A Chaud!!!!!

A Chaud!!!!!! du Jeudi 15 Décembre : L’Or brille mais le Papier brule!!!! par Bruno Bertez

A Chaud!!!!! du  Jeudi 15 Décembre : L’Or brille mais le Papier brule!!! par Bruno Bertez

 

A propos de la baisse de l’or 

  L’or est en vif recul sur les places internationales. victime d’un squeeze de liquidités qui a touché toutes les commodities. Nous lisons dans un service boursier un article intitulé : « Où est le statut de valeur refuge de l’or?».

   Cet article traduit exactement la pensée institutionnelle dominante, il formule exactement ce que le monde politiquement et bancairement correct voudrait que l’on pense. Mais pour être bien sûr que nous le pensons, rien de tel que de le faire écrire

undefined

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Premièrement, ce qui baisse, ce n’est pas l’or, mais l’or papier. L’or papier n’est surtout pas l’or, il est même son pire ennemi. L’or papier a été créé pour faire baisser l’attrait du vrai or, le fameux métal jaune qui déplait tant aux pouvoirs en place. En créant l’or papier, le système bancaire a voulu éliminer un concurrent à sa quasi monnaie. L’or fait de l’ombre à tous les émetteurs de papier, pouvoir prouver qu’il est volatil et peu sûr était le but de la création de l’or papier. L’or papier s’analyse comme une gigantesque vente à découvert d’or par les systèmes bancaires.

« Le nombre de contrats à terme sur l’or traités à New York a baissé de 22% depuis le mois de juillet pour atteindre 427.756 contrats. Les achats d’or restent néanmoins soutenus l’or détenu par les ETC (Exchange Traded Commodities, des certificats investissant dans des matières premières) atteint désormais un nouveau record à 2.360,5 tonnes tandis que les importations d’or vers la Chine en provenance de Hong Kong ont progressé de 51% en octobre à un record de 86,3 tonnes »

Ce qui est une valeur refuge, c’est l’or métal détenu physiquement chez soi, même pas dans un coffre-fort à la banque. L’or est un refuge car il est la seule protection contre la mauvaise gestion du système et l’effondrement des monnaies fiat. Les monnaies sont toutes adossées sur le crédit et singulièrement au crédit des Etats et quand il y a trop de crédit émis, ce qui est le cas dans le monde global, le collatéral de toutes les monnaies chute de valeur.

source Bespoke

La tentative de destruction de l’attrait de l’or et la dissuasion d’en acheter sont les compléments non-dits du cours légal obligatoire des fiat monnaies.

D’autant que les gouvernants ne connaissent pas d’autre solution à la crise que celle de printer et d’empiler des dettes nouvelles. Le statut de valeur refuge de l’or s’affirme de jour en jour et il s’affirmera encore plus quand la BCE cèdera et quand les Etats Unis feront leur QE 3 ou 4.

 

 Le Smart money ne vend pas l’or, il n’accumule pas l’or papier. Il sait que la destruction des monnaies est inéluctable dans la voie suivie et il sait que, comme dans les années 30, il y aura confiscations, saisies, prélèvements sur le soi-disant enrichissement sans cause des détenteurs d’or. L’or physique seul protège et encore, à condition d’être en lieu sûr.

« De 1935 à 1970, le gouvernement américain avait la main haute sur le cours de l’or, fixé par décret à 35 $ US l’once sous la présidence du Président Franklin D. Roosevelt. En 1933, Roosevelt prohiba les exportations d’or, stoppa la convertibilité du dollar et interdit aux particuliers de posséder de l’or à des fins d’investissement ? Tous les contrats gouvernementaux et privés basés sur l’or furent abrogés, et la seule réponse que les Américains obtenaient de leur gouvernement pour comprendre son agissement se résumait à ceci : « c’est pour votre bien ». Le pays soi-disant le plus libéral de la planète se comportait à l’égard de l’or et de ses détenteurs comme un État totalitaire digne des beaux jours de l’Union soviétique.  A la même époque à peu près tous les gouvernements occidentaux et même asiatiques interdisaient à leurs citoyens de détenir de l’or à titre d’actif financier. « 

 L’or est non seulement un refuge, mais c’est un instrument de liberté indispensable car c’est la seule valeur universelle qui ne dépend de personne. D’aucune autorité. Et cela, c’est irremplaçable.

