Commentaire de Marché

Les Clefs Pour Comprendre du Dimanche 9 Novembre 2014 : Pourquoi vous perdez et perdrez encore et toujours Par Bruno Bertez

Les Clefs Pour Comprendre du Dimanche 9 Novembre 2014 : Pourquoi vous perdez et perdrez encore et toujours Par Bruno Bertez

Désolé, mais il n’y a pas de solution. Nous sommes engagés dans une guerre. C’est ce qu’il faut bien comprendre et cette guerre est une guerre de mouvements: ce n’est pas une guerre de tranchées. C’est une guerre du Système qui lutte pour se reproduire, qui lutte contre vous.

Le Système se personnifie par ceux que j’appelle les dominants. La lutte qui est engagée est à mort, car l’enjeu, c’est l’ordre social. Les dominants préfèrent prendre le risque de tout perdre plutôt que d’abandonner leur position de dominants.

Pour l’élite dominante, ce dont il est question, ce qui est en jeu, ce n’est pas, bien sûr, la mort physique, c’est la mort sociale, la perte du statut social, le fait d’être au-dessus des autres. Je sais, cela est compliqué et difficile à admettre surtout que, pour être exact, il faut, en plus, ajouter que la classe des dominants, la classe des gestionnaires du Système n’a pas conscience claire de ce qu’elle fait, on est dans l’action inconsciente. Mais si c’était simple, tout le monde tiendrait le haut du pavé.

Il faut admettre, pour me suivre, les postulats de la psychanalyse et les bases du structuralisme. Les intellectuels qui sont à la solde des dominants, ceux qui sont leurs mercenaires dans la pub, la propagande, la manipulation, ont parfaitement assimilé ces théories et les technique qui en découlent pour garder le pouvoir et les richesses. Parmi ces mercenaires, il y a les fameux Communicants, les publicistes, les propriétaires de journaux, on devrait  dire les propriétaires de journalistes…

Une guerre de mouvements, c’est une guerre où il faut être mobile, passer d’une tactique à une autre, d’un terrain à un autre et, à chaque fois, inventer une nouvelle stratégie. L’ennemi n’est pas statique, nous sommes en théorie des jeux:

« Qu’est-ce que je dois faire sachant qu’il sait ce que je vais faire et que son objectif est de me prendre mon patrimoine pour sauver le sien ».

N’oubliez pas, en plus, que les jeux ne sont jamais faits. Ainsi les dominants sont globalement en guerre contre vous, mais eux aussi sont en guerre entre eux car « il n’y en a plus assez pour tout le monde ». Regardez la lutte de la bourgeoise anglo-saxonne contre la bourgeoise traditionnelle de l’Europe Continentale, et la nouvelle bourgeoisie des émergents. Cette lutte qui signe la fin de la globalisation.

Regardez ce qui s’est passé depuis 2008. Au début, il fallait être sur les fonds d’Etat sans risque, puis sur le dollar, puis il fallait fuir le dollar, puis il fallait vendre les fonds d’Etat et aller sur les actions et les emprunts à risque, etc. etc. Entretemps, il y a eu un moment où il fallait être sur l’or, il y a eu un moment où il fallait être hors de l’immobilier, maintenant il faut revenir sur l’immobilier etc.: c’est cela une guerre de mouvement.

Une guerre de tranchées, cela consisterait à acheter de l’or physique, de l’immobilier, et à avoir un gros paquet de cash en dollars, et à attendre. En espérant que les mouvements intermédiaires vous laisseront profiter de l’assaut final contre les monnaies.

