Art de la guerre monétaire et économique

SUISSE A SUIVRE DE TRES PRES (Bruno Bertez)/ Jim Willie : Les évènements s’accélèrent, et le chaos approche/ Retour sur les causes de la crise financière de 2008/ La crise financière – un détonateur/ Conférence des Econoclastes (Olivier Delamarche, Philippe Bechade etc …)/ Sommes-nous à la veille d’une crise monétaire mondiale sans précédent?

SUISSE A SUIVRE DE TRES PRES (Bruno Bertez) 

A suivre de très près, car compte tenu de l’importance essentielle des grandes banques Suisses sur le dollar-funding et le marché de l’eurodollar, la position Suisse est importante. Les spécialistes considèrent maintenant que la crise de 2008 a été d’abord et avant tout une crise du dollar-funding et que ce sont les banques suisses qui ont été le déclencheur: La prochaine crise pourrait aussi prendre naissance à ce niveau. On voit qu’une thèse-fausse- se développe selon laquelle nous serions en pénurie de dollars externes et ceci expliquerait les difficultés des émergents. Malheureusement cela est très technique donc difficile à expliquer.

« Le gouvernement Suisse ne veut pas de traitement de choc du franc fort

Le Conseil national débattra la semaine prochaine du franc fort et de ses conséquences. Dans ses réponses aux questions des groupes parlementaires publiées cette nuit , le Conseil fédéral entend maintenir le cap sans recettes chocs.

L’abolition du taux plancher du franc par rapport à l’euro en janvier suscite bien des craintes auprès des partis. Ils y voient aussi l’occasion de présenter leurs recettes pour soutenir l’économie. Les partis de droite misent sur la déréglementation et des allégements fiscaux, alors que la gauche parle de contrôle des mouvements des capitaux et revendique une meilleure protection des travailleurs.

« Mesures rapides et ciblées »
Dans ses réponses à sept interpellations urgentes des groupes UDC, PLR, PDC/PEV (2), PVL, PS et Verts, le Conseil fédéral répète sa position. Fondamentalement, hormis des mesures de politique monétaire, il n’y a « guère de mesures rapides et ciblées » pour compenser « à court terme » la force du franc.

La seule chose qui est possible pour le gouvernement: « faire bénéficier les entreprises des meilleures conditions-cadres possible et améliorer celles-ci de manière ciblée ». « Le maintien de la voie bilatérale avec l’UE s’inscrit aussi dans cette optique, écrit le Conseil fédéral à l’UDC.

Ce dernier fera le point à nouveau sur la base des prochaines prévisions conjoncturelles des experts de la Confédération, attendues le 19 mars. Il dit suivre la situation en continu pour voir s’il y a lieu de prendre des mesures.

Dégâts « limités » à 1,10
Le Conseil fédéral défend aussi la libre circulation des capitaux que les Verts aimeraient limiter. Un contrôle des mouvements des capitaux ou une taxe sur les transactions financières pourraient avoir des répercussions néfastes sur l’économie suisse.

Aux demandes du PLR et de l’UDC de geler les embauches du personnel de l’Etat, le gouvernement rappelle le gel de la croissance des effectifs prônés dans le budget 2016.

Le Conseil fédéral se prononce aussi sur le cours du change. Si le cours de l’euro fluctuait autour de 1,10 franc ou plus, les « effets négatifs sur le commerce extérieur et le PIB seraient perceptibles, mais resteraient limités ».

(ats / 14.03.2015 11h11)

13MARs BLOG DE LA RESISTANCE

Ceux qui s’attendaient à voir les évènements s’accélérer dès le mois de janvier n’auront pas été déçus. En temps normal, des évènements importants se produisent à quelques semaines d’intervalle, voire quelques mois. Mais au cours de ces trois dernières semaines, dix évènements de taille se sont déjà produits. Leur succession s’est dramatiquement accélérée. La Grande accélération a commencé. Quelque chose de terrible arrive droit vers nous. Les évènements en question sont à observer en détails, puisqu’ils ont tous d’importantes implications et conséquences.

1. La Russie a sauté du train du recyclage du pétrodollar. Ses échanges commerciaux pétroliers ne seront désormais plus établis en dollars. Ils seront à partir de maintenant établis en roubles. Attendez-vous à voir des roubles transformés en renminbis dans le cadre des échanges bilatéraux de la Russie avec la Chine. L’action de la Russie s’intègre dans le cadre de la disparition du pétrodollar. Le n’a fait que réagir au boycott lancé par les Etats-Unis.

2. La Suisse a mis fin à l’arrimage de sa devise avec l’euro. Pendant plus de trois ans, la banque centrale suisse a maintenu ses réserves d’euros, qui s’élevaient quelque part autour de 800 milliards d’euros. La situation est finalement devenue insoutenable. La Suisse maintenait alors une position à la vente sur le dollar tout en ayant une position à découvert sur l’or, et a finalement décidé de renverser la donne. L’équipe Langley disposait de milliards de francs suisses pressés sur des palettes. Et elle en a grandement profité. Les Suisses semblent avoir ouvert les portes de l’enfer pour le marché de l’or, et se sont peut-être retrouvés écrasés par un appel de marge à mesure que l’or physique prêté s’amenuisait.

