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Politique Friction du Samedi 28 Juillet 2012: Le socialisme et le détournement d’héritage par Bruno Bertez

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Politique Friction du Samedi 28 Juillet 2012: Le socialisme et le détournement d’héritage par Bruno Bertez

La grande Coalition contre le Privé  (suite)

EN LIEN : L’Edito du Dimanche 22 Juillet 2012: La Grande Coalition contre le Privé par Bruno Bertez

Nous avons écrit « l’homme est intersection de l’individuel et du social ».

Le projet socialiste est celui de l’Homme Nouveau. Pour cela, ils poussent à la modification de l’équilibre entre l’individuel et le social, ils font en sorte que vous soyez de moins en moins vous-même, individu libre et authentique et, de plus en plus, un être social, un sujet. Le projet socialiste, c’est le déplacement du curseur, un peu moins d’individu, un peu plus de sujet obéissant. De sujet de second ordre.

  Le matériel, les ressources ne sont pas une fin, ce sont des moyens de faire bouger le curseur. Certes, il faut vous dépouiller, casser votre autonomie, vous rendre dépendant, augmenter votre précarité, mais ce ne sont que des objectifs intercalaires, le but c’est l’Homme Nouveau. Celui qui est castré avec son consentement, celui qui est asservi à hauteur de 56% de son temps de travail et content de l’être.

 Celui qui est reprogrammé par la réécriture de l’histoire, comme on vient de le voir avec l’insulte de Hollande à la France qui aurait été  Pétainiste. Heureusement qu’il y a encore  un Chevènement qui s’élève contre ce révisionnisme (voir le blog de JPC sur cette question), même si ce Chevènement est encore un peu trop langue de bois et trop respectueux de la mémoire de Mitterrand. Car c’est l’ami de ce dernier, René Bousquet, qui a fait les accords avec la Gestapo qui ont permis la rafle du Vel d’Hiv., l’Etat français jusqu’à présent n’a jamais été reconnu comme étant la France. Et les fils et filles de résistants, les héritiers de De Gaulle  ne se sentiront pas culpabilisés, honteux, malgré cette entorse présidentielle à l’histoire.

Encore un exemple qui montre que le ressort du socialisme, c’est le couple culpabilité/victimisation.

Vous devez être coupables et tout accepter car il  y a des victimes.

PLUS DE BRUNO BERTEZ EN SUIVANT :

Mais, si les ressources et les choses matérielles ne sont pas une fin, ce sont des moyens indispensables pour  produire, construire le socialisme. L’argent,  c’est le nerf de la guerre… contre vous.

De l’argent, il en faut pour payer entretenir les alliances de classe, acheter des voix et suffrages, faire des cadeaux à la médiacratie, favoriser l’ascension des fous du roi qui pensent bien. Il en faut beaucoup, surtout pour en grossir le nombre.

L’homme Nouveau, c’est un investissement, un investissement dans la prime de rentrée scolaire, dans l’Etat Providence, dans les banques qui font les fins de mois des souverains.

L’un des plus grands tours de force de la classe étatiste, constructiviste, dirigiste, socialiste, c’est d’avoir repris l’héritage des prédations de princes, de la royauté en le faisant marcher sur la tête, en l’inversant.

Si les exactions, extorsions, prédations des rois par l’impôt étaient culturellement restées ce qu’elles sont, il est évident que le pouvoir de prélèvement sur les sujets serait bien inférieur à ce qu’il est maintenant. Dans le vieux temps, l’impôt se donnait à voir pour ce qu’il était, un pillage, un vol violent du roi et de ses complices pour ses guerres, ses fastes, ses maitresses, ses bouffons, au détriment des classes laborieuses. Le tour de force a été de donner à ces pillages une légitimité. On a opéré un renversement de perspective, ce qui est honteux, ce n’est plus le souverain qui vole ses sujets, non, ce qui est honteux, ce sont les sujets qui paient l’impôt de mauvais cœur, qui se dérobent, qui fraudent pour garder leurs biens et le produit de leur travail, de leur génie, de leurs innovations. On a réussi à faire en sorte que les citoyens soient cocus et fiers de l’être, gênés de ne pas l’être.

