Art de la guerre monétaire et économique

Commentaire : Un Dollar faible pour une Nation forte….

 » Soumettre l’ennemi par la force n’est pas le summum de l’art de la guerre, le summum de cet art est de soumettre l’ennemi sans verser une seule goutte de sang. «  Sun Tzu  Art de la guerre

Le gouvernement de Zorrobama  a beau continuer d’affirmer qu’un dollar fort est dans l’intérêt des Etats-Unis une autre hypothèse, selon laquelle l’industrie américaine dans son ensemble profiterait d’une dépréciation du billet vert, apparait bien plus pertinente dans le contexte actuel. D’autant qu’avec un surplus de main d’oeuvre sur le marché du travail, un dollar faible ne serait pas pour l’heure inflationniste….

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Certes, une baisse rapide du dollar serait néfaste pour l’économie et pour les marchés financiers. Mais ce n’est pas ce qui s’est produit jusqu’à présent, et il n’y a pas eu de perturbation sur le marché des changes. Les exportations américaines ont été de plus en plus favorisées par le recul du dollar, qui a perdu plus du tiers de sa valeur depuis son pic de 2002, sur une base pondérée en fonction des échanges.

Les évolutions tarifaires mettent néanmoins du temps à se mettre en place dans la mesure où les prix sont fixés par des contrats signés des mois, voire des années, avant la livraison des produits. La faiblesse actuelle du dollar pourrait par conséquent n’avoir aucun impact sur les prix de l’import-export avant l’année prochaine, mais les perspectives sont encourageantes….

Bien que le dollar soit en déclin depuis longtemps, sa baisse récente reflète une évolution de la perception des marchés, qui estiment désormais que l’économie se redresse plus vite dans le reste du monde qu’aux Etats-Unis. En conséquence, les investisseurs, qui cherchent de meilleurs rendements, se détournent du dollar, valeur refuge par excellence . Tout ceci laisse penser que le billet vert pourrait dégringoler encore davantage.

Or l’amélioration des perspectives de croissance à l’étranger est favorable aux exportations américaines et aux résultats des multinationales.

En août, le groupe de cosmétiques Estee Lauder Cos.  a indiqué que 59% de ses ventes avaient été réalisées à l’étranger au quatrième trimestre, contre 54% un an plus tôt.

Le problème est qu’une dépréciation monétaire s’accompagne généralement d’une hausse de l’inflation dans le pays concerné. (voir le billet : Quand Hugo bosse, le Bolivar descend…..et l’inflation repart !!!! (cliquez sur le lien)

Il est pourtant difficile d’imaginer comment les pressions sur les prix pourraient réellement s’accentuer étant donné le surplus flagrant de ressources aux Etats-Unis. Le secteur industriel n’utilise que 69,6% de sa capacité disponible, et le taux de chômage avoisine les 10%, sans compter les salariés découragés ni les actifs sous-employés.

Avec autant d’effectifs disponibles, les hausses des salaires sont quasi-nulles et devraient suffire à compenser toute pression sur les prix entraînée par la faiblesse du dollar.

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Les Entreprises US adorent….le Dollar « faible »… (cliquer sur le lien)

3 réponses »

  1. Les US ont bien raison d’aimer un dollar faible qui facilite les exportations. Les ménages US ne consomment pas et le chômage continue de monter donc la consommation n’est pas prête de repartir. Les industriels misent donc clairement sur les exportations pour créer de la croissance, c’est de toute façon leur seule porte de sortie pour l’instant.

    Bonne fin de week end

    • bonjour rozario, le chomage est un indicateur retardé et doit etre traité en conséquence d’un point de vue de l’analyse économique…quant à la consommation US elle n’est pas une et unique il est donc important de savoir qui consomme quoi car en matière de commerce il est parfois plus important de faire de la marge que de faire du chiffre…Et les raisonnements en termes de valeur ajoutée réservent aussi certaines surprises….
      bonne fin de week end à vous

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