A Chaud!!!!!

L’ Edito du Dimanche du 29 Juillet 2012 : Le risque d’engrenage infernal suivi de Chassez le politique, il revient au galop par Bruno Bertez (actualisé le 30/07/2012 à 19H15)

L’ Edito du Dimanche du 29 Juillet 2012 : Le risque d’engrenage infernal suivi de  Chassez le politique, il revient au galop par Bruno Bertez (actualisé le 30/07/2012 à 19H15)

EN LIENS :   Humeurs de Loups du Samedi 4 Aout 2012: Suite . Draghi . suite/Déclaration de guerre par Bruno Bertez

Humeurs de Loups du Mercredi 1er Aout 2012: Coup d’Etat de Draghi / Draghi tente de prendre le pouvoir. par Bruno Bertez (Actualisé au 02/08/2012 à 21h15)

Les pays du «core» européen perdent la pureté de leur rating. L’EFSF est menacée. L’activité économique chute et les marchés succombent

Weekly Eurozone Watch - Puff the Magic DraghiDR STRANGE PONZI

    Nous n’avons cessé de le répéter, avant même le début des premières manifestations de la crise du crédit, «in fine», le combat sera un combat politique. Le recours excessif, démesuré à l’endettement était d’origine politique, le dénouement sera lui aussi politique.

Le crédit a été gonflé de façon exponentielle pour fuir les contradictions du système, l’impossible financement du beurre, des canons, des drones et des dépenses du Nanny State. Les promesses ont été faites et émises sans considération de remboursement et de solvabilité, maintenant qu’elles ne peuvent plus être «roulées» au sens anglais de «rolled», il faut rouler les gens, les spolier.

COMMANDER AND THIEVES

Les crises économiques et financières sont comme les guerres, ce sont des occasions fantastiques pour les constructivistes, dirigistes, socialistes, de prendre le pouvoir. Des occasions uniques de renforcer leur contrôle sur les citoyens, de les mater. Il n’y a jamais de retour en arrière, on ne rend jamais les libertés que l’on a prises, pas plus que l’argent d’ailleurs. Ce qui est acquis pour les socialistes est définitivement perdu pour les citoyens. Nous précisons que notre définition du socialisme ne recouvre pas le découpage politique communément admis.

YES WE WILL

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Les crises, comme les guerres, sont des opportunités de mensonges, de dissimulation, de non-transparence sous prétexte d’intérêt général. Comme si on craignait que l’information et la vérité en se répandant ne mettent le feu aux poudres.

I HAVE A DRONE

-Le combat est politique parce que l’origine est politique. On a créé de la dette partout, à qui mieux mieux pour repousser les limites de la rareté, pour reproduire et étendre le système, pour forcer à sa reproduction malgré les obstacles et malgré l’accumulation des impossibles.

-Le combat est politique car qui ne voit la coïncidence avec la chute du mur de Berlin, chute du Socialisme Réel, chute du modèle concurrent, chute de la référence des combats sociaux. Avec la chute du mur de Berlin, les élites du système ont perdu toute retenue. Ils ont cyniquement forcé l’allure, dopant la machine économique par les additifs, par les stimulants de la finance. Ils ont conclu la grande alliance kleptocratique qui a permis, grâce au pillage du bien commun qu’est la monnaie, une hypertrophie des assets et des patrimoines, permis de creuser les inégalités, permis de réduire les parts salariales. Grâce à la modération de la hausse des prix obtenue par la réduction de la part des salaires, obtenue par les importations et les délocalisations, ils ont pu maintenir des taux d’intérêt très bas, développer la demande de crédit, améliorer les solvabilités apparentes. La modération des taux a autorisé le gonflement des déficits des souverains, rendus attrayants les endettements et les surendettements.

-Le combat est politique car tout commence avec le diagnostic. Un diagnostic faux, trompeur, permet de flouer les citoyens sur les remèdes et de faire en sorte de leur faire supporter le poids d’une crise dont ils ne sont pas responsables. La première parade dans le combat  est de forcer au bon diagnostic afin que les mensonges soient désamorcés. Il faut affirmer et répéter que la crise est une crise du crédit, une crise de surendettement, parce que les Etats, les politiciens, ont utilisé le crédit pour acheter la paix sociale, la fausse croissance, acheter leur maintien au pouvoir. Ces politiciens ont fait ami-ami avec ceux qui les finançaient, ceux qui bouchaient leurs déficits, les banquiers et toute la classe klepto.

Maintenant que la crise de solvabilité est là, les politiciens sont pris à la gorge par les banquiers, par le système financier, par les marchés, pour rembourser. S’ils ne remboursent pas, on leur coupe les vivres. Et notre classe dominante, notre classe politique, perd son statut social, ses privilèges. D’où la lutte pour pressurer les peuples, pour leur faire rendre le dernier centime des maigres progrès obtenus au cours de ces 30 dernières années de progrès technique. Les usuriers forcent les gouvernements qui en dépendent pour leur survie à revenir en arrière sur tous les progrès, sur tous les acquis, sur toutes les améliorations du niveau de vie obtenues depuis le milieu des années 80.

Comble du cynisme, nos usuriers veulent la disparition de la grande prime de risque politique et sociale qui avait été accordée aux salariés pour qu’ils ne se révoltent pas dans les temps où le communisme constituait un attrait. Car il ne faut pas se leurrer, l’Etat Providence, le Nanny State, en Europe, c’est une prime de risque accordée aux salariés pour les faire tenir tranquille, pour qu’ils ne fassent pas la révolution, pour qu’ils votent bien. La disparition du communisme, sa disparation en tant que modèle et en tant que guide des luttes, rend cette prime inutile, elle rend sa suppression possible.

Ne vous y trompez pas, nous ne sommes ni pour l’Etat Providence, ni pour le Nanny State, nous ne sommes pas pour les «Big Government», loin de là, mais l’objectivité oblige à dire que c’est comme cela que cela se passe, comme cela que cela s’est passé.

