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Etats-Unis : Corruption au sommet de l’État : comment Hillary Clinton a été exonérée par le directeur du FBI

Alors que les journaux américains s’acharnent sur Trump, certains tel le New York Post, révèlent les failles de l’enquête du FBI concernant « l’emailgate » d’Hillary Clinton.

Le site Mother Jones, de son côté, montre que tous les journaux qui ont choisi d’appuyer un candidat à la présidentielle ont fait le choix Hillary, même ceux qui traditionnellement appuient un candidat républicain, même ceux qui n’ont jamais appuyé de candidat dans le passé. Cette belle unanimité en dit long sur l’« indépendance » des médias américains.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit cet article de Paul Sperry du New York Post du 6 octobre, dont les éléments ont été repris par les sites Real Clear Politics, LawNewz, Breitbart, etc., mais par aucun média de masse à part Fox News.

Les agents du FBI sont au bord de la révolte à propos des « arrangements amicaux » dont a bénéficié Clinton dans l’affaire des courriels, et cela non plus n’a pas été révélé au grand public par les médias traditionnels.

D’anciens agents du FBI estiment que le directeur du FBI, James Comey, a entaché de façon permanente la réputation du Bureau, connu pour ses enquêtes sans concession, en disculpant lâchement la mauvaise gestion d’informations classifiées par l’ancienne secrétaire d’État, Hillary Clinton, qui a utilisé un serveur de messagerie privé non autorisé.

Placé sous le feu des critiques du Congrès, Comey a fait valoir la semaine dernière que cette affaire a été étudiée par des agents expérimentés du FBI, et que « donc, si j’ai raté mon coup, ils sont également responsables. »

Mais les agents disent que Comey a lié les mains des enquêteurs en acceptant des règles de base inouïes ainsi que d’autres exigences des avocats et des conseillers de Clinton qui ont eu pour effet de limiter leur enquête.

« Au cours de mes 25 ans avec le bureau, je n’ai jamais accepté de règles de base lors de mes entretiens », a déclaré l’agent à la retraite Dennis V. Hughes, le premier à avoir dirigé l’Unité des enquêtes informatiques du FBI.

Au lieu d’aller voir les procureurs et d’utiliser le grand jury comme levier pour contraindre les témoignages et saisir des preuves, Comey a accordé l’immunité à plusieurs témoins clés, y compris des personnes qui auraient pu éventuellement être la cible d’une enquête approfondie.

Les offres d’immunité étaient accompagnées d’accords scandaleux, y compris l’arrêt des recherches de documents sur l’ordinateur portable Dell de l’ancienne chef du personnel de Clinton, Cheryl Mills, créés après le 31 janvier 2015, quand elle a communiqué avec l’administrateur du serveur pour faire détruire les e-mails.

Comey a également accepté la destruction de cet ordinateur de Mills suite à une recherche limitée, empêchant de ce fait le Congrès de lire les fameux e-mails, et faisant du FBI un complice de destruction de preuves.

Les témoins, après avoir été protégés par un accord d’immunité par Comey, ont néanmoins eu des « défaillances chroniques » de mémoire, ont refusé de répondre à certaines questions en se sont protégeant – fallacieusement – derrière la règle de confidentialité entre un avocat et son client, et au moins deux d’entre eux ont fait des fausses déclarations.

Et Comey a accepté tout cela…

De plus, Comey a convenu d’un accord visant à faire d’Hillary Clinton un témoin « volontaire » lors d’une journée de congé, et a même autorisé son ex-chef de cabinet à assister à l’entrevue en tant qu’avocate, en dépit du fait qu’elle était elle aussi visée par l’enquête.

L’interview de Clinton, aboutissement d’une enquête menée depuis un an, n’a duré que 3 heures et demie. En dépit de quelque 40 « épisodes d’amnésie », Clinton n’a pas été rappelée pour un autre interrogatoire ; et trois jours plus tard, Comey l’a exonérée de tout acte délictuel.