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Je ne peux développer le fond de ma théorie car elle est complexe et je ne la maitrise pas encore assez pour l’exposer clairement. Mais en deux mots, nos ennemis, les dominants, ont découvert ce que j’appelle « le secret du temps ». Par la pensée abstraite, une chose est noire ou blanche. On monte ou on baisse, on est positif ou négatif, mais eux gèrent le mouvement qui fait que l’on passe du noir au blanc, de la hausse à la baisse et du positif au négatif. Ils sont dans un autre monde où vous n’avez pas accès car, pour vous, il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, alors qu’eux gèrent le mouvement, la fermeture de la porte et vous êtes toujours baisé:

  • -Ils ont l’éternité devant eux
  • -Ils ont l’infinie liquidité de la printing press
  • -Ils ont le hedge suprême, comme un casino face au joueur, par la socialisation des pertes; quand ils perdent, c’est vous qui payez!
  • -Ils ont la propagande pour faire avaler les couleuvres et les mensonges
  • -Ils ont éliminé les véritables alternatives

Face à eux, vous avez comme le site du même nom, Zero Hedge, des moyens limités, un temps compté, des besoins intermédiaires, des émotions, des convictions, etc.

Le Système gagne car il dépasse, il transcende les individus qui le composent.

Addendum

Je sais, la situation, pour ceux qui ont un peu de lucidité, est angoissante. Les dettes ne cessent d’augmenter alors que la propagande cherche à faire croire que l’on fait quelque chose pour s’y opposer.

La volonté de contrôler les endettements est en train de faiblir, on le voit en Italie et en France, puisque ces pays refusent la discipline qui permettrait de stabiliser la situation. Le thème de l’austérité s’est étiolé peu à peu, plus personne ne pense que la situation peut être redressée par l’austérité, cela se voit chaque jour.

Comme les dettes continuent de croitre, il faut maintenir des taux d’intérêt quasi nuls et, bientôt, il faudra passer aux taux négatifs, c’est écrit, c’est une fatalité incontournable. Il y a un lien logique entre la croissance de la masse de dettes et la nécessité de baisser le coût de cette masse, c’est à dire le taux d’intérêt.

Contrairement au sens commun, plus la masse de dettes s’accroit et plus il faut baisser les taux pour pouvoir la soutenir. Et c’est la raison pour laquelle les Banques Centrales achètent la dette, monétisent cette dette: pour faire de plus en plus baisser les taux et la rendre supportable.

Draghi, souvenez-vous, a proposé que la BCE rachète, c’est à dire monétise la dette des entreprises. Pour racheter cette dette, il crée de la monnaie à partir de rien, c’est à dire il fait du « printing ».

Plus la dette va croitre, et plus le taux moyen, le coût de cette dette, devra être abaissé, ce qui signifie la ruine des épargnes et des retraites. Ce sera également la ruine de la prévoyance institutionnelle comme les assurances. Tout devra être réformé, on devra cesser progressivement la répartition, sans même avoir d’alternative.

Le public croit encore que ceci est une période exceptionnelle, c’est à dire que c’est un mauvais moment à passer. Il se fait des illusions. Le système est non seulement fait pour durer, mais aussi pour s’aggraver. La disparition de toute rémunération est déjà une réalité et les taux négatifs ne sont déjà plus une utopie.

La disparition de toute rémunération signe la fin, signe l’euthanasie des systèmes de retraites. Pour l’instant, ces systèmes tiennent artificiellement par le Ponzi,  c’est à dire par la mécanique qui, en baissant les taux, fait gonfler la valeur apparente des actifs financiers. Les systèmes de retraites tiennent par la plus-value fictive que génère la baisse des taux. Mais arrivés à zéro, puis négatifs, les choses vont se compliquer.

Au fur et à mesure que la masse de dettes s’accroit, le besoin de réduire son coût et de baisser les taux se renforce. Donc il faut que la Banque Centrale monétise de plus en plus, souscrive de plus en plus aux emprunts avec de la fausse monnaie. In fine, non seulement vous serez ruinés par la disparition de toute rémunération sur votre épargne/prévoyance, mais votre capital sera détruit par l’effondrement de la monnaie.

