Art de la guerre monétaire et économique

Humeur de Loup du Dimanche 12 Octobre 2014 : Le Courage d’affronter la Peur Par Bruno Bertez

Humeur de Loup du Dimanche 12 Octobre 2014 : Le Courage d’affronter la Peur Par Bruno Bertez

A propos des millénaristes

1 les Maitres tiennent les peuples par la peur et tous ceux qui propagent la peur sont des complices involontaires. En 2009 les Maitres ont imposé leur pseudo solution sans discussion en brandissant le spectre de l’apocalypse; personne n’a bronché.

2 Ce qui est productif c’est de montrer comment malgré tous les déséquilibres que l’on énonce et analyse, le système tient quand même, il faut revenir au fameux » et pourtant elle tourne », car malgré tout cela, la terre tourne. Et c’est ce qu’il faut décortiquer, car c’est ce qui permet d’anticiper la prochaine étape. Les peuples doivent considérer la situation non comme menaçante, mais comme une opportunité pour que cela change. Ce qui est en faillite, c’est l’ordre ancien et le mode d’asservissement qu’il permettait !

3 L’articulation logique ne correspond pas au mode de fonctionnement du système. Le système n’est pas mécanique, mais dialectique. Pour le comprendre c’est une forme de théorie des jeux qu’il faut employer.

4 les prévisions et anticipations fausses conduisent le peuple à faire le contraire de ce qu’il devrait faire. Les Cassandre ont empêché le peuple de bénéficier de la hausse des prix des assets enclenchée depuis mars 2009; Ce sont les kleptos qui l’ont empoché.

5 L’on se doit de comprendre le lien concret, organique qu’il y a entre la financiarisation et l’état de développement économique et actuel. Sinon c’est au risque de passer à côté des formes nouvelles de domination, ce qu’auparavant on aurait appelé la lutte des classes, mais qui s’est avéré un concept trop étroit et insuffisant. Une bonne analyse est par conséquent ancrée dans le réel, le sang et les larmes, et non pas dans les airs comme l’est la finance ou l’on est dans un monde magique.

Il faut partir de ce que l’on voit:

  • Un chômage grandissant.
  • Des salaires directs qui ne progressent plus.
  • Des salaires indirects qui sont rognés, érodés.
  • Un ascenseur social cassé, la fin de la méritocratie.
  • Des désindustrialisations, une atonie des investissements productifs.
  • Des déficits, un monde de surendettement et des stocks de dettes qui enflent.
  • Des bilans de banque centrale hypertrophiés.
  • Des ultra-riches de plus en plus riches, des inégalités qui se creusent.
  • Des politiciens de droite et de gauche au service de l’ordre ancien et des kleptos.
  • Un contrôle des sociétés sous prétexte de terrorisme et fraude fiscale de plus en plus serré.
  • Une destruction des identités, des nations, des valeurs, sans précédent.
  • Une multiplication des conflits guerriers.
  • Une stratégie d’encerclement de la Chine et de la Russie.

Et ce que l’on voit qui crève les yeux, c’est que le système tient! Il tient! Les gens râlent mais baissent la tête, voire rampent car on leur brandit le spectre de l’an Mil, de l’apocalypse. Il faut analyser l’articulation avec la propagande, l’information, l’école, la télé, la pub.

Et si vous réussissez à rendre tout cela cohérent, alors c’est que vous n’êtes pas loin d’avoir compris quelque chose…..

 BRUNO BERTEZ Le Dimanche 12 Octobre 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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4 réponses »

  1. Lundi 13 octobre 2014 :

    Depuis les référendums en France et aux Pays-Bas (ces deux référendums avaient vu la victoire du « non »), les européistes savent qu’ils NE peuvent PAS organiser de référendum.

    Si les européistes organisent un référendum concernant la construction européenne, les peuples voteront « non ».

    Conséquence : les européistes n’organisent plus de référendum.

    Depuis 2005, il n’y a plus de référendum.

    … mais en Italie, ça pourrait arriver.

    Ca se passe en Europe : un référendum pour la sortie de l’euro.

