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Les Clés pour comprendre : L’illusion de la stabilité produit l’instabilité par Bruno Bertez

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Les Clés pour comprendre : L’illusion de la stabilité produit l’instabilité par Bruno Bertez

    Nous avons analysé dans nos dernières publications deux phénomènes apparemment distincts, mais complémentaires. Deux phénomènes indissociables qui, à la limite, sont la manifestation de la même réalité, les deux faces d’une même pièce. 

Les phénomènes dont nous avons discuté sont:

-1) la bulle des fonds d’Etat, des obligations souveraines

-2) l’instabilité du système épinglée par le constat titre:  »Un équilibre de plus en plus précaire ».

Il nous faut revenir sur ces thèmes et les approfondir.

S’agissant du premier, notre argument est le suivant:

la crise de 2008 est une crise du Crédit, de l’excès de Crédit. Pour les spécialistes, ce que l’on appelle un moment Minsky.

 

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

On a connu trois étapes conduisant à l’excès, à l’émission de trop de Crédit, une étape fondée sur la croyance au crédit garanti par des assurances diverses, une étape fondée sur la dissémination chère au cynique Greenspan, c’est à dire étape de sécuritisation et vente de créances au marché, une étape fondée sur le Ponzi pur et simple, la cavalerie.

Quand la crise, la révulsion sont arrivées, on a introduit le dernier recours du système, le couple Banque Centrale/Gouvernement.

Ils ont joué le rôle des prêteurs et assureurs de dernier recours.

Les outils, les instruments de l’intervention du couple BC/Govies ont été, la création de liquidités, la fourniture d’assurances, la dissimulation de la situation réelle, la mise à zéro des taux d’intérêt, le creusement des déficits publics, l’émission de dettes gouvernementales pour financer les déficits et réintroduire un peu de crédit dans le système, la mise en place d’un entonnoir pour faciliter le placement de la dette publique,  la monétisation de la dette souveraine par les banques centrales, finalement, dernière initiative, la promesse de liquidités pléthoriques au moins pendant trois ans.

Quelle est la stratégie réelle des gouvernants, on l’ignore. Ils n’ont aucune idée d’où l’on vient, c’est à dire aucun diagnostic crédible; ils n’ont aucune idée où l’on est, c’est à dire de  l’état réel de la situation; ils n’ont aucune  idée de l’endroit où ils vont, ils gagnent du temps, kick the can.

Peut-être espèrent ils un miracle, une croissance tombée du ciel; peut-être comptent-ils sur le voisin, personne  n’a la moindre idée. Chaque jour, on improvise sans s’interroger sur la faiblesse des analyses antérieures, sur l’efficacité des remèdes, sur les dégâts causés par les unintended conséquences.

La seule logique, le seul axe des BC et govies semble être, face à une crise d’excès de crédit qui gèle le crédit: il faut  le dégeler, forcer au crédit, essayer d’en faire plus, par tous les moyens. Le seul résultat, il est là, au lieu de se réduire, la masse de crédit dans le système progresse, enfle, alors que la progression de richesses réelles marque le pas.

La dernière idiotie en date est celle de Bernanke qui nous a annoncé une sorte d’objectif d’inflation de 2%, sortie d’on ne sait quel chapeau. Au mépris des enseignements de l’histoire, au mépris de tout réflexion théorique, la seule logique étant celle de l’association d’idées dans le cadre de la communication.

source Financial Times

Une autre stupidité est en train d’être testée à titre de ballon d’essai, celle d’une politique de taux d’intérêt négatifs, on passerait de la ZIRP à la NIRP. On y voit l’influence des banquiers et leur absence de scrupules…

Le lien, la liaison entre nos deux thèmes énoncés ci-dessus sont clairs, évidents, face à une crise de surendettement, une crise du crédit, on réagit en la niant et en forçant l’âne qui ne peut plus boire à boire, par le biais de l’injection de liquidités et leur transformation en dettes gouvernementales.

Un moment Minsky est traité non par la résorption salutaire qui permet de repartir sur de bonnes bases mais par le mensonge, la dissimulation et l’émission de plus crédit. Émission de plus de crédit par les émetteurs de derniers recours, c’est à dire les émetteurs de premier rang, les Banques Centrales et les Gouvernements.

On remplace le leverage privé par le leverage public. On n’analyse pas ce mouvement pour plusieurs raisons; d’abord, on croit qu’il est temporaire; ensuite, on considère qu’il est exceptionnel; enfin, on le croit réversible. Tout ceci au mépris de la logique, de l’enseignement des trois dernières années, et au mépris de l’histoire.