Il n’y a aucune issue dans la voie actuelle. L’austérité a été essayée et elle a échoué. Bien peu en ont pris conscience car les médias et les politiciens ne le disent pas. On croit encore que nous sommes dans une sorte de pause de l’austérité, on vit sur le mythe de la reprise qui est toujours pour l’an prochain!

Il n’y a qu’une solution, mais le rapport des forces politiques et sociales ne la permet pas, cette solution c’est la restructuration, renégociation des dettes pour en réduire le poids. Il faut convertir les dettes courtes et moyennes en dettes longues, abandonner celles qui ne peuvent pas être honorées, bref il faut une opération large d’allégement du poids des dettes qui font crouler le système et l’asphyxient.

Les classes dominantes s’y refusent.

BRUNO BERTEZ LeDimanche 9 Novembre 2014 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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13 réponses »

  1. En fait la monétisation des dettes et autres QE, ne posent pas vraiment de problème car la monnaie ne se retrouve pas dans « les tuyaux »; elle est « stokée »de manière quasi virtuelle dans les circuits inter bancaires pour assainir le système et éviter ainsi la pratique des placements pourris des années 2008… C’est pourquoi il n’y a pas d’inflation, alors que les quantités astronomiques d’injection de pseudo-liquidités devraient largement l’emporter sur l’effet déflateur de la crise. Cela dit vous avez raison tout cela finira forcément mal, la seule question est Quand? Ces messieurs maîtrisent parfaitement leur sujet et se soutiennent m^me s’ils ne s’aiment pas: la mort de l’un entraînera forcément celle des autres, ils se tiennent « par la barbichette »!

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    • Non ce que vous écrivez est faux

      La monnaie injectée par le biais des Primary Dealers fait un tour dans le circuit global, exerce son effet multiplicateur et une fraction de la monnaie totale ainsi crée revient se mettre oisivement dans les parkings de la Banque centrale.
      Ce que vous prenez pour de la stabilité est une résultante très complexe qui donne lieu à l’interprétation fausse que l’argent crée reste dans les livres de la Banque Centrale, oisif.

      Ceci a été clairement démontré par les études de la banque d’Angleterre.

      La monnaie que l’on voit dans les comptes réserves des banques auprès de la BANQUE CENTRALE a fait un tour avant et a exercé son effet multiplicateur.

      Cela explique l’inflation des marchés financiers car le multiplicateur opère à ce niveau et en même temps l’absence d’inflation des CPI puisque cet argent reste parqué non pas auprès de la Banque Centrale , mais dans les marchés.

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      • Merci de votre éclairage …. comme d’habitude! Cela dit l’argent créé ne circule bien que dans une partie du circuit, le circuit des marchés financiers et bancaires, circuits un peu « virtuels » pour Mr Tout le monde; il ne circule que trés marginalement dans le circuit « réél » de l’économie? Il y a donc inflation sur les marchés financiers et pas ailleurs (prix des biens et services etc….). Et tout cela permet d’alimenter la machine et surtout de d’assurer la confiance dans le système, sans quoi tout s’écroule….

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      • Bruno
        Dans les jeux du cirque,tu es entré dans l’arène,combattif,tel Spartacus
        Je viens de te rejoindre sur les Moutons Enragés où je viens de poster un extrait de ton texte
        dans (commentaires)
        Volti ou Benji seraient inspirés d’en faire profiter tous les lecteurs
        Face à toi:un CYCLOPE…..vise bien!
        Tout en Amitié

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  2. La déconnante du jour ?

    Ainsi donc, ce serait comme avec les parcomètres ?

    Depuis l’temps qu’y jouze ? Ben j’ai JAMAIS GAGNÉ ?
    J’y met des sous ? Y M’EN RENDS JA.MAIS ?

    Pis j’ai demandé à d’autres joueurs ? (de temps en temps)
    Y sont comme moi ? Y’en à PAS UN QU’A GAGNÉ ?

    Quoique, des fois, « en raclant un peu la case return » ?
    J’Y AI GRAPILLÉ QQ SOUS ?