A la faveur des gaspillages, des excès, des scandales de l’Etat Providence, les gouvernements reçoivent dans leur combat contre les citoyens des renforts inattendus, des renforts de gens qui, normalement, devraient être de l’autre côté de la barrière. On a dégouté les gens de bonne volonté de l’Etat Providence et de ses excès, ce qui donne les mains libres pour l’attaquer. Au lieu de se laisser berner, les citoyens devraient exiger, d’abord et avant tout, une réforme complète de l’Etat Providence, avant même la réforme fiscale. Une réforme qui supprime son côté clientéliste. Car il est logique et sain de réformer la dépense avant de réformer la recette.

-Le combat est politique, car après un bon diagnostic, il faut des vrais remèdes, des vraies solutions, pas des cataplasmes attrape-nigauds qui aggravent les maux et multiplient les spoliations. Il faut poser que les créanciers, les usuriers ne feront pas leur plein, il faut mettre en route l’étude d’un grand Jubilé des dettes. Préparer la mise temporaire sous tutelle des banques et de leurs réseaux.

Il faut changer radicalement de politique européenne, abandonner la solidarité, les aides, pour maintenir en vie ce qui est condamné. Il faut une politique vigoureuse de lutte contre la contagion au lieu d’organiser cette contagion comme on le fait maintenant.

L’Espagne est un pays du «core», elle l’était encore il y a quelques semaines. On ne peut à ce stade sauver l’Espagne, pas plus que la Grèce. Le bail out des banques espagnoles, des provinces espagnoles, du souverain espagnol, tout n’est déjà plus à la portée de l’Allemagne, encore moins de la France et évidemment pas à la portée de l’Italie qui carillonne a la porte de l’hôpital financier.

Jul27_Economist

Il faut avoir le courage de le voir, de le dire, de l’expliquer, et garder les ressources, non pour faire le plein des usuriers, mais pour reconstruire. Pour aider ces pays à se relever. C’est l’inverse de l’égoïsme. Il s’agit d’être en mesure de les aider une fois que la purge opérée. Et c’est pour cela que nous défendons le fond d’épargne. Au lieu de l’attaquer, de le diminuer, il faut le protéger, on en aura besoin. On en aura besoin partout, pour reconstruire sur la base d’un système de liberté et pour échapper à ce à quoi ils nous destinent, un infâme système d’asservissement et de contrôle.

Les dettes irrécouvrables en Europe représentent des multiples des GDP européens. Il faut oser le dire. Tout comme il faut oser dire que le problème n’est pas seulement le stock de dettes, mais la gigantesque pyramide que l’on a construit sur ces dettes à la fois par le «fractional banking», par le marché des «repos», par le soi-disant «hedges» que sont les dérivés, par la multiplication des billets de loterie que le système klepto a mis en place pour augmenter ses prélèvements. Le problème est un multiple des dettes apparentes, un multiple des GDP, un multiple des patrimoines, à cause de l’effet multiplicateur de la chaine de spéculation financière.

Quand vous traitez un problème, quand vous bouchez un trou, il en ressort de partout, voilà la réalité. Et c’est une réalité que l’on observe depuis deux ans. On commence avec des dizaines de milliards et on arrive, on arrivera bientôt, à des trillions.

Les pays du «core» européen ont perdu leur pucelage de rating, tous sauf la Finlande.

C’est un sérieux avertissement alors que l’on n’est qu’au début du chemin de la catastrophe. On attaque seulement l’Espagne, on en est au début de la découverte de ce qu’il y a sous les tapis espagnols.

Souvenez-vous de la Grèce, en peu de temps, les chiffres ont été multipliés par dix.

Le gigantesque incendie espagnol, incendie réel, est une sorte d’allégorie, un symbole du risque financier. Au lieu d’organiser la contagion, la propagation, il faut faire comme l’ont fait les pompiers, couper, trancher, isoler. Au lieu d’aider par la fausse solidarité, il faut lucidement accepter de se couper un bras pour conserver le reste et se retrouver en position d’aider par la suite. Il faut changer de politique, il faut que la pression des peuples sur les gouvernements s’exerce en ce sens. Il faut que les peuples ouvrent les yeux et cessent de tomber dans les pièges qu’on leur tend, au nom de fausses générosités qui ne servent qu’à faire le plein des usuriers et de leur clique de complices.

BEACH

La crise européenne est devenue irréversible.

Les remèdes n’en sont pas, ils aggravent le mal et favorisent sa propagation. On ne sort pas de la dette par la dette, on ne sort pas de l’appauvrissement et de l’insolvabilité par l’austérité et le ralentissement de la production de richesses. On ne sort pas de la dette par la mise au chômage des producteurs.

Euro zone unemployment 

Voilà le schéma de la catastrophe qui nous attend si on poursuit la même politique.

Le rôle primordial des taux d’intérêt

Le nœud de l’affaire, le point central, celui autour duquel tout s’organise, ce sont les taux d’intérêt. C’est par là que l’on a ingurgité le mal, le poison, c’est par là que l’on périra.

La crise des pestiférés européens devrait pourtant ouvrir les yeux.

La crise se manifeste par le fait qu’ils ne peuvent plus se refinancer, on ne leur accorde plus les taux d’intérêt qui sont accordés aux autres; ah, notre naïf européen qui, il y a peu, s’étonnait que tous les pays dans une même zone monétaire ne bénéficiaient pas des mêmes taux bas! 

Eh oui, le mode de manifestation de la crise, c’est cela, le niveau des taux auquel les souverains peuvent ou ne peuvent pas se refinancer.

Pourquoi ils ne peuvent pas se refinancer?

Parce que l’on ne leur fait plus confiance sur leur possibilité d’assurer le service et le remboursement de leur dette.

Les pestiférés sortent du marché de la dette, ils sont é-vin-cés.

Dans le processus de traitement/aggravation de la crise par les gouvernements décrit ci-dessus, le nombre de pestiférés est condamné à croitre et leur ardoise est condamnée à grossir. Contagion par la solidarité, contagion par l’austérité.

Déjà l’EFSF vient d’être mis sous surveillance négative!

Au fil des jours, le nombre de pays qui vont être évincés du marché va progresser. Les taux moyens européens vont s’élever, malgré le mouvement artificiel de fuite vers les apparents refuges du «core», malgré la manipulation des taux par la BCE, malgré la dégradation du bilan de la BCE, malgré l’augmentation colossale de la transformation court/long dans le système. Malgré l’ancrage artificiel des taux mondiaux près de zéro par la Fed américaine.

