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Godfrey Bloom : « Les gens vont vous pendre et ils auront raison! » (Avec Commentaire de Bruno Bertez)

Godfrey Bloom : « Les gens vont vous pendre et ils auront raison! » (Avec Commentaire de Bruno Bertez)

AVANT PROPOS de Bruno Bertez

 On peut discuter, chacun a ses références et ses préférences. Godfrey Bloom pense que tous ces dictateurs aux petits pieds, profiteurs et planqués seront pendus, nous nous les voyons plutôt la tête au bout d’une pique. 

Ces gens ne connaissent rien de l’histoire, n’ont en général aucune culture, ils croient que la situation de désespérance et de résignation des peuples est un acquis! Ils ne connaissent pas l’adage de la Sagesses des Nations: Méfiez-vous de l’eau qui dort.

Les réactions des foules sont en  » tout ou rien » en rupture, jamais linéaires; ah cette linéarité chère à nos gouvernants! Ils ne savent pas que les crises, cela existe, que d’un seul coup, à l’occasion d’un incident, d’un hasard, les catalyseurs se mettent à fonctionner. Les mayonnaises qui ne prenaient pas, d’un seul coup se mettent à prendre et voilà nos lâches qui, comme une volée de moineaux se mettent à l’abri. 

Les individus sont …. Individuels   jusqu’au jour où ils deviennent une masse, une masse qui critique et qui devient critique au point d’entrer en fusion. 

Certains  sociologues et hommes politiques voient bien l’originalité et les risques  de la situation présente, mais dans nos sociétés ou chacun a droit à l’ignorance et à l’inculture, on ne les écoute pas. C’est une situation d’aliénation et d’isolement jusqu’au jour où…. 

Nous pensons que les technologies modernes, internet etc joueront un rôle imprévu, terrible, un jour, dans ce qui se passera; la rapidité des nouvelles, l’incapacité à localiser les sources et à les contrôler fera mal à ces forces de l’ordre devenues facteurs de désordre. Elles seront obligées de révéler leur vrai visage, ce qui, comme toujours dans le passé, mettra le feu aux poudres.

10 réponses »

  1. Ne croyez vous pas qu’ils ont bien peur de cela et qu’ils pensent à nous diviser et opposer en tant que peuple afin d’éviter que l’on puisse faire corps contre eux ?
    L’exemple Yougoslave est édifiant à ce titre, pays fortement étatisé, c’est sa monnaie qui s’écroule entrainant la structure économique et finalement le tissu social. A ce moment là, quelques pays « amis » trouveront intéressant de soutenir des moujahidins…
    Ne croyez vous pas que ce puisse être un scénario pour qu’ils échappent aux piques ?

    • Le mode de gestion type est celui que vous décrivez. En tant que chefs, ils ne durent que par les divisions et redivisions; dont l’une est celle de l’extrême droite d’avec l’extrême gauche alors qu’elles ont la même répulsion pour l’euro et l’Europe.

      Ces divisions se multiplient à l’infini, vous avez raison. Il suffit de se retourner et de considérer les actions clivantes qui ont été menées depuis l’élection de Hollande.

      Mais la dialectique est redoutable car plus ils divisent et clivent, plus leur maitrise du réel se réduit, moins il y a d’unité dans le pays, moins il répond aux sollicitations. Il devient ingérable, non motivable. Le pays cesse d’être un système qui tourne, tout dysfonctionne. Le système ne se reproduit plus et produit de moins en moins de richesses réelles. Si on tient compte des désutilités, le GDP ne progresse plus depuis longtemps, « On mange le capital, on vend l’argenterie de famille ».

      A partir de là; la situation fondamentale ne fait que s’aggraver, les problèmes conjoncturels restent et il s’y ajoute de plus en plus de problèmes de structures. Il a fallu des siècles pour construire une Nation. Dans les structures de la nation il y a une énergie considérable qui est emmagasinée. Cette énergie est en train d’être dégradée et le désordre rend le pays de plus en plus non gérable, non réactif. Moins apte à produire et se reproduire;

      La conséquence en est le glissement inéluctable et sans espoir de retour en arrière.

      Le pire qui en résultera produira l’énergie nécessaire à la mise en fusion des masses. Mais ce n’est pas pour demain. Comme disait Les algériens au moment de la guerre contre la France, « Si vous saviez le mal que l’on a à foutre en l’air un pays riche »!