« Le FBI s’est politisé, et sa réputation va en souffrir pendant longtemps », a déclaré Hughes. « J’en tiens le Directeur Comey pour responsable. »

L’agent retraité du FBI, Michael M. Biasello est d’accord : « Comey, à lui seul, a ruiné la réputation de l’organisation. »

Les accommodements dont ont bénéficié Clinton et ses conseillers sont« sans précédent » [dans l’histoire du FBI] a ajouté Biasello, « ce qui revient à dire que le résultat [de l’enquête] était prévu à l’avance. » Il a qualifié de « lâche » la décision de Comey de ne pas recommander de poursuites contre Clinton.

« Chaque mois, pendant 27 ans, j’ai reçu des avertissements oraux et par voie informatique concernant le protocole approprié pour le traitement de documents top-secrets et confidentiels, et j’ai été informé des sanctions sévères, incluant des poursuites et l’incarcération » dans le cas de mauvaise gestion de tels documents, a-t-il souligné. « Si mes collègues ou moi-même avions eu un comportement aussi négligent, de la même ampleur que celui d’Hillary Clinton, tel que décrit par Comey, nous serions tous en train de croupir à Leavenworth [NDLR : en référence à cette petite ville où se trouvent de nombreuses prisons, fédérale et d’Etat, expression équivalente à « envoyer au bagne »]. »

L’ancien agent du FBI, I.C. Smith, connaît bien le sujet sur la corruption des Clinton. Après avoir travaillé au quartier général du FBI en tant que chef de section de la Division de la sécurité nationale, il a pris sa retraite comme agent spécial responsable du bureau de Little Rock, en Arkansas, un bureau local où il avait enquêté sur les plus gros collecteurs de fonds des Clinton dans des affaires de corruption publique et même d’espionnage pour le compte des Chinois.

« Les agents du FBI qui sont bouleversés par la décision de James Comey ont toutes les raisons de se sentir ainsi », a déclaré Smith. « Il est clair qu’une norme différente a été appliquée à Clinton. »

« Je ne doute pas que des procureurs ingénieux et des agents du FBI auraient pu parvenir à des accusations et qu’elle aurait fait l’objet de poursuites », a ajouté l’ancien agent du FBI. « Ce qu’elle a fait, pour toute personne qui a accès à des informations classées secrètes, est absolument odieux. »

Smith a déclaré que le Congrès devrait assigner comme témoins les enquêteurs du FBI afin qu’ils révèlent quels ordres ils ont reçus de la part de Comey et de leurs supérieurs : « Il serait intéressant de voir ce qui se passerait si ceux qui ont participé à l’enquête étaient interrogés sous la foi du serment. »

Mais Comey a fait signer aux 25 agents qui ont travaillé sur le dossier Clinton des accords de confidentialité. C’est pourquoi beaucoup disent que le moral est tombé bien bas, au FBI.

« Avec toutes les lacunes de l’enquête, le directeur donne du FBI une bien mauvaise réputation » a déclaré un agent du bureau local de Washington. « Le public a l’impression que le FBI a été politisé et qu’il a abandonné le pays. »

« Comey a transformé une institution jadis fière et réputée pour son indépendance, en un organisme qui plie sous la pression électorale, distribue des immunités politiques aux candidats et pardonne leurs complices. Il a fait du FBI le ‘Bureau fédéral de l’Immunité’ et il a perdu la confiance et le respect non seulement de ses agents, mais du pays en général. Il devrait démissionner. »

http://www.dreuz.info/2016/10/09/corruption-au-sommet-de-letat-comment-hillary-clinton-a-ete-exoneree-par-le-directeur-du-fbi/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+drzz%2FPxvu+%28Dreuz%29

Donald Trump promet, s’il est élu, de nommer un procureur spécial pour Hillary Clinton dans l’affaire des emails

Vidéo du débat présidentiel – Donald Trump évoque l’éviction de Bernie Sanders et répond à Hillary Clinton sur ses emails: « Vous seriez en prison »

LA Times, Chris Megerian, 09/10/2016

Donald Trump a redoublé d’efforts jusqu’à son attaque contre Hillary Clinton et son utilisation d’un serveur de messagerie privée, au cours du débat de dimanche, promettant de nommer un procureur spécial chargé d’examiner la question s’il est élu.