La hausse des taux moyens européens va dépasser les limites des possibilités budgétaires des différents pays, les ratios de dettes ne pourront plus être stabilisés. On aura épuisé les bénéfices de la mutualisation. Il faudra se tourner vers le dernier recours, la monétisation, le printing de fausse monnaie par la Banque Centrale, la BCE. La monétisation produira une amélioration passagère, on croira que c’est la solution. Hélas, l’amélioration sera de courte durée, le chômage ne se réduira pas, la confiance se dégradera à nouveau. Le dernier rempart vacillera.

YOU TALKIN' TO ME?

La confiance dans la BCE, c’est à dire dans l’euro, chutera, les taux d’intérêt monteront. Ils monteront sous l’effet d’une sorte de prime incorporée pour tenir compte de la dépréciation de la monnaie. Face à la hausse des taux, la BCE n’aura aucun autre choix que de «printer» encore plus, ce qui fera monter les taux, ce qui fera chuter l’euro. La folle spirale sera lancée. Celle qui inverse tous les phénomènes économiques et financiers. Les taux cesseront d’être le prix de l’argent, mais à l’inverse, le prix qu’il faut payer aux détenteurs de monnaie pour qu’ils acceptent de la conserver, les prix cesseront d’être des prix des marchandises, ce seront des baromètres de la dépréciation monétaire, etc.

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BRUNO BERTEZ Le Dimanche 29 Juillet 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

EDITO PRECEDENT : L’Edito du Dimanche 22 Juillet 2012: La Grande Coalition contre le Privé par Bruno Bertez

EN LIEN : L’Edito du Lundi 21 Mai 2012 : Une triplice d’un nouveau genre pour sauver les kleptocrates sur le dos des peuples par Bruno Bertez (actualisé au 27 Mai 2012 12H00)

EN BANDE SON :

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Du Dimanche 29 Juillet 2012 : Chassez le politique, il revient au galop par Bruno Bertez

Ce n’est pas un hasard si, très souvent, nous dirons mème chaque fois que nous en avons l’occasion, nous insistons sur la dimension politique de la crise financière et économique.

Nous le faisons parce que systématiquement les Pouvoirs, eux feignent de l’ignorer. Mieux, ils l’escamotent et tentent de tout faire passer pour, soit de la technique, soit de la morale.

DR STRANGE SCHAEUBLEECB NOTICE OF PLEDGE

    Pourquoi les Pouvoirs escamotent-ils le niveau politique des crises en cours ?

Tout simplement pour deux raisons : deux raisons tellement scandaleuses qu’elles sont inavouables:

-1 On veut éviter que les sujets votent sur les questions soulevées par les crises

-2 On veut éviter de donner à voir que les découpages politiques sont bidons, sont des rideaux de fumée

Si on prend le point numero Un, on s’apercoit que toute la logique de la construction européenne a été fondée sur la tromperie et la dissimulation. Depuis le départ, le Projet est politique, c’est l’intégration politique et on a utilisé la monnaie comme moyen de forcer à l’intégration politique dont on savait que les peuples ne voulaient pas.

Les documents secrets, les confessions, montrent clairement que l’on savait que le système ne pouvait pas fonctionner, on le savait, mais on l’a fait quand même! Pourquoi, parce que l’on s’est dit, à la faveur des crises successives, il sera possible de mettre en place le véritable agenda, l’agenda politique.

La fameuse charrue avant les bœufs était une mystification, c’est exprès qu’elle a été mise avant les bœufs avec la certitude cynique que les bœufs, c’est à dire les veaux citoyens, suivraient ladite charrue.

Décodez les propos d’alors et encore ceux des protagonistes de la construction monétaire, vous verrez, à peine en filigrane, le cynisme de ce choix.

Depuis le départ, la construction européenne est anti démocratique, fondée sur le viol des consensus populaires, c’est un crime dont certains osent encore dire : Oui, c’est un crime, mais quel beau crime. Car bien sûr, ceux qui détiennent la vérité, la vérité, ils la détiennent sur le dos des peuples.

D’où les contorsions scandaleuses pour contourner les volontés populaires lors des comédies de ratification des étapes du progrès européen, d’où le pouvoir exorbitant donné au fer de lance que constitue la Commission Européenne, etc.

Nier dès l’origine le caractère volontariste, élitiste, violeur, antidémocratique, dolosif de la construction européenne impliquait de tenir à l’écart le politique. Mais nos constructivistes n’ont pas eu, n’ont pas, l’intelligence ou la capacité de spéculation, anticipation, prévision, dont ils auraient eu besoin pour réussir, non, ce sont des gens bornés, idéologues, dont la capacité de réflexion est corrompue par la consanguinité.

Le politique chassé artificiellement et naïvement, est revenu au galop, comme un cheval fou, non domestiqué, incontrôlable. Il est revenu par le lieu d’expression des désirs des gens, le lieu d’expression de la gravitation économique : les marchés; Par les espaces de libertés laissés par nos constructivistes, par ce qui était le péché originel de la construction européenne: la monnaie et son avatar, la quasi-monnaie.

On croyait avoir forcé à la convergence économique, sociale et politique en imposant une monnaie commune.

On a rêvé cette convergence pendant des années, on en a profité par l’abaissement des couts d’emprunt des pays faibles, mais on a oublié deux choses:

-Les taux trop bas incitent à l’usage excessif du crédit, au surendettement

-Les dettes souveraines constituent de la quasi-monnaie, du money-like, de la monnaie à maturité différée….

et l’excès d’émission de quasi-monnaie sous forme de dette, l’excès promesses de remboursement, se traduisent par une dépréciation de ces promesses qui met à mal, qui s’oppose à l’unité, à l’union monétaire.

L’euro est monnaie commune, mais les quasi euros des dettes souveraines sont spécifiques, propres à chaque pays et c’est par cette faille que la vérité, que le politique, nié au départ, se réintroduit. D’où la logique allemande qui dit: il faut politiquement vous aligner sur nous, suivre notre modèle, notre mode de vie, notre cadre social, notre cadre fiscal, etc.

