Art de la guerre monétaire et économique

Donald dans les pas et sur les traces de Richard…Que la force soit avec lui !

Donald dans les pas et sur les traces de Richard…Que la force soit avec lui !

Vous savez qu’ici nous défendons l’idée d’un Donald Trump dans la peau du Richard Nixon de 1971…Après Richard, Donald est donc le faux nez de ce cher Henry (Kissinger)…

Tout comme Richard, Donald prépare le monde et les Etats-Unis à un nouveau choc monétaire avec cette fois une devise multiforme sorte de mix de Dollar de Yuan et de cryptomonnaie qui viendrait remplacer un Dollar devenu obsolète à force d’être galvaudé tant à la hausse qu’à la baisse…

Tout comme Richard, Donald tient un discours isolationniste et nationaliste sur le plan intérieur tout en forgeant avec la Chine sur le plan extérieur un plan ultime de Mondialisation effrénée…Il est comme on le disait dans le temps des radicaux socialistes français et à l’image du radis : Blanc à l’intérieur et rose à l’extérieur ! Loi de sécurité intérieure oblige !

Et Tout comme Richard, Donald parle haut le « Wasp American way of life » sentant bon les industries et les chromes rutilants, promettant emplois et gains de pouvoir d’achat aux classes moyennes tout en se préparant en sous main à une ultime phase de financiarisation de l’Economie américaine qui les condamnera à une mort lente…

Et c’est sur ce dernier point que vient s’articuler l’ambitieuse réforme fiscale de Trump censée favoriser les Classes moyennes et qui servira en fait avant tout à protéger les intérêts des consortiums US en mettant à l’abri leurs capitaux mais cette fois ci aux Etats-Unis, à en assurer la prospérité et enfin cerise sur le gâteau à prolonger « l’effet liquidité » sur les Marchés financiers en prenant le relais quelque peu essoufflé des Banques Centrales…Et ce qui est bon pour les Marchés, Wall Street et Goldman Sachs est bon pour les Mondialistes…et accessoirement  pour les Neocons qui y voient là un bon moyen de satisfaire leur soif de nouvelles conquêtes et d’asseoir ainsi leur volonté de puissance ! 

Le Lupus

Le Congrès américain finalise un large accord sur les réductions d’impôts et le rapatriement des capitaux, ce qui risque d’entraîner l’un des basculements les plus profonds dans le système financier moderne.

Le paquet législatif issu des deux chambres réduira l’impôt sur les bénéfices de 35 % à 21 % (il est de 33,33 % en France), doublera le seuil de l’impôt sur le revenu, favorisera le rapatriement de capitaux. Ce stimulus fiscal à 1.400 milliards de dollars sur dix ans pose une série de questions complexes. Ses premiers effets seront concentrés au moment même où l’économie américaine achève sa convalescence et qu’elle est guettée par la surchauffe, relève Ambrose Evans-Pritchard dans le Daily Telegraph. En ajoutant le rapatriement de capitaux offshore, la loi pourrait heurter de plein fouet le marché du crédit. Les effets de la réforme fiscale de Trump font l’objet de spéculations divergentes.

Réforme fiscale : Simon Derrick voit un rebond du dollar, Adam Posen redoute l’inflation

Simon Derrick, de BNY Mellon, estime que cette réforme Trump pourrait pousser la Réserve fédérale américaine à ralentir son assouplissement quantitatif, déclenchant un rebond du dollar. La proposition de rapatriement des capitaux offshore des entreprises américaines (2.600 milliards de dollars) à un taux de taxation exceptionnel de 14 % va inonder le marché de liquidités. Derrick relève que le différentiel de taux entre les bons du trésor américains et allemands à 10 ans – critère clé pour le taux euro-dollar – s’est accru de 205 points de base. Ce qui impliquerait une appréciation de 10 % de la devise américaine. Pour Adam Posen, du Peterson Institute, le paquet législatif constitue « une vaste baisse d’impôts non financée ». Le stimulus net sur le PIB serait de 0,8 points en 2018 et de 0,9 en 2019, survenant en haut du cycle alors que l’économie fonce à toute vapeur avec une croissance annualisée de 3 % au 4e trimestre. « Nous sommes proches du plein emploi et il va y avoir un boom, avec beaucoup plus d’inflation qu’attendu », dit-il, ajoutant que « la Fed est dépassée ». Pour M. Posen, le risque est que le dollar soit poussé à s’évaluer à des niveaux paralysant les marchés, rappelant le mix « baisses d’impôts-argent rare » de Reagan, qui avait mené à un dollar surpuissant, faisant exploser les déficits commerciaux par l’envol des importations et la limitation des exportations. Soit l’opposé de ce que vise Donald Trump et qui pourrait le pousser à un virage protectionniste dans deux ans.

