Art de la guerre monétaire et économique

Tout le monde s’en fiche (Olivier Delamarche) : C’est officiel ! La classe moyenne, pilier de l’american dream, ne représente plus qu’une minorité !

Tout le monde s’en fiche. Olivier Delamarche

« Quand le sage montre la lune, le crétin regarde le doigt »

Encore une fois cet adage se vérifie, le doigt en question étant Madame YELLEN, le « cerveau » en chef de la FED. Tout le monde ne parle que d’elle depuis des mois ainsi que de ses frères jumeaux, Monsieur Draghi pour la BCE, Monsieur Kuroda au Japon et Monsieur Zhou XIAOCHUAN pour la Chine.

Cette belle brochette d’incompétents notoires dominent le monde et disent à tous, les banquiers, gérants, stratégistes, économistes de la planète ce qu’il faut penser, faire et dire.

Vous pensiez que ces gens-là s’occupaient de l’économie mondiale… Que nenni !!!

Du chômage, de la croissance, de vos revenus, de votre pouvoir d’achat ?

Pas du tout !!! Ils s’en contre f… Ils voient beaucoup plus loin que ça, leur salaire dans la banque ou le grand fond d’investissement qu’ils intègreront après avoir mis l’économie mondiale par terre, juste renvoi d’ascenseur après des années passées à gonfler les primes perçues par leurs futurs employeurs1.

Hier, nous avons eu la réponse à la question qui occupe les têtes vides de la planète finance depuis maintenant deux ans : « La FED allait-elle monter ses taux directeurs de 0,25 % ? ».

Elle l’a enfin fait.

Pourquoi ?

Pour que Madame YELLEN ne passe pas pour une idiote.

L’économie américaine est-elle tellement en surchauffe qu’il faille la calmer ?

Bien sûr que non, c’est une opération marketing uniquement pour montrer au marché que l’on peut faire confiance à la Banque centrale américaine.

Madame Yellen, qui de son aveu même, n’a jamais fait une anticipation exacte, prévoit une accélération de la croissance américaine alors même que tous les chiffres publiés montrent qu’ils se dirigent vers une récession, ou plutôt qu’ils n’en sont jamais vraiment sortis.

Alors que se passe-t-il pendant ce temps dans le monde réel ?

Dans le monde réel,

  • 94 millions d’américains en âge de travailler ne travaillent pas ;
  • 50 millions d’américains vivent avec des coupons alimentaires ;
  • les emplois créés depuis 2008 sont en grande majorité à temps partiel dans la classe d’âge au-dessus de 55 ans et à faible rémunération ;
  • la production industrielle est en baisse (- 0,4 en octobre, – 0,6 en novembre ) ;
  • le déficit budgétaire reste important ce qui veut dire que l’Etat américain s’endette de 4 ou 5 pour faire 1 de chiffre d’affaires et gonfle dès lors année après année le stock de dettes ;
  • la consommation n’est soutenue que par :
  • les dépenses obligatoires engendrées par le programme OBAMA CARE comme si en France nous rentrions les cotisations sécu dans la consommation,
  • une explosion des prêts étudiants pas toujours attribués à des étudiants et dont le taux de défaut ne cesse de croitre,
  • des « subprimes » version automobile qui ne seront eux non plus jamais remboursés.

Cette croissance annoncée, répétée, marquetée n’est qu’illusion.

Dans le monde réel, les Japonais, qui en sont à leur douzième Qantitative Easing, dont la monnaie a baissé de 65 %, publient des chiffres économiques montrant qu’ils s’enfoncent jours après jours dans une dépression sans fin.

Les derniers chiffres publiés montrent une chute de 10,2 % des importations et une chute de 3,3% des exportations. Cette politique économique qui a ruiné le Japon est aujourd’hui appliquée partout dans le monde par les incompétents cités plus haut !!

Dans le monde réel, tous les indicateurs de commerce mondial sont au rouge vif, Baltic Dry Index (477) au plus bas, Harpex (366) au plus bas, cours des matières premières au plus bas, activité chinoise qui continue de chuter.

