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Politique Friction du Jeudi 28 Février 2013: Comment peut- on être aussi nul ou nulle? Par Bruno Bertez

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Politique Friction du Jeudi 28 Février 2013: Comment peut- on être aussi nul ou nulle? Par Bruno Bertez 

Moscovici a dit hier le problème c’est la croissance. Cela nous l’aurait presque rendu sympathique.

    C’est évident, c’est la croissance, mais comment produire de la croissance quand on ponctionne le pouvoir d’achat des agents économiques, quand ils ont peur au point de refuser de s’endetter, quand les moyens d’intervention de l’Etat sont limités, quand le handicap de compétitivité avoisine les 15%?  Le keynésianisme cela marche dans les deux sens.

A savoir que lorsque vous créez du pouvoir d’achat et du crédit il y a de la demande et de la croissance et quand vous en retirez il y a récession. Si vous ajoutez que les salaires ne progressent plus et que le chômage augmente, vous avez un tour quasi complet de la situation. Il ne vous manque plus qu’a tenir compte de la frilosité des chefs d’entreprise et de l’absence d’opportunité d’investissement. Pour faire bon compte la conjoncture extérieure est médiocre. 

Mais cela ne suffit pas, il faut créer, entretenir l’incertitude, faire peur. 

Donc il faut qu’ils nous disent, il manque encore 6 milliards.

Donc il faut qu’ils nous disent  » Nous allons faire une reforme des retraites globale » 

 

Comme on sait que les 6 milliards ce sont les contribuables qui vont les fournir, comme on sait que la réforme globale des retraites ne peut être qu’une baisse des retraites, tout se passe comme si nos incapables annonçaient : Cela va mal, mais cela va encore aller plus mal, votre revenu disponible va encore baisser. 

En terme économique on appelle cela l’incertitude institutionnelle, et cela est parfaitement étudié dans les livres. L’incertitude institutionnelle entretient la rétention, fait baisser la propension à consommer, réduit la demande globale et donc renforce la spirale sécessionniste.  En clair cela tue toute velléité de croissance .

Comment un chef de gouvernement aux abois peut- il tolérer pareilles idioties? 

L’austérité produit de la récession, la récession annule tous les bénéfices de l’austérité donc il faut augmenter l’austérité …. 

 

Quand donc Hollande va t il se décider à mettre à la porte les Touraine et autres?

Quand donc va t il faire honneur à sa fonction et frapper du poing sur la table?

C’est la débandade, la pétaudière et on continue : Fabius qui tire le tapis, Sapin qui dit n’importe quoi, Moscovici qui joue les ectoplasmes, Cahuzac qui fait ses comptes … 

ET pendant ce temps on écoute les leçons des Allemands, le bonnet d’âne sur la tète. 

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Les enfants à problèmes 

Après celles du CEO de Titan, les salariés français font l’objet de nouvelles attaques. D’Allemagne, cette fois. «Les Français doivent faire des économies pour gagner des marges de manoeuvre. Ils doivent aussi naturellement faire des réformes économiques», a déclaré vendredi à la radio publique Deutschlandfunk Michael Fuchs, vice-président du groupe CDU au Bundestag. Les Français «doivent modifier le temps de travail. Vous savez que les Français ont encore les 35 heures. Cela ne peut pas fonctionner quand on travaille 42 heures en Suisse et 40 heures en Allemagne», a-t-il dit. «En matière de retraites, les Français ont tout faux. On ne peut pas partir en retraite à 60 ans. Cela ne fonctionne pas. Les Français doivent y réfléchir». Puis sans ménagement: «Malheureusement, la France est un enfant à problèmes dans l’euro, car d’autres pays ont fait leurs devoirs de façon beaucoup plus intensive, comme l’Espagne et l’Italie».

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Tout part à vau l’eau, le pays n’est pas géré, on préférerait  qu’il le soit même si cela devait être mal.

BRUNO BERTEZ Le Jeudi 28 Février 2013

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