Le Secteur Bancaire US redevient bénéficiaire au 1er trimestre !!!!!!
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Selon le dernier rapport de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), le nombre d’établissements bancaires américains placés sous surveillance est passé de 252 fin 2008 à 305 pour $ 220 Mds d’actifs (vs $ 159 Mds fin 2008). A ce jour, 36 banques ont fait faillite, dont 21 durant le 1er trimestre 2009 (vs 25 sur l’année 2008). Les fonds détenus afin de garantir les dépôts de la clientèle ont baissé de 25% durant le 1er trimestre 2009 à $ 13 Mds et ne représentent plus que 0,27% des dépôts assurés (contre une moyenne historique d’environ 1,25% et un point bas de 0,06% au 1er trimestre 1993 avec la crise des Saving and Loan et ses 1600 faillites bancaires).
C’est donc très logiquement que la Société fédérale d’assurance des dépôts bancaires (FDIC) a annoncé en Mai l’imposition d’une contribution exceptionnelle aux banques américaines pour renflouer son fonds qui protège les épargnants contre les conséquences de la faillite de leur banque. Le Conseil des directeurs de la FDIC a approuvé par quatre voix contre une cette «taxe spéciale» qui touchera plus les grosses banques que les petites, a indiqué à l’AFP un porte parole de cette institution, Andrew Gray.
Cette taxe spéciale doit permettre de lever 5,6 milliards de dollars supplémentaires pour la FDIC, dont les ressources ont été mises à mal par la multiplication des défaillances bancaires depuis le début de la crise. Créée en 1933, la FDIC est financée uniquement par les banques qui y adhèrent, même si elle bénéficie du soutien tacite de l’Etat fédéral. La FDIC avait annoncé en février son intention de lever une contribution spéciale pour renflouer son fonds, ce qui avait suscité une forte protestation des banques petites et moyennes,qui s’estimaient prise à la gorge alors qu’elles faisaient déjà face à des difficultés financières. La taxe approuvée vendredi par son Conseil des directeurs est finalement bien moins élevée que prévu et son mode de calcul est tel que les banques les plus grosses y contribueront proportionnellement davantage. L’Association des banquiers américains (ABA) s’est félicitée des «améliorations considérables» apportées au projet initial de la FDIC, mais a rappelé que l’acquittement de ce prélèvement, qui doit se faire en un versement, allait «compliquer» la tâche des banques dans leur mission de prêt. L’ABA estime que ses efforts ont permis d’éviter un déboursement immédiat total de 9 milliards de dollars. Mais l’association note que la FDIC «a indiqué clairement qu’au moins une autre contribution spéciale» risquait d’être levée cette année.
La grande nouvelle c’est que le secteur bancaire américain, banques de dépôts et caisses d’épargnes confondues, est redevenu légèrement bénéficiaire au premier trimestre après avoir connu des pertes au précédent, a annoncé mercredi l’agence de garantie des dépôts bancaires (FDIC).
Ces établissements ont collectivement réalisé un bénéfice de 7,6 milliards de dollars, en baisse de 61% par rapport à un an plus tôt.
Au quatrième trimestre, ils avaient connu leur première perte trimestrielle depuis 1990, à plus de 26 milliards de dollars.
Les banques supervisées par la FDIC se décomposent en un cinquième d’établissements qui ont vu leurs profits augmenter par rapport à un an plus tôt, trois cinquièmes qui l’ont vu baisser, et un cinquième qui a enregistré des pertes, selon les chiffres.
Voir historique des profits :
Pour expliquer la baisse des bénéfices, la FDIC a invoqué “une hausse des provisions pour pertes sur des crédits, des dépréciations d’écarts d’acquisition (différence entre le prix payé pour une acquisition et sa valeur comptable), et une baisse des revenus tirés des activités de titrisation”.
Les provisions ont ainsi augmenté de 64% par rapport à un an plus tôt, à 60,9 milliards de dollars.