Le politique, rejeté au début de la construction, se re-manifeste, en vengeance, là où il est le moins contrôlable, là où il est le sauvage, l’empêcheur de mentir en rond, c’est à dire sur les marchés. Les marchés sont, contrairement à ce que tentent de faire croire les constructivistes, des lieux de vérité. On ne triche pas avec les marchés surtout lorsqu’ils font plusieurs trillions et dizaines de trillions. Que l’on ne vienne pas objecter les manipulations possibles ; sur le long terme, toutes les manipulations se révèlent inefficaces, autant d’échecs. Tout ce qui est soutenu finit toujours par tomber.

La BCE a peut-être le pouvoir de manipuler les petites bricoles monétaires, même les moyennes, elle n’a pas le pouvoir de s’opposer à la manifestation des préférences économiques et financières sur les masses lourdes de quasi-monnaies, de promesses souveraines. Sauf si on suit un Draghi, c’est à dire sauf à détruire la monnaie elle-même.

Donc, première idée, chassez le politique, il revient au galop.

Seconde idée, la dissimulation de la connivence élitiste du monde politique. Laurent Fabius avait voté et incité à voter « non » dans le referendum français sur l’Europe. Il savait par expérience du pouvoir, par expérience de l’échec du pouvoir, qu’aucune politique économique et sociale autonome n’était possible dans le cadre européen. Pour obtenir un maroquin et sauver sa carrière, il a abjuré sa foi, il participe sans rechigner à un gouvernement pro européen, Montebourg aussi, etc.

Si on veut faire carrière, il faut passer, comme les anguilles, dans plusieurs petites mers des Sargasses, les mers des Sargasses européistes, mondialistes, élitistes ; bref, il faut, pour faire carrière pseudo démocratique, accepter d’être adoubé, accepté par les grands cercles dominants. Il n’y a pas de ligne de partage Droite/Gauche, c’est un attrape nigaud. Il y a une vraie ligne de partage, c’est celle qui sépare les peuples de leurs illégitimes élites, c’est tout.

La fausse Droite a les mêmes choix européens et globaux que la fausse Gauche. Si par malheur ou bonheur, on voulait bien poser les bonnes questions aux peuples, on verrait alors clairement la connivence, l’unité profonde organique qui existe entre la fausse Droite et la fausse Gauche. Et ce serait tellement scandaleux que cela bouleverserait les paysages politiques.

Donc en résumé:

On a escamoté le caractère politique de la construction monétaire européenne et c’est cet escamotage qui est en train d’être mis à mal.

On ne peut réintroduire le politique car, si on le faisait, cela donnerait à voir que la fausse Droite et la fausse Gauche, c’est pareil, et que la consultation démocratique est un attrape nigaud qui sert aux élites conniventes à maintenir leur contrôle sur les peuples souverains.

A partir de là, on comprend mieux le procédé ignoble qui consiste à démoniser à la fois l’extrême droite et l’extrême gauche, lesquelles sont populaires et victimes des connivents complices, on comprend mieux que tout soit fait pour que ces extrêmes trop proches ne se rejoignent pas!

La construction européenne hypocrite qui a été entreprise était, dans son essence et volontairement, une construction politique artificielle, un rêve de démiurge assoiffé de Pouvoir et peut-être de Profit, la contestation de cette construction par le bais des marchés est un bien, c’est quelque chose de positif.

Les marchés sont en réalité les alliés des peuples dans leur révolte contre ce qu’on leur a imposé sans les consulter. L’analyse de Raymond Aron dès les années 30 était parfaite et pourtant Aron était pro européen.

Ce n’est pas l’un des moindres paradoxes de la situation présente que celle de la énième mystification des élites au pouvoir qui nous présentent, qui présentent aux peuples, les marchés comme des démons, comme des espaces infernaux alors que ce sont des espaces de liberté, des espaces de réconciliation des différents désirs des peuples et des citoyens. Les marchés sont les pires ennemis des menteurs.

Les marchés sont l’espace, le lieu où s’écrivent chaque jour, chaque matin, les mensonges des pouvoirs, les erreurs de leur gestion. Les marchés expriment le réel de la crise et de son évolution face aux délires abracadabrantesques des gouvernants

Les marchés soulignent que le projet de rapprocher les peuples artificiellement par la monnaie commune est un échec; on voit clairement, avec la situation sociale grecque, avec la situation sociale espagnole, que les peuples se divisent, on sent monter le ressentiment, la haine de l’étranger. Ils se divisent à l’intérieur et à l’extérieur.

Jamais les tensions n’auront été aussi fortes, les antagonismes aussi puissants. Plus on descend dans l’échelle sociale, plus le rejet est fort. Il n’y a que ces pseudo élites, déconnectées de tout, en sac Vuitton et voitures avec chauffeurs et gardes du corps, qui ne le ressentent pas.

CITIUS, ALTIUS, DEBITUM

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 29 Juillet 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN LIENS  : L’Edito du Dimanche 22 Juillet 2012: La Grande Coalition contre le Privé par Bruno Bertez

 L’Edito du Lundi 21 Mai 2012 : Une triplice d’un nouveau genre pour sauver les kleptocrates sur le dos des peuples par Bruno Bertez (actualisé au 27 Mai 2012 12H00)

Humeurs de Loups du Samedi 4 Aout 2012: Suite . Draghi . suite/Déclaration de guerre par Bruno Bertez

Humeurs de Loups du Mercredi 1er Aout 2012: Coup d’Etat de Draghi / Draghi tente de prendre le pouvoir. par Bruno Bertez (Actualisé au 02/08/2012 à 21h15)

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Du Lundi 30 Juillet 2012 : Juncker, le grand démocrate, a encore frappé! par Bruno Bertez 

Ce n’est pas un secret, nous adorons Juncker, le patron de l’Eurogroupe, depuis son célèbre aveu « when it becomes serious, you have to lie », quand les choses deviennent graves, vous devez mentir:

Juncker est un menteur patenté, il a pignon sur rue en tant que tel. Il est anti allemand depuis que Merkozy a décidé de se passer de lui pour toutes les choses sérieuses. Il ne conserve son poste et sa capacité de nuire que grâce à Moscovici qui a déclaré s’opposer à son remplacement par l’Allemand Schauble, trop… allemand. Juncker ne doit son maintien qu’à un chantage.

