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Politique Friction du Samedi 31 Mai 2014: Internet est révolutionnaire, ne le gâchez pas, défendez le, ne jetez pas les bébés avec l’eau de leur bain….! Par Bruno Bertez

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Politique Friction du Samedi 31 Mai 2014: Internet est révolutionnaire, ne le gâchez pas, défendez le, ne jetez pas les bébés avec l’eau de leur bain….! Par Bruno Bertez

En 1830 La Charte a accordé la liberté d’opinion aux Français. Enfin. N’importe qui avait le droit de publier son opinion. Hélas, pour publier une feuille, il fallait consigner 100 000 francs auprès du Trésor. Si vous ajoutez le coût de confection d’une feuille, la distribution etc… vous arrivez à une mise minimum de 200 000 francs. Inutile de dire que seuls les Pereire, les Rothschild, les Delessert pouvaient publier une feuille, stipendier des journalistes et ainsi manipuler le Pouvoir et l’Opinion.

Inutile de dire que c’est ce qu’ils ont fait avec les journaux ou prétendus journaux comme « Le Globe » ou le « Journal des Débats» Ces journaux n’ont été que des instruments pour enrichir leurs propriétaires financiers et marchands, par les emprunts publics, les monopoles des transports, les canaux, les intrigues de politique étrangère, et autres campagnes plus ou moins scélérates.

De nos jours, rien n’a changé. Vous avez les Bouygues, les Dassault, les LGBT, les financiers cachés derrière Libé, bref les puissances d’argent et les marchands qui contrôlent la presse. Un jour je raconterai mon histoire, j’ai été le seul à tenter et à réussir, pendant quelque temps, à arracher la presse financière et économique au CNPF. Fin de digression.

 L’art de tout détruire en deux jours

De chaque côté de l’Atlantique, une grave décision a été prise les semaines passées concernant le Web

Deux dates: 13 mai 2014, 15 mai 2014. Ces deux jours marqueront à coup sûr l’histoire d’Internet. Et de la manière la plus sombre qui soit. En quelques heures, via deux décisions majeures, l’Europe et les Etats-Unis viennent de poser les bases d’un déséquilibre majeur d’Internet.

La première décision partait d’une intention louable. La Cour européenne de justice estimait, dans un arrêt rendu à propos de Google, que les moteurs de recherche devraient, sur requête d’internautes, effacer des liens leur portant atteinte. Le référencement d’une page vous déplaît? Un e-mail à Google ou Microsoft et l’occurrence disparaît. Séduisant en apparence, ce principe ouvre la porte à toutes les dérives imaginables. Avec, à la clé, un risque réel de réécriture de l’histoire – sans parler d’une mise en pratique cauchemardesque.

Ensuite, c’est à Washington que s’est joué un autre acte dramatique. Le régulateur américain des télécoms, la FCC, a fait avancer son projet de loi autorisant des opérateurs télécoms à favoriser des services tiers, en leur donnant un accès prioritaire sur leur ligne, contre paiement. Un coup très dur au principe de la neutralité d’Internet, qui risque de tuer l’innovation en asphyxiant les start-up et en créant une ségrégation insupportable.

Fait intéressant, Bruxelles et Washington sont en désaccord total sur ces deux décisions. Mais ces dissensions ne seront sans doute pas suffisantes pour que ces règles funestes ne s’appliquent de chaque côté de l’Atlantique.

PAR  ANOUCH SEYDTAGHIA /Le Temps
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/c76fb628-deb2-11e3-bf49-e55884b592d3/Lart_de_tout_d%C3%A9truire_en_deux_jours

Si « les marchands » «ils » n’ont aucun pouvoir apparent dans la rédaction ils ont le pouvoir réel par le biais de la pub, du recrutement, des promotions, du carnet d’adresse etc… Le pouvoir des marchands et des banquiers sur la presse est devenu « soft », il n’en est pas moins, je pèse mes mots, total. Dans la presse actuelle seuls les médiocres bien dociles parviennent au sommet. Les journalistes sont des laquais. Sans espoir d’être un jour des hommes libres car le comble est qu’ils n’ont pas conscience de leur rôle de larbin et de femmes de ménages des pouvoirs dominants. Leur docilité est culturelle, systémique, « embedded » comme on dit en anglais.

La clef d’un monde bottom-up, c’est à dire ou c’est le peuple qui est souverain c’est l’argent. Mais le peuple, l’argent c’est son point faible. Il n’aime pas payer; Il aime les cadeaux, le gratuit.

C’est avec l’argent que l’on fait donc dire au peuple tout ce que l’on veut qu’il dise et surtout pense; tout ce qui est utile au maintien de la servitude; on lui fait aimer ses chaines. C’est la fonction de la presse MSM. Regardez l’évolution par exemple d’Atlantico, devenu média, il a cessé d’être chien fou incontrôlable, il a besoin d’argent.

L’internet coute peu sinon rien et c’est en cela que se situe son caractère irrémédiablement révolutionnaire. Pour publier ses analyses, ses opinions, les faire partager, il faut peu de moyens; l’essentiel peut être consacré au travail, à la réflexion, et à l’étude.

L’internet c’est une bouteille à la mer, certes, avec du bon et du mauvais, mais c’est un médiat, médiat avec un « t », puissant, ouvert, dont le potentiel est infini. C’est pour cela que prolifèrent les tentatives d’atteinte à sa liberté, les tentatives de le faire rentrer dans le rang. L’internet est par construction le contraire de top-down, il est radicalement bottom-up.

Avez-vous remarqué que dans les émissions de la classe jacassante, c’est toujours le dominant, le représentant du Pouvoir qui a le droit de parler en dernier. C’est une règle absolue; pourquoi? Pour avoir comme on dit « le dernier mot ».

Avec Internet, ces gens cessent d’avoir « le dernier mot ».

BRUNO BERTEZ LeVendredi 30 Mai 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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