L’opération a déjà été tentée, en effet, et on se garde bien de le rappeler. Dans les années 90, puis début des années 2000, on a fait ce que l’on fait maintenant.

Face aux crises successives que nous avons déjà rappelé par ailleurs, on a dégrippé le système, reliquefié, resolvabilisé en se servant des Governement Sponsored Enterprises, les GSE, Fannie, Freddie et consorts. On s’est servi des GSE pour éviter la révulsion du Crédit après les crises et singulièrement l’effondrement Telco, Nasdaq.

Les GSE ont été en première ligne pour reflater, accumulant les créances et dettes toxiques, les portefeuilles pourris soi-disant hedgés etc. On a vu ce que cela a donné, le crédit des GSE a inflaté les prix du housing, créé un marché de l’hypothécaire Portemkine. La débâcle a suivi. Bien entendu sans analyse des erreurs et des responsabilités. Fannie et Freddie sont maintenant nationalisées comme  80% du crédit hypothécaire US, on l’a déjà oublié.

Vous remplacez l’hypothécaire par les fonds d’Etat, les GSE par le couple Banque Centrale/Gouvernement et vous avez tout en place pour la prochaine catastrophe. Les dettes, le papier des GSE  ont fait bulle à cause de la garantie implicite, depuis quasi explicite de l’Etat. Le papier du gouvernement américain fait bulle, il peut en émettre tant qu’il veut à cause de la Printing Press, en quelque sorte garantie de l’émetteur de monnaie mondiale, la FED. La fameuse idée: les USA ne peuvent faire faillite, ils peuvent toujours imprimer des dollars. La garantie de l’inflation et de la fausse monnaie est perçue par l’esprit pervers contemporain comme une garantie de solvabilité!

La différence entre maintenant et les années 90/2000 tient simplement au fait que la crise a fait un tour de plus, elle a fait le tour du cercle de ce que l’on pouvait interposer avant d’atteindre le Centre.

On est assiégé. Les barbares entourent le Centre. La dernière ligne de défense est… en première ligne. Pour l’instant, les barbares sont l’arme au pied, mais l’instinct des wolf packs ne fait que sommeiller.

La thèse de Minsky est vérifiée par l’histoire et les évènements récents:

 » LA STABILITE FINANCIERE PRODUIT DE L’INSTABILITE » .

L’illusion de la stabilité financière enhardit les émetteurs de dettes et les acheteurs de dettes, on émet trop, beaucoup trop, jusqu’à ce que l’accident arrive qui révèle l’étendue des déséquilibres  et dévoile  l’insolvabilité généralisée.

C’est ce que l’on a vu avec les GSE et leur gage illusoire de l’immobilier, c’est ce que l’on verra avec les dettes du couple BC/Govies, avec le gage illusoire du retour de la croissance ou de la planche à billets.

La bulle des emprunts des GSE a pour équivalent la bulle des dettes, des emprunts gouvernementaux. La sécurité de l’immobilier, qui monte toujours, a pour pendant la sécurité du risk-off des emprunts US et des satellites. A la faveur du paradigme imbécile du risk-off, on peut émettre tant que l’on veut. A la faveur du gadget de l’inflation à 2%, on peut monétiser autant que l’on veut etc.

La mécanique à fabriquer de l’instabilité s’alimente comme le disait Minsky, et le bon sens, de l’illusion de la stabilité. Sans frein, sans limites grâce à cet autre couple maudit que l’on a implanté, la bi-polarite du risk-on/risk-off. Cette invention de la bi-polarité est la preuve de l’ingéniosité extraordinaire du système, les hommes ne sont pas intelligents, mais le système lui, l’est. Il sait ce qu’il faut faire et promouvoir et implanter comme évidence pour durer, pour se prolonger.

La réalité de la situation est qu’il n’y a plus de position d’équilibre, nous sommes en équilibre précaire, avons-nous écrit récemment. Le paquebot tangue d’un côté à l’autre, les capitaines font courir les passagers d’un côté à l’autre pour éviter de chavirer et contrebalancer, faire contrepoids. Ils lestent de plus en plus le bateau avec l’emission de monnaie, quasi monnaie, dettes, dérivés, hedges, assurance, promesses, sans se rendre compte qu’ils aggravent l’instabilité Ils donnent de plus en plus de munitions aux barbares, aux armées de spéculateurs.