3. Les Grecs se sont préparés à quitter l’Union européenne et à faire défaut de leur dette. Le parti Syriza a gagné les élections, avec une majorité de gauche. Apparaîtront ensuite de sévères perturbations. Il se peut qu’ils impriment de la monnaie pour rembourser leur dette externe, ce qui serait une justice bien ironique. Attendez-vous à en voir des répercussions en Grèce et au travers de l’Europe, dans le même temps que les Russes feront danser la carotte d’un pipeline sous le nez des Grecs. Avec ce pipeline arriveront des revenus significatifs en Grèce. Le pays quittera l’Union européenne, c’est une certitude. Il exportera bientôt des produits alimentaires vers la Russie, et relèvera son économie.

4. La Banque centrale européenne a annoncé son dernier programme de QE en date. Elle devrait se lancer dans une vague d’achats d’actifs et d’obligations, dans l’espoir de ne pas les voir devenir stériles et corrosifs en termes de gestes coopératifs avec les pays membres. Quels qu’en soient les détails, les Allemands se font une joie de critiquer les procédures de Draghi. L’opposition fait rage entre la BCE et la Bundesbank. Je suis certain que l’Allemagne quittera elle aussi l’Union européenne, qu’elle quittera l’euro, et enfin l’OTAN. Les oppositions à la décision de Draghi mèneront à une crise en Union européenne.

5. Avec la mort du roi Abdullah commence une période de transition pour la famille royale. Le roi a été remplacé par l’ancien prince Salman, qui souffre de sénilité et de démence, et aura beaucoup de difficultés à régner sur le pays. La bataille pour sa succession vient de commencer. Des tribus rivales se disputent le pouvoir, après plusieurs décennies d’exclusion. Les évènements au sein des frontières saoudiennes se multiplieront, s’intensifieront, et auront de lourdes conséquences. Les pressions en faveur d’une réforme seront plus fortes que jamais.

6. L’Allemagne a fait une offre d’union commerciale à la Russie, qui mettrait de côté le pacte commercial transatlantique contrôlé par les Etats-Unis. Lors du Sommet économique de Davos, la chancelière allemande a offert une union commerciale à la Russie, et implicitement rejeté le Partenariat de commerce et d’investissement transatlantique avec les Etats-Unis. Le plus ironique, c’est que Merkel a proposé une union similaire à celle que la Russie et la Chine ont établie au cours de ces deux dernières années, connue sous le nom de Zone d’échange eurasiatique. L’Allemagne cherche clairement à quitter l’Union européenne.

7. Le policier financier allemand BaFin n’a pas pu apporter de preuves à la manipulation du marché de l’or. Du point de vue de Deutsche Bank. Cette décision représente un pas en arrière pour le camp qui s’oppose à la corruption des marchés des obligations, des taux de change et de la comptabilité bancaire. Les conséquences en seront nombreuses, et forceront l’arrivée de marchés plus justes. La manipulation des marchés ne semble jamais prendre fin. En Allemagne, deux camps s’opposent. Les politiciens sont dominés par l’élite bancaire, bien que des voix se fassent entendre en provenance des ministères. Les capitaines industriels gèrent l’aspect commercial, et cherchent à éviter des dommages économiques profonds. L’alliance américaine ne fonctionne plus pour le bénéfice des Allemands. Le camp industriel va prévaloir, mais seulement après une longue bataille, qui présentera un certain nombre de valeurs inconnues.

8. Les Suisses ont installé un centre d’échange de renminbis à Zürich. Une compétition intéressante est sur le point de faire son apparition, alors que Londres, Zürich et Francfort se confronteront pour le contrôle du flux financier de renminbis. Alors que Londres possède l’avantage de la tradition et que Zürich a l’avantage du prestige, les Allemands ont été sélectionnés par le Kremlin et par Pékin pour servir de berceau pour le lien de l’Europe avec l’Asie. Les liens industriels de la Russie et de la Chine s’étendront au travers de l’Allemagne, en parallèle à une croissance des échanges et des investissements.

9. Les détails relatifs à l’extension du pipeline de Gazprom au travers de la Turquie ont été révélés. Il passera par la mer Noire, et les volumes ont été indiqués dans les plans. Gazprom a soudainement décidé d’exclure l’Ukraine de son projet de construction de pipeline, qui ne passera finalement pas par l’Europe de l’est, ou les pots de vin du gouvernement américain, les menaces et les entreprises corrompues s’acharnent à bloquer ses projets. Le pipeline passera désormais au travers de la Turquie, et un centre sera installé sur la frontière grecque. Il a été baptisé Turk Stream. La construction du pipeline prendra environ 18 mois. D’ici là, les nations européennes devront trouver un moyen de se connecter à ces lignes pétrolières et d’éviter la catastrophe imminente de leur alliance destructrice avec les Etats-Unis.

10. L’économie américaine a enregistré une forte baisse en matière de commandes. La liste de licenciements et d’annulation de projets aux Etats-Unis, au Canada, en Angleterre et en Europe faisait six pages de long en janvier. Il s’agit d’une véritable procession de faillites d’entreprises et d’échecs de politiques monétaires et économiques. L’économie américaine est frappée par une récession qui dure depuis plusieurs années. Le QE aggrave la détérioration économique. Un certain nombre de corporations ont recours à des licenciements de masse, la plus récente ayant été IBM. Les grosses banques et les firmes liées au domaine de l’énergie dominent ce genre d’actualité.

