Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

Vers une reprise en bonne marche des fusions-acquisitions

Tous les cycles finissent un jour par se retourner. Celui des fusions et acquisitions pourrait être le prochain….Et ceci en toute logique dans le cadre du développement du cycle économique global en cours de développement ….

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Le montant mondial des transactions de fusions-acquisitions a atteint au troisième trimestre 2009 son plus bas niveau en six ans. L’offre publique de 19 milliards de dollars lancée par Kraft Foods Inc. sur Cadbury Plc. et le rachat pour 5,2 milliards d’euros de la branche pharmaceutique de Solvay SA par Abbott Laboratories pourraient cependant constituer des signes avant-coureurs d’un regain d’activité en 2010.

Les conditions d’une telle reprise semblent de plus en plus réunies. En effet, l’endettement est redevenu un moyen réaliste de financer des acquisitions, grâce à l’écart important entre free cash flow yield et rendement des obligations d’entreprises, qui ne s’était jamais autant creusé aux Etats-Unis depuis 1992, selon Credit Suisse. Cela signifie que les repreneurs peuvent financer leurs acquisitions avec les flux de trésorerie de leur cible. Cadbury table sur un free cash flow yield de 5,5% en 2009, alors que son obligation à maturité en 2014 offre un rendement de 4,6%.

La progression des marchés d’actions a également creusé l’écart entre les multiples cours sur bénéfice par action des groupes les plus solides et ceux des groupes les plus faibles, ce qui est un élément-clé expliquant l’offensive de Kraft sur Cadbury et celle de Xstrata sur Anglo American. Les acquéreurs potentiels voient leurs propres actions prendre plus de valeur comme monnaie d’échange pour une acquisition.

Par ailleurs, le volume d’introductions en Bourse est en augmentation, ce qui constitue généralement un bon indicateur avancé des transactions de fusions-acquisitions, car cela signale une réduction de l’écart entre les attentes de prix des acheteurs et celles des vendeurs. Le montant mondial des introductions en Bourse a fortement augmenté ces six derniers mois, pour atteindre 23 milliards de dollars au troisième trimestre, soit deux fois plus qu’au deuxième trimestre et son plus haut niveau depuis la mi-2008, selon les données de Thomson Reuters.

Les pressions en faveur des opérations de concentration devraient en partie venir des investisseurs institutionnels, désireux de réduire le nombre de titres qu’ils détiennent dans chaque secteur. C’est ce qui explique le soutien dont bénéficie l’offensive de Kraft sur Cadbury et les pressions pour consolider le secteur des télécommunications. Les administrateurs sont également obligés de repenser leurs stratégies après la crise, ce qui contribue également à alimenter la résurgence des transactions.

Les entreprises américaines et asiatiques vont sans doute prendre les commandes du mouvement, leurs bilans étant généralement plus sains, tandis que les groupes européens seront plus probablement des cibles lors d’opérations transfrontalières. La dette nette des groupes aux Etats-Unis représente en moyenne 1,75 fois leur excédent brut d’exploitation, contre plus de deux fois pour les groupes européens non britanniques. Les secteurs de la banque, de la construction, des biens d’équipement et de la chimie pourraient être parmi les premiers à connaître un regain d’activité de fusions-acquisitions.

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