Pour Donald Trump, urgence à rapatrier les 257 milliards de dollars offshore de Apple

Pour autant, l’intention de Trump est respectable. Les entreprises américaines détiennent des capitaux démesurés à l’étranger car les bénéfices n’y sont pas justiciables des impôts américains. Apple tient ainsi au frais 257 milliards de dollars, Google 126 milliards, Microsoft 84 milliards, Cisco (serveurs et réseaux) 68 milliards. La plupart de ces capitaux offshore sont libellés en dollars. Mais on ignore, pour les autres entreprises, quel montant de leurs capitaux offshore sont libellés en euros, livres sterling, yens ou yuans : 20 % de 2.600 milliards selon Goldman Sachs ou 54 % selon le Congrès ? De la réponse dépendra pour beaucoup l’évolution du taux de change du dollar.

Autre question : que feront les entreprises de ces capitaux rapatriés ? Selon les enquêtes, elles ne placeront pas l’investissement en tête, contrairement à ce qu’espère Donald Trump : 65 % réduiraient leur endettement, 46 % rachèteraient leurs actions, 42 % lanceraient des fusion-acquisition.

Rapatrier les 25.000 milliards de dollars offshore, un choc sur le crédit ?

Par ailleurs, le monde de la finance est très sensible aux évolutions du dollar. La Banque des règlements internationaux estime que les sommes offshore libellées en dollars ont grimpé à 10.700 milliards. 14.000 autres milliards sont cachés dans des dérivés et de contrats swap. Ces 25.000 milliards sont inédits dans l’histoire. La BRI met en garde contre une hausse des taux qui entraîneraient à la fois une hausse du cours du dollar et durcirait les conditions d’emprunt dans le monde. Cela dans un contexte où les taux d’endettement sont au plus haut et où la Fed ralentit son assouplissement quantitatif… De ce fait, le rapatriement des dollars pourrait, estime Ambrose Evans-Pritchard, entraîner un choc planétaire sur le crédit si les capitaux rapatriés sont déjà libellés en dollars, ces derniers étant à ce jour utilisés pour des financements d’entreprises à court terme. Pour Posen, si ces capitaux rentrent aux Etats-Unis, on asséchera les marchés de crédit offshore sans renforcer le marché du crédit aux Etats-Unis car la Fed devra accélérer sa remontée des taux.

http://reinformation.tv/effets-reforme-fiscale-trump-lenoir-77924-2/

 

Pour les entreprises

Bien qu’ayant mis l’accent lors de la campagne électorale sur une baisse des impôts pour les classes moyennes, Donald Trump a expliqué avant le vote à la Chambre que la mesure essentielle de son plan était la réduction de l’impôt sur les bénéfices des sociétés qui est ramené de 35% à 21%.