« En l’absence d’un étalon-or, il n’existe aucun moyen de protéger l’épargne contre la confiscation par l’inflation. Il n’existe aucune réserve de valeur fiable. S’il y en avait une, il faudrait que les hommes de l’Etat déclarent sa détention illégale, comme ils l’ont fait dans le cas de l’or (5). Si tout le monde décidait, par exemple de convertir tous ses dépôts bancaires en argent, ou en cuivre ou dans toute autre marchandise, et refusait ensuite d’accepter des chèques en paiement d’autres produits, les dépôts bancaires perdraient leur pouvoir d’achat et le crédit bancaire créé par les hommes de l’Etat deviendrait sans valeur comme moyen d’obtenir des biens. La politique financière de l’Etat-providence nécessite par conséquent qu’il n’existe aucun moyen de se protéger pour les détenteurs de richesses.

Voilà donc le minable secret de ces tirades étatistes contre l’or. Le déficit budgétaire n’est rien d’autre qu’une combine pour confisquer la richesse sans en avoir l’air. L’or apparaît comme le gêneur dans cet insidieux processus. Comme le protecteur des Droits de propriété. Si on saisit cela, on n’a aucune peine à comprendre la haine des étatistes à l’encontre de l’étalon-or. « 

 Alan Greenspann : l’or et la liberté économique

Bien entendu, on peut manipuler son prix, comme les banques allemandes l’ont fait en cassant les cours de l’or papier il y a quelques jours, mais pour les vrai acheteurs d’or c’est une aubaine, ils peuvent en accumuler plus.

L’or n’est pas un placement, pas une classe d’assets, c’est une assurance contre la catastrophe, les catastrophes. Une assurance contre la mauvaise gestion des dirigeants. On comprend qu’en tant que baromètre de cette gestion cela leur déplaise.

Et une assurance, on souhaite la payer le moins cher possible. Donc les manipulations à la baisse sont des opportunités de long terme.

Par ailleurs, la politique américaine d’embargos et de saisines des avoirs bancaires des pays rogues, non alignés comme on l’a vu récemment va dans le sens de la dislocation du système global des monnaies, dans le sens de la déglobalisation. Et cela va obliger les pays non alignés et récalcitrants à augmenter leurs réserves d’or.

BRUNO BERTEZ Le 15 Décembre 2011

A CHAUD!!!!! PRECEDENT : A Chaud!!! Le Lundi 12 Décembre : Agences tous risques , forfaits compris !!!! par Bruno Bertez

EN BANDE SON 

11 réponses »

  1. d’accord avec tout l’article.la question que je me pose:quelle serait la vraie valeur de l’or physique aujourd’hui si tout l’or papier était détruit?

  2. Un article passionnant :

    Il y a dix ans, l’abîme s’ouvrait sous les pieds des Argentins.

    « Beaucoup ont survécu à la dépression en allant à la rencontre d’initiatives novatrices comme le troc ou les assemblées de quartier », relève Monica Arredondo.

    Seule une centaine de centres de troc est encore en fonctionnement, mais des épargnants se battent encore pour récupérer leurs avoirs gelés en 2001.

    « En 2008, j’ai obtenu un jugement favorable, mais la banque a fait appel ! », raconte à l’AFP Luis Tellechea, 63 ans, lors d’une réunion hebdomadaire d’épargnants.

    « J’ai perdu ma maison, j’ai perdu mes obligations, la confiance dans les banques, mais je n’ai pas perdu la mémoire », dit Ana Maiorana, 60 ans.

    http://www.boursorama.com/actualites/il-y-a-dix-ans-l-abime-s-ouvrait-sous-les-pieds-des-argentins-c154c32cccb020a2e90f273c3525a9c2

  3. Vendredi 16 Décembre:

    Un exceptionnel spécialiste de l’or du nom de John Hathaway travaillait chez Tocqueville finance aux Etats Unis , Tocqueville était alors géré par François Sicard. Nous les avons perdu de vue depuis;

