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Humeur de Loup : Le football fait partie des instruments dérisoires de domination. Analyse critique Par Bruno Bertez

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Humeur de Loup : Le football fait partie des instruments dérisoires de domination. Analyse critique.

Nous en avons pris conscience quand nous avons commené à souhaiter l’élimi-nation de l’équipe de France. Et nous avons commencé à souhaiter cette élimi-nation après avoir vu à la télévision Hollande narquois et satisfait de lui-même, de sa présence. On sentait qu’il croyait qu’il engrangeait, qu’il capitalisait sur le foot, qu’il en toucahit les dividendes. L’ennui c’est que tout le monde fait pareil donc c’est un jeu à somme nulle, tout le monde va aux matchs, surtout ceux qui sont télévisés, bien sur. On ne gagne plus rien à se montrer au stade, mais si on ne s’y montre pas, alors on marque contre son camp, on a un handicap. C’est paradoxal, mais logique, tous les gens de la Com ont les mêmes techniques les mêmes astuces et c’est la loi des rendements décroissants, quand tout le monde le fait, cela reste un must, mais cela ne rapporte rien.

Il n’y a qu’une personne qui ne cache pas son manque d’intérêt pour le foot, c’est Marine et elle a raison. Elle n’a pas besoin de paraitre populaire, elle l’est par essence, puisque populiste. Elle n’a pas à cirer les pompes du politiquement correct, du “bleu, blanc’ beur”, son électorat n’en veut pas et cela serait contradictoire avec son image de politicienne pas comme les autres. En ne participant pas au spectacle national du foot, elle confirme son originalité, son identité. Tout se passe comme si elle était intelligente et qu’elle avait compris que le foot , version moderne a partie liée avec tout ce contre quoi elle lutte, le foot c’est une arme de ses ennemis et elle ne va pas renforcer le pouvoir de cette arme! Bravo pour cette intuition Marine. Surtout ne succombez pas au chant des Lorelei de la Com, plus bête qu’eux tu meurs, restez hors du terrain, laissez-les se tacler entre eux, votre rôle est de les arbitrer, de compter les buts et les points de sondage.

 

Notre sentiment négatif a été renforcé après avoir vu Juppé à Bordeaux, il avait l’air de s’ennuyer à mourir, et c’est normal, on le voit plus devant un match de tennis, comme Chaban, que devant un match de foot, le foot c’est populaire, ce n’est pas pour les petits messieurs en gilet trois pièces de l’UMPLR.

Le foot c’est peuple, presque populiste…Le foot est le sport mondial le plus populaire, ce qui n’est pas indifférent au rôle qu’il joue en politique, c’est le sport qui rassemble le plus les foules, il vaut un discours de Hitler. Il est dans l’idéologie du temps, il rapproche les peuples… sauf les hooligans russes. Ou alors, il les rapproche un peu trop ! Bon passons.

Le foot, ce n’est pas les supporters, eux sont méprisables, ce sont des tarés, des chauvins qui n’aiment pas le foot pour le foot, eux ils aiment leur équipe, ils s’identifient, ils ont envie de gagner d’en découdre, Dieu que cela est vulgaire. On aime le foot mais il est de bon ton de ne pas aimer les supporters, ils représentent la bête, l’indomptable, le facho, le …..D’ailleurs on va leur apprendre, on va les civiliser, Hollande va leur donner un statut , entendez par là qu’il va les mettre en cage , la liberté est une plante fragile qui ne fleurit qu’en pots et derrière les barreaux. Donc on va encadrer le « supportisme », il ne manquait plus que cela. C’est mieux que le défunt Rocard qui faisait de la politique en décidant de la couleur des cages d’escalier des HLM. Il est plus facile de donner un statut aux supporters que d’en donner un aux islamistes en voie de radicalisation comme on dit … Les petites choses minables remplacent la grande politique.

