Humeur de Loup du Mardi 8 Juillet 2014: le « no comment » d’un non… comment! Par Bruno Bertez
Nous ne commenterons pas les propos de Sapin qui, s’agenouille devant la finance. Pour beaucoup de raisons:
- –Nous avons dès les premiers jours du quinquennat avancé l’idée prémonitoire que Hollande allait virer à droite ou plutôt à fausse droite!
- -Nous avons salué son piteux Canossa devant la City de Londres peu de temps après!
- -Nous avons expliqué que cela ne suffirait pas et qu’il faudrait boire la coupe jusqu’à la lie et annoncer sa reddition publiquement clairement et sans ambiguïté!
- -Nous avons insisté disant qu’il faudrait aller encore plus loin et baisser son pantalon!
C’est ce que Sapin vient de faire. Montebourg l’avait fait, lui aussi.
La prise de distance qui consiste à dire qu’il y a une bonne finance et une mauvaise finance est pathétique car encore faudrait-il que Sapin soit capable de définir et d’expliquer à ses concitoyens en quoi consiste la différence. Il est incapable de le faire bien entendu et il s’agit là de pure sémantique, d’un moyen d’atténuer ses propos.
Hélas, que l’on dise quelque chose sérieusement ou pas, cela ne change rien, ce que l’on dit exprime la pensée quelles que soient les distances -humoristiques- que l’on prend pour faire passer la pilule. L’humour exprime la vérité de l’humoriste, tout comme le mensonge exprime la vérité… du menteur. L’humour est un procédé de laquais. Voir les bonnes analyses d’Escarpit.
La bonne finance est celle qui est au service, serve de la production, la bonne finance obéit.
La mauvaise finance c’est celle qui parasite la production, accapare, s’attire le surproduit, conduit à la surexploitation de ceux qui produisent.
La finance est une fonction auxiliaire devenue maitresse. C’est elle qui commande, y compris à Monsieur Sapin.
Elle est l’intermédiaire, la courroie de transmission de la servitude à l’égard des anglo-saxons et de leurs alliés Allemands.
Lisez les merveilleux textes de Clemenceau écrits au lendemain de la guerre 14 sur cette alliance de la finance anglo-saxonne et de la volonté historique de domination allemande; toute personne qui a lu ces textes perd l’envie d’être dans cette Europe dominée.
Sapin ose t- il pousser l’audace de souligner que la taxe de seigneuriage de 10 milliards imposée par les USA à BNP Paribas vient s’ajouter aux prélèvements scélérats imposé aux Français? Aux réductions de dépenses publiques ? Que nenni!
BRUNO BERTEZ Le Mardi 8 Juillet 2014
illustrations et mise en page by THE WOLF
EN BANDE SON :