Dans le monde réel, en France, la production industrielle chute, le chômage augmente à des niveaux jamais vus malgré tous les artifices comptables utilisés par nos dirigeants.

Dans le monde réel, la Grèce s’enfonce tous les jours un peu plus, au point que les grecques se prostituent pour manger. Vive l’Euro !

Dans le monde réel, l’Espagne, qui au dire de Monsieur Rajoy, connait une reprise de sa croissance, a en fait inclus la prostitution et la drogue dans son PIB, institué une prime à la casse pour relancer le marché automobile, alors que dans tous les pays dans lesquels cela a été pratiqué ce fut un échec. Ces mesures sont évidemment financées par du déficit budgétaire. Le chômage reste en outre à des niveaux insoutenables (plus d’un quart de la population).

Dans le monde réel, l’Italie est depuis plusieurs années en récession et n’en sort pas.

Dans le monde réel, l’Allemagne, qui était considérée comme le moteur de l’Europe, montre de graves signes de ralentissement.

Dans le monde réel, le Brésil, entré dans une forte récession, doublé d’une crise politique, ne trouve rien de mieux, après avoir dépensé beaucoup d’argent pour l’organisation de la coupe du monde de Foot, d’en dépenser encore plus pour les jeux olympiques.

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive car malheureusement beaucoup trop longue.

Russie, Argentine, Venezuela, Moyen Orient, Afrique… Veuillez accepter mes excuses !!

Pour finir, je vous livre mes perspectives pour l’économie réelle pour les temps à venir.

Poursuite de la dégradation dans toutes les zones géographiques assortie de tensions sociales graves et de tensions géopolitiques qui aboutira à une dépression mondiale et un « reset » financier. Plus tard, il faudra trouver un nouveau modèle économique, monétaire et financier, et surtout changer les guignols en place.

« On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés » Albert Einstein

D’ici là, bonnes fêtes de Noël !!

Oups, je n’ai pas respecté le principe de Laïcité !!

1PIMCO, le plus grand fond obligataire du monde vient d’engager Mr Bernanke, Mr Trichet, Mr Gordon Brown et il y a fort à parier qu’il restera une petite place pour Mme Yellen.

Olivier DELAMARCHE, les Econoclastes / Le blog de Liliane Held-Khawam  21/12/2015

https://lilianeheldkhawam.wordpress.com/2015/12/21/tout-le-monde-sen-fiche-olivier-delamarche/

http://leseconoclastes.fr/2015/12/tout-le-monde-sen-fiche/

C’est officiel: la classe moyenne, pilier de l’american dream, ne représente plus qu’une minorité

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Le face à face a opposé Olivier Delamarche, associé et gérant dePlatinium Gestion, membre desEconoclastes et Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d’Investissement chez Pictet. – Intégrale Placements, du lundi 21 décembre 2015, présenté par Guillaume Sommerer, sur BFM Business.

Partie 1/2:Comment les marchés ont-ils accueilli la hausse des taux de la FED ?

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/olivier-delamarche-vs-frederic-rollin-12-comment-les-marches-ont-ils-accueilli-la-hausse-des-taux-de-la-fed-2112-722833.html

Partie 2/2:Quelles sont les perspectives de croissance du marché européen pour 2016 ?

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/olivier-delamarche-vs-frederic-rollin-22-quelles-sont-les-perspectives-de-croissance-du-marche-europeen-pour-2016-2112-722838.html

http://www.businessbourse.com/2015/12/21/olivier-delamarche-sur-bfm-business-le-lundi-21-decembre-2015/

EN BANDE SON : 

Note du LUPUS : Olivier Delamarche est un fondamentaliste…de ce point de vue-là et au vu de l’économie réelle son analyse est juste et sa colère fondée…La Dichotomie est totale entre système financier et économie réelle.

