A Chaud!!!!!

Politique Friction du Jeudi 8 Mars : Faire et défaire c’est toujours travailler n’est ce pas ! par Bruno Bertez

 Politique Friction du Jeudi 8 Mars : Faire et défaire c’est toujours travailler n’est ce pas ! par Bruno Bertez

Ce qui nous parait le mieux caractériser la campagne électorale française, c’est le titre de la pièce:  »Ce soir on improvise ». Quand on voit le nombre de conseillers qui interviennent dans la campagne des candidats, on a du mal a comprendre que les analyses soient aussi courtes, les propositions aussi idiotes et intempestives.

EN LIEN : Politique Friction du 5 Mars 2012 : Richesse, hauts revenus, la question de la confiscation Par Bruno Bertez

   Sarkozy vient de découvrir les caractéristiques et spécificités du régime fiscal des grandes entreprises mondiales. Comme la mode est à la confiscation, il propose bien entendu d’augmenter les prélèvements obligatoires sur ces entreprises.

C’est le même Sarkozy qui se bat en même temps pour que l’Irlande abandonne son système fiscal favorable sous prétexte que cela crée une concurrence pour les autres pays. Implicitement donc cela veut dire que Sarkozy reconnait que la fiscalité produit des effets soit attractifs, soit dissuasifs sur l’activité économique. Il comprend que les charges fiscales sont un élément de compétitivité et donc une composante de l’emploi.

Sa priorité étant la croissance, l’investissement, il est évident que l’augmentation des impôts , qui est une augmentation des charges , c’est dire du prix des services fournis par l’état, cette hausse des impôts pénalise la compétitive et toute la chaine qui suit.

Le fait d’appeler  » impôt » ne change rien à la réalité, la dépense de l’état constitue les frais généraux du pays imputés aux entreprises, ce qui réduit leur compétitivité et capacité d’embauche.

Nous sommes en système capitaliste. qu’on le veuille ou non: Ce n’est pas parce que l’on attache des boulets au pied des entreprises que cela change quoi que soit au système: les entreprises sont en concurrence au niveau mondial, global et non seulement elles doivent être compétitives pour vendre , mais en plus elles doivent réaliser au moins le taux de profit mondial pour attirer les capitaux et ne pas se faire manger par d’autres, Et le taux de profit qui est considéré c’est évidemment le taux de profit après imputation des frais généraux de la nation c’est à dire le taux de profit après impôt.

En un mot comme en cent, on ne peut prétendre rester compétitif sur le marché mondial , vouloir rester sur le marché mondial et en même temps faire en sorte que les entreprises et leurs actionnaires se contentent d’un taux de profit inférieur au taux moyen. Ou alors il faut fermer les frontières, c’était ce à quoi avait été confronté Mitterrand et il a choisi … d’aller à « Canossa »’c’est à dire il à refusé l’isolement que certains, par cohérence, lui conseillaient.

Mitterrand/Elisabeth 2 d’Angleterre 1983

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Toute mesure  qui augmente les charges, que ce soit des impôts, des règlements, des cotisations sur les entreprises se retrouve, sur un marché mondialisé, au compte d’exploitation et de pertes et profits des entreprises, et constitue donc un élément qui obère la part de marché, l’investissement, l’emploi . C’est ainsi: Il ne fallait pas opter pour la mondialisation quand on n’a pas le courage d’en supporter les conséquences. Il ne fallait pas choisir d’aller a Canossa, n’est pas Monsieur Jacques DELORS?

Delors/Thatcher 1983

Le drame de tous ces soi disants dirigeants est l’incohérence, on veut une chose et son contraire, aller comme les grands sur le ring mondial affronter les poids lourds , tout maigre, efflanqué avec un boulet au pied et en même temps maintenir ses spécificités couteuses, rêver de miracles comme si les lois de l’économie ne s’appliquaient pas.

Le chômage. ce sont les hommes politiques  qui le créent, ils entretiennent l’idée que l’on peut à la fois être en concurrence sur le marché mondial des produits , des services et des capitaux et en même temps que l’on peut s’écarter des valeurs moyennes que ce marché mondial impose. Et c’est scandaleux, c’est de la tromperie de la dissimulation coupable pour être élu ou réélu. Et c’est antidémocratique tant il est vrai que toute voix obtenue par le mensonge et la dissimulation est une fraude aussi condamnable que celle plus cynique de Poutine.