    Ben hein ? Y EN A BAS DÉ BÉTITTT BROFITTT !

    Mais c’est vraiment ça qui nous reste j’crains fort ?

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  3. Très intéressant cet article. Mais tous les articles de Bertez sont extrêmement intéressants.

    Celui-ci raisonne étrangement en moi. Un peu de nostalgie suite aux événements de la semaine dernière.

    Depuis longtemps (très longtemps), je suis « bear », c’est à dire que je crois qu’il va y avoir une baisse, que la montée des indices, surtout américains ne peut pas continuer comme cela…

    En Octobre, je pensais qu’on allait y arriver. Je ne croyais pas forcément au « crash », je me doutais qu’ils auraient des munitions pour la suite… Mais je ne les voyais pas s’affoler aussi vite.

    Et puis, il y a eu le fameux épisode Bullard, membre non-votant du FOMC, dois-je le rappeler, évoquant l’éventualité d’un QE4.
    Et ainsi, le marché, s’est mis à remonté aussi sec.
    J’ai bien pris note de cette remontée, … Je pensais que c’était une remontée technique, je ne pensais pas qu’ils retraceraient les plus hauts aussi rapidement.

    Le 30 Octobre, il y a eu le communiqué de la Fed annonçant, comme attendu, qu’ils mettaient fin au QE3. C’était un mercredi.
    Les indices ont très modérément baissé, et encore plus modérément jeudi.

    Et puis vendredi est arrivé l’annonce que le Japon faisait all-in… Excusez-moi : le Japon a déjà fait all-in il y a longtemps. Vendredi matin donc, est arrivé l’information selon laquelle il restait des jetons au Japon. Ils augmentent leur QE.
    Les marchés ont été pris d’une de ces crises de « panic buying » comme ils en ont déjà connu,… Et que j’ai déjà eu à souffir plusieurs fois. Le DAX a monté de plus de 2%… C’était surréel.
    On était déjà au plus haut sur les indices américains. Et Dieu sait à quel point les indices européens suivent dans un sens ou l’autre les indices américains.

    J’ai été très secoué. Je ne m’y attendais pas, je dois dire. Apparemment, peu de gens y étaient préparé.
    Cette synchronisation temporelle entre l’arrêt du QE3 et le démarrage du QE11 (ou 12 ?) au Japon est une preuve de plus de la perfidie de ces crapules….

    Après cela, j’étais très secoué, mais je pensais encore pouvoir être en situation d’éspérer que les indices ne monteraient pas jusqu’au ciel. On était aux alentours de 2020, soit un retour vers les plus hauts.

    Et puis le coup de grâce est venu de la part de Mario Draghi.
    Ce ne sont pas les annonces qui ont provoqué le « panic buying » : l’augmentation soudaine des indices s’est produite pendant le discours de Draghi… Alors qu’en fait, il n’y avait rien de particulier à apprécier, à part le fait que la banque centrale se tenait prête à intervenir le cas échéant…

    C’est, je crois, une chose tout à fait récente que de constater des flux aussi importants liés au discours d’un banquier central. Cela prouve à quel point, toute la Bourse tient à la parole des banquiers centraux. J’attendais, jusqu’à il y a peu, le moment où leur parole ne porterait plus.

    La hausse n’a duré que 90 minutes, mais elle a été particulièrement violente, pour un pauvre « bear » comme moi. J’ai été anéanti. Je défie toute personne de garder des positions à la baisse, lorsqu’un indice (le DAX) monte de plus de 150 points (le DAX est à 9280 en ce moment) en moins de 6 minutes… C’est inhumain.

    Le lendemain, j’ai été assumé par l’indicateur NFP (Non Farm Payrolls) aux Etats-Unis : Zerohedge a ensuite magnifiquement déconstruit cet indicateur, en montrant que la plupart des nouveaux emplois étaient dans le secteur des services et concernaient des jeunes gens (des jeunes femmes, en fait).