C’est la magie du Pouvoir que de réussir à faire prendre les vessies pour des lanternes, les pillages pour des œuvres de bienfaisance, la destruction de richesses pour des économies, le gaspillage pour de l’investissement, la désincitation à l’effort pour un progrès social, la solidarité obligatoire pour de la charité.

Nous avons déconstruit en son temps l’un des thèmes favoris des constructivistes, dirigistes, socialistes, le thème des inégalités.

Ils ont réussi ce tour de force d’implanter ce thème en escamotant l’essentiel, leur rôle central. Personne ne croit sérieusement que les hommes sont égaux, mais s’ils ne le sont pas et que l’on veut forcer le naturel et les rendre artificiellement égaux, il faut bien que quelqu’un s’en mêle puisque Dieu ne l’a pas voulu. Et ce quelqu’un, ben voyons, c’est notre classe socialiste, constructiviste, dirigiste, elle s’érige en démiurge, elle s’auto proclame classe supérieure qui détient  le pouvoir d’imposer cette égalité.

Et au passage, elle rafle la mise, elle s’octroie, devinez quoi? Le statut d’Elite, au-dessus des citoyens  ordinaires passés à la toise, je ne veux voir qu’une seule tête.

La passion de l’égalité artificielle produit, par construction,  une classe au-dessus des autres chargée de produire cet artifice. Une sorte de classe élue. Il n’y a pas de prétention socialiste sans constitution d’une Nomenklatura, pas besoin de se référer au socialisme réel, c’est par logique même que le socialisme produit une classe et reconstitue les inégalités… dont, cette fois, il est le grand bénéficiaire. Nous avons simplifié à plusieurs reprises dans nos textes en répétant, c’est l’éternel « ôte-toi de là, que je m’y mette ».

Il y en a un nouveau qui point à l’horizon culturel des socialistes, un nouveau thème. Et il a été lancé par le phare de la pensée mondiale, nous avons nommé Obama.  Les inégalités, c’est un peu usé et il faut ré-aiguiser le grand croc à Phynances, nous voulons dire couper plus de têtes et taxer davantage. Donc Obama vient de s’attaquer à quelque chose de fondamental dans la société américaine, la réussite.

La valeur de la réussite dans la société américaine est centrale, c’est un principe de base, un fondement, un ciment. Cette valeur commune empêche de taxer en rond.

Donc Obama s’y est attaqué. Prenant appui comme toujours en politique, sur des évidences fausses, il a proclamé: « You didn’t get there on your own ».

Ce qui veut dire : si vous avez réussi, vous n’y êtes pas arrivés tout seul. Il n’y a pas de réussite individuelle. Ce n’est pas votre seul mérite.

Ce qui veut dire vous n’êtes pas légitime à en tirer seul le profit.

C’est comme la pub AG2R la Mondiale, nos réussites sont toujours collectives.

C’est nier toute la culture américaine imprégnée de la Nouvelle Frontière, la Conquête de l’Ouest, l’individualisme qui a permis à l’Amérique d’être ce qu’elle est. Eh oui, nécessité fait loi, quand il faut rembourser les banques, les prêteurs, faire le plein des usuriers, tout est bon, y compris détruire l’une des racines de l’esprit américain. Il faut trahir les Pères Fondateurs.

Attaquer les valeurs du mérite pour pouvoir augmenter les taxes sur les riches, voilà qui va donner des idées aux socialistes de l’autre côté de l’Atlantique, le temps que l’idée traverse l’épaisseur du crâne humain, le thème va certainement être exploité, élargi, généralisé. Il va servir non seulement à prendre  (un tout petit peu) aux riches, aux ultras riches, mais aussi à prendre beaucoup aux cadres moyens et supérieurs.