Les évènements se succèdent à une vitesse étourdissante. Il n’est absolument pas possible d’anticiper quel sera le prochain évènement à paraître, mais nous pouvons être certains que quelque chose se produira tous les deux à trois jours, quelque chose d’important, qui aura des conséquences extrêmes. En plus des évènements cités plus haut, le secteur du pétrole et du gaz de schiste américain ferme ses portes, sans aucun évènement vers lequel pointer le doigt. L’implosion de la dette de schiste est imminente. Les dommages n’en seront que plus grands au fil du temps. L’année 2015 a commencé sur une explosion insoutenable, comme je m’y attendais. Notez qu’aucun des évènements cités plus haut ne concerne les BRICS. Leur mouvement renforcera la transition de paradigme et forcera le retour à un étalon or. Puisque les banquiers américains et britanniques contrôlent le secteur financier et les devises Forex, les obligations souveraines et les systèmes bancaires, l’Orient fera tout son possible pour raviver l’étalon or.

source – http://news.goldseek.com/GoldenJackass/1422463428.php

https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/03/13/jim-willie-les-evenements-saccelerent-et-le-chaos-approche-2/

Retour sur les causes de la crise financière de 2008.

Demandez aux gens quelle est selon eux la cause principale de la crise financière de 2008 et la plupart (surtout les gauchistes) vous répondront que c’est la dérèglementation des institutions financière qui a mené à une faille du marché.

Quand vous leur demandez ensuite quelle règlementation au juste est en cause, ils vous répondent alors bêtement que c’est l’abolition du Glass-Steagall Act en 1999, qui permettait aux banques de combiner leurs activités de marché des capitaux avec leurs activités bancaires au détail. La théorie veut que cette abolition permettait aux banques d’utiliser des dépôts bancaires de particulier pour spéculer sur les marchés financiers.

Pourtant, l’examen des faits montre que c’est de la foutaise!

La crise des S&L a eu lieu dans les années 1980s malgré l’existence de cette loi et bien avant qu’elle ne soit abolie en 1999, cause directe des réserves fractionnaires, d’une politique monétaire erratique et de règlementations stupides qui ont favorisé les S&L au détriment des banques conventionnelles.

Puis, il faut considérer Northern Rock, l’une des plus grosses faillites de la crise financière, pour laquelle Glass-Steagall n’aurait rien changé.

Ensuite, il ne faut pas oublier les « poster child » de la crise, Lehman Bros et Bear Stern, qui n’auraient pas été sujets à Glass-Steagall non plus. D’ailleurs, un accès à des dépôts au détail aurait permis à ces firmes de survivre, comme ce fut le cas pour JP Morgan et Wells Fargo, dont les structures n’auraient pas été permises par Glass-Steagall, ce qui les aurait empêché d’acheter Bear Sterns et Wachovia, et donc aurait empiré la crise.

Finalement, sous un régime Glass-Steagall au Canada, nos banques canadiennes ne pourraient pas avoir leur structure actuelle…et pourtant elles sont sorties de la crise presque indemnes! On pourrait presque conclure que Glass-Steagall aurait en fait empiré les choses aux États-Unis!

Donc expliquez-moi donc par quel mécanisme Glass-Steagall aurait changé quoi que ce soit à la crise? Et encore moins en être une cause fondamentale sous-jacente?

Quant aux autres règlementations, difficile de faire un lien avec la crise. Est-ce qu’on réfère au “Alternative Mortgage Transactions Parity Act” de 1982? Cette loi permettait aux banques d’offrir des hypothèques à taux ajustables (ARM), lesquelles ont représenté 90% des subprimes émis en 2006 et ont engendré des taux de perte de 40% (comparativement à 5% pour les hypothèques prime à taux fixe). Je ne crois pas que cette « dérèglementation » ait été un catalyseur en elle-même. Les banques se sont mises à octroyer des ARM subprimes parce que Fannie et Freddie allaient les acheter quand même au même prix! C’était une manière de qualifier plus d’emprunteurs. Les banques n’auraient pas octroyé ces prêts si elles n’avaient pas eu d’acheteur pour ceux-ci. En ce sens, les ARM ont été un accessoire permettant de satisfaire le gouvernement dans son désir d’augmenter l’accès à la propriété.

Puis il y a le “Commodity Futures Modernization Act of 2000” qui a permis à AIG d’émettre des CDS sans capital sous-jacent. Encore une fois, ce comportement irresponsable a été un facteur aggravant, mais pas une cause sous-jacente, loin de là.

En fait, on pourrait dire que la règlementation des banques a plutôt augmenté dans les années 1990s et 2000s.

Si l’on se concentre spécifiquement sur la Securities and Exchange Commission (SEC), l’agence au coeur de la réglementation de Wall Street, les dépenses budgétaires sous le mandat du président Bush ont augmenté, en termes réels, de plus de 76%. L’agence comptait 2,841 employés en équivalent temps plein en 2000, 3.568 en 2008 ; soit une augmentation de 26% en 8 ans. Le niveau d’effectifs de la SEC en 2008 est par exemple plus de huit fois celui de la Consumer Product Safety Commission, qui passe en revue des milliers de produits de consommation par an.

Une autre mesure de la réglementation est le nombre absolu de règles édictées par un ministère ou organisme. Le régulateur financier principal, le Département du Trésor, a vu sa moyenne annuelle de nouvelles règles proposées passer d’environ 400 dans les années 1990 à plus de 500 dans le années 2000. Durant les années 1990 et 2000, la SEC a émis environ 74 règles par an.

Et le Community Reinvestment Act?

