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Quelle classe sociale porte la révolution libérale conservatrice en France? (Avec le Commentaire de Master T)

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Quelle classe sociale porte la révolution libérale conservatrice en France?

Le progressisme est une idéologie qui s’est donné pour raison d’être de développer son cancer intellectuel en vue de la destruction de toute morale, de toute barrière naturelle (les sexes par exemple), de toute logique sociale en défendant une déraison sociale qui se revendique comme logique… C’est la logique du fou qui voit la folie chez l’autre, car la norme socialement étendue à la société est plastique et donc réversible, elle la rend de fait possiblement sensible à la folie du progressisme. C’est la subversion de l’état naturel de toute chose ramenée à une vision simplifiée et repliée qui réduit le complexe sociétal à l’état de simple slogan nihiliste, à la fois sur le fond, et percutant par la forme… le tout en boucle continue.

Tout est affaire de marketing, le chaland doit croire qu’il décide des choses alors meme qu’il subit la propagande de minorités à qui pouvoir et jouissance agissent sur eux comme des adjuvants égotiques, confortant leurs rôles de chiens de garde de la basse-cour élitiste, nous vendant leur camelote .idéologique en faisant du porte à porte médiatique avec suffisamment d’insistance pour espérer nous intégrer corps et âme dans leur secte.

Les progressistes sont les métastases du modernisme, une forme pathogène de l’occidentalisme comme modèle qui se veut réplicable partout et tout le temps. S’ils devaient se trouver partout sur le globe, alors toute civilisation disparaitrait du fait même de son uniformité absolue, ayant poussé jusqu’à ses propres retranchements toute vie intellectuelle et affective dans les intimes de la subversion, puis s’étant finalement dénaturée et ayant coupé toute racine de la mémoire collective… une Humanité invertie à ce point aurait rejoint son état pré-adamique, son statut d’animal inconscient, non point innocent de son état mais bien coupable d’etre ainsi et d’avoir laissé filer l’opportunité de s’élever.

Cette humanité-là ne mériterait pas ce qualificatif, car sa logique l’aurait dénaturée au point d’étouffer ce qui faisait le sens de son existence.

Les progressistes sont les dégénérés de ce monde et c’est pour cela que la folie fanatique est son domaine d’expression le plus sensible.

MASTER T

 Comme le disait ce bon vieux Marx, nulle action politique sans une classe sociale pour la porter.

Si l’on veut comprendre quelque chose au score fleuve de Fillon dimanche dernier, il faut forcément chercher quelle(s) classe(s) sociale(s) l’a soutenu, sans quoi on est condamné à absorber l’intoxication ordinaire de BFM Business (le media de Patrick Drahi qui mise sur Juppé et Macron) selon laquelle les électeurs auraient majoritairement voté pour Fillon par hasard, et sans lire son programme. Car c’est bien connu, l’électeur est une brelle, tout juste un cerveau disponible pour les publicités de SFR et les achats conditionnés. Donc, si Juppé gagne, ce sera le triomphe d’électeurs enfin éclairés sur le vrai projet repoussoir de Fillon. Si Fillon gagne, ce sera la preuve de l’immaturité de l’électeur français, et un argument de plus pour ne plus solliciter son avis.

Une classe sociale révélée par Hollande

Paradoxalement, la classe sociale qui soutient Fillon est à la fois ancienne et nouvelle.

Ancienne, parce qu’elle regroupe l’aile la plus traditionnelle de l’électorat français, cette bourgeoise industrieuse, assez peu fonctionnaire, discrètement mais viscéralement attachée à des valeurs traditionnelles et à une identité somme toute assez claire.

Nouvelle, parce que son affirmation politique, sa conscientisation comme on disait au temps du marxisme triomphant, est indissociable du naufrage Hollande. Depuis 2012, cette classe sociale se reconnaît au matraquage fiscal dont elle a fait l’objet au nom du “redressement dans la justice” cher à Ayrault. Elle se reconnaît aussi aux mesures “anti-familles” qui ont été prises durant le quinquennat, et qui excèdent largement la question fiscale et le mariage gay. Elle est catastrophée par l’école publique et son implosion, et par la bienveillance vis-à-vis de l’Islam dont témoigne une grande partie de la gauche.

Ceux-là ont ingurgité un breuvage saumâtre depuis plus de quatre ans, et, moyennant quelques arrondis sur tel ou tel point du programme, ils ont tacitement décidé de se liguer pour mettre en place une autre politique.

Une classe sociale conscientisée

Contrairement aux affirmations répétées partout par ceux qui n’avaient anticipé ni le Brexit ni la victoire de Trump, et par ces étranges esprits qui se convainquent que rien ne bougera jamais, que l’ornière dans laquelle nous sommes est si confortable qu’elle est un horizon indépassable, ceux qui ont voté Fillon ont voté pour qu’il y ait “du sport”. L’erreur consiste à croire le contraire.