“Les indicateurs de qualité des actifs continuent de se dégrader”, a noté par ailleurs la FDIC. Les banques ont sorti de leur bilan 37,8 milliards de dollars de crédits douteux, près du double du même trimestre de l’année précédente. Et le total de crédits en retard de remboursement est de 154,3 milliards de dollars plus élevé qu’il y a un an. Les mauvais payeurs pourraient donner des maux de tête aux banques américaines durant les prochains mois, mais on ne doit pas craindre que les dettes de cartes de crédit causent une hécatombe aussi importante que celle causée par les hypothèques. En effet, les cartes de crédit sont, contrairement aux hypothèques, largement reconnues comme un type de crédit de moindre qualité. , les grandes banques américaines ont donc déjà commencé à prendre des réserves pour palier à ce type de délinquance depuis les derniers trimestres. Selon Francis Généreux de Desjardins, des pertes difficiles sont toujours à attendre « mais on les voit venir ».
Néanmoins, d’autres indicateurs sont bien orientés: un produit net bancaire en hausse, et un chiffre d’affaires hors activités de prêt en hausse chez les grandes banques, grâce surtout aux transactions pour compte propre. Selon Jon Peace, analyste chez Nomura la forte baisse des taux d’intérêt à court terme, et donc la repentification de la courbe des taux, a permis aux établissements financiers d’enregistrer d’importants gains sur leur propre dette et dans leur activité obligataire. Enfin, la pénurie de liquidité et les difficultés de certains acteurs ont entraîné, pour les autres, des gains significatifs de marge notamment dans le négoce obligataire, de devises et de matières premières. L’inclinaison de la courbe des taux devrait persister plusieurs trimestres, à mesure de la faiblesse du PIB. L’amélioration des marges dans la banque d’investissement constatée au premier trimestre dans un contexte d’atténuation de la concurrence, pourrait donc durer plus longtemps qu’attendu, ce qui est positif pour le secteur. D’autant que les marchés des crédits structurés commencent à se redresser.
“Nous sommes maintenant dans la phase de nettoyage pour le secteur bancaire. Cela va prendre encore un peu de temps. Mais au final, nous aurons un secteur plus solide qui sera mieux en mesure de satisfaire la demande de crédit au moment où l’économie se reprendra”, a estimé Mme Bair (FIDC)
« Nettoyage » qui par ailleurs ne se fait pas sans difficulté avec des Banquiers US pas toujours très coopératifs c’est ainsi que l’Association américaine des banques (ABA) a écrit vendredi au secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, pour dire son opposition au principe d’un régulateur unique chargé de surveiller le respect par les banques des normes comptables et réglementaires.
L’Association a cité dans ce courrier transmis à la presse des informations selon lesquelles l’exécutif voudrait fusionner les missions en la matière de la Réserve fédérale américaine (Fed), de l’agence de garantie des dépôts bancaires (Federal Deposit Insurance, FDIC), l’Administation de la monnaie (Office of the Comptroller of the Currency) et l’agence de supervision de l’épargne (Office of Thrift Supervision).
“L’ABA est catégoriquement opposée à cette idée car nous pensons que cela serait, dans la pratique, la fin d’un système bancaire double” séparant banques de dépôts et banques d’investissement (qui se financent sur le marché), écrit le président de l’association, Edward Yingling.
“Une telle agence fédérale serait indubitablement inclinée à favoriser les institutions régulée de manière fédérale”, selon lui.
“Le système bancaire double a bien servi notre pays (…) En vérité, la diversité de notre système bancaire a apporté de la solidité pour sortir de la crise”, a-t-il ajouté.
Ce système avait été institué dans les années 1930 pour éviter que la chute de l’activité des banque d’affaires ait des conséquences trop graves pour les épargnants. Il a cependant été assoupli quand en septembre les dernières banques d’affaires ont pris le statut de holdings bancaires.
Les banquiers se disent également opposés à la création d’une agence indépendante dédiée à la protection des clients des banques, estimant que cela ajouterait trop de complexité à la réglementation des produits destinés aux particuliers.
L’ABA est en revanche en faveur de deux autres réformes: la création d’un régulateur du risque systémique, et une réglementation plus sévère sur certains produits financiers.
Source AFP
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