    • Un jour, on passera de la critique à la masse critique, l’Italie est sur la voie.
      Les mouvements de foule sont imprévisibles, mais ce n’est pas pour autant que l’on ne peut pas les analyser. Ils présentent à la fois un caractère surdéterminé et un caractère aléatoire. Les conditions de fond jouent un rôle en formant le terrain favorable aux révoltes, mais la personnalité d’un leader, son charisme, la maladresse des répressions etc , tout cela peut jouer un rôle important. L’Italie est précurseur dans cette voie des révoltes de masse.
      Vous entendez peu parler en France de la rébellion en cours en Italie, les instructions sont données aux agences et médias leaders français de ne pas insister afin de ne pas susciter d’effet de contagion.
      Le mouvement des fourches est puissant, il s’étend géographiquement et sectoriellement.
      Il est parti de fermiers siciliens, a gagné les camionneurs, les artisans, les patrons de PME et TPE, les étudiants, les chômeurs, l’extrême droite, les mal payés etc etc Le réservoir de rebelles est colossal. On arrive maintenant à mobiliser à Rome et à Turin.
      Ce mouvement n’est pas conduit par Beppe Grillo de Five Arrows, mais ce derniers participe et invite la répression policière à se solidariser des rebelles avec ici et là des succès locaux.
      Les rebelles protestent contre les impôts, les baisse de niveau de vie, les prébendes des politiciens, la politique européenne, l’euro ….Leurs cibles sont les politiciens et les dictateurs européens, l’UE et la BCE.
      Le chômage est à 12% en Italie, les jeunes sont chômeurs à hauteur de 41% pour les moins de 25 ans.
      Les députés européens de la Ligue du Nord soutiennent ce mouvement. Comme le dit l’un d’entre eux:
      « Le vent de la révolte souffle sur l’Italie et c’est le résultat des mauvais choix imposés par l’UE et la BCE »

  2. Le système a compris que le véritable danger ne viendrait pas de gauche mais de la droite. La révolte des bonnets rouges, le ras le bol fiscal… tout cela est l’annonce d’une révolte « de droite ». La révolte de gauche est là, latente, elle existe depuis longtemps comme un volcan prêt à exploser mais seule elle ne représente aucun danger pour le système qui sait la gérer à coup de promesses et de subsides…. Il en va tout autrement quand la révolte gagne les rangs des artisans, commerçants et autres professions libérales… Ces 2 révoltes sont légitimes mais la REVOLTE ne peut venir que de la coagulation des deux. Et c’est là que les masques tombent quand un Mélenchon empêche que les révoltes ne fraternisent en Bretagne… Le rôle de Mélenchon sur l’échiquier politique est de maintenir un faux clivage afin d’éviter que la mayonnaise ne prenne.

  3. Le peuple majoritaire a toujours été conservateur (tradition, famille, solidarité,croyance, morale, économie car il sait ce que veut dire le mot travailler à la sueur de son front) et les élites minoritaires progressistes ( modernes, narcissiques, individualistes, égoïstes, dépensières et généreuses avec l’argent des autres) qui ont toujours su influencer et manipuler en divisant le peuple car champion de la rhétorique et dialectique des faux semblant et des mensonges avec une obsession qu’elles demeurent les icônes flamboyantes des masses populaires car seule le reflet de leurs propres images leurs permets d’exister.

  4. Bonsoir Mr Bertez,

    Pourriez vous m’éclairer ‘il vous plait.

    Le 12/1272013 vous écriviez ceci :  » Le gouvernement et sa majorité sont conscients de la dégradation du moral et des sentiments des Français, mais ils se trompent quand ils croient que la « chienlit », selon l’expression ignoble de Gattaz, peut déboucher sur une situation prérévolutionnaire. Pour faire la révolution, il faut croire en quelque chose, être capable de faire une union autour de quelque chose, il faut des emblèmes, des leaders.

    Nous n’entendons jamais évoquer la possibilité d’une révolution chez les gens du peuple, c’est une invention de journalistes intoxiqués par les manipulateurs qui sont les conseils des pouvoirs. Une invention pour faire peur, donc pour mater.  »

    Aujourd’hui, vous écrivez cet article qui semble en contradiction avec ce que vous écriviez la veille.

    Avez vous voulu dire que ne pensez pas qu’une révolution est possible aujourd’hui mais que la crise actuelle, même si cela n’est pas visible actuellement, opère des changements profonds dont nous verrons les changements beaucoup plus tardivement.

    Merci.

    Cordialement.

    Pierre

  5. Non ce que vous citez correspond à mon analyse: Aucune des conditions permettant une
    Révolution n’est réunie.

    En revanche, des jacqueries comme celles des bonnets rouges ou le mouvement des fourches en Italie sont possibles et elles peuvent déboucher sur des violences et des représailles. Elles peuvent même déboucher sur des révoltes. A mon avis sans lendemain.

    Pour que quelque chose de plus fondamental et plus porteur d’avenir, se produise, il faut laisser le temps faire son œuvre:

    Nous sommes au début d’un processus historique, Vous savez que je considère que la crise n’a pas encore vraiment commencé et que l’histoire nous réserve des surprises.

    En revanche j’ai une certitude: le système a touché ses limites et ne peut se reproduire à l’identique. C’est la fuite en avant qui a commencé.

    • L’actualité indique que les choses sont mûres pour des jacqueries multiformes:
      Le gouvernement espagnol se propose de prendre des lois scélérates afin de limiter le droit de manifester: Amendes très élevées, interdictions de toutes sortes.

      Ce jour les manifestations de protestations contre ces limitations ont été violentes, avec près de 30 blessés.

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