Du côté de la droite, on pointe du doigt le Community Reinvestment Act (CRA) et le Housing and Community Development Act. Ces mesures gouvernementales ont fait en sorte que les banques ont octroyé des prêts qu’elles n’auraient normalement pas octroyés. Il s’agit donc d’une distorsion qui a ajouté de l’huile sur le feu. Ceci dit, des études ont démontré que les hypothèques CRA ont performé en ligne ou même mieux que le reste du marché hypothécaire; les pertes n’ont pas été plus élevées.

Quant aux GSEs (Fannie Mae et Freddie Mac), elles ont amplifié la crise, mais ne sont pas un facteur sous-jacent non plus. L’une des fautes du gouvernement ici a été de forcer Fannie et Freddie à acheter des MBS subprimes à hauteur de 56% de leurs achats totaux (en 2004). Ces achats massifs ont fait baissé les écarts de crédit subprime, les rendant plus attrayantes pour les banques. Pour atteindre leurs quotas, Fannie et Freddie ont même demandé aux banques de réduire leurs critères d’octroi de prêts en leur promettant d’acheter quand même ces MBS.

C’est pour cette raison que les subprimes sont passées de 6% des nouvelles hypothèques au début de la décennie à plus de 20% en 2006 et que la qualité de ces hypothèques a diminué. En effet, les taux de perte ont étés 4 fois plus élevés que pour les hypothèque « prime ». L’intervention gouvernementale a donc engendré une distorsion favorisant l’essor démesuré du segment subprime. Cependant, les GSEs n’étaient pas les seuls acheteurs, loin de là, et leurs taux de pertes ont été nettement inférieurs à la moyenne. (voir ceci)

Ainsi, je ne crois pas que le CRA ou les GSEs aient été une cause primaire de la bulle/crise. Il ne s’agit là que de facteur aggravants.

Quelle est la cause alors?

Le coeur du problème c’est la politique monétaire et la structure anti-capitaliste du système bancaire. Entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2007, la masse monétaire (M2) a cru de 51.4% soit de 6.1% par année alors qu’au cours de cette période, la croissance moyenne du PIB réel n’a été que de 2.4%. La Federal Reserve a orchestré une baisse massive des taux d’intérêt, qui a stimulé l’endettement et engendré d’énormes distorsions dans l’économie…et pas juste dans les prix des maisons garantissant des hypothèques subprimes, mais bien dans presque tous les actifs, incluant l’immobilier commercial, la bourse, l’énergie, les métaux, etc.

C’est ce boum de crédit qui a engendré cette bulle, tout comme pratiquement toutes les bulles de l’histoire de l’humanité. C’est ça la cause sous-jacente. Et cette bulle n’était pas seulement immobilière, elle était généralisée, comme celle qui a implosé en 1929.

Conclusion

En somme, je pense que tout le monde tourne en rond à s’obstiner sur telle ou telle cause de la crise, que ce soit le CRA, les GSEs ou la dérèglementation, alors que le vraie cause est fort simple. C’est toujours la même histoire! Création de monnaie, expansion de l’endettement, implosion de la bulle et récession. Que cette dette soit utilisée pour spéculer sur les titres de compagnies ferroviaires, les actions de Yahoo, le pétrole ou des MBS subprime importe peu. La prochaine fois ce sera autre chose…et on voit déjà les signes avant-coureurs.

La solution est fort simple : laisser le marché déterminer le taux d’intérêt approprié. De cette manière, quand l’endettement augmente sans épargne sous-jacente et que la spéculation s’enflamme, la monnaie se ferait tout à coup plus rare et les taux d’intérêt augmenteraient, tuant la bulle dans l’oeuf. Cela implique aussi qu’il n’y ait pas de « prêteur de dernier ressort » avec accès à la planche à billet. Malheureusement, Wall Street n’aimerait pas un tel système…comment feront-ils pour s’enrichir alors? Et qui viendra les garder en affaires une fois que leur bilan aura implosé?

C’est pourquoi à entendre parler les banquiers centraux de tout acabit, le libre-marché, c’est bon pour tout le monde, sauf pour les grandes banques. Pour eux, la règlementation est plus attrayante que le libre-marché, mais ce n’est pas le cas pour quidam moyen…

https://minarchiste.wordpress.com/2010/04/14/dereglementation-mon-oeil/ 

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https://minarchiste.wordpress.com/2015/03/12/retour-sur-les-causes-de-la-crise-financiere-de-2008/#more-4674

Chronique d’un éveil citoyen – Episode 9 : La crise financière – un détonateur

Introduction

Avant de développer les raisons qui me conduisent à penser qu’une crise financière surviendra à court où moyen terme, il est nécessaire d’évoquer les crises larvées qu’elle est susceptible de faire apparaître dans son sillage. 

>> Une crise économique (d’ampleur systémique) :

Cette crise est le sous-jacent de l’aspect « précarité » du système bancaire et financier.

Cette crise économique a elle-même plusieurs facettes :

—>Crise spécifique au capitalisme (Réalité des ressources limitées, notamment l’énergie, contre les hypothèses de croissance économique illimitées / Divers mécanismes autodestructeurs identifiés par K. Marx lorsque le système économique cesse sa phase de croissance et entre dans une phase récessive).

—>Crise de la dette survenant lors des récessions économiques (Constante historique qui dépasse le système capitaliste lui-même, Cf Dette 5000 ans d’histoire de David Graeber). 

>> Une crise géopolitique :

Cette crise est le sous-jacent de l’aspect « dominance » du système bancaire et financier.

