié certains journalistes ?
Le buzz autour d’Atlantico est caricatural. Le site veut sortir des pensées préfabriquées. Ce n’est pas un projet militant. On ne veut pas s’interdire d’aller chercher des voix que l’on a pas l’habitude d’entendre. A ce titre, je ne me reconnais pas du tout dans l’analyse que fait Laurent Mauduit sur Mediapart, cela ne reflète pas du tout ce que je suis. Il faut être ouvert. La droite rance, ça n’est pas moi, ça n’est pas Atlantico. Le site cherche à sortir des condamnations moralisatrices et des bons sentiments.
Nous sommes tous porteurs d’une vision du monde différente et je souhaite donner la parole à des gens qui ont des choses intéressantes à dire. Hugues Serraf [ex-blogueur de Rue89, ndlr], qui fera un billet d’humeur tous les matins à 9h15, a ainsi carte blanche pour écrire ce qu’il veut : il arrivera parfois que je ne sois pas d’accord avec sa vision du monde. Ce qui m’intéresse justement, c’est qu’on ne peut pas le mettre dans une case. A ce titre, je le trouve intéressant.
L’équipe a-t-elle ses spécificités ?
Les cofondateurs viennent de l’univers radio et télé. Cela nous donne une culture de l’audience qui est différente. On ne s’interdit pas d’aller vers des sujets plus légers mais qui ont du sens. Parler de Lady Gaga ou de la culture pop en général donne à voir quelque chose dans la société. On ne peut pas uniquement voir les choses sous l’angle politico-économique !
Nous sommes constitués autour d’une équipe resserrée, une dizaine de journalistes. L’équipe fonctionne en décalé, avec une permanence dès 4 ou 5 heures du matin, pour que chaque jour le site soit actualisé le plus tôt possible. Les contributeurs ont été sélectionnés car ils sortaient des canons médiatiques de la presse française. Et parce qu’ils avaient une expertise sur un sujet. Ils ne sont pas rémunérés, c’est un choix. Quand je travaillais à LCI, les invités prenaient sur leur temps pour venir passer à la télé deux ou trois minutes, et ils n’étaient jamais rémunérés.
Quel est votre modèle économique?
Le site vise 600.000 visiteurs uniques d’ici à un an, le temps de créer la marque Atlantico. Pour l’instant, il se base uniquement sur les revenus publicitaires. Mais d’ici à 18 mois, nous envisageons de pouvoir diversifier les sources de revenus. Rue89 se base sur la formation, c’est une piste intéressante que nous ne négligeons pas. Mais nous avons aussi été piocher des idées innovantes à l’international, en Suède par exemple. Rue89 a ouvert la voie, mais on sait que l’équilibre ne sera pas atteint avant 36 mois.
Comment est constitué votre capital?
Nous avons réussi à lever 1 million d’euros de fonds en tout. Les cofondateurs détiennent 51% du capital, les 49% restants appartiennent à une holding nommée “Free Minds”. C’était un choix des cofondateurs pour avoir une garantie d’indépendance de la ligne éditoriale du site. La pluralité des actionnaires permet aussi qu’aucun d’entre eux ne puisse avoir d’influence sur le projet éditorial. Arnaud Dassier, dont on a beaucoup parlé [il a été directeur de la stratégie web de Nicolas Sarkozy en 2007, ndlr], ne s’est joint aux actionnaires que tardivement. Il reste d’ailleurs très minoritaire.
Source l’expansion fev11