La récupération du football est assez récente, nous aurions tendance à la dater des années 80, ces années ou le monde a viré sa cuti dans la pseudo modernité du “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil” “tout le monde aime le ballon”. Le ballon, c’est l’égalité dans l’inégalité la plus criante, c’est le vecteur de la promotion de ceux qui n’ont aucun avenir, cela permet de les faire miser par milliers ou centaines de milliers sur un succès et une fortune qui ne va caresser de son aile que quelques dizaines d’entre eux. Le ballon c’est l’antidote au mal des banlieues. Le ballon, c’est la philosophie américaine de la réussite, tout le monde peut réussir n’est-ce pas, mais à l’extension très limitée et très pointue, “vous voyez que tout le monde a sa chance, il faut maintenir ce système merveilleux qui vous permet sinon d’accéder à l’élite, du moins au star système qui en est le second rang dans la hiérarchie. Peu importe que le foot soit le prototype du système très dur du “winner takes all”, le “gagnant emporte toutes les récompenses, les autres rien,” il passe néanmoins pour social, conforme. Si on critique çà et là les salaires absurdes, les transferts scandaleux, le régime des imprésarios ou agents, les dessous de table, c’est pour l’oublier sitôt que l’on est devant son écran. Plus rien ne compte, on néglige tout, le jugement se paralyse devant sa pizza et son verre de rouge ou ses canettes de bière.

D’ailleurs nous avons une idée très particulière sur les gains des footballeurs et de leur environnement pourri, ce sont des gens qui, comme les financiers, les grands prêtres du système, bénéficient de la répartition de la part maudite qui se trouve dans tout système, qui est secrété par tout système pour ses besoins de reproduction. La part maudite, c’est la part de la richesse nationale qu’il faut sacrifier, c’est le vrai mot, le mot important est “sacrifice”, qu’il faut donc sacrifier pour que le système continue de tourner. Pour que vous cessiez d’être un individu et vous soyez un pion, un numéro, un parmi des millions. La fonction du foot est politique non pas au niveau de la récupération par tel ou tel chef, mais par sa capacité à vous mettre “en dessous”, spectateur et non pas acteur, dans le nombre, dans la multitude. Le foot vous rappelle qu’il y a un tout, un tout, pourri, mais peu importe, sa fonction est totalisante, elle recrée l’idée de nation que les idiots et les zozos des sommets/tribunes s’efforcent de tuer par ailleurs. Nation, car il n’y a pas d’autre mot, mais eux préféreraient en trouver un autre. Et ils ne se rendent même pas compte de leurs contradictions.

Le foot et son spectacle, c’est le gaspillage nécessaire, irrationnel mais indispensable. Le foot c’est ce qui permet la messe, ou plutôt la masse, le foot fait de vous une masse et c’est ce qui leur convient. Le foot est un auxiliaire de reproduction et à ce titre il mérite bien de faire la “Une” des rémunérations. On peut dire que sans le foot, les gens perdraient plus ou moins le sentiment d’appartenir a quelque chose de commun, ils ne communieraient plus. Or il faut qu’ils communient, tout comme il faut qu’ils paient leurs impôts, il faut maintenir le semblant d’une communauté, d’un troupeau afin de pouvoir le tondre. Rendez-vous compte si ils, les citoyens, prenaient le global, l’universel au sérieux si ils se considéraient non comme moutons français, mais comme citoyens du monde : “moi? Monsieur je ne vous dois rien, je suis citoyen du monde ! Ils n’auraient aucune raison de payer leurs impôts, ils mettraient le doigt sur la contradiction majeure de la modernité : on nie le national, mais on prélève les impôts en son nom ! Les frontières ne doivent plus exister mais vous un êtes un national taxable et corvéable à merci. La modernité nie la Communauté, mais elle taxe au nom de la Communauté.

Le ballon c’est un peu le symbole des droits de l’homme, c’est le droit de l’hommisme et l’égalité par dizaines de millions voire centaines de millions d’euros, dans ses œuvres. Les droits de l’homme s’arrêtent aux portes de l’Irak comme ils s’arrêtent aux grilles du stade, remplacés par la pub pour les droits de l’homme. On tue le réel et on le remplace par sa publicité, par ses signes. Le ballon, c’est comme ils disent “le respect” (!), sur les maillots, (pas le tirage de maillots), non, le ballon, c’est “non au racisme” mais oui à l’exploitation et à l’échange inégal qui conduit à importer des joueurs comme le faisaient les négriers, à des tarifs vingt fois inférieurs à ceux des autochtones des nations du foot, la Grande Bretagne, l’Espagne etc à les importer du tiers monde, pardon des émergents, pour bénéficier de leur décote.

Sur ce, bon match ! Comme on dit en ce moment. Vous reprendrez bien une tranche de Hollande !

BRUNO BERTEZ Le 3 Juillet 2016

 

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