A Chaud!!!!!

A Chaud!!! Le Lundi 12 Décembre : Agences tous risques , forfaits compris !!!! par Bruno Bertez

A Chaud!!! Le Lundi 12 Décembre :  Agences tous risques , forfaits compris !!!! par Bruno Bertez

Nous nous permettons d’attirer l’attention sur le fait du jour qui est l’assassinat pur et simple du sommet du 9 Decembre par l’Agence Moody’s.

 Source Wall Street Journal

Moody’s…

«  Moody’s qui va revoir les notes souveraines de la zone euro au cours du premier trimestre 2012, le sommet de la semaine passée n’ayant pas produit à son sens de résultat décisif et laissant la zone euro exposée à de nouveaux chocs. « L’absence de mesure pour stabiliser les marchés du crédit à court terme implique que la zone euro, et l’UE dans son ensemble, restent exposées à de futurs chocs et que la cohésion de la zone euro est menacée de manière permanente », estime l’agence de notation dans un communiqué.

Elle ajoute que la crise en reste à un stade critique et instable, les marchés des dettes souveraines et bancaires restant exposés à des perturbations aigües que les autorités monétaires et financières auront de plus en plus en mal à juguler. 

→ »En substance toutefois, le communiqué présente peu de nouvelles mesures et ne modifie pas notre opinion suivant laquelle les risques pour la cohésion de la zone euro continuent de croître », explique Moody’s dans un rapport hebdomadaire sur le crédit. « Comme nous l’avons annoncé en novembre, à moins que les conditions du marché du crédit ne se stabilisent dans un avenir proche, nos notes de l’ensemble des souverains de l’UE devront être réexaminées. Le communiqué ne change pas cette opinion et nous pensons toujours achever un tel repositionnement durant le premier trimestre 2012. » 

Moody’s estime que le communiqué atteste de tensions permanentes entre dirigeants de la zone euro, du fait que les pays les plus solides de la zone euro sont parfois fermement opposés à augmenter l’aide pour les pays les moins solides budgétairement. 

« Les autorités de la zone euro font face à une pression toujours plus grande pour ce qui est de rétablir la confiance sur les marchés et également à des contraintes toujours plus fortes. Plus cette situation durera, plus le risque augmentera pour les autorités de voir se développer des conditions économiques défavorables, alors même qu’elles seront confrontées à des épreuves lourdes pour leurs efforts de coordination et de réduction de la dette. »

… comme pour Fitch

« Le sommet européen ne propose pas de solution globale à la crise de la zone euro », a renchéri de son côté Fitch en fin de soirée… Fitch Ratings a estimé lundi que l’incapacité des dirigeants européens à trouver une solution « globale » à la crise de la dette avait accru la pression à court terme sur les notes souveraines des pays de la zone euro.

Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union a débouché vendredi sur un accord qualifié d’historique ébauchant un nouveau traité intergouvernemental censé faire avancer l’intégration économique au sein de la zone euro. « Il semble qu’une ‘solution globale’ à la crise actuelle ne soit pas d’actualité », écrit Fitch dans un communiqué.

« L’approche graduelle retenue implique des coûts économiques et financiers supplémentaires par rapport à une solution globale immédiate. Cela signifie que la crise se poursuivra à des niveaux d’intensité variables tout au long de 2012 et probablement au-delà, jusqu’à ce que la région soit en mesure de connaître une reprise économique solide », ajoute l’agence

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   L’Agence S & P n’a pas été en reste puisque le célèbre chef économiste européen SIX qui a totalement raté la prévision de la crise et de son importance a souhaité un échec de la politique suivie afin de provoquer un choc en Europe, sorte de mise au pas. Le chief economist de S&P souhaite un choc qui fasse prendre conscience à l’Allemagne de la gravité de la situation , le choc pouvant être selon lui la déconfiture d’une grande banque Allemande.

