Les sanctions internationales pèsent toujours plus sur l’économie iranienne
Les sanctions internationales pèsent toujours plus sur l’économie iranienne Selon l’AIE, l’embargo pétrolier a coûté 40 milliards de dollars en 2012 à la République islamique. Inflation, chômage mais aussi pénurie de médicaments touchent les Iraniens

Le 6 février, les Etats-Unis ont instauré de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran. Désormais, les pays qui achètent du pétrole iranien doivent le régler sur un compte en banque situé à l’intérieur de leurs frontières. Et dans leur propre devise. Ces mesures s’ajoutent à la vague de sanctions qui visent la République islamique depuis la fin de 2011; notamment l’embargo pétrolier de l’Union européenne, deuxième consommateur de brut iranien après la Chine.
Pour Washington, les sanctions ont pour objectif «d’intensifier la pression économique contre le régime iranien», et de le contraindre ainsi à infléchir sa politique nucléaire. Si la méthode n’est pas nouvelle – Jimmy Carter avait gelé les avoirs iraniens aux Etats-Unis en 1979 déjà –, les sanctions les plus récentes pèsent lourdement sur l’économie iranienne. Téhéran, dont les revenus dépendent à 50% du pétrole et du gaz, a même reconnu, début janvier, que ses exportations avaient diminué de 40% depuis mars 2012.
La semaine dernière, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé que les sanctions internationales avaient coûté 40 milliards de dollars à l’Iran, en 2012. «La production iranienne évolue à son plus bas niveau depuis trois décennies», a précisé l’AIE dans son rapport mensuel. Alors que l’Iran produisait environ 3,7 millions de barils par jour (mbj) fin 2011, elle n’en produisait plus que 2,65 au mois de janvier.
Le pouvoir iranien n’est pas le seul affecté par les sanctions économiques. Un sondage, mené au début de l’année par l’institut américain Gallup auprès de 1000 Iraniens, joints par téléphone, montre que 56% d’entre eux considèrent être «sérieusement frappés» par les sanctions. Un tiers des sondés estime même avoir vécu dans un «état de souffrance» en 2012: «Des pourcentages que l’on retrouve généralement dans des pays en guerre, comme l’Afghanistan, ou qui connaissent une période de forte instabilité, tels que l’Egypte ou la Tunisie», souligne Gallup.
Selon les chiffres officiels, le taux d’inflation a atteint 27,4% en 2012. Un record. Pour Fereydoun Khavand, maître de conférences à l’Université Paris V René-Descartes, et spécialiste des questions économiques de l’Iran, la hausse des prix atteindrait même 60% pour les produits de première nécessité. «Face à la rareté des (pétro)-dollars, la monnaie locale s’est effondrée, explique-t-il. Alors qu’il fallait environ 10 500 rials pour un dollar voici deux ans, il en faut désormais près de 40 000.» Du coup, le prix des produits importés, tels que la viande, le riz ou les huiles végétales, ont explosé au cours des derniers mois. Plus inquiétant encore, d’après un récent rapport du Woodrow Wilson Center, un institut de recherche indépendant basé à Washington, l’Iran fait face à une pénurie de certains médicaments. En cause, là aussi, le manque de devises étrangères (dollars et euros), et l’absence d’accès au système bancaire international. Même si les médicaments ne sont pas compris dans les sanctions, les banques étrangères préfèrent rester prudentes, écrit Siamak Namazi, auteur du rapport. «Une hésitation compréhensible, au regard d’une amende qui pourrait excéder un milliard de dollars.» Selon lui, les importations de médicaments américains et européens ont diminué de 30% en 2012.
Fereydoun Khavand souligne, néanmoins, que la «situation actuelle n’est pas imputable aux seules sanctions économiques. Selon lui, «la mauvaise gestion politique» est aussi en cause. Des propos corroborés par le récent licenciement de la ministre de la Santé, pour avoir puisé dans les réserves en devises à taux préférentiel – destinées habituellement à l’importation de médicaments – pour acheter des produits cosmétiques.
Malgré la situation économique, 63% des Iraniens sondés par Gallup se déclarent favorables à la poursuite du programme nucléaire iranien. Pour l’institut américain, ces résultats montrent que les sanctions ne suffisent pas à convaincre les Iraniens et leurs dirigeants qu’un changement de ligne sur le dossier nucléaire est nécessaire. Et cela alors que les élections présidentielles sont prévues au mois de juin.
Par Sébastien Dubas/Le Temps fev13
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que du « myto », l’Iran est auto suffisant dans bien des domaines, le pétrole se vend très bien , les ventes sont en augmentation depuis les sanctions , lol;
le pétrole iranien est de très bonne qualité et si l’occident ne veut pas l’acheter la chine et d’autre pays ne se privent pas et ils payent en gold phyzz pas en papier toilettes dollar ou en monopoly billet d’€ !
IN GOLD WE TRUST !!!
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