Pour le moment, cette crise géopolitique est larvée.

Elle s’illustre discrètement, ponctuellement, lorsque des pays refusent de s’aligner sur le leadership monétaire des États-Unis. C’est notamment le cas avec la création d’un fond monétaire alternatif par les BRICS[1] où la stratégie explicite de contournement du dollar comme monnaie de réserve mise en œuvre par la Russie[2].

 Pour se figurer cette juxtaposition des crises, la meilleure comparaison est certainement un effet « boule de neige » qui conduirait à une avalanche. Je m’explique :

Dans un entretien[3] Olivier Berruyer évoque divers éléments hétéroclites et susceptibles de provoquer « l’éboulis » à effet « boule de neige » qui entrainerait une première « avalanche » : la crise financière :

 » Ça lâchera peut-être parce qu’une banque aura sauté, ça lâchera parce que le Japon aura des problèmes, ça lâchera parce qu’il y aura encore un trader fou qui va couler une banque à Londres…Je n’en sais rien. Ça lâchera parce que Israël va bombarder l’Iran, ça lâchera parce que[…]la Chine va s’écrouler, parce que les États-Unis ne vont pas se mettre d’accord politiquement pour augmenter le plafond de la dette. Voilà, vous êtes juste dans un champ de nitroglycérine avec des gens qui secouent partout en fait… C’est fabuleux…

[…] Maintenant, je ne sais pas si ça viendra dans trois mois ou si ça viendra dans trois ans. Ce ne sera pas beaucoup plus que dans trois ans parce que vous voyez très bien à quel point votre système est en train de se véroler. En plus, vous êtes obligé d’injecter de plus en plus d’argent dans le secteur bancaire et financier. Plus vous le faites, plus vos effets sont à très court terme… »

Les divers événements qu’évoque Olivier Berruyer peuvent n’être que de simples « éboulis » sans gravité significative. Toutefois, lorsque l’un de ces « éboulis » est sujet à un effet « boule de neige » il peut conduire à une avalanche, c’est à dire à une crise financière (comme ce fut le cas avec les Subprime en 2007).

Hors en 2007, cette crise financière (= première avalanche) aurait normalement dû provoquer ces crises économiques et géopolitiques mais elle a été endiguée par l’endettement public d’une majorité d’État.

Les crises économiques et géopolitiques seront des conséquences probables d’une crise financière. Lors de la prochaine crise financière, on imagine mal comment nos États surendettés pourraient à nouveau procéder au sauvetage des banques avec leur seule capacité d’endettement. Dès lors, on peut supposer que la première avalanche (= la crise financière) provoquerait deux avalanches gigantesques (= la crise économique et la crise géopolitique) dont les signes avant-coureurs sont déjà visibles dans l’actualité.

Dans cet article, je m’efforcerai d’analyser les tenants et aboutissants de la crise financière.

Je reviendrai ultérieurement sur les aspects économiques et géopolitiques si la crise financière n’était pas endiguée comme celle de 2007.

Wikipédia donne la définition suivante d’une crise financière :

« Le terme crise financière s’emploie pour désigner un ensemble assez large qui inclut notamment les crises du change, les crises bancaires et les crises boursières, récurrentes dans l’histoire boursière. Mais le terme est également utilisé pour désigner les crises de la dette publique ou des crises qui affectent un marché à terme, voire un marché de produit agricole, comme celui touché au XVIIe siècle aux Pays-Bas par la tulipomanie. Une crise financière peut concerner seulement quelques pays, ou, initiée dans un pays, peut s’étendre par contagion et devenir internationale et ralentit ainsi l’économie mondiale. Si une crise financière ne concerne dans un premier temps que les marchés financiers, son aggravation conduira à des effets néfastes sur le reste de l’économie, entraînant une crise économique, voire une récession. Ces effets sont généralement unresserrement du crédit et donc une baisse de l’investissement, une crise de confiance desménages. »

Il arrive qu’une crise financière trouve son origine dans une crise économique (par exemple une chute brutale de la demande ou de l’offre) ou dans une crise géopolitique (par exemple une guerre).

Néanmoins les crises financières les plus violentes et les plus néfastes pour la société sont généralement liées à des bulles spéculatives. 

Les bulles financières

Pour définir le phénomène de bulle financière et spéculative on peut retenir la définition que donne Rosser en 2000 : « Une bulle spéculative existe lorsque le prix de quelque chose ne reflète pas les fondamentaux du marché sur une période de temps pour des raisons autre que des chocs aléatoires. Par « fondamentaux », on entend un équilibre de long terme qui est cohérent avec un équilibre général. »

Les bulles financières présentent généralement quatre phases distinctes (gestation, naissance, euphorie et éclatement) que l’on peut représenter de manière graphique :

Naissance : Une tendance claire naît et le marché attire de plus en plus d’investisseurs. Premières prises de profits des investisseurs avisés.

Euphorie : Le grand public se rue vers le marché qui doit forcément monter. Les médias parlent du dynamisme du marché et du « nouveau modèle ».

Éclatement : Un évènement déclenche une baisse rapide et tout le monde se rend compte que la situation a changé. Perte de confiance.

