Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

La Saga des Entreprises Familiales

Retour sur l’excellent article que leur a consacré The Economist….

1ère constatation le phénomène des dynasties est beaucoup moins répandu Amérique du Nord qu’en Asie et, surtout, en Europe. Souvenez-vous des romans de Zola…..

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Aujourd’hui, elles en “arrachent”, constate The Economist dans son texte intitulé « Dynasty and durability ». (cliquez sur le lien)

Les dommages ne sont pas encore trop importants. The Economist cite d’ailleurs un nouvel indice compilé par Crédit Suisse : les firmes familiales ont battu par 4,8% l’indice phare MSCI World Index depuis l’introduction de l’indice de Crédit Suisse, en 2007. Certains affirment que les entreprises familiales offrent une forme de capitalisme plus stable que les firmes cotées en Bourse.

Le magazine constate que les firmes familiales sont particulièrement présentes en Allemagne, où des 1000 plus importantes, seulement 170 sont publiques. La majorité sont gérées de façon très conservatrice : grosse marge bénéficiaire, dettes réduites, dividende anémique. Mais certains commettent des erreurs parfois fatales, comme l’illustre la déchéance de plusieurs stars de l’économie allemande, dont quelques-unes sont très connues  (Porsche).

Le problème, c’est que les forces des firmes familiales peuvent aussi représenter des faiblesses. Notamment lorsque le pouvoir passe d’une génération à l’autre (vous vous souvenez de Steinberg le brasseur ?) : l’alignement entre la direction et les actionnaires en souffre. Sur les actionnaires de la nouvelle génération : « Parfois, ils sont arrogants ou naïfs, ailleurs ils sont réellement bons, mais ils ne le sont jamais autant que l’entrepreneur original » souligne The Economist.

La taille importe beaucoup. Lorsqu’une firme familiale est assez petite pour n’avoir qu’un seul banquier, celui-ci surveille habituellement d’assez près les opérations pour éviter le surendettement. Lorsque la firme grandit au point qu’elle soit financée par plusieurs institutions ou un syndicat de banques, la surveillance se relâche. Et le poids de la dette peut devenir insoutenable.

On a souvent critiqué les familles italiennes pour la complexité de leurs empires. Elles pouvaient ainsi contrôler de vastes conglomérats avec peu de mise de fonds. Mais la firme ayant le contrôle est fragilisée en temps de difficultés économiques et les banques se rebiffent à leur accorder des prêts. Aujourd’hui, ces emprises sous forme de « boîtes chinoises » sont critiquées et leurs financiers exigent un allégement de leurs structures.

Les firmes familiales insistent souvent sur le fait qu’elles couperont dans les dépenses, les profits, les dividendes, les salaires, les bonis et les investissements avant de sabrer dans les emplois. Mais la masse salariale constitue un poste de dépense majeur, comme tout bon  étudiant en Économie l’apprend très rapidement.

Par contre, certaines firmes familiales connaissent de très bons succès depuis le début de la crise. Des chaînes de magasins à bas prix (Aldi et Lidl) ou de vêtement bon marché (Zara) l’emportent souvent sur leurs compétiteurs inscrits en Bourse. Les familles qui dirigent ces firmes ont appris à leurs héritiers à maintenir leurs prix bas, ce qui garantit leur survie à long terme grâce à des consommateurs fidèles.

The Economist ajoute que les familles en affaires se distinguent surtout par leur talent à « tenir la caisse convenablement ».

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