Barbarie as Usual: Irak/Comment l’Etat Islamique fixe les prix de vente des femmes esclaves
ILLUSTRATION. Une agence de presse irakienne s’est procurée un document de l’organisation Etat Islamique fixant le prix des esclaves sexuelles chrétiennes ou yézidies. | –
C’est un document effroyable. L’agence de presse irakienne Iraqinews est parvenue à se procurer une liste établie par l’organisation Etat Islamique, fixant le prix de vente des femmes Yézidis ou chrétiennes en tant qu’esclaves. Selon leur âge, les femmes peuvent être achetées pour un prix variant de 35 à 138 euros.
Selon les prix fixés par l’organisation, une fillette âgée de 1 à 9 ans coûterait 200.000 dinars (soit 138 euros), une fille de 10 à 20 ans 150.000 dinars (104 euros), une femme entre 20 et 30 ans 100.000 dinars (69 euros), une femme entre 30 et 40 ans 75.000 dinars (52 euros) et une femme âgée de 40 à 50 ans 50.000 dinars (35 euros).
Le document précise par ailleurs qu’il est interdit d’acheter plus de trois femmes, sauf pour les étrangers comme les Turques, les Syriens ou les Arabes du Golfe. Tout aussi troublant, l’Etat Islamique ajoute au tableau des prix une analyse de marché: «Le marché des femmes et des butins de guerre a connu une très nette baisse qui pourrait affecter défavorablement les revenus du groupe Etat Islamique ainsi que le financement des moudjahidines».
Le document tel que publié sur le site Iraqinews.com
L’organisation Etat Islamique, dont plusieurs marchés aux esclaves ont été reportés à Mossoul en Irak ou Racca en Syrie, a déjà justifié le kidnapping de femmes et leur esclavage, en se référant à la théologie islamique. «Chacun doit se rappeler que mettre en esclavage les familles d’infidèles et marier leur femme est un aspect fermement établi de la charia, ou loi islamique», déclarait l’organisation dans une publication en ligne, citée par CNN.
Le document, daté du 16 octobre 2014, a été publié quelques jours après une vidéo, montrant plusieurs combattants de l’Etat Islamique discuter, hilares, de l’achat de femmes yézidies. «Aujourd’hui c’est le jour de distribution, c’est la volonté de Dieu», lance l’un tandis que la personne qui filme fait le tour de la salle demandant qui veut d’une femme yézidie et si les intéressés seront «capables de la gérer». Les hommes amusés détaillent leur façon de choisir: qualité de la dentition, couleur des yeux…
«Jour de marché des femmes esclaves» (attention, images de propagande)
Rémi Clément | Publié le 05.11.2014, LeParisien.fr
‘On recherche cadres expérimentés du secteur pétrolier. Employeur: l’Etat islamique’
Le groupe terroriste aurait pris le contrôle d’au moins 11 champs de pétrole en Irak et en Syrie, et de plusieurs raffineries à Falloujah, Aksas, et Tikrit. En juin, il s’est emparé de la raffinerie de Baïiji, dans la région de Salaheddine, qui est aussi la plus grande raffinerie en Irak. A cette époque, tous ces sites lui permettaient de tirer plus de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires quotidien. Mais une série d’accidents, et le manque d’engagement idéologique des cadres chargés de les exploiter ont mené à une chute de plus des deux tiers de leurs recettes.Selon des officiels de North Oil Company, une société qui a vu un de ses champs de pétrole partir dans le giron de l’EI, « A chaque nouveau round de combats, de nouveaux employés s’en vont. Initialement, ils ont exercé des pressions sur les employés, en menaçant de tuer leurs familles. Maintenant, ils utilisent plutôt la carotte ».
Les employés du secteur pétrolier ont rapporté que des agents du marché noir avaient répandu la rumeur que l’EI était à la recherche de candidats pour des postes dans ses installations pétrolières. Le poste le plus important proposé actuellement serait celui de gérant de raffinerie, avec un salaire de 225 000 dollars par an (environ 170 000 euros).Mais Robin Mills, de Manaar Energy, un cabinet de consultance à Dubaï, a fait part de ses doutes quant à la capacité de l’EI d’attirer des candidats au Time. Il explique que les salaires pour les postes proposés sont corrects, mais inférieurs à ce qui se pratique couramment dans le secteur. « Un cadre occidental du secteur pétrolier posté en Irak en ce moment, sans même parler de travailler pour l’EI, pourrait s’attendre à gagner bien plus que ça », dit-il.
Selon les experts, le groupe terroriste rencontre des difficultés pour écouler le pétrole produit par ses sites. « Aucun gros trader, aucune société sérieuse ne prendront le risque de jouer au plus fin avec ce pétrole », a estimé Matthew M. Reed, un consultant expert en pétrole et en politique du Moyen Orient à la chaine CBC News le mois dernier. En l’absence de gros acheteurs pour son pétrole, le groupe terroriste doit donc se contenter de petites transactions réalisées avec des intermédiaires qui possèdent leurs propres camions et qui ont des relations avec des réseaux de contrebande dans le Nord de la Syrie, le Sud de la Turquie, ou avec des raffineries locales dans des pays tels que la Syrie, l’Irak, le Kurdistan ou la Turquie.
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