Cette représentation schématique d’une bulle financière permet de comprendre que le mécanisme est toujours le même. Voici ses manifestations historiques :

Mon hypothèse est que les phases d’éclatement sont de plus en plus rapides. Voici le détail des phases d’éclatement des trois crises présentées ci-dessus :

Les raisons qui me conduisent à formuler cette hypothèse sont les suivantes :

  1. L’information financière (et générale) circule de plus en plus rapidement entre les différents acteurs. Par ailleurs, les pouvoirs économiques et publics sont de moins en moins en mesure de « contrôler » cette information.
  2. Découle du 1. >> L’information financière et économique dite « hétérodoxe » ou « critique » est de plus en plus portée à la connaissance des acteurs du marché. Cette connaissance implique qu’un nombre croissant d’acteurs a conscience d’être dans une bulle avant qu’elle n’éclate. Ces acteurs pensent être en mesure de revendre rapidement leurs titres lorsque la bulle financière prendra fin.
  3. Le processus transactionnel est de plus en plus rapide et automatisé, notamment via l’influence du trading haute fréquence[5] et des algorithmesinformatiques.
  4. La concentration du capital investi sur les marchés conduit à un nombre très réduit d’acteurs ayant une influence significative sur les marchés. Les crises successives renforcent ce phénomène par une sélection naturelle des acteurs les mieux informés, les plus influents et les plus réactifs. (Cf 1. et 3.)

Lors de l’éclatement d’une prochaine bulle, si mon hypothèse est valide, le nombre de jours entre le point boursier le plus haut et le point boursier le plus bas devrait être inférieur à 512. Cependant, si cette crise est définitive, il n’y aura probablement pas de rebond comme en 2009 et l’on peut s’attendre à ce que ce crash boursier fulgurant succède à une longue récession de l’économie et de la finance à moyen terme.

>> Dans ce contexte, le « point bas » de l’éclatement de la bulle sera difficile à déterminer.

Par ailleurs, l’apparition des bulles spéculatives présentent des caractéristiques spécifiques :

  1. La croissance extrême des prix
  2. Investissement massif / spéculation intense (flux de capitaux importants)
  3. Perspectives optimistes mais futur incertain
  4. Levier (surexposition des investisseurs aux risques)
  5. Rôle de l’état dans la formation de la bulle 

La situation actuelle

Sommes-nous dans une situation de bulle aujourd’hui ?

  1. La croissance extrême des prix

Depuis le point bas de 2009, soit 666,79 points, le S&P 500 a cru de 310,63% pour atteindre les 2071,26 points. Cette forte croissance de l’indice S&P 500 (et de nombreux autres indices boursiers) est comparable à celle d’autres bulles financières observées dans l’histoire de la finance (crack boursier de 1929 +370 % sur 5 ans ; crack boursier de 1987 +237 % sur 5 ans ; crack de la bulle internet +220 % sur 5 ans ; crack des subprimes +75 % sur 4,5 ans).

  1. Investissement massif / spéculation intense (flux de capitaux importants)

Comme en témoigne ce graphique[6], depuis mi 2013, on observe des flux nets de capitaux sur les marchés financiers en provenance d’investisseur (que l’on peut distinguer des spéculateurs.)

  1. Perspectives optimistes mais futur incertain

Récapitulatif :

1) Sortie de la crise financière par le QE (Quantitative easing), c’est à dire la planche à billet, mis en œuvre par la Fed (Banque centrale américaine). Cette politique monétaire conduit à inonder les marchés financiers de liquidité, c’est à dire d’argent « gratuit » puisque prêté par la Fed à 0% d’intérêt.

2) Ces liquidités de la Fed conduisent à un gonflement extraordinaire des actifs financiers (obligations et actions). Logiquement, cette politique monétaire ultra-abondante aurait dû conduire à une explosion du prix des matières premières et particulièrement des valeurs refuges telles que l’or et l’argent. Cependant, il apparaît que les banques centrales interviennent sur les marchés financiers (notamment via les produits dérivés) afin de maintenir artificiellement le prix de ces valeurs refuges au plus bas et dedécourager les mouvements de capitaux dans cette direction.

3) Cette politique monétaire permet également à la Fed de financer le déficit américain. Déficit toujours plus élevé puisque proportionnel à une dette publique toujours plus élevée. Ce déficit public permet néanmoins de produire de la croissance économique à crédit (environ 5$ de dette publique pour 1$ de croissance économique). Cette croissance économique artificielle permet de justifier politiquement le dogme néolibéral et l’usage de la planche à billet. Cependant ce mode de fonctionnement ne repose que sur la domination monétaire du dollar.

Futur incertain :

>> Vu ces éléments, on peut s’interroger sur ce qui adviendra lorsque la Fed cessera cette politique monétaire (arrêt de la planche à billet et hausse des taux).

Comment réagiront les marchés face à ce manque de liquidité et cet argent « payant » ?

Dans l’hypothèse ou la Fed poursuivrait cette politique monétaire ultra-abondante, qu’adviendra-t-il ? Comment se comporteraient les acteurs économiques et financiers dans un environnement où les rentes du capital tendent vers 0 ? Pourquoi prendre un risque pour un retour sur investissement de 0€ ?

  1. Levier (surexposition des investisseurs face aux risques)

Définition de la dette de marge[7] : « Crédit ouvert par un courtier ou société de bourse face à un portefeuille boursier et dont le bénéficiaire l’utilise soit pour des fins personnelles soit pour acquérir d’autres titres (cas le plus fréquent). Vous disposez de 10 000 $ sous forme d’actions par exemple, vous pouvez emprunter 50 % pour vos dépenses propres ou l’utiliser à plein pour l’achat de 10 000 autres $ d’actions. »

Comme en 2007, il apparaît que les investisseurs se sont fortement endettés afin d’investir sur les marchés financiers.