Si on choisit de rester exposé sur le marché mondial, si on choisit de rester sur le marché européen , dans l’Eurozone alors il faut dire aux électeurs tout, tout ce qui en découle et que l’on renonce à maitriser. Toutes les grandes valeurs moyennes, salaires, frais généraux du pays, retraites, prestations sociales, taux de profit etc doivent s’aligner. Et le pire est que si l’on refuse cet alignement, alors on condamne ses concitoyens à un chômage, une régression encore plus forts que si on l’avait accepté. Une fois que les choix initiaux sont faits, il n’y a plus d’autre choix productif et efficace que de s’aligner le plus vite possible, le mieux possible .

La logique de la concurrence touche tout, les produits, les services, les couts des prestations de l’état, les taux de profits exigés pour investir, les revenus pour rester dans un pays etc etc. Le problème est que toutes ces choses sont des choses de long terme et que le long terme tout le monde s’en fiche.

La caricature qui illustre ce développement nous est fournie par Hollande et Fabius.

Caricature de l’électoralisme, de l’inconséquence, du mépris du bon sens des citoyens.

Faire et défaire c’est toujours travailler écrivons nous, on fait donc machine arrière sur les fameux 75%!

Le ridicule règne en maitre, avec la complicité des medias bien entendu.

Les socialistes ont pris conscience de l’imbécilité de leur proposition de taxation a 75% par … le foot.

La levée de bouclier du monde footballistique , vital pour le moral de la nation n’est ce pas, a été plus efficace que les arguments des économistes et des gens de bon sens.

Voyons la peu glorieuse séquence de la reculade, machine arrière.

On attenue l’erreur en déclarant , c’est nouveau, que les contribuables visés doivent accepter, car c’est une mesure de cohésion sociale.

Puis on explique que c’est une démonstration de patriotisme

Puis on dit que l’on va aménager et lisser, gommer les pics de revenus, étaler

Puis vient Fabius

La mesure devient exceptionnelle, temporaire

Puis on va aménager, discuter  les modalités

Le tout en l’espace de quatre jours!

Si vous ne l’avez pas compris la taxe a 75 % est morte.

Et  tout est à l’avenant, faute d’une analyse, faute d’un projet qui donne son sens aux différentes mesures et expose leur articulation.

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François Hollande : « je n’ai rien contre les riches »

 François Hollande lors d’un discours à Paris le 11 mars 2012François Hollande, candidat PS à la présidentielle, a affirmé dimanche « je n’ai rien contre les riches » et promis que le mécanisme qui permet de payer moins d’ISF en investissant dans les PME sera « conservé ». 

« Moins payer d’ISF en investissant dans les PME, ce mécanisme sera conservé », a affirmé M. Hollande dans l’émission Capital sur M6. 

L’ISF « sera relevé, parce qu’il a été allégé », a-t-il précisé. 

« Vous trouvez que c’est normal qu’on ait allégé de 2 milliards d’euros l’ISF à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy? », a interrogé le député de Corrèze. 

« J’ai une dent –si je puis dire– contre le candidat sortant qui, avant de terminer son mandat, a allégé l’ISF » alors que « les Français vont payer une hausse de la TVA ». 

« Je n’ai rien contre les riches. Je considère qu’on a besoin des entrepreneurs, d’avoir des innovateurs, d’avoir des créateurs », a insisté celui qui avait dit pendant la campagne présidentielle de 2007: « Je n’aime pas les riches ». 

« Ceux-là n’ont rien à craindre. Ils ne se rémunèrent pas à un million d’euros ou plus par an. Ils investissent leur argent ». Le candidat socialiste a récemment créé la surprise en proposant de taxer à hauteur de 75% les très gros revenus, ceux supérieurs à un million d’euros par an. 

« Ceux-là qui ont un patrimoine peuvent effectivement payer de l’ISF et déduire de l’ISF des investissements qu’ils pourront faire pour les PME » 

« Ca demeurera. Tous ceux qui investiront dans l’entreprise, ça demeurera comme un avantage fiscal justifié », a-t-il expliqué. 