Ils détruisent les ancres, les points d’ancrage, avec leurs politiques de taux zéro, avec leurs ponctions fiscales et l’instabilité fiscale et règlementaire. Sans compter maintenant l’instabilité sociale et politique.

 

Un excellent article de Bill Gross dans le Financial Times du 6 Février  démontre, par l’incontestable roi de l’obligataire mondial,  le caractère déstabilisant de l’action des soi-disant responsables. L’article, pour qui sait lire entre les lignes du, encore politiquement correct, Bill Gross, l’article fait frémir.  Les rendements faibles, la ZIRP démontre-t-il sont des facteurs aggravants de la crise, des facteurs d’instabilité. Vous y lirez à mots couverts, à enchainements suggérés, le schéma d’une possible prochaine future révulsion. Pourquoi placer de l’argent, prendre le risque de maturité, le risque d’insolvabilité, le risque de taux, si la rémunération offerte est ridicule en regard de ce qui peut se passer si on touche les limites de la politique actuelle? Par cette formulation, nous avons conscience de pratiquer l’understatement.

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February 6, 2012 11:57 am

Zero-based money risks trapping recovery By Bill Gross

Isaac Newton may have conceptualised the effects of gravity when that mythical apple fell on his head, but could he have imagined Neil Armstrong’s hop-skip-and-jumping on the moon, or the trapping of light inside a black hole? Probably not. Likewise, the deceased economic maestro of the 21st century – Hyman Minsky – probably couldn’t have conceived how his monetary theories could be altered by zero-based money.

Minsky, originator of the commonsensical “stability leads to instability” thesis; the economist with naming rights for 2008’s “Minsky Moment”; the exposer of the financial fragility of modern capitalism; probably couldn’t imagine the liquidity trap qualities of zero-based money, because who could have conceived 30 or 40 years ago that interest rates could ever approach zero for an extended period of time? Probably no one.

Nor, more importantly I suppose, can Ben Bernanke, Mario Draghi or Mervyn King. In their historical models, credit is as credit does, expanding perpetually after brief periods of recessionary contraction, showering economic activity with liquid fertiliser for productive investment and inevitable growth.

If they were to adopt Minsky’s framework, they would visualise a credit system expanding from “hedge” to “securitised” to “Ponzi” finance, pulling back after 2008 to the stability of the less levered “securitised” segment, but then expanding again as government credit substituted for private deleveraging, providing a foundation for future growth of the finance-based economy.

Well, maybe not. In modern central bank theory, liquidity traps are a function of fear and unwillingness to extend credit based upon the increasing probabilities of default. This world is the second half of Will Rogers’ famous maxim uttered in the Depression: “I’m not so much concerned about the return on my money, but the return of my money.”

But what if the return on Will’s money could come into play as well? What if liquidity could be trapped by zero-based policy rates and the absence of yield across much of the triple-A yield curve? What if money could be stashed in a figurative mattress because it didn’t earn anything? What if there was a liquidity trap duality of too much risk and too little return? That would be quite different to our “Minsky Moment” of three years ago.

The modern capitalistic model depends on risk-taking in several forms. Loss of principal – as in default – necessitates the cautious extension of credit to those that presumably can use it most efficiently. But our finance-based Minsky system is dependent as well on maturity extension. No home, commercial building or utility plant could be created if the credit liability matured or was callable overnight. Because this is so, lenders require and are incentivised by a yield premium for longer-term loans, historically expressed as a positively sloping yield curve.

A flat yield curve, by contrast, is a disincentive for lenders to extend intermediate or long-term credit unless there is sufficient downside room for yields to fall and bond prices to rise, resulting in capital gain opportunities.

Historically, because nominal and real yields have been high and substantially positive, even in flat curves credit markets have continued to function, helping spur economic and asset price expansion. A liquidity trap caused by “zero-bound yields” has always been averted because, in the past, yields have had further to fall, meaning investors were comforted by the prospects of capital gains.

When all yields approach the zero-bound, however, as in Japan for the past decade and in many developed economies today, then the dynamics may change.

What incentive does a US bank have to extend maturity to a two- or three-year term when Treasury rates at that level of the curve are below the 25 basis points available to them overnight from the Fed? What incentive does Pimco or banks have to buy five-year Treasuries at 75bp when the maximum upside capital gain is 2 per cent of par and the downside substantially more?

Maturity extension for Treasuries, and then for corporate and private credit alike, becomes riskier. The Minsky assumption of rejuvenation once the public sector stabilises the credit system then becomes problematic. Instability may slouch back towards stability, but that stability may resemble more closely the zero-bound world of Japan over the past 10 years than the dynamic developed economy model of the past half century.