 « Il faudra sans doute un autre choc avant que tout le monde en Europe fasse la même analyse de la situation, par exemple une grande banque allemande ayant des difficultés sur le marché, ce qui est possible à court terme », a déclaré Jean-Michel Six. « On admettrait alors que tout le monde est dans le même bateau, et que même les établissements allemands peuvent être affectés par cette contagion. » « J’ai peur que cela puisse être nécessaire », a-t-il ajouté.

source Wall Stret Journal

Nous vous renvoyons à notre éditorial ci-dessous qui traite de cette question sous le titre ;  A propos des agences et de la grande politique .

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Comprenez-nous bien notre position n’est pas celle des Barnier, Baroin et autres qui contestent la notation du crédit d’un gouvernement par les agences, non , notre position consiste a dire que les agences ont toujours un biais, que ce biais est celui du plus fort  c’est à dire des Anglo saxons.

  Il faut des contre pouvoirs,  des vrais, crédibles, qui soient capables de donner des opinions techniquement  étayées. Il ne suffit pas de dire les agences anglo saxonnes sont biaisées, il faut se donner les moyens d’émettre des jugements concurrents fondés et compétents..

 Même chose en matière de presse et d’information économique et financière, il ne suffit pas de pleurnicher il faut encore se donner les moyens d’apporter une analyse et un point de vue indépendant des intérêts financiers anglo saxons.

Si on se contente de critiquer les messagers sans être capables d’offrir des messages et des analyses concurrentes de qualité, au leu de redorer son blason, on ne fait que le ternir.

Source ZeroHedge

On ne le dit nulle part, mais les Agences lorsqu’elles mesurent la solvabilité , c’est a dire la capacité d’un pays à rembourser ses dettes, elles parlent en nominal. Elles ne s’interrogent pas sur la valeur de la monnaie qui sert à rembourser, cela peut être de la monnaie de singe. C’est pour cela que l’on considère, a partir de ce paradigme stupide, que les Etats unis, endettés en dollars pourront toujours rembourser leurs dettes. On occulte le risque d’inflation, de dépréciation, le risque de taux, le risque de conversion de la dette conversion comme cela a été fait par les  USA années 30.

 

S’agissant des anglais qui ont le pouvoir de créer eux aussi des livres sterling, les agences font semblant d’oublier la dette colossale en dollars des banques anglaises!

debt

source Financial Times

(cliquez sur le graphique pour l’aggrandir)

http://im.media.ft.com/content/images/e65a985e-21d7-11e1-8b93-00144feabdc0.img

BRUNO BERTEZ Le 12 Décembre 2011

A CHAUD!!!!! PRECEDENT : A Chaud!!!! Le Dimanche 11 Decembre : L’Air de rien , l’Ere du vide ? par Bruno Bertez

EN LIEN : L’Edito du Mercredi 7 Décembre 2011 : A propos de S&P et de la “grande politique” par Bruno Bertez

EN BANDE SON :

7 réponses »

  1. Bonjour
    Votre argumentation sous-entend les thèses de François Asselineau, l’Europe est une construction Américaine à son service.
    Vous êtes obligé d’intégrer cette thèse pour avoir des réponses à vos questions ou interrogations.

    • @Michel

      Non je suis désolé, je ne sous entend absolument pas cela, si je le pensais je le dirais clairement. Je dis clairement que chaque capitalisme a ses spécificités, il y a le capitalisme modèle asiatique, modèle anglo saxon, modèle rhénan et beaucoup d’autres. Chaque forme de capitalisme est un compromis fondé sur l’histoire. les rapports sociaux, la place dans la concurrence internationale.
      Je suggère que l’Europe a voulu
      1-S’unifier, converger
      2-S’insérer dans le marche mondial dominé par les anglo saxons
      Elle a raté son unification, c’est-à-dire sa convergence.
      Une partie de son capital et de ses firmes ont adopté des cultures, théories, pratiques véhiculées par l’économie de marché financiarisée sous la conduite des anglo saxons.
      Une autre partie est restée plus continentale, plus spécifique.
      L’Euro est une construction artificielle typiquement continentale volontariste.
      Les gouvernements n’ont pas vu a quel point leur volontarisme s’écartait de la logique des marchés. Ils ne sont pas donnés les moyens de leur volontarisme, restants jugés au travers des critères et des prismes de lecture des anglo saxons,ceci a provoqué une contradiction majeure qui maintenant dégénère en crise.
      A l’appui de cette thèse on peut avancer:

