Cavalerie financière – L’obsolescence programmé du bien immobilier ou la mort lente du Propriétaire
Immobilier – chaîne de Ponzi – les derniers arrivés seront les premiers asservis !
La cavalerie est un processus financier où de nouveaux emprunts servent sans cesse à rembourser les emprunts antérieurs. Le système s’écroule lorsque l’emprunteur n’obtient pas le énième prêt : il sait alors qu’il ne pourra pas rembourser l’emprunt précédent. La cavalerie est une tentation pour des acteurs économiques au départ honnêtes mais confrontés à des difficultés qu’ils croient passagères. Si c’est bien le cas, ils pourront se tirer d’affaire et tout rembourser – et personne n’aura matière à se plaindre, ni même à s’en douter. Dans le cas contraire, la chute sera retardée mais n’en sera que plus brutale. (Wikipedia)
L’immobilier constitue la principale richesse des ménages, tandis que les prêts hypothécaires représentent 85 % de leurs dettes. L’immobilier n’a pas de valeur intrinsèque en soi car sa valorisation dépend des taux d’intérêt à long terme, ridiculement bas à l’heure actuelle, suite à l’action de la BCE européenne. À Berlin, les loyers ont doublé en dix ans, tandis qu’ils progressaient fortement dans les autres grandes villes allemandes.
Que croyez-vous qu’il adviendra quand la pression démographique et la demande se feront moindres confrontés au vieillissement de la population et à la multiplication de l’offre sur fond de remontée des taux d’intérêt long terme ? Les derniers arrivés sur le marché seront les premiers asservis par une dette monstrueuses et des valeurs immobilières qui s’effondreront tuant du même coup et l’investissement locatif et le financement d’une partie des retraites.
Explications
Ce n’est pas le Krach boursier qui menace mais le krach immobilier
Le système actuel d’endettement généralisé public et privé est adossé dans son ensemble sur l’inflation immobilière et la dévaluation monétaire : on emprunte à bas coût sur des durées de plus en plus longues des biens de plus en plus chers. Que croyez qu’il se passera quand des générations de baby-boomers voudront adosser en France par exemple leur place en maison de retraite à 3000 euros/mois en monétisant cash leur patrimoine immobilier ou en donnant celui ci en gage à l’Etat : On observera une brusque remontée de l’offre face à une demande devenant atone, et ce ne sont certainement pas nos « chers migrants » vivant d’aides sociales et d’expédients économiques qui pourront en prendre le relais. Et les taux bas d’emprunt, stimulant traditionnel du marché immobilier, n’y changeront rien car nous serons bientôt face à un problème de déséquilibre trop important entre une offre immobilière devenant pléthorique face à une demande qui ira en s’étiolant, dont sur un mode similaire et avec les conséquences que l’on connait la crise du subprime US de 2008 fut juste un avant-gout, ou plus exactement une mise en bouche.
Avec une démographie en berne les premiers craquement du marché immobilier se font jour au Japon
Il y a dix ans, le Japon comptait près de 7,57 millions de propriétés vacantes enregistrées, soit 13,14% du nombre total de logements japonais. Il y a cinq ans, il y avait près de 8,20 millions de propriétés vacantes, soit 13,52% du parc immobilier national total. Dans quinze ans, la part des logements vacants au Japon devrait atteindre plus de 20% , selon l’institut de recherche Fujitsu. Jusqu’à présent, les logements vacants étaient largement concentrés dans les villes rurales, mais le phénomène commence à apparaître de plus en plus dans les banlieues et les grandes villes. D’ ici 2033, la proportion de logements vacants au Japon devrait dépasser 20%.