The global economy’s quest for a modern-day Keynes or Minsky may be frustrated by zero-based money that rations credit just as fiercely as it does risk. Minsky’s economic theory is now at the zero-bound.

Bill Gross is founder and co-chief investment officer of Pimco/Financial Times

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 Le mal est connu…………… les faux remèdes ont déjà été utilisés……….. le mal est maintenant au coeur et à la tête du système

 La thèse centrale de l’article a savoir que la crise est une crise de revulsion du crédit de type Minsky est celle que nous développons depuis près de 10 ans, elle n’est pas nouvelle donc. Mais ce qui est nouveau dans notre article c’est la demonstration que ce qui est fait maintenant, depuis 2008 a déjà été fait.

 Face à la crise de revulsion du crédit qui menace le système de déflation, le couple infernal banques centrales/gouvernements tente de fabriquer de la reflation. C’est-à-direa dire qu’il tente de s’opposer à la tendance à la réduction du crédit et cherche par tous les moyens à maintenir sa masse globale dans le système , voire à forcer à sa progression. Pourquoi as ton besoin du crédit ? Parce qu’il y a une corrélation étroite entre la croissance économique et la croissance de la masse crédit fabriquée dans le système et parce qu’il y a une corrélation étroite entre la croissance et l’emploi. 

Pour obtenir cette reflation, il faut des agents, des intermédiaires reflationnistes ou reflationnisant, c’est dire qu’il faut qu’il y ait des institutions qui créent du crédit coûte que coûte et l’injecte dans le système.

 Quand la crise Telco/crise du Nasdap, profondément déflationniste et revulsive a éclaté, Greenspan a utilisé les GSE, Fannie, Freddie et consorts agents reflationnistes, ce sont les GSE qui ont maintenu , puis fait recroître la masse de crédits dans le système. Greenspan a reconnu lui même en 2009 la réalité du processus et admis sa finalité. Donc les GSE ont joué le rôle de pompe a créer du crédit, de la dette dans l’économie américaine. Les véhicules ont été les crédits hypothécaires. le sous jacent l’immobilier, Le tout justifié par les paradigmes idiots. la propriété de son logement , c’est bien ; le prix du housing ne peut que monter. 

On a vu ce que cela a donné avec l’implosion de la dette subprime, chute du prix du logement, mise en panne de l’outil bancaire à fabriquer du crédit, et surtout effondrement des GSE, qu’il a fallu nationaliser. et aussi du credit hypothécaire qu’il a fallu nationaliser a hauteur de 80 a 90%. 

En 2008 , face a la nouvelle revulsion, face a la nouvelle menace deflationniste, la mécanique utilisée en 2000 n’était plus en état de marche, cassée, sous perfusion de l’état, la garantie implicite des engagements des GSE  été rendue explicite

Pour créer du crédit, maintenir le volume de crédit dans le système il ne restait disponible que l’Etat, le souverain et son avatar la Banque Centrale. Au lieu que ce soient les GSE qui empruntent pour injecter dans l’économie sous forme de crédit hypo, c’est l’Etat qui emprunte pour injecter dans économie sous forme de dépenses keynésiennes, sous formes de rabais d’impôts , de subventions à l’automobile, sous forme de subventions et garanties des credit cards, sous formes de subventions et garanties au credit etudiant etc etc.

 En 2000 on a pu faire jouer le quasi Etat , les GSE, en 2008 , les GSE étant hors d’usage, il a fallu se résoudre et ce n’était pas de gaîté de coeur, à faire jouer l’Etat.  Il a fallu faire jouer le couple infernal de dernier recours, le couple FED/Trésor. le coeur de l’Etat. Quand nous disons ce n’était pas de gaîté de coeur, c’est pour marquer le fait que ce n’est sans crainte que l’on utilise des remèdes non conventionnels, non testés, sauf dans des conditions catastrophiques par l’Histoire et sous des autres noms, le Système Law. 

Depuis 2008 pour réussir à stabiliser la masse de crédit dans tous les pays touchés par la crise on creuse les déficits de l’Etat, on émet du crédit , autre nom de la dette, pour financer ce déficit et ce crédit remplacer celui qui est défaillant, insuffisant dans le systeme. privé. 

Mutatis mutandis on fait la même chose que ce que l’on a fait avec les GSE, mais avec une différence énorme. au lieu que ce soient des agences gouvernementales que l’on met en péril, c’est l’Etat , sa solvabilité, la Banque Centrale, sa crédibilité, la monnaie , sa solidité  que l’on met en jeu.  

