Art de la guerre monétaire et économique

Les Clefs Pour Comprendre du Mercredi 27 Mai 2015: La BCE ruine vos assurances et détruit vos retraites Par Bruno Bertez

Les Clefs Pour Comprendre du Mercredi 27 Mai 2015:  La BCE ruine vos assurances et détruit vos retraites Par Bruno Bertez

Trois ans après nous, les autorités lancent hypocritement un avertissement sur la destruction des protections sociales, des assurances, des retraites et on doit ajouter le fonds d’épargne du pays. C’est l’hommage du vice à la vertu, ceux qui en sont responsables croient s’exonérer en criant au loup! Mais il a pire que la destruction financière, il y la destruction des couches sociales concernées par la spoliation, avec au bout du compte l’amertume et la dépendance. Il y a également la destruction de valeurs qui constituent le « business model » de nos sociétés : les valeurs d’épargne et de prudence.

L’autorité de supervision de l’assurance s’inquiète pour les assureurs-vie. Lors de la conférence de présentation du rapport annuel de l’ACPR, son président Christian Noyer a en effet souligné les risques que les taux bas font peser sur les compagnies.

Ces craintes ne sont d’ailleurs pas nouvelles. Il y a quelques mois, Christian Noyer avait déjà appelé les assureurs à la prudence concernant les revalorisations des contrats d’assurance-vie servies au titre de 2014.

Certes, les assureurs disposent encore de réserves pour soutenir les rendements. Mais du fait de la persistance des taux bas, celles-ci pourraient vite se tarir.

Une mécanique implacable

Le problème est simple à appréhender. Afin de garantir les capitaux placés sur les contrats en euros, les assureurs doivent placer les fonds recueillis dans des actifs « sûrs », principalement des obligations souveraines.

Actuellement, une partie des portefeuilles est encore constituée de titres acquis quelques années en arrière, lorsque les taux étaient plus généreux. Ce qui permet d’offrir des performances acceptables, sans trop piocher dans les réserves.

Mais le renouvellement progressif des positions a obligé depuis plusieurs mois les assureurs à acheter des obligations avec des taux au plancher. Autrement dit, les titres acquis récemment (ou actuellement) risquent de peser sur les rendements futurs.

La forte collecte accroît la pression

Le phénomène est d’ailleurs amplifié par l’engouement actuel des épargnants pour l’assurance-vie. Car plus ils recueillent de fonds, plus les assureurs ont d’argent à placer. Quant à une remontée rapide des taux, elle pourrait aussi être dommageable dans la mesure où elle contraindrait les assureurs à des ventes massives pour couvrir les retraits des épargnants.

Comme l’a souligné Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site GoodValueforMoney, dans un avis d’expert publié récemment, les assureurs pourraient prochainement entrer dans une zone de turbulences préjudiciable à leur bonne santé financière et aux rendements servis aux épargnants. Ils devront donc piloter finement leurs réserves.

Le dirigisme monétaire est une forme de socialisme: la quantité de monnaie et son prix sont fixés par des dirigeants, des Maîtres du monde non élus, qui s’en servent pour orienter l’activité, les préférences, les choix des agents économiques. Ils ne le font pas dans l’intérêt général, mais dans l’intérêt des classes qui s’enrichissent par l’avilissement de la monnaie et l’endettement.

Ces classes ont accès au crédit moyen terme à 1,5% en toute quantité en ce moment, alors que si vous demandez un découvert, prêt revolving, à votre banque, vous êtes chargé d’un agio de 16 à 18% tout compris!

Le prix le plus important de nos systèmes est le taux d’intérêt. L’intérêt gouverne le rapport entre le présent et le futur. L’intérêt a rapport avec l’épargne, avec l’investissement, avec le sacrifice du présent pour préparer l’avenir. Les taux bas actuels ne servent pas à investir et créer des richesses et des emplois, ils servent à faire rouler et flotter la bulle financière.

Les BRICS ne sont porteurs d’aucune promesse, d’aucun avenir. Leur prospérité est liée à celle du Centre, c’est à dire celle des USA. Les BRICS sont pour l’essentiel des systèmes compradores, ou l’élite exploite le peuple pour le compte des grandes firmes inter et multinationales. Le meilleur exemple est bien sûr la Chine.

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 BRUNO BERTEZ Le 27 Mai 2015 

illustrations et mise en page by THE WOLF

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3 réponses »

  1. Le 29 mai 2005, il y a dix ans, c’était le référendum sur le traité établissant une constitution pour l’Europe.

    Le 29 mai 2005, le peuple français vote « non » à la constitution européenne avec 54,67 % des suffrages exprimés.