Mais son analyse se révèle totalement inopérante au vu de ce qu’est devenu le système financier d’aujourd’hui :  non plus au service de l’économie réelle mais au service de lui-même et d’une caste d’élus….La politique monétaire en place ne se justifie aux regard de cette caste que parce qu’elle permet au capitalisme financier  d’étendre son emprise, de faire progresser la mondialisation planificatrice et normative et  de continuer ainsi à ponctionner les classes moyennes jusqu’à l’épuisement…Et c’est parce que la classe moyenne n’a toujours pas compris qu’elle était devenu l’homme a abattre après avoir été l’enfant chéri de la révolution post industrielle que le système financier peut perdurer (et métastaser à loisir) encore longtemps et se consolider…

Olivier Delamarche n’est pas antisystème, il décrit les dérives d’un système devenu aujourd’hui totalitaire…c’est le spectateur impuissant de la disparition de son propre métier ! Car à quoi bon conseiller quoique ce soit en matière d’investissements dans des marchés faits à la main… Seuls les initiés y trouvent leurs comptes !

Les antisystèmes vont se retrouver du côté des Religieux et de leurs révélations toutes faites tombées du ciel ou du côté des Russes qui joue leur survie en tant que Nation….Pour le reste Socialistes américains et Communistes chinois à coup d’impérialisme belliqueux promettent de se livrer à une lutte à mort pour le contrôle de l’ensemble de la planète et même jusqu’à Mars dans le cadre du grand bond en avant… ou du grand saut en arrière….

13 réponses »

  1. Note du LUPUS : Olivier Delamarche est un fondamentaliste…de ce point de vue-là et au vu de l’économie réelle son analyse est juste et sa colère fondée…La Dichotomie est totale entre système financier et économie réelle.

    Mais son analyse se révèle totalement inopérante au vu de ce qu’est devenu le système financier d’aujourd’hui : non plus au service de l’économie réelle mais au service de lui-même et d’une caste d’élus….La politique monétaire en place ne se justifie aux regard de cette caste que parce qu’elle permet au capitalisme financier d’étendre son emprise, de faire progresser la mondialisation planificatrice et normative et de continuer ainsi à ponctionner les classes moyennes jusqu’à l’épuisement…Et c’est parce que la classe moyenne n’a toujours pas compris qu’elle était devenu l’homme a abattre après avoir été l’enfant chéri de la révolution post industrielle que le système financier peut perdurer (et métastaser à loisir) encore longtemps et se consolider…

  2. Bonjour,
    tous les investisseurs avisés (réalistes) ont conscience que « sur le papier » M.Delamarche a raison. Malheureusement les Elites de la planète finance n’ont visiblement que faire des « fondamentaux » car la fuite en avant est aujourd’hui irréversible…dixit B.Bertez et voir aussi le « big reset » proné par Me Lagarde du FMI..
    Ca crève tellement les yeux que tt est manipulé!!
    M.Delamarche prêche dans le désert.. Comme tous les « antisystème »…ils sont pas de taille:)
    cordialement

    • vous avez certainement raison mais bon lui au moins aura sa conscience pour lui malgré tout et je trouve déjà pas mal de défendre des opinions qu’ on pense justes quand tout le monde se rit de vous par incompétence,hypocrisie ou ne sais -je encore. D’ autres auraient depuis longtemps singulièrement battu pavillon

    • Note du LUPUS : Olivier Delamarche n’est pas antisystème, il décrit les dérives d’un système devenu aujourd’hui totalitaire…c’est le spectateur impuissant de la disparition de son propre métier ! Car à quoi bon conseiller quoique ce soit en matière d’investissements dans des marchés faits à la main… Seuls les initiés y trouvent leurs comptes !

      Les antisystèmes vont se retrouver du côté des Religieux et de leurs révélations toutes faites tombées du ciel ou du côté des Russes qui joue leur survie en tant que Nation….Pour le reste Socialistes américains et Communistes chinois à coup d’impérialisme belliqueux promettent de se livrer à une lutte à mort pour le contrôle de l’ensemble de la planète et même jusqu’à Mars dans le cadre du grand bond en avant… ou du grand saut en arrière….