    A l’issue de la grande kermesse du «peuple des Grillini» qui s’est tenue à Rome, Beppe Grillo a promis de recueillir un million de signatures en faveur de la sortie de l’euro.

    « Il faut sortir de l’euro le plus tôt possible. Nous ne sommes pas encore en situation de défaut, mais les capitaux sont en train de fuir de l’Italie depuis septembre ». Après plusieurs mois de silence radio, le leader du Mouvement Cinque Stelle (M5S), Beppe Grillo, est sorti de sa réserve à l’occasion d’une grande kermesse du «peuple des Grillini» qui a réuni quelque 150.000 personnes selon les services de police (500.000 selon les organisateurs) au Cirque Massimo, à Rome. Un «Woodstock» de trois jours, en plein cœur de la cité éternelle, où il a harangué la foule des militants en promettant de lancer sa campagne visant à recueillir un million de signatures pour son référendum sur la sortie de l’euro. Malgré les objections des constitutionnalistes rappelant que la Constitution interdit d’organiser un référendum en vue d’abroger un traité international, il a promis le dépôt d’une «première loi d’initiative populaire » pour mai 2015.

    Qu’il s’agisse de Mario Draghi, le «banquier qui n’a aucun titre pour nous donner des ordres», de Matteo Renzi ou d’Angela Merkel… , le gourou du M5S n’a pas ménagé ses adversaires : les «singes au c… rouge pelé» et les «maçons qui gèrent le pays»… «Nous sommes menacés de défaut de paiement : Matteo, je t’en prie, dépêches toi de faire exploser ce pays pour que nous puissions réaliser ton effet dévastateur. Si vous avez des bons du Trésor, vendez-les au plus vite», a conclu le leader du mouvement populiste. «Regardez-moi : ou nous changeons de cap maintenant ou je me jette par-dessus bord», a même menacé l’ancien comique génois, du haut d’une grue de vingt mètres. Histoire de prendre de la hauteur… Selon les derniers sondages, cinq mois après les élections européennes de mai dernier, le M5S se maintient comme la deuxième force politique du pays derrière le parti démocrate, avec 21% des intentions de vote contre 38,4% pour le parti de Matteo Renzi.

    http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203852038823-ca-se-passe-en-europe-un-referendum-pour-la-sortie-de-leuro-1052925.php

  2. Comprendre, c’est déjà lutter! Pour le capitalisme.
    A propos du capitalisme financier.

    La stratégie du capitalisme pervers que j’épingle sous le nom de capitalisme financier est de réaliser pour ses élites ploutocrates le profit maximum. Cette stratégie n’est pas celle du capitalisme productif dont je suis un défenseur inconditionnel. En effet, elle se moque pas mal de la production de richesses réelles et de sa légitimité, elle accumule, un point c’est tout. Et elle le fait par tous moyens, à la faveur d’un rapport de forces qui lui est donné par la maÎtrise de la gestion de la monnaie, pourtant bien public.

    C’est à la faveur d’une extorsion que ce capitalisme prospère et finit par phagocyter le capitalisme de production.

    Le capitalisme de production est légitime:
    -il élève les niveaux de vie
    -il met au travail par l’investissement productif
    -il promeut, favorise l’ascenseur social par la méritocratie
    -il élimine tout ce qui est dépassé et inefficace socialement et économiquement

    C’est ce capitalisme qui nous a propulsé là ou nous sommes en terme de confort, de progrès et de développement.

    Le capitalisme financier est d’une toute autre nature, c’est une tout autre bestiole, c’est une bête sauvage. Si le capitalisme est un monde de loups, le capitalisme financier est un monde de hyènes. Sa logique n’est pas celle de la production, mais celle de l’écart, l’écart entre les valeurs. C’est une logique de prédation à armes inégales. C’est cette logique qui est poussée à l’extrême dans le système anglo-saxon ou dans le capitalisme d’arbitrage, lequel s’oppose au capitalisme rhénan. Le capitalisme d’arbitrage ne prospère pas sur la création de richesses mais sur la création de valeur. ce qui est radicalement différent.