    Voir ce qui suit sur le blog

    http://leblogalupus.com/2011/07/05/%c2%abl%e2%80%99or-ne-monte-pas-c%e2%80%99est-le-papier-qui-sert-a-l%e2%80%99acheter-qui-se-deprecie%c2%bb/#more-24973

    Il avait fait des calculs sur le montant d’or physique nécessaire pour couvrir les ventes a découvert des banques; vous pouvez faire des recherches, peut être a -t_ il continué a creuser ce filon

    Pour notre part, sur une autre base de raisonnement, sur la base du raisonnement qui consiste à tenir compte de la relation entre la masse de base -monnaie émise aux Etats Unis et le stock de métal jaune nous donnons une équivalence de 9500 dollars l’once en chiffres ronds.

    Notre mode de raisonnement pour justifier cette relation est celui ci : de combien faudrait réévaluer l’or en cas de panique pour donner un backing au système suffisant pour inspirer confiance et attirer dans les coffres des banques centrales l’or détenu chez les particuliers

    • merci bruno de la réponse.l’ordre de grandeur est édifiant meme s’il faut se méfier des avis qui poussent la speculation a la hausse….

  4. Bonjour,
    Une question: s’il faut même éviter de garder de l’or à la banque il faut alors le garder chez soi… mais comment garder de l’or chez soi si ce n’est dans un coffre-fort? Ces coffres-forts pour particuliers paraît-il sont loin d’être sûrs et dissuasifs pour les éventuels cambrioleurs…

  5. Vendredi 16 décembre 2011 :

    Le Fonds de secours de la zone euro (FESF) a nié aujourd’hui vouloir mettre en garde des investisseurs contre un éclatement de l’Union monétaire.

    Le Fonds européen de stabilité financière va ainsi supprimer du document de présentation de sa prochaine émission obligataire une clause informant les investisseurs de la possibilité d’un éclatement de la zone euro, un sujet devenu sensible, a-t-on appris aujourd’hui de source proche du FESF.

    Le Financial Times avait rapporté hier que le projet de prospectus mentionnait explicitement le risque de voir l’euro disparaître ou cesser d’être une « monnaie légale » à part entière.

    Une source du FESF a dit à Reuters que cette clause avait été ajoutée au document par des juristes, mais qu’elle n’avait pas été approuvée par la direction de l’institution et qu’elle ne figurerait pas dans la version définitive du texte.

    « La phrase avertissant du risque d’éclatement de la zone euro figurait entre crochets dans le projet et elle va être retirée », a déclaré la source.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/16/97002-20111216FILWWW00295-le-fesf-nie-s-inquieter-de-la-fin-de-l-euro.php

  6. Il n’y a pas de valeur en soi. Les desirs des communautes font les valeurs et les variations de valeur des choses.
    A moins que l’or soit une image achetype irremplacable, mais je ne crois pas, l’eau et l’air le remplaceront.
    Mourir par l’or sera juste symbolique d’une epoque, style sacrifice maya, qui ne veut pas perdre, perdra plus encore.

  7. Une autre bulle se dégonfle. Lorsque la pièce de monnaie a chuté de la parité ridicule avec l’or, l’or est devenu un plus de métal dans une marchandise à la spéculation. Quand les choses vont mal tout le monde veut de l’argent et non-métaux. Et si vous avez obtenu le point que tout a disparu ne serait jamais prendre l’or pour rien. Souhaitez-vous payer quoi que ce soit pour la nourriture en conserve ou un pistolet, mais jamais pour de l’or