« Je veux un pays qui bouge, crée, innove ». 

François Hollande a aussi refusé dimanche de se prononcer sur le Premier ministre qu’il choisirait s’il était élu, affirmant vouloir rester « prudent et respectueux » à cinq semaines du scrutin présidentiel. 

« Je ne veux pas répondre, parce qu’il y aurait d’abord une précipitation », a déclaré M. Hollande alors qu’on lui demandait s’il pourrait choisir pour Matignon la première secrétaire du PS Martine Aubry, son ex-adversaire de la primaire. 

« Pour l’instant, j’essaie de convaincre les Français de me choisir comme président. Je n’ai rien gagné, rien conquis. Je suis à cinq semaines de l’élection présidentielle, je reste prudent et respectueux », a-t-il ajouté.

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 Ainsi l’opposition a la politique d’austérité de Merkel , ainsi la soi disant renégociation du pacte fiscal, autant de rodomontades maladroites qui se traduiront pas des reculades honteuses. La France n’a pas les moyens de s’opposer a l’Allemagne, elle en a besoin comme l’infirme a besoin de sa canne.

BRUNO BERTEZ Le 8 Mars 2012

EN LIEN : Politique Friction du 5 Mars 2012 : Richesse, hauts revenus, la question de la confiscation Par Bruno Bertez

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6 réponses »

  1. La gôche française refuse le modèle de la gauche libérale d’Europe du Nord par tous les moyens. A ce niveau là de déni de la réalité, ça confine au pathétique…

    Elle tente un dernier coup de kick the can pour sauver ses clientèles de rentiers, leur acheter du temps… Encore une seconde monsieur le bourreau… Et elle veut rester sur le ring de la mondialisation pour ce que ça apporte en pouvoir d’achat à ses sus-dits rentiers, aussi bien que par refus de reconnaître qu’ils ont été totalement incohérents…

    Typiquement, comment ces gusses peuvent-ils s’opposer à la TVA sociale ? Le Danemark lui, a mis sa TVA au max, à 25%. Ils ont compris ce que le mondialisation signifiait en termes de réformes, et de nécessaire bascule de l’impôt, du travail vers la consommation, s’ils voulaient sauver leur modèle social…

    Au lieu de ça, encore ce soir, Hollande a fait un discours où il a fustigé la TVA sociale de Sarkozy, a promis 50 nouvelles dépenses sociales, a appelé à une nouvelle couche de décentralisation alors que ce truc a été une gabegie sans nom, et a chanté sa fierté de la retraite à 60 ans à crédit…

    La gôche promet le beurre de la consommation, l’argent du beurre de la dépense publique (dépensée n’importe comment, c’est encore mieux), et le cul de la crémière de la rente…

    Tout ça finira très mal. Économiquement et politiquement…

    C’est moche une bureaucratie qui crève…

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  2. Pas de soucis Discotonio , Hollande ne fera pas grand chose de tout ça …

    … bon, quelques conneries obligées , mais vite bordées et justifiées par des éléments externes (les autres , le système et le reste du monde).

    Et puis il devra gérer la Dette , et comme il se situe en plein dans le Système, il n’aura pas d’alternative autre que de faire passer la pilule en pérennisant la brassée de mesures Sarko …
    … et puis de faire du sarkozisme rampant à la mode rose-gris à l’huile de ricin.

    Bien sûr pas de grande réforme avec lui ni en bien ni en mal , et surtout rien contre l’euro ou la haute finance devant laquelle il se mettra sournoisement à genoux .

    C’est un mou qui a le sens de l’Etat et de la France quand même, et il aura assez d’habileté pour faire croire qu’il aura fait quelque chose de ‘gauche’ ,à ses électeurs après leur avoir fait passer une bonne purge idéologique. Bien acclimaté, il sera un agent idiot et bien propret du système.

    A moins que sarko ne repasse ? ; ça parait vraiment impensable , il est probablement démonétisé même au yeux du Grand Système. Dans la meilleure hypothèse il perd avec les honneurs ce qui sera déjà un subtil poison dans la victoire de Hollande.
    A moins qu’il ne s’effondre et que les électeurs de droite ne jouent la carte Bayrou ? , mais là il ne semble plus avoir la main verte comme en 2007. Ca serait un miracle de la Vierge !