    Le capitalisme d’arbitrage, dont le plus bel exemple est le carry ou on achète une monnaie qui baisse et coûte peu pour acheter un actif qui rapporte, ce capitalisme d’arbitrage est organiquement lié à la maîtrise de la « printing press ». C’est parce que l’on a le contrôle de la « printing press », du bilan des Banques Centrales, que l’on peut jouer, spéculer sur les Valeurs en toute sécurité et maintenant, en toute impunité. Supprimez la maitrise de la « printing press », le « put » et ce capitalisme s’effondre; vous comprenez l’importance qu’il y a à mettre la BCE au pas et l’Allemagne à genoux. c’est un système de fuite en avant, de Ponzi.

    Ce système est conservateur, il veut, au profit d’une toute petite minorité préserver, reproduire l’ordre social existant , celui que nous appelons le désordre social. Sa tricherie basique, c’est le refus du progrès, ce progrès qui détruit les rentes, le capital périmé, celui qui est socialement dépassé et qui ne se maintient que par la « printing press ». Par exemple le secteur automobile. Ce système est rétrograde, car il refuse radicalement l’évolution et l’adaptation, il ne peut supporter ce que Schumpeter appelle la destruction créatrice. C’est un système ringard; nous pousserions à l’extrême et dirions que c’est un système de « vieux qui asphyxie le neuf ». ce qui est bien le sens profond de ce qui se passe dans nos sociétés. le vieux qui étouffe le neuf , par exemple, c’est la dette.

    Ce capitalisme financier produit une société qui est à son image et qui lui permet de prospérer et de durer. Il phagocyte la société civile, la restructure selon sa logique à un point tel que la société civile, auparavant lieu et espace de la liberté est en train de devenir lieu et espace de servitude. Le conditionnement du capitalisme financier gagne la société civile, ce qui lui permet de s’enraciner. Cela est possible grâce à la fameuse sociale démocratie laquelle est son masque politique. Ah les Macrons et DSK.

    L’escroquerie de base, c’est l’identification entre le libéralisme financier et la liberté. Le libéralisme financier n’a rien à voir avec le libéralisme économique, et encore moins à voir avec la liberté et même les libertés puisqu’il en est la négation en tant que loi du plus fort truquée. Le libéralisme financier, c’est les renards avec les poules, c’est à dire celui qui a accès au capital bancaire au milieu de ceux qui n’y ont pas accès! Le libéralisme financier ne vit que grâce à la dissymétrie et grâce à la connivence avec le monde politique de la sociale démocratie. Quand ils rognent vos libertés, vous taxent, vous contrôlent et font de vous des tricheurs, c’est au nom de leur liberté! C’est une opération machiavélique que celle qui a consisté amalgamer les contraires, les antagoniques, la liberté et le libéralisme financier.

    Le capitalisme financier a une stratégie pour sortir de la crise, à son profit, c’est cette stratégie que jour après jour, nous essayons de décortiquer, d’exposer au grand jour. Pourquoi? Parce qu’elle ne peut marcher que si elle reste dans l’ombre, cachée, non comprise. La stratégie du capital financier doit être non formulée, nous irions plus loin , elle doit être inconsciente. Ses gestionnaires ne doivent pas l’appréhender, ils doivent agir malgré eux, au nom d’une logique à laquelle ils n’ont pas accès. La stratégie du capital financier, ce n’est pas un Projet, ce n’est pas écrit, ce n’est pas une concertation, encore moins un complot, non c’est une pratique. Une pratique éclatée, sans logique apparente, sans but autre que le soi disant court terme et la solution des problèmes au fur et à mesure qu’ils se posent. C’est pour cela que nous utilisons souvent les concepts de la psychanalyse de l’inconscient et de ce qui est refoulé. Le capitalisme financier c’est une structure, une logique inconsciente.

    Nous changerons pour une fois et abandonnerons la psychanalyse pour dire avec Bergson. » c’est une finalité sans représentation de fin »

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