  8. Samedi 17 decembre

    Cela fait plaisir de constater que le métal jaune et son attrait suscitent toujours de débats intéressants.
    Nous livrons ceci à votre sagacité :
    Pour décréter qu’un ETF de S&P vaut la parité avec le S&P lui-même, il faut un pouvoir, il faut le Pouvoir et les moyens d’imposer la convergence. La convergence entre le cours de l’ETF et celui du S&P.
    Un ETF est un papier au carré, un papier de papiers. IOS et Bernard Cornfeld en leurs temps avaient créé des ancêtres d’ETF, des fonds de fonds, que sont-ils devenus? On trouve la réponse, je suppose dans, Wikipedia.
    Si vous admettez, comme cela a été le cas pour l’ETF grec, que ce pouvoir disparaît, que la liquidité disparaît, que les arbitrages deviennent impossibles, que vaut votre ETF?
    Le papier en général, tout papier, ne vaut que parce qu’une Autorité, une force, impose l’équivalence entre ce papier et autre chose. Il faut, pour cela soit réalisé que cette autorité en ait évidemment le désir et surtout les moyens ; les moyens, c’est l’argent pour le faire, un marché liquide pour le faire etc.
    Tout papier, toute valeur papier, repose sur cet espoir qu’il ne sera pas déçu ; cet espoir que quelqu’un assurera l’équivalence.
    La mode est à considérer que la valeur d’une action est la somme actualisée à l’infini des cash flows de l’entreprise. Les cours de bourse, surtout les cours bullaires, disent à ce jour ce papier vaut tant, cela fait tant de fois les résultats, tant de fois l’EBITDA. Est-ce que les participants des marchés se rendent compte que c’est un pari? Un pari sur le fait que quelqu’un de puissant croit à cette équivalence et a des poches profondément infinies pour la faire respecter, pour l’imposer. Est-ce que les marchés se rendent compte que, sur le fond, l’existence de ce quelqu’un pour imposer la règle du jeu boursier est la seule chose importante?
    Nous avons connu un temps où les titres de capital en France ne valaient quasi rien, personne ne s’intéressait à la Bourse, la politique ne se fait pas à la corbeille, disait-on; à cette époque, il n’y avait personne pour assurer l’équivalence entre le flux des cash flows infini et le cours de bourse du jour. C’est quand le Crédit Lyonnais et la Banque de France et la Caisse des Dépôts sont rentrés dans le marché, plus tard que l’équivalence a commencé à se construire. Une société gagne beaucoup d’argent? Oui, et après, qu’est-ce que cela peut vous faire si vous ne le touchez pas. Si les OPA n’existent pas, si le Private Equity n’existe pas, si les Buy Backs d’actions n’existent pas, si la Banque Centrale n’est pas laxiste au point de donner des crédits quasi gratuits pour financer le respect de l’équivalence, la spéculation sur l’équivalence, la loterie mise en place par la financiarisation sur l’équivalence.
    Le monde financier vit dans une authentique névrose qui lui fait confondre l’ombre des choses, les papiers, avec la réalité des choses, les corps. C’est le résultat d’un système de pouvoirs, de croyances, de formules magiques toutes aussi ridicules et stupides les unes que les autres, comme les PER? L’actualisation, les mesures du risque, les rating etc. etc. ; une névrose gigantesque qui est en train de s’effondrer car les pouvoirs qui sont derrière pour l’entretenir et la valider sont eux mêmes en train de s’effondrer. Tout ce qu’ils savent et peuvent faire, c’est créer de la base-monnaie, faire intervenir la FED, la BOE, la BOJ et bientôt la BCE pour ralentir l’effondrement, repousser les échéances. les peuples et les marchés se laissent prendre, ils confondent le pouvoir de retarder les échéances avec celui de résoudre les problèmes.
    Autre remarque que nous livrons à votre réflexion. On a l’habitude, dans le monde névrotique de la finance, de rapporter la dette des gouvernements au PIB. Avez-vous essayé de soutenir le cours d’un emprunt avec un morceau de PIB? Avez-vous essayé d’échanger les dettes de la Grèce contre un morceau de son PIB? Non, évidemment, car le réel c’est ceci, on ne peut échanger la dette grecque sur un marché que contre une seule chose, du cash, de la base-monnaie. Et c’est cela le grand secret de la pression pour faire entrer en lice la BCE, la mise à disposition de base-monnaie pour honorer la quasi monnaie hyper, hyper pléthorique émise depuis plus de 20 ans. La crise est une crise du système, une crise des équivalents, une crise de fissure de la névrose instillée par la grande Experiment financière. Ce n’est pas une crise des choses en elles-mêmes. Et les gouvernements et banques centrales qui sont comme dans les asiles de fous, plus fous que les fous, ne savent rien faire d’autre face à cette délitation des équivalences que… créer de la monnaie!