    La morale de toute cette histoire : ils ont gagné…

    Les indices sont au plus haut, et je n’arrive plus à croire qu’ils puissent baisser.

    Ils ont tellement manigancé. L’éventail des astuces qu’ils peuvent sortir de leur chapeau semble infini comme vous le faites remarquer dans vos articles. Ils ont pour eux, la printing press, la manipulation des foules, la complicité, et le pouvoir du verbe.

    J’ai même pris des positions à la hausse (au plus haut bien sûr).
    J’y suis obligé. Prendre mes pertes sur mes positions à la vente serait trop douloureux.

    Je suis tellement certain qu’ils feront tout ce qu’ « ils » peuvent pour s’assurer que les indices restent

    Je suis devenu un parfait petit « bull ». Je sens même qu’il me pousse des cornes…

    La baisse peut donc commencer.

    Gilles

    P.S. Mais ayant dit ceci, je sais que cela baissera. Et fortement. Ils ont les mathématiques contre eux. Et surtout :
    1) Un monde aux ressources finies… qui va finir par très mal s’accomoder d’une création monétaire infinie. Les banksters le savent.
    2) Corollaire du point précédent, la lutte entre les élites et principalement entre le bloc US et le bloc Est (Chine-Russie-Inde). Ce dernier bloc va tout faire pour dévisser la suprématie monétaire des Etats-Unis et le roi Dollar.

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    • « 1) Un monde aux ressources finies… qui va finir par très mal s’accomoder d’une création monétaire infinie. Les banksters le savent. »
      Sauf que Gilles, la création monétaire infinie (200 milliards par trimestre d’après ZeroHedge par les banquiers centraux pour garder les indices bien au vert) ne sert quasiment pas l’économie réelle.

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    • Gilles
      Avez -vous un idéal?
      Seule issue:aller au bout des forces qui le sous-tendent
      Dans quelque sphère que ce soit
      Seuls des « KAMIKAZES »** en nombre suffisant et coordonnés apporteront la solution

      ** Kamikaze s’entend d’une personne qui va jusqu’au sacrifice pour son idéal

      seul:c’est un coup de sabre dans l’eau
      mais souffrir et se coucher
      n’est pas un sort enviable
      Il faut téléphoner à votre conscience 🙂
      ne vous trompez pas de numéro
      c’est pas celui de la bonne conscience
      Celui-là
      Tout le monde l’utilise 🙂
      et on en est là!!!
      C’est peut-être difficile de placer de l’argent
      J’ai fait le pari d’élever une famille (8 enfants adultes) en me tenant le plus loinpossible de ce monde que je connais bien
      pour être un proche du plus grand gérant de fortune Français du 20ème siècle
      Il fait partie aujourd’hui du CLAN qui dirige le MONDE
      (N’y cherchez pas d’issue
      sauf à vous y voir désossé)
      Nous n’avons pas les mêmes valeur
      Nous ne pouvons pas avoir 2 maîtres
      ETRE et AVOIR
      Acceptez amicalement mes propos
      car pour moi
      Vous essayez de trouver une solution….vous cherchez et c’est louable

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  4. Nous perdons, mais tout le monde va perdre.

    Aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en zone euro, etc, les banques centrales injectent des centaines de milliards de liquidités. En agissant ainsi, les banques centrales entretiennent un cercle vicieux.

    Ce cercle vicieux est le suivant :

    1- La banque centrale injecte des liquidités.

    2- Conséquence : ces liquidités sont investies dans les marchés actions, mais aussi dans les marchés des obligations d’Etat.

    3- Première conséquence : sur les marchés actions, les Bourses du monde entier montent. Les actionnaires sont contents. Malheureusement, cette gigantesque bulle boursière ne peut pas gonfler jusqu’au ciel. Elle va bientôt éclater. Ce sera une crise comme celle de 1929, mais en plus violent.