immobilier : une obsolescence programmée dans les gènes et la fin annoncée du petit propriétaire
Aujourd’hui les taux bas d’emprunt orchestrés par les Banquiers centraux ne valent donc que pour ceux qui ont des proportions à s’endetter et à acheter à crédit des actions de grosses multinationales propriété des hyper riches et non à acheter de faux biens tangibles tel que l’immobilier amené à se déprécier car sans valeur réelle en l’absence de véritable collatéral et souffrant surtout d’obsolescence progressive. Obsolescence du bien immobilier qui demande un réinvestissement constant dans celui-ci pour maintenir le bien à la fois en valeur d’usage mais aussi en valeur locative et l’adapter à des normes étatiques et environnementales en évolution normative permanente. Le seul collatéral qui permette à un bien immobilier de gagner en valeur ce sont les services et infrastructures qui sont offert tout autour : moyens de locomotion, commerces, écoles, hôpitaux…Ce dernier point explique que les biens ruraux en perte de services publics aient aujourd’hui tendance à se déprécier.
Celui qui a sans doute le mieux parlé de l’obsolescence immobilière et de ses conséquences fut Coluche :
Coluche : au bout de 15 ans les ruines sont à toi
Voici un sketch « immobilier » de Coluche :
« Alors moi, j’ai acheté une maison Merlin.
Vous voyez ? Maison Merlin, cage à lapin. Bon !
J’ai pris un crédit personnalisé à long terme.
Parce que chez Merlin, c’est le crédit qu’est cher, c’est pas la maison, hein !
Parce que quand on voit la maison, on se dit :
C’est pas vrai ? ça a pas coûté ce prix là !
Non, non. C’est le crédit qu’est cher, pas la maison.Ah bon, tu m’as fait peur !
D’ailleurs, la preuve, c’est quand on a fini de payer, si on pouvait revendre le crédit, on se ferait plus de pognon qu’en revendant la maison, hein !
Bon alors j’ai pris un crédit personnalisé à long terme.
Personnalisé, c’est chacun le sien. A long terme, ça veut dire que c’est un prêt, si vous voulez, mais de loin… A long terme, ca veut dire que moins tu peux payer, plus tu paies. C’est à dire… euh… non, c’est pas ça !
La formule de Merlin, c’est :
« Pendant le crédit, tu répares c’qui s’écroule, et au bout de 15 ans, les ruines sont à toi. »
Sans possibilité de revente de son bien immobilier à un bon prix, sans possibilité de revaloriser celui ci pour en conserver une valeur d’usage décente et ne pouvant faire face financièrement une mise en conformité, au regard des nouvelles normes étatiques, de plus en plus contraignante et onéreuse, le petit propriétaire se verra dans l’obligation de brader son patrimoine à un vil prix ne lui permettant pas d’honorer dette, hypothèque et l’assurance d’un financement de ses vieux jours. C’est la fin du petit propriétaire et du rêve bien souvent de toute une vie !
En moyenne entre 1965 et 2002, 2,5 années de revenus ont été nécessaires pour acquérir son logement. Aujourd’hui, c’est plus de 4 compte tenu du taux d’épargne c’est toute une vie d’économie. Cette révolution n’aurait pas été possible sans l’explosion des crédits et de la maturité des emprunts. Un simple retour en arrière aux conditions de crédits qui prévalaient au début des années 2000 et c’est un plongeon de plus de 40% des prix en moyenne au niveau national.
Entre la baisse des aides de l’État, la hausse des prix, et des taux d’intérêt qui ne peuvent pas descendre plus bas, il n’existe aucune autre possibilité pour les banques que d’allonger la durée des prêts afin d’augmenter la capacité d’emprunt des acquéreurs potentiels. Sans ce levier, le risque majeur serait “une crise de l’accession à la propriété”, qui surviendra tôt ou tard au vu des mécanismes expliqués plus haut. Les banques apparaissent donc aujourd’hui comme le seul soutien au marché de l’immobilier.
Il n’y a que deux solutions ensuite :
– krach immobilier (
– syndrome japonais : la BCE, qui face à l’endettement public et privé, est contrainte de ne JAMAIS normaliser sa politique monétaire. S’en suit une société insider / outsider avec à la clef
LE LUPUS
EN BANDE SON :