 

http://www.businessinsider.fr/etats-unis-passent-reforme-fiscale#utm_source=nl-bi-generale&utm_medium=email&utm_campaign=20171221

Du côté des entreprises, le taux maximal d’imposition des bénéfices est réduit de 35 % à 21 %. Plusieurs autres mesures sont prises en faveur des entreprises parmi lesquelles la suppression de l’Alternative Minimum Tax, système de taxe minimale réduisant le bénéfice des niches fiscales, et que Jacques Attali aimerait voir appliquer en France ! Une partie de la zone protégée dans l’Arctique d’Alaska est ouverte à l’extraction de gaz et d’hydrocarbures.

http://reinformation.tv/baisse-impots-etats-unis-classes-moyennes-victoire-donald-trump-lenoir-78592-2/

Dans les minutes suivant le vote de la loi sur la réforme fiscale, plusieurs entreprises majeures (Boeing, Comcast, AT&T, Wells Fargo…) ont annoncé une distribution de primes de Noël, voire une augmentation du salaire minimum, ou encore des programmes lourds d’investissement et de formation. Et la porte-parole de la Maison-Blanche de relever que Trump a ainsi accordé un « Christmas bonus » aux salariés de la chaîne NBC (filiale de Comcast) comme à ceux de CNN (filiale d’AT&T). Symbolique…

Dans la foulée, le Congrès a voté (avec l’appui d’élus démocrates qui ont besoin de Trump pour survivre) un texte assurant le budget des affaires courantes de l’État jusqu’en janvier 2018. Car il est maintenant question de réformer l’État.

La loi fiscale va, par exemple, permettre le rapatriement de plusieurs milliers de milliards de capitaux américains à un taux préférentiel. Par ailleurs, elle annule les taxes levées par Obama sur les citoyens américains qui avaient choisi de ne pas souscrire à une assurance santé, ce qui réinjecte plus de mille milliards de dollars dans l’économie, mais qui de facto détruit le système Obamacare…

La réforme fiscale est particulièrement machiavélique sur un point : elle pénalise les citoyens des États « clientélistes » qui n’ont pas voté Trump. Ces États distributeurs de pain et de jeux, champions des dépenses somptuaires et « sociales », protecteurs de l’immigration illégale, où Hillary a dégagé un surplus inutile de votes, sont principalement les États côtiers (Californie, New York, New Jersey). Jusqu’ici, les contribuables de ces États pouvaient déduire leurs impôts locaux de l’impôt fédéral. Autant d’incitations à la gabegie… Ce n’est maintenant plus possible, car la déduction est savamment plafonnée, permettant à ceux qui vivent dans les États frugaux de déduire leurs impôts locaux tout en jouissant pleinement des diminutions d’impôt fédéral, tandis que les contribuables des États à impôt élevé seront pénalisés. C’est un coup de massue qui est donc assené sur les politiciens de ces États, souvent donneurs de leçons, qui perdent derechef la subvention indirectement accordée jusqu’ici par le budget fédéral. Cette loi fiscale vise donc les élus irresponsables et casse les féodalités.

Présenté comme incohérente, l’administration Trump a de la suite dans les idées : le lancement d’un vaste programme d’infrastructure, la réforme des « dépenses budgétaires obligatoires » (personne n’a eu le courage de s’y atteler) et le remplacement de l’Obamacare sont les prochaines étapes d’un plan susceptible d’élargir la coalition Trump en 2018.

Et tout ceci de converger sur le sujet princeps : la Sécurité nationale, qui, pour Trump, dépend de la puissance économique. Dans son discours du 18 décembre, il a présenté un plan « nationaliste » à la Theodore Roosevelt, présentant la Chine et la Russie comme des « rivaux » à l’égard desquels l’arme économique doit se déployer, n’exprimant aucune tolérance à l’égard des clubs internationaux. Il a rappelé son désir de coopérer avec la Russie sur le terrorisme comme sur la question coréenne. Pour le reste, il s’aligne sur les néocons (allant jusqu’à livrer des armes offensives à l’Ukraine)

Ainsi, à l’aube de 2018, Trump continue avec succès de faire le grand écart entre populisme et conservatisme. D’où va venir l’attaque, maintenant qu’on a moins besoin de lui ?

http://www.bvoltaire.com/a-laube-de-2018-trump-continue-grand-ecart-entre-populisme-conservatisme-ca-lui-reussit-bien/?mc_cid=25262ce651&mc_eid=b338f8bb5e

EN BANDE SON : 

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