    4- Deuxième conséquence : sur les marchés obligataires, le taux des obligations d’Etat baisse. Les dirigeants politiques sont contents, car l’Etat va pouvoir emprunter en payant un taux d’intérêt plus bas.

    5- Conséquence : les dirigeants politiques empruntent, empruntent encore, empruntent toujours. Cette bulle de dette publique gonfle. Malheureusement, cette gigantesque bulle obligataire ne peut pas gonfler jusqu’au ciel. Elle va bientôt éclater, elle-aussi. Les prêteurs et les épargnants seront ruinés. Les banques et les fonds de pension seront en faillite.

    6- Conséquence sur l’économie réelle : IL N’Y A AUCUNE CONSEQUENCE POSITIVE SUR L’ECONOMIE REELLE, QUI CONTINUE A S’EFFONDRER.

    Et donc la banque centrale continue à injecter des liquidités, car il ne reste plus que la banque centrale pour empêcher l’effondrement de tout le système.

    7- Conséquence : ces liquidités sont investies dans les marchés actions, mais aussi dans les marchés des obligations d’Etat.

    8- Et le cercle vicieux continue.

    Exemple : la France.

    Juin 1974 : pour un emprunt sur 10 ans, la France devait payer un taux d’intérêt de 11,45 %.
    Juin 1980 : pour un emprunt sur 10 ans, la France devait payer un taux d’intérêt de 13,34 %.
    Juin 1981 : taux de 17,32 %.
    Juin 1985 : taux de 12,12 %.
    Juin 1990 : taux de 10,1 %.
    Juin 1995 : taux de 7,45 %.
    Juin 2000 : taux de 5,33 %.
    Juin 2005 : taux de 3,2 %.
    Juin 2010 : taux de 3,06 %.

    Jeudi 6 novembre 2014 : la France a emprunté en payant un taux d’intérêt de 1,18 %. Record historique battu.

    http://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/france-eco-emprunt-a-10-ans-a-un-taux-plancher-historique-602465.html

    Voyant cette évolution, les dirigeants politiques français (de gauche et aussi de droite) ont emprunté des centaines de milliards d’euros supplémentaires depuis des décennies.

    Puisque les banques centrales occidentales injectaient des centaines de milliards de liquidités, puisque la France trouvait toujours des prêteurs, et puisque la France payait des taux d’intérêt de plus en plus bas, les dirigeants politiques français ont emprunté de plus en plus.

    Résultat :

    Aujourd’hui, la France est en faillite. Dette publique de la France : 2023,668 milliards d’euros, soit 95,2 % du PIB. C’est le montant le plus élevé depuis 1945.

    Quant à l’économie réelle, elle continue à s’effondrer.

    Mais la Bourse de Paris est au plus haut. EN FRANCE, LA BULLE BOURSIERE CONTINUE A GONFLER. Préparez-vous au grand « Plop ! »

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    • La psychologie dans laquelle vous êtes me fait vous conseiller d’arrêter le trading pour quelques temps, voire tout court. C’est la pire de toutes.
      Vous ne devez pas réagir aux evenements emotionnellement. Ceux que font ces gens, vous devez rien en avoir à battre, ni meme rapprocher les evenements avec votre vie sociale. Vous devez avoir un plan de trading, un maximum de pertes à encaisser en rapport à vos positions et votre compte de trading disponible.
      Vous devez hedger vos positions tant que possible, et au mieux faire de swaps.
      Le trading directionnel avec levier n’est possible qu’en etant initié, ceux qui gagnent ne gagnent pas longtemps. Et c’est le parametre principal, le rapport temps / argent, et non les gains / pertes.

      Et souvenez vous bien, c’est quand vous rentrez sur le marché plusieurs fois, sur de longues périodes et que vous n’encaissez plus de pertes que vous gagnez contre le marché! Pas quand vous faites des gains. Arriver à cela avec des moyens ridicules, c’est déjà une très grande prouesse. Ne croyez pas tous les gourous et autres livres, martingales, stratégies, AT…

      Pour vous rendre service.

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