    Sur le marché de la dette des gouvernements, avant, dans le temps déjà ancien de 2010, on cotait un prix sur le marché. On disait le 10 ans italien vaut tant et quand on voulait vendre, quelqu’un en face assurait l’équivalence sur la base de cette valeur constatée sur le marché.
    Le quelqu’un en face, c’était une banque, Unicredit, BNP etc. à partir du moment où le système bancaire a été impaired, abimé, dysfonctionnel, plus personne n’a assuré l’équivalence et le papier des gouvernements s’est traité à sa valeur, que j’appelle sa valeur sociale, financière, économique instantanée et non plus à sa valeur que j’appelle « d’autorité ».
    La valeur d’autorité est celle qui résulte du bon fonctionnement du système, du bon respect des contrats etc. La valeur sociale est tout a fait différente, c’est la valeur qui s’établit, seule simplement par la confrontation de l’offre et de la demande de gens qui ne se connaissent pas, n’ont aucun autre intérêt que leur intérêt égoïste; Le prix constaté dans ce cas ne découle que d’un rapport direct, non médiatisé, c’est à dire sans intermédiaire entre les utilisateurs.
    Il y a d’un côté des choses dont la valeur repose sur le bon fonctionnement d’un système complexe et, de l’autre, des choses dont la valeur ne dépend que d’elles-mêmes et des valeurs sociales que l’on y attache.
    A votre avis, de quel côté doit-on ranger le métal jaune?
    Sa valeur dépend-t-elle du bon jeu des Pouvoirs ou au contraire du jeu des forces sociales individuelles, non biaisées, influencées seulement par leur égoïsme, leur recherche de liberté et de sécurité?
    Acheter de l’or métal, comme nous l’écrivons, depuis 12 ans, c’est faire exactement le contraire de l’achat d’or papier, c’est anticiper, parier sur la dislocation, même pas complète, du système des équivalences. C’est anticiper le retour de l’usage de la force dans les relations internationales, la prise de conscience par les peuples du fait que la monnaie est non pas actuellement un instrument de liberté, mais un instrument d’exploitation, de spoliation aussi efficace que la fameuse exploitation de Marx. Dans nos systèmes, l’exploitation par la monnaie, le crédit, l’imposition et les trucages de fausses valeurs ont remplacé l’exploitation du travail par le capital. L’extraction de la plus-value, du surproduit par la finance et les gouvernements a remplacé l’exploitation marxiste.
    Un dernier mot, sur une analogie électorale. Vous savez que ceux qui ne sont pas d’accord sur les choix électoraux qui leur sont proposés peuvent voter blanc, mais que ce vote n’est pas reconnu, il est considéré comme nul. Pourquoi? Parce que cela mettrait en péril le système, on verrait qui refuse l’offre systémique et on le mesurerait. Terrible non! On doit rester dans le système, ne pas pouvoir être contre, en sortir.
    C’est la même chose en matière financière. la dérégulation qui a permis la financiarisation, butait sur la possibilité face à l’excès de monnaie et de quasi monnaie de voter contre les papiers en achetant des vrais valeurs réelles, c’est-à-dire sur la possibilité de voter blanc, de ne choisir ni entre les actions les obligations etc. C’est pour cela que les penseurs ont imaginé la création des assets réels, papiers, avec des commodities papiers, de l’or papier, du pétrole papier. Le trait de génie a été de créer ces papiers afin de maintenir l’argent dans le système et de pouvoir le bio-dégrader, le détruire, quand le besoin s’en faisait sentir. Ces génies n’avaient pas prévu que le système bancaire et son shadow tomberaient dans le piège et mettraient les doigts dans la confiture, c’est à dire qu’au lieu de ne jamais stocker de papier, au lieu de le disséminer, il s’exposerait lui aussi à sa dépréciation/dévalorisation!
    Pour l’anecdote, certes tout le monde connait l’intérêt traditionnel des Indiens pour l’or, on connait un peu moins le réveil des Chinois, mais à mon avis, on connait encore moins le fait qu’aux Etats-Unis l’or gagne du terrain, il y a maintenant des distributeurs automatiques où l’on peut acheter des lingotins!

Répondre à yakAnnuler la réponse.