THE FIDDLER 

   Emboitant le pas de Draghi/Goldman, il vient de s’exprimer dans la presse européenne pour prolonger l’effet médiatique des rodomontades de Draghi de la semaine dernière.

Les taux se calment, dit Juncker, « depuis que le président de la BCE a dit, sagement, que tout sera fait pour préserver l’euro ». Juncker regrette la dictature à courte vue des marchés, lesquels, selon lui, se trompent lourdement; il accuse l’Allemagne de faire de la politique intérieure sur le dos de l’euro.

On connait la position de fond de Juncker, l’Allemagne doit payer et, si elle ne le fait pas, ce doit être son frère, la BCE. On sait que Juncker est disposé à défendre l’euro jusqu’au bout, fut-ce au prix de la destruction de son pouvoir d’achat. Il en va de l’honneur des eurocrates.

La campagne d’intoxication lancée la semaine dernière est ignoble. On comprend son origine, tout se bloque, les pestiférés perdent accès au marché financier, les ratings des triple A sont écornés, le EFSF flirte avec la dégradation etc. etc. L’euro est dans les bas étiages.

Donc, notre Juncker et son acolyte Draghi proposent d’aller plus loin encore et pour procurer un répit aux pestiférés, ils envisagent d’accélérer le pourrissement du core et du core du core, c’est à dire l’euro. Ah les braves gens.

Il faut maintenir la fausse intégrité apparente de la zone euro, la fiction, au besoin en la détruisant réellement, fondamentalement, en profondeur.

La politique intérieure allemande à laquelle Juncker fait allusion, c’est une bagatelle, c’est la Bavière qui s’élève contre la politique de Merkel de bail out, c’est la CDU,  principal parti de la coalition, qui menace de se retirer, c’est le peuple bavarois qui proteste contre la hausse de ses taxes etc. Bagatelle pour Juncker, qu’importe si la Bavière est l’Etat le plus important d’Allemagne, le plus riche, le plus productif, la base de la souveraineté du Pouvoir en place. Non, pour Juncker c’est de la basse politique intérieure que de tenir compte concrètement de ce que veulent les Allemands au profit d’un rêve abstrait déjà dépassé, l’intégrité de l’euro.

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Horst Seehofer /Secrétaire CSU Bavière :  “We will defend the bastion that is Bavaria against the onslaught of the left… The [upcoming regional and federal] elections will be hard clashes with the opposition parties over major social issues: the SPD and Greens want German taxpayers’ money in exchange for eurobonds. They represent the interests of the Socialist International and not those of German citizens. They are preparing the ground – together with the French President [Hollande] – for a ‘eurosocialism’. Their egalitarianism comes at the expense of Europe’s top performers [and will] threaten the prosperity of Europe.”

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Ce sont des gens comme Juncker et leurs propos de va-t’en guerre qui révulsent les citoyens et aggravent les clivages entre les Européens. Juncker sape en profondeur l’unité et ce qu’il reste de solidarité européenne en prenant à rebrousse-poil… ceux qui paient. A notre avis, il a dû prendre des leçons chez Hollande.

L’analyse bavaroise est impeccable. Ils font valoir que les fonds sont gaspillés en pure perte, que les promesses des pestiférés ne sont jamais tenues, que les trous, les besoins,  augmentent de jour en jour, que les intérêts du peuple allemand sont sacrifiés au profit des pays du sud qui ne prennent même plus la peine de faire semblant de reconnaitre le bien fondé des corrections qu’on leur demande. Les Bavarois démontrent que tous les plans dont on parle, ceux de Draghi, ceux de Juncker, ceux de Hollande, sont les plans même de l’Internationale Socialiste, laquelle est prête à tout, en termes de démagogie, pour prendre ou conserver le pouvoir.

Bref, les Bavarois font valoir et ils ont raison que le gouvernement allemand est là pour défendre les intérêts historiques des Allemands et non pas pour réaliser les agendas de l’Internationale Socialiste.

Ils font valoir, et cela est central, qu’il ne s’agit même pas de sauver l’euro, mais de donner les moyens aux pestiférés de continuer comme avant et d’éviter l’effort de l’assainissement budgétaire.

Merkel est en vacances, c’est Schauble qui a démenti les rodomontades de Draghi, mais il est évident que, soit on assiste à une offensive fondamentale contre les positions allemandes, soit on est en plein dans une campagne d’intoxication malhonnête, mensongère, à la Juncker.

Nous réservons notre pronostic car au fond nous sommes persuadés que l’Espagne court au bail out et que des mesures sont en préparation.

Seront-elles game changer? Tout est possible.

Seront-elles suffisantes? Bien sûr que non.

La BCE se lancera-t-elle dans l’aventure? A notre avis, c’est prématuré.

Les mesures ont-elles, si elles voient le jour, une chance de succès au-delà du temporaire? C’est exclu.

Les comportements de gens comme Juncker et Draghi constituent précisément ce qui est inadmissible, ce sont ces comportements que les peuples doivent avoir les moyens de sanctionner autrement que par les votes.

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Le Secrétaire Général du Trésor espagnol dément que son pays ait demandé que le fond d’aide européen achéte de la dette espagnole : « Nous ne l’avons pas fait et nous ne le ferons pas » a t il declaré fermement dans une interview à L’Expansion.
On sait que l’Espagne tout en étant en dfficulté refuse de passer sous les fourches caudines des Institutions européennes et entend préserver le plus longtemps possible sa souveraineté.
Les milieux européens s’interrogent sur l’origine de l’opération de manipulation des marchés montée la semaine derniere avec l’aide de Draghi et Juncker. Ils vont valoir que du coté allemand personne n’a entendu parler de ces nouvelles initiatives conjointes de la BCE et du FESF, ce qui expliquerait  le démenti tardif de Schauble. Si ces questions avaient été abordées, on pense que l’Allemagne aurait reagi plus vite pour désamorcer plus efficacement.
Certains disent que l’intox aurait été montée avec l’aide d’un cabinet de relations publiques socialiste et la complicité d’un grand quotidien national…. Il est vrai que tout a commencé par des indiscrétions de presse très précises et comme par hasard non sourcées

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MODIFIED EURO BAZOOKA

ECB bond buying

BRUNO BERTEZ Le Lundi 30 Juillet 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

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17 réponses »

  1. Une deuxième restructuration de la dette grecque envisagée.

    Une décote de 30% équivaudrait à un allègement de dette d’un peu plus de 70 milliards d’euros, a déclaré l’un des responsables. Un autre a évoqué un montant compris entre 70 et 100 milliards en fonction du montage retenu. « C’est très compliqué et le montage précis n’a pas encore été décidé car le processus en est encore à son tout début », a dit l’une des sources.