  3. Tant que les peuples n’auront pas compris que désormais c’est la place à l’INCOMPETENCE qui domine le MONDE, ils ne pourront que subir les décisions de cette CASTE.
    A +.
    Très cordialement.

    • Les meilleurs cerveaux sont au service de la finance, nous n’y voyons là une marque d’incompétence mais plutôt d’un point de vue de l’éthique et du progrès humain le symptôme d’une mauvaise allocation de capital … Mais sans doute sommes-nous nostalgique d’une époque à jamais révolue…Les entrepreneurs et autres créateurs n’étant plus aujourd’hui que les sous-traitants de multinationales à la géographie très variable et au visage inconnu…

      Petite précision quand nous parlons de caste nous ne faisons pas référence à un complot clairement établi mais plutôt à une convergence et faisceau d’intérêts…à une communauté dont les membres ne seraient pas permanents mais plutôt des invités de passage fonction des problématiques du moment à résoudre…

  4. Il faut bien se rendre compte que l’avènement de l’informatique a tout chambouler. Le gestion en temps réel est pratiquement terminé. Le flux tendu est la norme surtout en finance. L’impression monétaire comble les trous. Mais le système néo-libérale ne tiens que sur la consommation des biens produits. Enlever le consommateur de l’équation est tout se casse la figure.
    Donc malgré leur grande intelligence ils ont oublié l’essentiel. C’est souvent le cas des spécialistes qui ont beaucoup de mal a appréhender les choses dans leurs ensembles et a les relier de façon logique. C’est d’ailleurs se qui se passe dans les décisions actuelles on tente de faire face a des problèmes ponctuel sans les remettre dans un contexte générale et historique. Nous avons a faire a deux modes de pensée. L’un généraliste, delamarche, et l’autre spécialisé, les BC et les banquiers. Pour le premier le consommateur reste le centre du système pour les second l’imprimante en est le centre. Il ne faut donc pas s’étonner que la confusion soit générale.

  5. « Pour le premier le consommateur reste le centre du système pour les second l’imprimante en est le centre »
    Ou plus simplement dans une grande surface, le directeur de magasin ne regarde que le chiffre d affaire , et le PDG de la chaine ne regarde que le cour de bourse…deux réalités s affrontent..la réalité du tiroir caisse et la réalité des artifices comptables (et autres petits arrangements)

  6. Mais il ne faut pas oublier que si il n’y a plus de consommateur. Le directeur et le PDG se retrouve dans la merde.

    • On en est plus là puisqu’il s’agit pour les multinationales de substituer aux consommateurs occidentaux blasés des consommateurs des pays dit émergents plus avides et plus nombreux…il en va de même pour les travailleurs moins cher et plus malléables…

      • Oui exact. C’est d’ailleurs ça qu’ils appellent la mondialisation. Mais même si sur le papier cela semble merveilleux. Mais le problème reste entier pour les multinationales. Bien que cette manoeuvre puisse faire baisser le prix de production. Employé 2 salariés émergents pour un salarié occidentales n’augmente pas la quantité d’argent disponible pour consommer ni la quantité de crédit pouvant être émis, a part pour construire les usines toute robotisés et développer les infrastructure énergétiques permettant au produit de pouvoir être utilisé. Certes cela crée du travail pendant une période mais au final c’est comme le dit delamarche prendre dans les poches de l’occident pour le mettre dans ceux des émergents. Ni plus ni moins. Le gains des multinationales ne se fait qu’a la marge du cout de production. Et nous voyons bien que le modèle en chine commence a se gripper. Certes les grands gagnants sont bien les multinationales pour le moment. Mais il va falloir s’attendre a ceux que les consommateur chinois par exemple finissent par préférer les produits fabriqué par les entreprises internationale chinoise et non pas les entreprises internationales occidentale.

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