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Les catastrophes naturelles record de 2011 épargnent le bilan des réassureurs

Les catastrophes naturelles record de 2011 épargnent le bilan des réassureurs

Les catastrophes naturelles record de 2011 épargnent le bilan des réassureurs Avec un coût des sinistres économiques de 380 milliards de dollars et un montant assuré de 105 milliards de dollars, dont plus de 50% à la charge des réassureurs, l’année 2011 a été la plus coûteuse de l’histoire, selon une étude de Munich Re

Infographie. L’année 2011 des catastrophes naturelles

Avec un coût des sinistres économiques de 380 milliards de dollars et un montant assuré de 105 milliards de dollars, dont plus de 50% à la charge des réassureurs, l’année 2011 a été la plus coûteuse de l’histoire, selon une étude de Munich Re, le leader mondial de la branche. «Une telle série de catastrophes est heureusement très rare. Nous avons affaire à des événements qui dans certains cas ne devraient se produire qu’une fois tous les mille ans», selon Torsten Joworrek, un directeur du réassureur allemand.

 En même temps, l’évaluation effectuée par Willis Re, un courtier de réassurance londonien, évoque le montant de «plus de 100 milliards de dollars» et place, dans son étude, l’année 2011 au deuxième rang des plus coûteuses.  L’année 2005, l’année de Katrina, Rita et Wilma, avait également connu un grand nombre de catastrophes naturelles, pour un total de sinistres de 101 milliards de dollars à la charge des assureurs.

 Le plus inquiétant, selon Willis Re, vient du fait que les pertes accumulées en 2011 proviennent de risques qui n’étaient pas intégrés dans les modèles des experts, ou modélisés de façon inadaptée. C’était par exemple le cas des inondations en Thaïlande. Il reste à l’industrie de la réassurance à accomplir un vaste travail de compréhension des catastrophes naturelles, selon le broker.

 Contraste avec l’année 2005

 Malgré ces coûts record, les réassureurs n’ont pas dû augmenter leurs fonds propres en 2011. Les sinistres ont pénalisé uniquement les bénéfices, observe Fabrizio Croce, analyste auprès de Kepler. En 2005, il en était allé autrement. Cette meilleure résistance s’explique par une plus grande discipline dans la définition des conditions et des prix, selon l’analyste. Willis Re observe d’ailleurs que le niveau de fonds propres n’a que très légèrement diminué en 2011.

 Le cycle de la réassurance a commencé à s’améliorer l’an dernier dans le sens où les tarifs se sont redressés. Mais les progrès sont lents et irréguliers. Le «durcissement» des taux n’est pas encore fermement installé, mais les prix appliqués lors des renouvellements de contrats de janvier sont encourageants, selon Daniel Bischof, analyste financier auprès d’Helvea. La persistance de la tendance dépend notamment de l’évolution économique, selon Willis Re. Si la récession s’aggrave en Europe, les prix pourraient en souffrir.

 Les renouvellements de janvier 2012 s’inscrivent dans la ligne de l’amélioration intervenue lors des renouvellements de la mi-2011, selon Willis Re. Le broker constate toutefois une plus grande différenciation par client et par portefeuille, en fonction de l’exposition aux risques et des résultats individuels. Le redressement progressif de l’industrie du risque attire les capitaux. Il s’agit davantage de fonds d’investissement spécialisés que de participants traditionnels. La prudence des réassureurs s’explique en partie par les perspectives modestes des résultats sur leurs placements financiers.

Par Emmanuel Garessus Zurich/le temps janv12

2 réponses »

  1. « Nous avons affaire à des événements qui dans certains cas ne devraient se produire qu’une fois tous les mille ans», selon Torsten Joworrek, un directeur du réassureur allemand. »

    vs

    Le plus inquiétant, selon Willis Re, vient du fait que les pertes accumulées en 2011 proviennent de risques qui n’étaient pas intégrés dans les modèles des experts, ou modélisés de façon inadaptée. C’était par exemple le cas des inondations en Thaïlande. Il reste à l’industrie de la réassurance à accomplir un vaste travail de compréhension des catastrophes naturelles, selon le broker.

    Bon ben entre le reassureur allemand et l’anglais, y’a pas photo je prends l’anglais !!!

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