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A propos d’Angela Par Bruno Bertez

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A propos d’Angela Par Bruno Bertez 

Les choix politiques d’Angela sont brouillés par sa communication. Ceci n’est absolument pas une critique et encore moins une désapprobation. Elle a fait un choix que personne ne peut contester, elle veut sauver l’Europe que lui a légué son Maître, Helmut Kohl. Mais pas forcément dans sa configuration actuelle. Et sans sacrifier les principes qui sont constitutifs de l’âme Allemande. 

C’est le choix premier, le choix de base. 

Mais elle a conscience des imperfections, des erreurs de conception de l’Europe et elle en tient compte, elle cherche à faire avec et en même temps à les corriger à la marge. C’est ce qui explique ses concessions, ses tolérances à l’égard des dérives de Draghi par exemple. C’est ce qui explique aussi son acquiescement à l’abandon de la doctrine qui a conduit à l’austérité. Elle a compris que l’on ne pouvait imposer aux peuples la double peine : 

Elle a compris que la convergence structurelle était plus importante que les réquilibrages comptables. 

Comme on ne peut tout faire, elle a choisi de n’exiger que le premier point, qui est le plus fondamental, les réformes. Elle  a choisi de le faire tout en aidant les malheureux comme Hollande à faire avaler la pilule à leurs peuples. C’est la raison pour laquelle le budget Français, non conforme aux traités, n’ a cependant pas été sanctionné. C’est la raison pour laquelle elle laisse la porte entre ouverte à des achats de titres « façon QE » par la BCE; En fait sur ce point elle joue l’entremetteuse entre Draghi et la Bundesbank, elle demande qu’ils se parlent, trouvent un moyen terme. 

Angela est une bête politique, elle a évolué consciemment ou non vers un positionnement qu’aucun homme politique Européen n’a suivi ou compris, elle est politique non pas seulement nationalement, mais européenement. 

La fonction politique,quand elle est bien exercée, consiste  à faire la synthèse entre ce qui est souhaitable dans un espace donné, celui de l’espace électoral, et ce qui est acceptable par le peuple  qui vous a élu. Donc c’est un arbitrage, une synthèse au profit du possible et non au profit de l’idéologie. Angela fait la synthèse entre ce que demandent les Allemands et ce qui est possible en fonction de la demande des autres citoyens européens. 

Elle est politique comme devrait l’être -et qu’il n’est pas-, le président Français, et donc elle cherche un optimum partiel, ou plutôt une succession d’optimum, pas à pas. On comprend ainsi la position de Schauble, perpétuel ballon d’essai et perpétuel fusible. Angela fait la synthèse entre les exportateurs Allemands, les rentiers Allemands et aussi les citoyens des autres pays Européens. Bien sur sa synthèse n’intègre les autres Européens que sous une forme simplifiée, réductrice et schématique,  mais cette synthèse existe. Elle est présidente de l’Europe, avec un biais et des principes Allemands. 

Mais on peut être politique et avoir des principes. Et sur les principes, là on ne tergiverse pas. Car c’est la culture, l’enracinement Allemand. On ne confond pas la recherche des petits optimums pragmatiques et la remise en cause sacrilège des principes culturels, monétaires, guerriers, dominateurs du peuple Allemand.

  BRUNO BERTEZ Le Mardi 6 Janvier 2015 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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