Il faut bien voir, nous l’avons déjà dit que c’est une mystification de faire croire que les Etats et les banques Centrales sont de nature divine , ce sont des agents économiques laïcs comme les autres , mais plus gros, qui disposent de la force, de la propagande, du droit de renier les contrats, du droit d’utiliser le terrorisme fiscal et réglementaire, bref ce sont des agents soumis a la loi de la rareté, de la comptabilité et de la gravité du réel.

 Le sous-jacent des Etats, c’est le pouvoir de taxer, donc c’est la croissance. Le sous-jacent des banques centrales c’est la confiance dans la monnaie, la demande de monnaie qui permettent d’en fabriquer de plus en plus sans en subir les conséquences puisque les gens la stocke au lieu de s’en servir, ce que l’on appelle la vitesse de rotation de la monnaie diminue. 

On voit que le pouvoir de taxer, de nier les lois de la gravité est déjà bien affaibli, témoins la situation sociale en Grèce, Espagne, Portugal ; témoin le fait que les gouvernements démocratiques sont balayés dans les élections et qu’il faut des gouvernements non démocratiques, nommés, imposés de l’extérieur pour faire le sale boulot de l’austérité. Témoin le chômage des jeunes qui explose avec les risques que cela comporte, le pillage silencieux des retraites etc . Le pouvoir de taxer est à sa limite de rupture.

Countries With Biggest Pension Assets As a Percentage of GDP

 Donc on fait prendre en charge par le partenaire, l’autre partenaire du couple maudit. Celui-ci ne fait rien d’autre, derrière les termes techniques abscons, avec la complicité des politiques, des syndicats, des medias, celui-ci ne fait rien d’autre que créer de la fausse monnaie.  Fausse monnaie mais vraie richesse qui va sauver les banques, les obligataires des banques, les agences étatiques. Cette création de fausse monnaie est acceptée précisément car en période de crise, il y a une demande de monnaie, de cash pour lui même et non pas pour s’en servir. Les Banques déposent a la BCE, stérilisent, les particuliers thesaurisent , les entreprises font des matelas de précaution. Donc tout le monde est d’accord, complice puisque l’on rase gratis, on émet de la monnaie, on dilue les richesses existantes et cela ne se voit pas car cette monnaie ne circule pas. L’inflation officielle n’accélère pas et l’officieuse , la réelle n’est dénoncée par personne. 

L’ennui, c’est que, certes on est dans un période ou l’on a le bon cote des choses, la possibilité de créer de la monnaie sans sanction , mais que cela ne va pas durer  éternellement, il va y avoir un jour ou l’es économies vont repartir, l’inflation va remonter, la monnaie va sortir de dessous les matelas , la vitesse de circulation va exploser et  et  et   bien comment fera t on pour faire face? C’est une situation que l’on n’a jamais connue. Comment sortira t-on  de tout cela ? Aucune théorie , aucune expérience ne permettent de le savoir, de le deviner. On verra, ce soir on improvise. On a essayé en 2010 de tenter une sortie, ce fut l’échec. On a été obligé de faire machine arrière, NO EXIT. On promet, on tentera en 2014. 

Il n’y a pas de sortie possible des politiques actuelles sauf par la restructuration générale, couplée à des ponctions fiscales gigantesques, elles même couplées à des accélérations de l’inflation spoliatrices. Le public confusément, dans sa grande intuition dit  »tout cela finira mal » il vise soit des explosions sociales, soit des bouleversements politiques, Les membres de l’extrême droite du gouvernement grec  viennent de sortir de la coalition. On défile contre l’envahisseur nazi etc les foules se mettent en branle. Dans le  » tout cela finira le public, sans le dire vise aussi les guerres, mais on n’ose pas trop en parler sans se rendre compte que le système de bouc émissaire dans lequel on s’enfonce  a été de sinistre mémoire. 

Ce que nous avons voulu montrer dans cet article c’est que le mal est connu que les faux remèdes ont déjà été utilisés que le mal est maintenant au coeur et a la tête du système. Et que, à ce stade, les remparts ayant été franchis, les protections abattues, la question qui se pose est : Qui sauvera les sauveurs ?

 BRUNO BERTEZ Le 11 Février 2012

EN LIENS : Les Clefs pour Comprendre : De “Vive les crises au Manège Enchanté” Par Bruno Bertez

Les Clés pour Comprendre : Un équilibre de plus en plus précaire par Bruno Bertez

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