      L’hostilité des anglo saxons, spécifiquement les anglais à l’égard de l’euro

      L’insistance récurrente des continentaux, français et allemands a rejeter les prix et valeurs tels qu’ils sont determinés par et sur les marchés,

      L’approche fondamentalement différente du central banking allemand et du central banking anglo saxons

      D’une certaine façon , on peut pour simplifier dire que les continentaux croient qu’il existe une valeur en soi, des référents et que les hommes politiques bien sur les connaissent , tandis que les anglo saxons croient qu’il n’existe pas de valeur en dehors du prix constatés sur un marché.

      Il est évident que si les marchés et les théories financières sont dominés par les anglo saxons, les continentaux ont du souci a se faire, les prix pratiqués ne leur conviennent évidemment pas .

      C’est le fond de la position allemande. Le prix des dettes gouvernementales constaté sur les marchés n’est pas le juste prix, il faut tordre le cou a la spéculation, ces meutes de loups prédateurs. Il faut raisonner à long terme, accepter d’être en difficulté sur le court terme c’est exactement ce que pense Schauble. Sur le long terme les Allemands sont persuadés d’avoir raison, voir l’interview en début de mois de Schauble dans le Herald Tribune.

      Mon idée est que la position continentale est valable, très défendable mais qu’elle n’est pas défendue. Ni par les agences, ni par la presse.
      Et je dis que quand on veut avoir raison contre les autres, démontrer que la voie que l’on choisit est meilleure il faut s’en donner les moyens matériels .

      Le fond de ma pensée est que

      -La crise de l’Europe tient 0 la contradiction, l’incompatibilité entre une finance et des banques anglo-saxonnisées et une majorité sociale et politique qui ne l’est pas , qui est reste spécifique

      -L’erreur des dirigeants a été et est encore de ne pas se donner les moyens d’imposer la preéminence de la culture, des valeurs, des spécificités européennes.
      On veut être exceptionnel , au sens rester différent , mais on ne s’en donne pas les moyens. On veut conserver son propre modèle, mais on laisse ses firmes et ses medias adopter les modèles concurrents.
      Ma remarque est encore plus adaptée concernant la Suisse qui prétend faire cavalier seul dans le monde mais accepte des banques globalisées lesquelles sont soumises aux règles américaines, règles qui en retour s’imposent ensuite en Suisse.

      La Suisse perd son âme en quelque sorte en raison de l’internationalisation de ses banques et de son capital

      La thèse que vous énoncez s’applique à la partie du capitalisme européen , souvent mondialisé et financiarisé qui s’est placé sous protectorat anglo saxon

      Cette thèse ne rend pas compte de la diversité des formes de capitalisme qui cohabitent en Europe.

      Je vous remercie de votre intérêt

  2. Pierre-Henri de Menthon pointe notamment le fait que les Français les plus riches réalisent des retraits et que cela se passe « loin des caméras, à l’abri des bureaux cossus des banquiers privés, ceux qui gèrent le patrimoine des grandes fortunes ! »

    Dans la vidéo ci-dessous, il est précisé :

    « Chez Pictet et Lombard Odier, deux grandes banques privées de Genève, les ouvertures de comptes par les Français se multiplient, des dizaines de millions d’euros affluent tous les jours. »

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_oEWxIkVA7o#!

    Nous sommes embarqués dans un grand bateau appelé « ZONE EURO ».

    Or, que voyons-nous ?

    Nous voyons les passagers les plus riches qui sont en train d’entasser leurs richesses dans des canots de sauvetage.

    Nous voyons les passagers les plus riches qui sont en train de fuir le bateau « ZONE EURO », pour aller mettre leurs richesses dans les banques privées suisses : la banque Pictet, la banque Lombard Odier, etc.

    Nous voyons les passagers les plus riches qui s’éloignent du bateau « ZONE EURO », et qui mettent à l’abri leur épargne en-dehors de la zone euro.

