Art de la guerre monétaire et économique

Mondialisme vs Souverainisme : Les dirigeants européens rachetés par Goldman Sachs ! (Bruno Bertez)

Les dirigeants européens rachetés par Goldman Sachs

barroso 14 07 2016

BRUNOBERTEZ.COM 12 SEPTEMBRE 2016

Un dirigeant politique, cela peut toujours servir, même d’occasion, même à la casse, cela peut toujours ouvrir des portes, comme un larbin.

C’est ce que se dit Goldman Sachs, qui d’habitude fournit le personnel à l’entrée, mais ne donne pas l’asile à la sortie des fonctions publiques.

Goldman c’est la mer des Sargasses pour ceux qui ont de l’avenir, ce n’est pas un hospice pour vieillards mis au rebut. Il faut donc s’interroger sur les raisons qui poussent GS à offrir un poste à Barroso et la Commission Européenne a raison de s’interroger.

Il y aurait une règle plus simple ; elle consisterait à interdire tout simplement le pantouflage car fondamentalement c’est un moyen d’acheter les gens qui ont une fonction publique. Qu’ils soient achetés avant ou après leurs fonctions ne change rien, on est toujours acheté.

Ne vous y trompez pas, je ne critique pas GS, le groupe fait son boulot, il agit conformément à sa vocation qui est de gagner de l’argent en accomplissant l’œuvre de Dieu. Ce sont les politiciens et les ponctionnaires qui ne font pas le leur et qui nous trompent en nous bassinant avec le désintéressement, le service public et autres attrapes nigauds. On aimerait une analyse des relations qui existent entre la notion d’intégrité à vie et une activité ou un poste chez GS !

Le recrutement de José Manuel Barroso par la banque d’affaires américaine Goldman Sachs passe décidément mal à Bruxelles… Fait sans précédent, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker va demander des précisions sur le recrutement de son prédécesseur au sein de cet établissement, considéré comme en partie responsable de la crise de 2008…

CLARIFIER

Dans une lettre publiée dimanche par la médiatrice européenne Emily O’Reilly, qui fait pression pour l’ouverture d’une enquête sur le poste de conseiller accepté par José Manuel Barroso chez Goldman Sachs, Jean-Claude Juncker a déclaré qu’il demandait officiellement à l’ancien Premier ministre portugais de « clarifier » son rôle chez Goldman Sachs.

« J’ai demandé que, dans cette affaire particulière, parce qu’elle concerne un ancien président de la Commission, le secrétaire général de la Commission lui envoie une lettre lui demandant de fournir des clarifications sur ses nouvelles responsabilités et les termes de son contrat, sur lesquels je demanderai l’avis du comité d’éthique ad hoc. » Ce dernier est chargé de conseiller la Commission européenne, en particulier sur la compatibilité avec les traités des activités que les anciens commissaires envisagent de mener à l’issue de leur mandat…

INTÉGRITÉ À VIE

José Manuel Barroso a présidé l’exécutif européen de 2004 à 2014 après avoir été Premier ministre du Portugal de 2002 à 2004. Il a respecté les règles, en patientant plus de 18 mois avant d’accepter sa nouvelle position. Il a aussi renoncé dès début 2015 à son indemnité d’environ 200.000 euros par an, pendant trois ans.

De son côté, la médiatrice Emily O’Reilly, une ancienne journaliste irlandaise, estime que même après les 18 mois inscrits dans le code de conduite de la Commission, les traités de l’UE exigent une « intégrité » à vie…

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