    Les responsables européens avaient envisagé une décote sur les créances du secteur officiel l’année dernière lors des négociations sur le deuxième plan de sauvetage, qui a principalement porté sur la restructuration de la dette privée avec une décote de 70%.

    La participation du secteur officiel avait alors été considérée comme trop sensible politiquement et l’option avait été rejetée. L’un des responsables interrogés par Reuters a estimé que l’occasion avait été manquée et que cela ne devait pas se reproduire. « La grosse erreur a été de ne pas avoir obtenu une décote sur les obligations du gouvernement grec qui était dans les portefeuilles d’investissement des banques centrales nationales. Cela a été vraiment, vraiment stupide », a-t-il regretté.

    S’il peut sembler plus facile de faire supporter des pertes à la BCE et aux banques centrales nationales plutôt que de les imputer directement aux contribuables des pays créanciers, ce montage n’est pas sans difficultés. Certaines banques centrales pourraient avoir besoin d’être recapitalisées, ont dit les responsables interrogés par Reuters. Deux d’entre eux ont précisé que la Banque de France et les banques centrales de Malte et de Chypre étaient les plus exposées à la dette publique grecque, et qu’elles auraient probablement besoin d’être recapitalisées pour compenser les pertes liées à la décote. Deux autres responsables ont déclaré que la BCE elle-même pourrait aussi avoir besoin d’une injection de capital.

    SOURCE REUTERS

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202193642014-une-deuxieme-restructuratoin-de-la-dette-grecque-envisagee-348445.php

  2. Dimanche 29 juillet 2012 :

    Les Allemands pensent qu’ils seraient mieux sans l’euro (sondage).

    Une majorité des Allemands pensent que leur pays serait en meilleure situation sans l’euro, selon un sondage paru dimanche, alors que le ministre de l’Economie a répété ses doutes sur le maintien de la Grèce dans la zone euro.

    Selon le sondage Emnid pour l’hebdomadaire Bild am Sonntag, 51% des Allemands pensent que l’économie de la première puissance européenne serait dans une meilleure situation si elle ne faisait pas partie des 17 pays de la zone euro.

    Vingt-neuf pour cent pensent que la situation serait pire.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00457718-les-allemands-pensent-qu-ils-seraient-mieux-sans-l-euro-sondage-348521.php

  3. Dimanche 29 Juillet : Chassez le politique, il revient au galop.
    Ce n’est pas un hasard si, très souvent, nous dirons mème chaque fois que nous en avons l’occasion, nous insistons sur la dimension politique de la crise financière et économique.
    Nous le faisons parce que systématiquement les Pouvoirs, eux feignent de l’ignorer. Mieux, ils l’escamotent et tentent de tout faire passer pou, soit de la technique, soit de la morale.
    Pourquoi les Pouvoirs escamotent-ils le niveau politique des crises en cours ?
    Tout simplement pour deux raisons : deux raisons tellement scandaleuses qu’elles sont inavouables:
    -1 On veut éviter que les sujets votent sur les questions soulevées par les crises
    -2 On veut éviter de donner à voir que les découpages politiques sont bidons, sont des rideaux de fumée
    Si on prend le point numero Un, on s’apercoit que toute la logique de la construction européenne a été fondée sur la tromperie et la dissimulation. Depuis le depart le Projet est politique, c’est l’intégration politique et l’on a utilisé la monnaie comme moyen de forcer à l’intégration politque dont on savait que les peuples ne voulaient pas.
    Les documents secrets, les confessions montrèrent clairement que l’on savait que le système ne pouvait pas fonctionner, on le savait, mais on l’a fait quand mème ! Pourquoi, parce que l’on s’est dit, à la faveur des crises successives, il sera possible de mettre en place le véritable agenda, l’agenda politique.
    La fameuse charrue avant les boeufs était une mystification, c’est expres qu’elle a été mise avant les boeufs avec la certitude cynique que les boeufs, c’est-à-dire les veaux citoyens, suivraient ladite charrue.

    Décodez les propos d’alors et encore ceux des protagonistes de la construction monètaire vous verrez , à peine en filigrane, le cynisme de ce choix.

    Depuis le départ, la construction européenne est anti démocratique, fondée sur le viol des consensus populaires, c’est un crime dont certains osent encore dire :oui c’est un crime mais quel beau crime. Car bien sûr, ceux qui detiennent le vérité, la vérité ils la détiennent sur le dos des peuples.

    D’où les contorsions scandaleuses pour contourner les volontés populaires lors des comédies de ratification des étapes du progres européens, d’ou le pouvoir exorbitant donné au fer de lance que constitue la Commission Européenne etc .

    Nier dès l’origine le caractère volontariste, élitiste, violeur, antidémocratique, dolosif de la construction européenne impliquait de tenir à l’écart le politique. Mais nos constructivistes n’ont pas eu, n’ont pas l’intelligence ou la capacité de spéculation, anticipation, prévision dont ils auraient eu besoin pour réussir, non, ce sont des gens bornés, idéologues dont la capacité de réflexion est corrompue par la consanguinité.

    Le politique chassé artificiellement et naivement, est revenu au galop, comme un cheval fou, non domestiqué, incontrolable. Il est revenu par le lieu d’expression des désirs des gens, le lieu d’expression de la gravitation économique : les marchés , par les espaces de libertés laissés par nos constructivistes, par ce qui etait le péché originel de la construction européenne : la monnaie et son avatar la quasi monnaie.