Clinton a répondu en disant qu’elle était contente que Trump ne soit pas en charge du système judiciaire du pays.

« Car vous seriez en prison, » a répondu Trump.

https://wikileaksactu.wordpress.com/2016/10/10/donald-trump-promet-sil-est-elu-de-nommer-un-procureur-special-pour-hillary-clinton-dans-laffaire-des-emails/

C’est l’un des principaux arguments de Donald Trump pour contester le statut de femme d’État de sa rivale. Dimanche soir, le candidat républicain est revenu avec force sur l’affaire des e-mails d’Hillary Clinton, en promettant même de l’envoyer en prison s’il était président. Retour sur l’affaire.

Après un premier débat dans lequel Donald Trump est apparu en retrait par rapport à sa rivale, le candidat républicain est passé dimanche soir à l’offensive contre Hillary Clinton. Une séquence, en particulier, a mis la candidate démocrate en difficulté. Elle concernait les e-mails professionnels et confidentiels que l’ancienne secrétaire d’État avait reçu et envoyé depuis un compte personnel. Alors qu’elle faisait l’objet d’une enquête officielle, Clinton avait supprimé plus de 30 000 e-mails de ses serveurs personnels.

Ce n’est pas la première fois que Trump enfonce ce même clou. Déjà lors du premier débat, il s’était sorti d’une question sur son refus de publier ses déclarations fiscales en affirmant qu’il le ferait quand Hillary Clinton publierait les e-mails qu’elle a supprimés. Mais il l’a fait dimanche avec un marteau beaucoup plus lourd. « Je ne pensais pas que je dirais ça mais je vais le dire », a-t-il amorcé en mimant l’improvisation. « Je déteste dire ça, mais si je gagne, je demanderai à mon [ministre de la justice] de désigner un procureur spécial pour enquêter sur votre situation. Il n’y a jamais eu autant de mensonges, autant de tromperie, il n’y a jamais rien eu de tel, et nous aurons un procureur spécial ».

Lorsque Clinton a tenté de mettre les rieurs de son côté affirmant qu’il est « terriblement heureux que quelqu’un avec le caractère de Donald Trump ne soit pas en charge de la loi dans notre pays », son adversaire a eu une réplique cinglante qui a marqué le débat : « parce que vous seriez en prison ».

Il est assez rare, et c’est même probablement inédit dans l’histoire, qu’un candidat à une élection démocratique menace l’autre de l’envoyer en prison s’il gagne. Mais derrière l’outrance habituelle de Donald Trump, qui démontre le peu d’égard qu’il aurait pour l’indépendance de la justice, se cache une accusation très sérieuse contre Hillary Clinton.

Quels e-mails supprimés ?

L’histoire remonte à la campagne présidentielle de 2008. Pour communiquer lors de la primaire qui l’oppose à Barack Obama, l’équipe de campagne d’Hillary Clinton crée des noms de domaine spécifiques comme clintonemail.com, et décide d’utiliser des téléphones Blackberry pour échanger les courriels. Le serveur qui traite les e-mails est installé physiquement dans la demeure du couple Clinton à Chappaqua (état de New York), dans une ancienne salle de bain rénovée.

La candidate prend alors l’habitude d’utiliser ce canal et lorsqu’elle est finalement nommée secrétaire d’État de l’administration Obama en 2009, et elle décide contre les recommandations de la NSA de continuer à utiliser son Blackberry et son serveur d’e-mails personne basé sur Microsoft Exchange, qui est transféré en 2013 vers un petit hébergeur de Denver. Elle utilise cette adresse e-mail y compris lorsqu’elle est à l’étranger pour ses différentes visites diplomatiques.