De ce point de vue, la répétition à l’envi par Alain Juppé des risques liés à un projet “brutal” constitue probablement un cadeau inespéré pour Fillon lui-même. Quel candidat ne rêverait pas d’être attaqué par un adversaire sur le mode du “Attention, il va réellement mettre son programme en oeuvre, et ça va faire bizarre!”? C’est pourtant ce cadeau-là que Juppé offre à son adversaire, en le campant dans le rôle de celui qui agira, et en suggérant à ses électeurs que lui-même ne fera rien.

Si l’on admet l’hypothèse que Fillon est le candidat du ras-le-bol fiscal, Juppé ne pouvait mieux le servir que par ses attaques sur la brutalité de la casse à laquelle il se prépare. C’est précisément ce que veulent les électeurs.

Les effets de la crise, de la mondialisation et de la numérisation

Au-delà de la révolte contre un impôt vécu comme injuste, François Fillon bénéficie d’un autre effet structurant dans la classe sociale qui le soutient: il récolte les fruits de la mondialisation et de son impact après la crise de 2008. Dans les urnes, en effet, ont voté Fillon ceux qui tous les jours doivent lutter à armes inégales contre des concurrents étrangers. De ce point de vue, le vote Fillon n’est pas éloigné du vote Trump.

Comment lutter dans un univers auto-proclamé de libre-échange, où la concurrence est accélérée, intensifiée par la numérisation, alors qu’on avance pieds et poings liés. Entre la prolifération réglementaire, l’absence de croissance et l’engourdissement progressif d’une société sclérosée par une administration pléthorique, il se trouve un nombre grandissant de Français convaincus que leur salut passer forcément par une saignée dans la société. C’est particulièrement vrai pour tous ceux qui parviennent à dégager des marges ou des profits, mais qui constatent que chaque pas en avant qu’ils font est un suivi d’un pas en arrière imposé par la technostructure.

Une tension forte avec l’aristocratie au pouvoir

Les relations entre cette bourgeoisie industrieuse et l’aristocratie au pouvoir sont au coeur du vote Fillon. L’intéressé l’a rétrospectivement compris en reprenant à son service le discours trumpien de l’anti-système. Je dis que cette récupération est rétrospective, car le rejet des élites ne constitue pas le fonds de commerce de l’ancien Premier Ministre. D’ailleurs, il s’est doté d’une discrète équipe de campagne directement issue de la technostructure. C’est à l’usage seulement qu’il a découvert que beaucoup de ses électeurs attendaient de lui une véritable révolution conservatrice.

Et c’est bien ce qui se jouera, somme toute, en 2017. Fillon n’a de chance de gagner ce dimanche, et en mai 2017, que si et seulement si il parvient à endosser l’étendard de cette révolution, qui, au sens propre, aspire à un changement de régime. Dans celui-ci, on jette pêle-mêle les medias subventionnés qui maintiennent une chape de plomb sur le débat public, l’omnipotence des hauts fonctionnaires, l’inflation des élus en tous genres et la religion de l’impôt.

En quelque sorte, Fillon doit constituer une synthèse crédible entre la droite modérée et le Front National. Les jours qui viennent nous diront s’il est prêt à le faire.

Fillon, ou le réveil de la France française

Ce qui porte François Fillon ? Sa défense de la France française. Cette évidence n’en est plus une pour de nombreux politiques, acquis à « la France de la diversité ». Alain Juppé est de ceux-là : il rejette, au nom du modernisme, l’objectif d’une assimilation de l’étranger chez l’hôte. Pour le maire de Bordeaux, ce processus qui a construit la nation millénaire est contestable car contesté par une partie de la minorité musulmane. Cette lecture identitaire de la primaire n’est pas celle qui est répercutée par l’écho médiatique : il s’est surtout arrêté aux recettes « libérales » des deux candidats et à leurs différences. Toutefois les électeurs, eux, ont saisi les vraies divergences en propulsant Fillon dès le premier tour (44,1 % des voix), loin devant son concurrent (28,6 %). Si la gauche échoue dimanche à accentuer son détournement du scrutin, qui a sans doute coûté à Nicolas Sarkozy d’être éliminé au premier tour (20,7 % de voix), Fillon est assuré de sa victoire.

La révolution conservatrice, qui a plébiscité celui qui fut longtemps le quatrième dans les sondages, est un mouvement de fond que la vacuité du « progressisme » aura du mal à freiner. En se maintenant au second tour, alors qu’il aurait pu en rester là, Juppé espère néanmoins une remontée victorieuse. Elle ne peut avoir lieu que grâce aux électeurs qui viendraient massivement de la gauche. Ils ont été 15 % à s’être glissés dans les rangs des votants de la droite et du centre, dimanche. C’est à ces tricheurs que s’est adressé, cette semaine, celui qui se présente en modèle et en rassembleur. Mais ses attaques caricaturales contre Fillon, grimé notamment en « ultralibéral » et en «  traditionaliste », sont des coups portés à l’unité fragile des Républicains. Juppé a choisi de faire le jeu de l’adversaire. Sa trahison laissera des traces.

La mobilisation de la droite profonde, provinciale et plutôt catholique, est un démenti à ceux qui la disaient disparue, au prétexte qu’ils ne voulaient pas l’entendre.

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/11/bloc-notes-fillon-ou-le-reveil.html

LE COMMENTAIRE DE MASTER T

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