    C’est un signe qui ne trompe pas.

    C’est un signe qui montre que le bateau « ZONE EURO » est en train de couler.

    • De Menthon ignore visiblement tout de ce dont il « cause » !!!! D’abord la réalité des faits lui donne tord ensuite ce monsieur qui se veut journaliste devrait savoir qu’au jour d’aujourd’hui quand il y a fuite des capitaux ce n’est plus vers la Suisse mais vers Singapour !!!!

  3. Jeudi 15 Décembre : A propos de la baisse de l’or
    L’or est en vif recul sur les places internationales. victime d’un squeeze de liquidités qui a touche toutes les commodities

    Nous lisons dans un service boursier un article intitulé : « Où est le statut de valeur refuge de l’or? ».
    Cet article traduit exactement la pensée institutionnelle dominante, il formule exactement ce que le monde politiquement et bancairement correct voudrait que l’on pense. Mais pour être bien sûr que nous le pensons, rien de tel que de le faire écrire.
    Premièrement, ce qui baisse, ce n’est pas l’or, mais l’or papier. L’or papier n’est surtout pas l’or, il est même son pire ennemi. L’or papier a été créé pour faire baisser l’attrait du vrai or, le fameux métal jaune qui déplait tant aux pouvoirs en place. En créant l’or papier, le système bancaire a voulu éliminer un concurrent à sa quasi monnaie. L’or fait de l’ombre à tous les émetteurs de papier, pouvoir prouver qu’il est volatil et peu sûr était le but de la création de l’or papier. L’or papier s’analyse comme une gigantesque vente à découvert d’or par les systèmes bancaires.
    Ce qui est une valeur refuge, c’est l’or métal détenu physiquement chez soi, même pas dans un coffre-fort à la banque. L’or est un refuge car il est la seule protection contre la mauvaise gestion du système et l’effondrement des monnaies fiat. Les monnaies sont toutes adossées sur le crédit et singulièrement au crédit des Etats et quand il y a trop de crédit émis, ce qui est le cas dans le monde global, le collatéral de toutes les monnaies chute de valeur.
    La tentative de destruction de l’attrait de l’or et la dissuasion d’en acheter sont les compléments non-dits du cours légal obligatoire des fiat monnaies.
    D’autant que les gouvernants ne connaissent pas d’autre solution à la crise que celle de printer et d’empiler des dettes nouvelles. Le statut de valeur refuge de l’or s’affirme de jour en jour et il s’affirmera encore plus quand la BCE cèdera et quand les Etats Unis feront leur QE 3 ou 4.

    Le Smart money ne vend pas l’or, il n’accumule pas l’or papier. Il sait que la destruction des monnaies est inéluctable dans la voie suivie et il sait que, comme dans les années 30, il y aura confiscations, saisies, prélèvements sur le soi-disant enrichissement sans cause des détenteurs d’or. L’or physique seul protège et encore, à condition d’être en lieu sûr.

    L’or est non seulement un refuge, mais c’est un instrument de liberté indispensable car c’est la seule valeur universelle qui ne dépend de personne. D’aucune autorité. Et cela, c’est irremplaçable.
    Bien entendu, on peut manipuler son prix, comme les banques allemandes l’ont fait en cassant les cours de l’or papier il y a quelques jours, mais pour les vrai acheteurs d’or c’est une aubaine, ils peuvent en accumuler plus.
    L’or n’est pas un placement, pas une classe d’assets, c’est une assurance contre la catastrophe, les catastrophes. Une assurance contre la mauvaise gestion des dirigeants. On comprend qu’en tant que baromètre de cette gestion cela leur déplaise.
    Et une assurance, on souhaite la payer le moins cher possible. Donc les manipulations à la baisse sont des opportunités de long terme.
    Par ailleurs, la politique américaine d’embargos et de saisines des avoirs bancaires des pays rogues, non alignés comme on l’a vu récemment va dans le sens de la dislocation du système global des monnaies, dans le sens de la déglobalisation. Et cela va obliger les pays non alignés et récalcitrants à augmenter leurs réserves d’or.

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