L’affaire fut révélée en mars 2015 et a mis Clinton dans l’embarras. Les règles de l’administration américaine interdisent en effet aux employés du Secrétariat d’État d’utiliser des adresses e-mails personnelles pour échanger des documents et correspondances officiels, non seulement pour des raisons évidentes de sécurisation des communications, mais aussi pour des raisons d’archives. Toute communication de l’État doit être archivée pour être un jour mise à la disposition des chercheurs et des historiens, ou pour être communiqués au public s’ils ne sont pas classés secret-défense.

Par ailleurs une règle impose aux fonctionnaires de communiquer à l’administration tout e-mail professionnel qu’ils recevraient sur leurs boîtes personnelles.

Des vies ont été détruites pour avoir fait un cinquième de ce que vous avez fait

Dans le cadre d’une enquête interne liée à une commission sur l’attaque de Benghazi, les équipes de Clinton ont fourni en 2014 à l’administration américaine quelques 30 000 courriels… sous forme imprimée. 32 000 e-mails supplémentaires ont été purement et simplement supprimés, au motif qu’il s’agirait de messages personnels. Mais personne n’a pu le vérifier, même si le FBI a réussi à en récupérer une partie.

Pendant longtemps, Hillary Clinton a affirmé qu’aucun e-mail classé confidentiel n’avait circulé par son serveur personnel. « Laissez-moi répéter ce que j’ai répété depuis de nombreux mois : je n’ai jamais reçu ni envoyé de contenu marque comme confidentiel », a-t-elle par exemple déclaré le 2 juillet 2016. Elle avait dit la même chose lors de débats avec Bernie Sanders. Pourtant trois jours plus tard, le FBI publiait un rapport qui notait que des documents classifiés au niveau « Top Secret » avaient bien circulé sur le serveur d’Hillary Clinton. Le parjure avait toutefois moins choqué l’opinion publique à ce moment là, que le refus de son mari d’admettre une fellation adultère quelques années plus tôt.

Une enquête accablante sans conséquences

Le rapport du FBI disait aussi qu’Hillary Clinton avait gravement manqué de vigilance et qu’elle avait par exemple accédé aux e-mails sur son serveur personnel alors qu’elle était à l’étranger, s’exposant à une interception des documents et de ses identifiants par des services de renseignement ou des hackers étrangers. Mais étonnamment, le rapport recommandait de ne pas lancer de poursuites pénales contre l’ancienne secrétaire d’État, faute d’intention frauduleuse. Cet avis fut suivi dès le 6 juillet 2016 par l’avocate générale Loretta Lynch, qui annonça la clôture de l’enquête et son classement sans suites.

Beaucoup ont estimé que Clinton a bénéficié d’un traitement de faveur que n’auraient eu aucun employé du ministère. « Des vies ont été détruites pour avoir fait un cinquième de ce que vous avez fait », a ainsi chargé Trump dimanche soir, faisant aussitôt disparaître le grand sourire de son adversaire.

En 2015, le lanceur d’alertes Edward Snowden avait lui aussi critiqué fortement l’ancienne secrétaire d’État. « Si un employé ordinaire au Département d’Etat ou dans une agence de renseignement envoyait à travers un système d’e-mails non classifié des détails sur la sécurité des ambassades — ce qu’il y aurait prétendument dans ces e-mails, ou des détails sur des rendez-vous avec des fonctionnaires du gouvernement, avec des fonctionnaires étrangers, des notes qui leur ont été remises en toute confiance… non seulement ils perdraient leur travail et leurs autorisations, ils seraient aussi très certainement poursuivis en justice », s’était-il indigné. Clinton, elle, se défend en affirmant qu’il n’existe aucune preuve qu’un hacker ait accédé à ses e-mails.

http://www.numerama.com/politique/200400-trump-veut-envoyer-clinton-prison-e-mails-supprimes.html

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