    On croyait avoir forcé a la convergence économique, sociale et politque en imposant une monnaie commune .

  4. Face à cela on peut s’étonner de la puissante reprise des marchés (retour du risk-on ?) cette semaine (suite aux propos de M. Draghi). Si cette reprise perdure, on pourra se poser des questions. Que voient les marchés dans leurs boules de cristal ? De nouvelles inondations de liquidités, une reprise de la croissance en Chine, les actions comme valeurs refuges ?
    Par ailleurs la hausse des taux d’intérêts pour la France est attendue depuis un certain temps mais ne semble pas venir (le niveau actuel des taux n’est pas de nature à assainir la situation), et ne peut-on pas imaginer que malgré l’afflux continuel de liquidités, malgré la perte de valeur de la monnaie, les taux de l’Allemagne et de la France restent faibles, les liquidités produites n’ayant pas de meilleur refuge que ces emprunts souverains ?

  5. qui sont »ils, la classe klepto,toutes les enttés nommées… » des noms ,si possible; ou est-ce de la délation? Je suis un pauvre naÏf qui ne veu t ou x(?) pas le rester.

  6. Implacable diagnostic vu son exactitude ; on devrait canoniser Kroutchev et Brejnev .
    Seule la durée de l’agonie est encore inconnue ; il reste un peu de temps pour faire des provisions de denrées et matières essentielles à la survie grégaire . Et cachez-les bien , surtout aux kleptocrates mais même à vos proches ! Rien de plus dangereux qu’un prédateur , proche de la fin , qui a faim .

  7. Superbe article.

    Mais pour faire ouvrir les yeux, on fait comment…. ??? On diffuse certes ! Mais au-delà du petit cercle des convaincus ou potentiellement « convainquables »… comment faire plus ? comment éviter d’être vaincus… et cons (car ayant en plus la conscience de ce qui se perd). Bon, tant qu’il y a de la vie, y’a de l’espoir !

  8. content de vous entendre dire que l’espagne est irrécupérable.il n’y a pas encore beaucoup de courageux pour l’affirmer.on peut se demander comment cela va impacter le france et l’italiequant au portugal il a mystérieusement disparu des écrans radar.il me semble qu’ils sont aussi gros que la grèce,non?

  9. du Lundi 30 Juillet 2012 : Juncker, le grand démocrate, a encore frappé!

    Ce n’est pas un secret, nous adorons Juncker, le patron de l’Eurogroupe, depuis son célèbre aveu « when it becomes serious, you have to lie », quand les choses deviennent graves, vous devez mentir:
    Juncker est un menteur patenté, il a pignon sur rue en tant que tel. Il est anti allemand depuis que Merkozy a décidé de se passer de lui pour toutes les choses sérieuses. Il ne conserve son poste et sa capacité de nuire que grâce à Moscovici qui a déclaré s’opposer à son remplacement par l’Allemand Schauble, trop… allemand. Juncker ne doit son maintien qu’à un chantage.
    Emboitant le pas de Draghi/Goldman, il vient de s’exprimer dans la presse européenne pour prolonger l’effet médiatique des rodomontades de Draghi de la semaine dernière.
    Les taux se calment, dit Juncker, « depuis que le président de la BCE a dit, sagement, que tout sera fait pour préserver l’euro ». Juncker regrette la dictature à courte vue des marchés, lesquels, selon lui, se trompent lourdement; il accuse l’Allemagne de faire de la politique intérieure sur le dos de l’euro.
    On connait la position de fond de Juncker, l’Allemagne doit payer et, si elle ne le fait pas, ce doit être son frère, la BCE. On sait que Juncker est disposé à défendre l’euro jusqu’au bout, fut-ce au prix de la destruction de son pouvoir d’achat. Il en va de l’honneur des eurocrates.
    La campagne d’intoxication lancée la semaine dernière est ignoble. On comprend son origine, tout se bloque, les pestiférés perdent accès au marché financier, les ratings des triple A sont écornés, le EFSF flirte avec la dégradation etc. etc. L’euro est dans les bas étiages.
    Donc, notre Juncker et son acolyte Draghi proposent d’aller plus loin encore et pour procurer un répit aux pestiférés, ils envisagent d’accélérer le pourrissement du core et du core du core, c’est à dire l’euro. Ah les braves gens.
    Il faut maintenir la fausse intégrité apparente de la zone euro, la fiction, au besoin en la détruisant réellement, fondamentalement, en profondeur.
    La politique intérieure allemande à laquelle Juncker fait allusion, c’est une bagatelle, c’est la Bavière qui s’élève contre la politique de Merkel de bail out, c’est la CDU, principal parti de la coalition, qui menace de se retirer, c’est le peuple bavarois qui proteste contre la hausse de ses taxes etc. Bagatelle pour Juncker, qu’importe si la Bavière est l’Etat le plus important d’Allemagne, le plus riche, le plus productif, la base de la souveraineté du Pouvoir en place. Non, pour Juncker c’est de la basse politique intérieure que de tenir compte concrètement de ce que veulent les Allemands au profit d’un rêve abstrait déjà dépassé, l’intégrité de l’euro.
    Ce sont des gens comme Juncker et leurs propos de va-t’en guerre qui révulsent les citoyens et aggravent les clivages entre les Européens. Juncker sape en profondeur l’unité et ce qu’il reste de solidarité européenne en prenant à rebrousse-poil… ceux qui paient. A notre avis, il a dû prendre des leçons chez Hollande.
    L’analyse bavaroise est impeccable. Ils font valoir que les fonds sont gaspillés en pure perte, que les promesses des pestiférés ne sont jamais tenues, que les trous, les besoins, augmentent de jour en jour, que les intérêts du peuple allemand sont sacrifiés au profit des pays du sud qui ne prennent même plus la peine de faire semblant de reconnaitre le bien fondé des corrections qu’on leur demande. Les Bavarois démontrent que tous les plans dont on parle, ceux de Draghi, ceux de Juncker, ceux de Hollande, sont les plans même de l’Internationale Socialiste, laquelle est prête à tout, en termes de démagogie, pour prendre ou conserver le pouvoir.
    Bref, les Bavarois font valoir et ils ont raison que le gouvernement allemand est là pour défendre les intérêts historiques des Allemands et non pas pour réaliser les agendas de l’Internationale Socialiste.
    Ils font valoir, et cela est central, qu’il ne s’agit même pas de sauver l’euro, mais de donner les moyens aux pestiférés de continuer comme avant et d’éviter l’effort de l’assainissement budgétaire.
    Merkel est en vacances, c’est Schauble qui a démenti les rodomontades de Draghi, mais il est évident que, soit on assiste à une offensive fondamentale contre les positions allemandes, soit on est en plein dans une campagne d’intoxication malhonnête, mensongère, à la Juncker.
    Nous réservons notre pronostic car au fond nous sommes persuadés que l’Espagne court au bail out et que des mesures sont en préparation.
    Seront-elles game changer? Tout est possible.
    Seront-elles suffisantes? Bien sûr que non.
    La BCE se lancera-t-elle dans l’aventure? A notre avis, c’est prématuré.
    Les mesures ont-elles, si elles voient le jour, une chance de succès au-delà du temporaire? C’est exclu.
    Les comportements de gens comme Juncker et Draghi constituent précisément ce qui est inadmissible, ce sont ces comportements que les peuples doivent avoir les moyens de sanctionner autrement que par les votes.

