L’économie américaine a créé 200.000 postes en décembre, rapporte le département du Travail. Les bons chiffres de l’emploi pour le mois de décembre aux États-Unis confirment le redressement progressif de l’économie américaine, mais celle-ci reste faible et devrait se reprendre encore lentement en 2012.

 L’économie américaine a créé 200.000 emplois sur le dernier mois de 2011, rapporte le département du Travail. Les économistes s’attendaient à +150.000 seulement. La nouvelle est d’autant meilleure que les chiffres du mois de novembre ont été révisés à la hausse (+120.000 emplois au lieu de 100.000). Le taux de chômage, calculé sur une base différente, a pour sa part baissé, touchant un plus bas depuis février 2009, à 8,5%, contre presque 10% fin 2010. Sur un an, les États-Unis ont créé 1,6 million d’emplois.Mais ces créations de postes, font remarquer plusieurs économistes,ont vraisemblablement été gonflées en décembre par les embauches temporaires pour la fin de l’année. Sur l’ensemble du dernier trimestre, la hausse de l’emploi a ralenti par rapport au troisième.Nombre de ces emplois sont saisonniers, prévient ET CONFIRME le département du Travail

Le secteur privé a assuré en décembre la totalité des créations d’emploi avec 212.000 postes créés alors que le secteur public en supprimait 12.000. Dans le détail, le secteur de la logistique s’est montré particulièrement prolifère en emploi en décembre (+50.000). 

Au rythme actuel, le niveau d’emploi d’avant-crise sera retrouvé en 2025

Plus rassurant quant à la solidité du marché du travail américain, le chômage de longue durée s’est stabilisé, à 5,6 millions de personnes, soit 42,5% du total des sans emplois.

D’autre part, le nombre de travailleurs à temps partiel a baissé de 371.000, à 8,1 millions de travailleurs qui travaillent à temps partiel  faute de pouvoir trouver, comme elles le souhaiteraient, un emploi à temps plein.

Enin, les chômeurs découragés, qui ne cherchent plus d’emploi, sont moins nombreux (-373.000 sur un an, à 945.000 personnes).

Le chemin vers la reprise s’annonce toutefois lent. «Au rythme de 200.000 créations d’emplois par mois, il faudra attendre jusqu’en 2025 pour retrouver les niveaux de chômage d’avant-crise», calcule ainsi Ezra Klein, éditorialiste économiste pour Bloomberg. «Le rythme de créations d’emplois n’est pas particulièrement fort, confirme Inna Mufteeva, de Natixis. Nous nous attendons à ce que le marché du travail ne s’améliore que graduellement à moyen terme.»

Cette embellie doit cependant être nuancée : si la baisse du chômage s’explique par la création d’emplois, elle est aussi la conséquence mécanique du renoncement de nombreux Américains à chercher du travail. Le taux de participation à la population active est en effet inférieur de 0,3 point à ce qu’il était un an plus tôt, avec 64 % en décembre 2011. Il est également à son plus plus bas niveau depuis plus de trente ans.