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  3. « Sarkozy qui se bat en même temps pour que l’Irlande abandonne son système fiscal favorable sous prétexte que cela crée une concurrence pour les autres pays ».

    L’Irlande sera le seul pays à soumettre le pacte fiscal de l’Union européenne au vote populaire. Mais ce qui se joue, en réalité, dénonce l’éditorialiste Fintan O’Toole, c’est la transformation de l’idéologie néolibérale en loi immuable.
    Le keynésianisme devient-il hors-la-loi ?

    pour en savoir plus : http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1590981-le-keynesianisme-devient-il-hors-la-loi

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  4. Lundi 12 mars Petites nouvelles du front

    Nous vous rappelons que nous avons évalué le potentiel de hausse du S& P 5OO à 1360/1370 , indiquant que le franchissement de cette zone ne serait significatif que si on passait les 1380.

    Malgré diverses tentatives, le franchissement n’a pas été opéré alors que les données internes; les internals comme l’on dit se dégradent de plus en plus. Les internals comme le summation index et le breadth index sont en tendance de plus en plus baissière ce qui est un signe de fragilité croissante à ne pas négliger.

    Quand les volumes et l’extension d’un mouvement divergent très nettement du comportement de l’indice, c’est souvent le signe de la préparation dune correction. Le marché actuel est suracheté, on se rapproche des niveaux dangereux de bullishness donc il convient d’être prudent.

    La configuration qui se construit est semblable à celle qui s’est fait dans la constitution du top de 2011, tous les ingrédients y sont .

    Bien entendu, en technique il ne faut jamais vendre la peau de l’ours mais un homme averti en vaut deux, n’est ce pas! Si vous anticipez c’est à vos risques et périls.

    Mardi 6 les marchés ont donné un signal négatif avec un rétro accentué vite corrigé les jours suivants; mardi 6 on a trouvé appui sur la ligne de tendance haussière qui a pris naissance en Octobre. Cela a marché cette fois mais cela ne marchera pas la prochaine fois il y aura des ventes techniques.

    Du coté des prétextes, du News Flow et des pseudo fondamentales , il y a du nouveau:

    -Bernanke a suggéré un penchant à retirer le célèbre Punch Bowl car les indicateurs d’inflation se tendent sans doute aucun
    -Le dollar index ne veut plus baisser ce qui est négatif pour les actions en vertu des corrélations passées
    -Le fait accompli grec est passé, reste maintenant les unintended conséquences dont on peut penser qu’elles seront négatives et surprenantes
    -Le Portugal continue a décliner
    -Quelques touches négatives sur l’Espagne ou la conviction que les chiffres publiés sont inexacts se généralise, les troubles sociaux là bas redoublent
    -Longue intervention de Draghi qui affirme qu’il ne faut plus s’attendre à de nouvelles mesures non conventionnelles de la part de la BCE; il s’est exprimé dans le sens du resserrement plutôt que dans celui du desserrement
    -Accélération inquiétante de l’inflation en Allemagne soulignée par les journaux et surtout le Spiegel qui craint une bulle spéculative en formation dans l’immobilier et les terrains
    -Bouffée revendicative salariale en Allemagne
    – La nouvelle surprise du referendum Irlandais sur le Traité Fiscal ,cette affaire peut se transformer en saga, on croyait que  »l’habilité » des dirigeants européens permettrait d’éviter cette consultation

    Bref une sorte de changement de sens du balancier vers un peu moins de soutien verbal et monétaire par les démiurges, régulateurs, pilotes et autres apprentis sorciers.

    Vous retiendrez, car cela est sérieux , les pressions et touches inflationnistes car ce sont elles qui gênent les apprentis sorciers dans leur pilotage constructiviste. Leur grand rêve est de pouvoir appuyer sur l’accélérateur et le frein en même temps, d’inventer l’accélération qui refroidit, bref d’inventer l’eau tiède. A notre avis il va y avoir prolifération de contorsions verbales.

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