  1. Rôle de l’état dans la formation de la bulle

Le rôle de l’état se manifeste essentiellement par l’intermédiaire de la politique monétaire et les rachats d’actifs des banques centrales et particulièrement de la Fed. Voici la variation et la composition de ses actifs depuis 2009 :

[GDP est le sigle anglais désignant Dross Domestic Product, ou en français Produit Intérieur Brut (PIB). Le sigle GDP est définit dans le dictionnaire financier à travers la définition de Produit Intérieur Brut.] 

Conclusion :

Vu ces éléments, on peut penser que nous sommes dans une bulle spéculative.

J’anticipe la question qui vous brûle les lèvres : quand éclatera cette bulle ? 

>> Si par-là vous entendez « dans quelles circonstances », je peux vous répondre :

– Soit la Fed durcit suffisamment sa politique monétaire pour effrayer les marchés financiers.

– Soit un évènement ébranle massivement la confiance des investisseurs et conduit par un effet « boule de neige » à une nouvelle crise financière. 

>> Si par-là vous entendez « sous quel délai », ma réponse sera encore plus floue :

Demain ? Dans trois mois ? Dans six mois ? Dans un an ? Dans deux ans ? Plus ? Je l’ignore mais je serais surpris qu’elle survienne après la prochaine élection présidentielle (même si ce n’est pas exclu).

Si vous souhaitez en savoir plus sur les bulles financières, je vous recommande trois vidéos qui ont fortement influencé cet épisode >> Cf note de bas de page[8].

Cet épisode marque la fin de la première saison de cette chronique d’un éveil citoyen.

Avant d’entamer la seconde saison, je souhaite publier sur Agoravox divers éléments d’un essai en cours d’écriture.


[3] Entretien d’Olivier Berruyer avec Avant Garde Économique, mai 2013 :https://www.youtube.com/watch?v=3Gc…

[5] Page wikipédia du trading haute fréquence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Transa…

[6] Source du graphique présenté : http://www.google.fr/imgres?imgurl=…

Conférence des Econoclastes (Olivier Delamarche, Philippe Bechade etc …)

02MARS BLOG DE LA RESISTANCE

Olivier Delamarche, Philippe Bechade : Quantitative Easing rêve ou réalité ?

Baisse du pétrole : bonne ou mauvaise nouvelle ?

Nicolas Meilhan, Benjamin Louvet

L’économie du triangle des Bermudes

Steen Jakobsen

USA, Europe, LuxLeaks : Le grand marché des inégalités

https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/03/02/conference-des-econoclastes-olivier-delamarche-philippe-bechade-etc/

 Sommes-nous à la veille d’une crise monétaire mondiale sans précédent?

Par Michael Snyder – Le 11 mars 2015 – Source infowars/economic collapse

La dernière grande ruée sur le dollar américain, la mort de l’euro et 74 mille milliards de dollars en instruments dérivés en péril

Image Credits: kjgarbutt, Flickr

 Le mardi 10 février 2015, l’euro est tombé brièvement en-dessous $1,07 pour la première fois en près d’une douzaine d’années. Et le dollar américain continue de monter contre presque toutes les autres devise majeures. L’indice du dollar américain a augmenté de façon incroyable, 23% en seulement huit mois.

C’est le rythme d’augmentation le plus rapide depuis 1981. Vous pourriez être tenté de penser qu’un dollar plus fort est une bonne nouvelle, mais ce n’est pas le cas.

Un dollar américain fort fait souffrir les exportations américaines, nuisant ainsi à notre économie. En outre, la faiblesse du dollar américain a alimenté l’expansion considérable des marchés émergents autour de la planète au cours de la dernière décennie.

Lorsque le dollar devient beaucoup plus cher, il devient beaucoup plus difficile pour ces pays d’emprunter davantage et de rembourser les anciennes dettes. En d’autres termes, le boom des marchés émergents est en train de devenir un fiasco. Non seulement cela, mais il est important de garder à l’esprit que les institutions financières mondiales parient une énorme quantité d’argent sur les mouvements de devises.

Selon la Banque des règlements internationaux, 74 trillions de dollars en dérivés sont liés à la valeur du dollar américain, de l’euro et d’autres devises mondiales. Lorsque les taux de change commencent à valser sur les places financières, vous pouvez être assuré que quelqu’un là-bas est en train de perdre une énorme quantité d’argent. Si cette bulle de dérivés finit par imploser, il n’y aura pas assez d’argent dans le monde entier pour sauver tout le monde.

Vous rappelez-vous la dernière fois qu’une telle ruée sur le dollar américain s’est produite?

Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, c’était à la mi-2008, et ce qui s’en est suivi a été la pire crise financière depuis la Grande dépression …

Un dollar américain qui augmente rapidement est extrêmement déflationniste pour l’économie mondiale dans son ensemble.

C’est un immense drapeau rouge, et pourtant presque personne n’en parle.

Pendant ce temps, l’euro continue sa descente aux enfers dans l’oubli …

Combien de fois l’ai-je dit? L’euro se dirige vers le plus bas de tous les temps. Il va arriver à la parité avec le dollar américain, puis finalement il va descendre en dessous de la parité.

Cela va causer des maux de tête massifs dans le monde financier.

Les Européens tentent de guérir leurs problèmes économiques en créant d’énormes quantités d’argent neuf. C’est la version européenne de l’assouplissement quantitatif, mais cela a des effets secondaires très désagréables.