    Pourtant, la classe politique et la classe médiatique avaient appelé à voter « oui ».

    464 députés, 266 sénateurs, 22 présidents de région, les Eglises, les dirigeants syndicaux, les dirigeants patronaux, les grands intellectuels, les grands éditorialistes des journaux, les grands éditorialistes des radios, des télévisions, les élites universitaires, les enseignants des grandes écoles avaient appelé à voter oui.

    Les élites avaient appelé à voter oui. La nouvelle aristocratie avait appelé à voter oui.

    Et pourtant, malgré toute cette propagande médiatique en faveur du oui, le peuple a dit non.

    Le peuple a voté pour son intérêt.

    Dernière pulsion de vie.

    Dernier désir de vie.

    Baroud d’honneur.

    Chant du cygne.

    A la sortie des urnes, l’institut de sondage TNS-SOFRES a interrogé 1 500 personnes sur leur vote.

    http://www.tns-sofres.com/etudes-et-points-de-vue/le-referendum-du-29-mai-2005

    Le profil des votants :

    Qui a voté non ?

    1- 96 % des sympathisants d’extrême-droite (FN + MNR) ont voté non.
    2- 95 % des sympathisants du Parti Communiste ont voté non.
    3- 81 % des ouvriers ont voté non.
    4- 79 % des chômeurs ont voté non.
    5- 65 % des Français âgés de 35 à 49 ans ont voté non.
    6- 64 % des sympathisants des Verts ont voté non.
    7- 61 % des Français sans préférence partisane ont voté non.
    8- 60 % des employés ont voté non.
    9- 59 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté non.
    10- 59 % des Français âgés de 25 à 34 ans ont voté non.
    11- 59 % des Français âgés de 18 à 24 ans ont voté non.
    12- 56 % des professions intermédiaires ont voté non.
    13- 55 % des commerçants, artisans, chefs d’entreprise, ont voté non.

    Je précise que l’extrême-gauche, les partis trotskistes avaient appelé à voter non. Les gaullistes du mouvement « Debout La République » avaient eux-aussi appelé à voter non.

    Deux chiffres retiennent mon attention. 81 % des ouvriers ont voté non. 79 % des chômeurs ont voté non. Ce sont les classes populaires qui ont le plus voté non.

    Enfin, les jeunes de 18 à 24 ans ont voté non à 59 %.

    Qui a voté oui ?

    1- 76 % des sympathisants de l’UDF ont voté oui.
    2- 76 % des sympathisants de l’UMP ont voté oui.
    3- 63 % des Français de 65 ans et plus ont voté oui.
    4- 62 % des cadres et des professions intellectuelles ont voté oui.
    5- 60 % des retraités ont voté oui.
    6- 41 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté oui.

    En clair : les sympathisants démocrate-chrétiens (UDF), les sympathisants de la droite non-gaulliste et libérale (UMP), la moitié (même pas la moitié : 41 %) du Parti Socialiste, les baby-boomers, les vieux, les plus de 65 ans, et les riches.

    Comme d’habitude, la nouvelle aristocratie est pour la construction européenne.

    Quels sont les cinq endroits de France où le oui fait ses plus gros scores ?

    Réponse : ce sont les cinq endroits les plus riches de France !

    1- Neuilly-sur-Seine : 82,51 % de oui !
    2- Paris, 7ème arrondissement : 80,52 % de oui !
    3- Paris, 16ème arrondissement : 80,03 % de oui !
    4- Paris, 8ème arrondissement : 79,67 % de oui !
    5- Paris, 6ème arrondissement : 79,41 % de oui !

    http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/rf2005/index.html

    La construction européenne est anti-sociale.

    La construction européenne est anti-populaire.

    La construction européenne est anti-démocratique.

    Elle doit être détruite.

  2. En Grèce, les épargnants grecs continuent à retirer leur argent, puis ils le placent dans des pays étrangers.

    Aujourd’hui, les banques grecques sont en faillite.

    Janvier 2015 : les Grecs ont retiré 12,25 milliards d’euros.
    Février 2015 : les Grecs ont retiré 7,57 milliards d’euros.
    Mars 2015 : les Grecs ont retiré 1,91 milliard d’euros.
    Avril 2015 : les Grecs ont retiré 5 milliards d’euros.

    Vendredi 29 mai 2015 :

    Grèce : les retraits aux guichets s’accélèrent.

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/grece-les-retraits-aux-guichets-s-accelerent-banquiers-1053163.php

    Christine Lagarde évoque un Grexit.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/05/29/christine-lagarde-evoque-un-grexit_4643174_3234.html

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