L’escroquerie intellectuelle d’Obama tient en un tour de passe-passe, prestidigitation de communication. Le tour de passe-passe, c’est la fausse conclusion posée comme évidence. Si vous n’avez pas mérité toute votre fortune, votre réussite, vos revenus, alors l’état  socialiste, Obama, Hollande, Ayrault sont légitimés à vous en confisquer une partie. Celui qui a eu du mérite  n’a pas forcement des droits sur ses gains, on ne gagne jamais tout seul donc l’Etat, la classe dirigeante, la classe des bureaucrates peuvent s’en octroyer une partie, ils peuvent décider de confisquer ce dont ils ont besoin.

Le mérite, c’est comme la chance au casino, cela justifie que l’Etat en confisque une large partie.

Le mérite rejoint le rang des vices que les Etats laissent proliférer pour mieux les taxer, jouer le rôle de souteneur des prostituées, des marchands de tabac, des loteries…

La malhonnêteté est inscrite dans les gènes des prédateurs, des répartiteurs, ils utilisent une fausse évidence, la détournent pour en tirer argument à leur profit.

C’est vrai que l’on ne réussit jamais seul.

Nous l’avons répété l’homme est intersection de l’individu et du social. Une réussite, c’est toujours une rencontre, une opportunité, entre un homme et une époque, un homme et un milieu etc. Notre système est un système d’héritages, nous héritons de tous ceux qui nous ont précédés, de leur savoir, de leur expérience, de nos parents, de nos professeurs. Une culture, c’est une colossale accumulation de dettes, c’est un colossal capital. Le fondement du progrès, c’est l’actualisation, la mise en valeur de ce capital par certains, plus doués ou plus chanceux que d’autres, et c’est ce qui fait avancer la civilisation. La réussite des uns, c’est le moteur du progrès. Préserver le principe de la légitimité de la réussite, c’est préserver un des piliers de notre édifice social, c’est préserver une structure cachée mais centrale des économies libres.

Si l’héritage est un bien commun, sa mise en valeur par certains crée des richesses qui profitent à tous et c’est cela, cela seul, la part normale de la société, celle qui est nécessaire a son fonctionnement. 

L’individu est récompensé pour son mérite, pour sa mise en  valeur du bien commun et la société, elle,  est bénéficiaire parce que, ce que cet individu a produit est considéré comme un progrès, un nouveau capital sur lequel de nouvelles richesses seront produites. Rien ne justifie, mis à part la violence qui cache son nom,  que les politiciens, l’Etat, ses bureaucrates, les classes complices et bénéficiaires des répartitions, rien ne justifie qu’ils se l’attribuent.

Donner un titre à l’Etat sur ce qui a été gagné sous prétexte que l’on ne gagne jamais seul et que l’on a toujours une dette est un détournement d’héritage. Les héritages doivent être transmis aux générations futures, pas  aux princes et à sa cour pour être dilapidés.

Juste pour le plaisir, une friandise.

Les beaux esprits se scandalisent, en particulier au gouvernement, sur l’arrivée d’Ibrahimovic au PSG possédé par les Qataris. Ils y voient une preuve de plus qu’il faut lutter contre les inégalités, elles sont inadmissibles.

Un bel esprit n’est pas forcément un esprit intelligent. Nous proposons à ces effarouchés de l’argent de se poser une question: d’où vient la richesse des Qataris, d’où vient cet argent tellement mal gagné qu’on le gaspille ? Et bien il vient du pétrole, voyons.

C’est parce que les consommateurs acceptent pour des raisons de basse géopolitique de maintenir en place des potentats, tyrans pour certains, dictateurs pour d’autres,  prébendiers pour tous, dans les pays producteurs de pétrole que l’argent là-bas coule à flot, qu’il perd toute vraie valeur et qu’il est honteusement utilisé. C’est parce que le pétrole n’est pas à son prix que le produit de sa vente rentière peut être gaspillé.

C’est parce que le pétrole est payé en dollar roi, c’est à dire en monnaie de singe, qu’il est cher,  etc. etc. Quand on prétend changer le monde, on prend la peine de réfléchir.

BRUNO BERTEZ Le Samedi 28 Juillet 2012

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EN LIEN : L’Edito du Dimanche 22 Juillet 2012: La Grande Coalition contre le Privé par Bruno Bertez

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