Marché : Où est passé l’investisseur particulier?
Malgré le rally des marchés cette année, les investisseurs particuliers manquent à l’appel. L’exemple est particulièrement criant en Belgique où, malgré 19% de hausse pour le Bel20, le particulier se réfugie sur les carnets d’épargne (230 milliards d’euros) et plébiscite les émissions obligataires, même les plus risquées, au regard du succès des émissions cette année.
Aux Etats-Unis, le constat est le même, selon le Wall Street Journal. On n’est toujours pas revenu au pic atteint en 2000 (50,1% des volumes de transactions).
En Belgique, plusieurs voix plaident pour des mesures fiscales incitatives pour la Bourse, du type Cooreman-De Clercq. Mais mercredi dernier, John Crombez, secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude sociale et fiscale, a indiqué qu’il n’est pas question de toucher à la fiscalité des actions. Pour une question de risque de cette classe d’actifs. Il s’exprimait lors d’un séminaire organisé par l’asbl Avocats en droit Boursier et Fiscal, tout juste créée pour favoriser l’attractivité de la Bourse de Bruxelles (sic).
Il faut dire qu’en matière de risque, le particulier belge a été servi ces quatre dernières années. Que ce soit tant au niveau des actions (Fortis et Dexia sont deux cimetières à actionnaires) que des produits structurés (comme les obligations Lehman Brothers) et des fonds (monétaires).
Parallèlement à une désertion progressive des investisseurs particuliers, les marchés ont assisté à la montée en puissance du trading à haute fréquence. Comme le souligne Benoit Lallemand, analyste chez Finance Watch, « le trading à haute fréquence ne pesait que 1% des volumes de transactions en 2006« , six ans plus tard, il en pèse 37% en Europe.
La régulation (MiFID en Europe et Reg NMS aux Etats-Unis) a provoqué ce changement d’après lui. Il n’est d’ailleurs pas le seul à souligner ce phénomène. »En Europe, les leaders politiques ont voulu développer les marchés financiers pour aider le financement de l’économie supporté en grande partie par les banques. Ils ont introduit la concurrence des places d’exécution. Celle-ci permet de diminuer les coûts de transactions et de favoriser l’innovation » a-t-il souligné lors d’une conférence. « Mais cette baisse des coûts a favorisé le trading à haute fréquence, car ces coûts sont très importants pour eux ».
Selon lui, l’avènement du trading à haute fréquence a amené du désordre sur les marchés, du traitement de faveur pour certains investisseurs, et de la méfiance des particuliers.
C’est pour cela que de plus en plus de voix s’élèvent pour revoir le rôle des traders à haute fréquence sur les marchés.
Jamais les marchés financiers n’ont été aussi éloignés de l’économie réelle.
Jennifer Nille/Fair Trade Dec12
SOURCE ET REMERCIEMENTS : FAIR TRADE
http://blogs.lecho.be/fairtrade/2012/12/o%C3%B9-est-pass%C3%A9-linvestisseur-particulier.html
En savoir plus sur Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
Catégories :Behaviorisme et Finance Comportementale, Belgique, Commentaire de Marché, Echo, Etats-Unis, L'Etat dans tous ses états, ses impots et Nous, l'hérésie keynésienne, Le Graphique du Jour, Les Tribulations de la Kleptocratie, Marchés Financiers et Boursiers Actions, Monétarisme, Regulation des Marchés, Trading à «haute fréquence», Trappe à Dettes













NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS....SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON


