Douce France

Douce France : La dette publique se creuse encore au deuxième trimestre

Douce France : La dette publique se creuse encore au deuxième trimestre

La dette publique de la France a augmenté de 46,4 milliards d’euros au deuxième trimestre pour atteindre fin juin 1 692,7 milliards d’euros, soit approximativement 86,2 % du PIB, indiquent les statistiques publiées vendredi par l’Insee. Ce ratio dette-PIB est en hausse de 1,7 point par rapport au trimestre précédent. Il était de 82,3 % fin 2010. La dette de l’Etat a augmenté de 52,6 milliards d’euros sur la période avril-juin pour s’élever à 1 339,2 milliards, précise l’Insee.

 
 
Outre la dette de l’Etat, la dette publique au sens de Maastricht inclut celles des administrations de Sécurité sociale (189 milliards fin juin), des administrations publiques locales (153,9 milliards) et des organismes divers d’administrations centrales (10,7 milliards).

La dette nette des administrations publiques s’élève à 1 528,1 milliards d’euros fin juin, soit approximativement 77,8 % du PIB, contre 77,2 % fin mars, en progression de 23,1 milliards sur trois mois, ajoute l’Insee. Le projet de budget 2012 présenté mercredi prévoit que la dette publique atteindra 85,5 % à la fin de l’année. Le gouvernement estime qu’elle devrait culminer à 87,4 % du PIB fin 2012 avant de refluer à 87,3 % en 2013, 86,2 % en 2014 et 84,1 % en 2015.

source Reuters / 30.09.11

EN LIEN : http://cluaran.free.fr/dette.html

EN COMPLEMENT : FESF: le sang-froid de la France sera mis à l’épreuve

Le Bundestag a approuvé jeudi à une très large majorité, mais après un vif débat, l’élargissement du fonds de secours de la zone euro, le Fonds européen de stabilité financière. Le contraste est frappant avec la France, où la perspective de consacrer une partie de l’argent des contribuables à un plan de sauvetage fait à peine sourciller.

En France, l’opinion publique fait peu de cas des risques liés aux transferts financiers en faveur des pays en difficulté de l’Union européenne. Mais cela pourrait changer, à sept mois de l’élection présidentielle.

Les parlementaires français n’ont certes pas voté en faveur du renforcement du FESF aussi massivement que leurs homologues allemands. Le Parti socialiste, dans l’opposition, a voté contre début septembre. Mais uniquement parce qu’il estimait que le fonds de secours était insuffisant pour stabiliser la zone euro. L’exposition de la France au FESF se monte à 90 milliards d’euros, loin derrière celle de l’Allemagne, à 119 milliards d’euros.

Cette relative indifférence française face aux risques encourus s’explique en partie par la relation de la France à l’Europe. Les Français savent que l’Allemagne sera en première ligne dans n’importe quel plan de sauvetage de la zone euro. Et ils soupçonnent que leur situation budgétaire s’approche plus de celle de l’Italie que de celle de l’Allemagne. La charge de la dette constitue en effet le poste budgétaire le plus important de la France devant les retraites.

Outre-Rhin, la situation semble différente. Les finances fédérales sont en relative bonne forme et l’économie, dominée par les exportations, reste forte, notamment grâce aux réformes économiques menées après la réunification. Dans ce contexte, il est difficile pour Berlin d’accepter l’idée que l’euro pourrait ne pas survivre sans transferts financiers en faveur de la Grèce et d’autres pays réticents à engager des réformes.

Les Allemands savent depuis la réintégration de l’Allemagne de l’Est qu’il est difficile de stopper les transferts financiers une fois ceux-ci mis en place. Ainsi, ils devront s’acquitter jusqu’en 2019 d’une taxe de solidarité qui a jusqu’ici permis de lever 187 milliards d’euros.

Il n’empêche, le détachement dont fait preuve la France à l’égard du coût probablement croissant de la stabilisation de la zone euro sera mis à l’épreuve au cours des prochains mois alors que s’ouvre la campagne électorales en vue de la présidentielle en 2012. Le “non” exprimé lors du référendum de 2005 sur la Constitution européenne suggère que même la solidarité française a ses limites.

Matthew Curtin,Wall Street Journal sep11

http://online.wsj.com/article/SB10001424052970204138204576600913281688404.html

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