Les marchés commencent à réaliser que si la valeur du dollar américain continue d’augmenter, ce sera finalement très mauvais pour les marchés d’actions. En fait, la montée du dollar américain est citée comme la principale raison de la baisse de 332 points du Dow Jones mardi …

Selon CNBC: La moyenne industrielle du Dow Jones a chuté de plus de 300 points en dessous de la moyenne mobile de l’indice sur 50 jours, effaçant les gains pour l’année. Le S&P 500 a également clôturé dans le rouge pour l’année et pulvérisé sa moyenne mobile à 50 jours, ce qui est un indicateur de la tendance du marché. Seul le Nasdaq s’est accroché à des gains de 2,61%  sur l’année. «Il y a une préoccupation que l’énergie et la force du dollar soient en quelque sorte négatifs pour les actions», a déclaré Art Hogan, stratège de marché à Wunderlich Securities. Il a noté que la vitesse de la hausse du dollar était le plus grand indicateur du marché, en plus des préoccupations au sujet des données économiques et de la hausse des taux d’intérêt.

Et comme je l’ai mentionné ci-dessus, lorsque le dollar monte, les biens et services que nous exportons à d’autres nations deviennent plus chers pour elles, ce qui fait du mal à nos entreprises.

C’est si fondamental que même la Maison Blanche le comprend

Malgré les assurances de la Fed disant qu’un renforcement du dollar est positif pour les emplois américains, la Maison Blanche a publié la déclaration suivante: «Le renforcement de l’USD est un vent contraire pour la croissance américaine.»

Mais, encore plus important, un dollar américain puissant rend plus difficile pour les marchés émergents du monde entier d’emprunter de nouveaux fonds et de rembourser les anciennes dettes. C’est particulièrement vrai pour les pays qui dépendent fortement desexportations de matières premières.

La situation devient particulièrement affreuse pour les économies de marché qui produisent des matières premières. Beaucoup de pays émergents comptent sur leurs ressources naturelles pour la croissance et n’ont pas encore développé les industries les plus avancées. Comme la valeur des produits de leur principale industrie baisse, les investisseurs étrangers suppriment les crédits disponibles, alors que leur monnaie est en baisse contre le dollar américain. Ils ne se trouvent pas seulement en difficulté pour payer leurs dettes – ils ne peuvent plus.

Il a été estimé que les marchés émergents ont emprunté plus de 3 trillions de dollars depuis la dernière crise financière.

Mais maintenant, le processus qui a créé le boom des marchés émergents commence à faire marche arrière.

L’économie mondiale est alimentée par des dollars bon marché. Donc, si le dollar américain continue d’augmenter, cela ne sera une bonne nouvelle pour personne.

Et bien sûr, la plus grande menace potentielle est la bulle de 74 trillions de dollars de produits dérivés de change qui pourrait finir par éclater à tout moment.

Les algorithmes informatiques sophistiqués que les institutions financières utilisent pour échanger des dérivés de change sont finalement basés sur des hypothèses humaines. Lorsque les devises se déplacent très peu et que les eaux sont calmes sur les marchés financiers mondiaux, ces algorithmes ont tendance à travailler vraiment, vraiment bien.

Mais quand l’inattendu se produit, certaines des plus grandes sociétés financières dans le monde peuvent imploser du jour au lendemain.

Rappelez-vous ce qui est arrivé à Lehman Brothers en 2008. Des événements inattendus peuvent paralyser des géants financiers en quelques heures.

Aujourd’hui, il y a cinq banques américaines qui ont chacune plus de 40 trillions de dollars d’exposition totale aux produits dérivés de toutes sortes. Ces cinq banques sont JPMorgan Chase, Bank of America, Goldman Sachs, Citibank et Morgan Stanley.

En transformant Wall Street en un gigantesque casino, ces banques ont été en mesure de gagner d’énormes sommes d’argent.

Mais elles font constamment des exercices de haute voltige. Un de ces jours, leur addiction aux jeux téméraire va revenir les hanter, et l’ensemble du système financier mondial sera sévèrement touché.

Comme je l’ai dit tant de fois auparavant, les dérivés vont être au cœur de la prochaine grande crise financière mondiale.

Et grâce au mouvement sauvage des devises mondiales ces derniers mois, il y a maintenant plus de 74 trillions de dollars dans les dérivés de change à risque.

Toute personne qui ne veut pas voir la difficulté à l’horizon en ce moment est volontairement aveugle.

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/sommes-nous-a-la-veille-dune-crise-monetaire-mondiale-sans-precedent/

EN BANDE SON

3 réponses »

  1. aujourd’hui le moment économique ce n’est pas « une crise ».
    « crise » vient du grec (κρίσις), elle est utilisé dans des domaines différents mais en général si on parle d’une période de crise on parle d’un période critique, c’est à dire de changement du status quo.
    la « crise » est une situation temporaine d’incertitude qui termine soit avec un retour à la situation précédente, soit avec un changement. Or nous ne pourrons pas retourner à la situation précédente du point de vu du modèle économique et géo-éco-politique. Nous le savons. Donc ce n’est pas une crise, maintenant c’est déjà un changement. C’est un changement d’équilibres géo-économiques. Mais on ne se trouve pas encore dans le prochain status quo , il est en train de se dessiner. On est dans une période de transition, on changera par rapport au passé comme on a fait dans les révolutions industrielles.

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