    • Le Secrétaire Général du Trésor espagnol dément que son pays ait demandé que le fond d’aide européen achéte de la dette espagnole : « Nous ne l’avons pas fait et nous ne le ferons pas » a t il declaré fermement dans une interview à L’Expansion.
      On sait que l’Espagne tout en étant en dfficulté refuse de passer sous les fourches caudines des Institutions européennes et entend préserver le plus longtemps possible sa souveraineté.
      Les milieux européens s’interrogent sur l’origine de l’opération de manipulation des marchés montée la semaine derniere avec l’aide de Draghi et Juncker. Ils vont valoir que du coté allemand personne n’a entendu parler de ces nouvelles initiatives conjointes de la BCE et du FESF, ce qui expliquerait le démenti tardif de Schauble. Si ces questions avaient été abordées, on pense que l’Allemagne aurait reagi plus vite pour désamorcer plus efficacement.
      Certains disent que l’intox aurait été montée avec l’aide d’un cabinet de relations publiques socialiste et la complicité d’un grand quotidien national…. Il est vrai que tout a commencé par des indiscrétions de presse très précises et comme par hasard non sourcées.

  10. Mardi 31 juillet 2012 :

    Le président de la Banque centrale européenne visé par une enquête.

    Le comité de surveillance interne de l’Union européenne a ouvert une enquête sur Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE). Elle intervient à la suite d’une plainte pour conflit d’intérêts, a dit lundi une porte-parole de l’institution.

    L’Observatoire de l’Europe industrielle, en anglais Corporate Europe Observatory (CEO), qui suit le lobbying ayant pour cible l’Union européenne, a accusé en juin Mario Draghi de ne pas être totalement indépendant en raison de son appartenance au G30, forum international qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé.

    « Nous avons reçu une plainte et avons envoyé une lettre à la BCE. Maintenant nous attendons une réponse », a dit Gundi Gadesmann, porte-parole du médiateur de l’UE Nikiforos Diamandouros. La BCE a jusqu’à la fin octobre pour répondre, a-t-elle ajouté.

    Contradiction avec les règles éthiques.

    Le CEO est arrivé à la conclusion que l’implication de Mario Draghi dans le G30 est en contradiction avec les règles éthiques de la BCE.

    « Le G30 présente toutes les caractéristiques d’un véhicule de lobbying pour les grandes banques internationales privées et le président de la Banque centrale européenne ne devrait pas pouvoir en être membre », estime l’Observatoire.

    http://www.romandie.com/news/n/Le_president_de_la_Banque_centrale_europeenne_vise_par_une_enquete56310720121030.asp

  11. Pour nous dérider en ces temps moroses, je me permet de partager cet échange culte de Kamelott:

    [Arthur] Pour faire simple, on peut douter de tout sauf de la nécessité de se trouver du côté des opprimés

    [Yvain] Ah bon! C’est marrant parce que mon père, il a une phrase presque pareil: on peut douter de tout sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon.

  12. Vous vous trompez de cible mon cher Bruno. Le problème n’est pas l’état providence, c’est plutôt l’état qui laisse la finance créer de les masse monnetaire sur la base des crédits alors que ce sont les états qui devraient créer cette argent. Si l’état créer l’argent à niveau de sa démographie, notre problème de dette serait résolu.
    Nous sommes de plus en plus nombreux sur cette planète, et en France, elle faut donc bien créer de l’argent permanent pour que tous le monde vive. Rien qu’en France, il faut subvenir au besoin de 200 000 personnes en plus chaque année, hors immigration. On se partage donc les mêmes volumes d’argent alors que nous sommes toujours plus nombreux.
    Vous pensez que la finance crée de l’argent avec le crédit, mais cette argent se détruit lorsqu’il est remboursé.
    Il faut que les états et plus particulièrement l’Europe s’autorise a créer cette argent, comme c’était le cas il y’a encore 40 ou 50 ans.

    • Il y a en a qui n’ont pas assez révisé il me semble, voire pas du tout compris le fond du problème.

      L’argent est-elle une ressource? Si on crée assez d’argent pour tout le monde, tout le monde mange à sa faim? Mince, mais pourquoi n’y a t-on pas pensé plus tôt? Créons assez d’argent pour chaque personne (de façon egalitaire hein…) sur terre et nous n’aurons plus de famines etc…

      Expliquez moi à quoi cela servirait-il de travailler si « l’etat créait l’argent en fonction de la démographie? » chaque naissance serait donc subventionnée?

      Non mais relisez ce que vous avez écrit et reflechissez un peu… vous vous êtes fait endoctriner…

      et repetez après moi: « il n’y a pas de free lunch » « il n’y a pas de free lunch » « il n’y a pas de free lunch »

      et que penser de l’evolution de la nature, des especes, qui se fait chier pour rien à se créer des problèmes…

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