Quels sont les avantages d’un fonds de placement?
Un fonds de placement est un produit financier doté ou non d’une personnalité juridique qui collecte des capitaux et les gère en commun.
Lorsque des investisseurs ont souscrit à un tel fonds, son gestionnaire utilise les capitaux récoltés pour composer un portefeuille diversifié. C’est donc le gestionnaire du fonds qui est responsable des décisions d’investissement. Mais tous les fonds n’ont pas un gestionnaire actif à leur tête. Dans le cas des fonds indiciels, dont la composition est liée à un indice sous-jacent, le gestionnaire se contente d’acheter et de vendre des actifs pour faire correspondre le portefeuille à la composition de l’indice. Un fonds de placement peut se concentrer sur divers actifs financiers – actions, obligations, liquidités, immobilier… – ou proposer une combinaison de ces actifs.
PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :
Pour les investisseurs particuliers, le fonds de placement offre de nombreux avantages :
Saine diversification:
le principal avantage du fonds de placement est qu’il permet d’obtenir une saine diversification de ses investissements moyennant un capital réduit. Par le biais d’un fonds, 1.000 euros suffisent ainsi pour investir dans une centaine d’entreprises. Il est impossible d’obtenir cette diversification en investissant le même montant dans des actions individuelles.
Accès à des marchés fermés:
le fonds de placement donne la possibilité d’investir dans des marchés moins accessibles. Il est notamment terriblement difficile pour un investisseur particulier d’acheter des actions chinoises. Pour ceux qui veulent investir sur de tels marchés de croissance, le fonds de placement peut être une alternative intéressante. C’est également le cas pour ceux qui veulent miser sur l’évolution des prix des matières premières, par le biais, notamment, du marché de l’or ou du pétrole.
Gestion par des spécialistes:
celui qui investit dans un fonds de placement laisse la composition du portefeuille et les recherches qui vont de pair à un gestionnaire qui suit de près les marchés financiers. Bien entendu, ce dernier n’a pas carte blanche. Le gestionnaire du fonds est tenu à la stratégie d’investissement décrite précisément dans le prospectus du fonds.
Produit accessible:
le fonds de placement n’est pas un investissement exotique proposé par une poignée d’institutions. À peu près toutes les banques offrent des fonds de placement aux investisseurs particuliers. De plus, un nombre croissant de courtiers en ligne permettent aujourd’hui d’investir dans des fonds, et il est même possible d’acheter des actions de certains fonds en Bourse.
A qui sont destinés les fonds de placement?
Les fonds sont des produits destinés aux investisseurs de long terme et se prêtent beaucoup moins que les actions à des échanges fréquents en raison de leurs frais d’entrée.
L’épargnant qui investit dans un fonds exigeant 2% de frais d’entrée et souhaite en sortir après un an devra atteindre un rendement de 10% sur cette année pour espérer empocher 8% de bénéfice. Le fonds de placement est une alternative intéressante pour les investisseurs disposant de capitaux insuffisants pour composer un portefeuille diversifié. Le fonds leur permet d’investir dans des dizaines d’actions ou d’obligations à partir d’une mise de 1.000 euros, par exemple. S’ils devaient investir dans chacune des actions ou obligations qui composent le fonds, il leur faudrait évidemment investir beaucoup plus. Les fonds de placement constituent aussi une alternative intéressante pour les épargnants qui souhaitent miser sur des régions ou des marchés spécifiques. Les investisseurs qui croient au potentiel des énergies renouvelables mais ne souhaitent pas acquérir d’actions individuelles peuvent opter pour un fonds concentré exclusivement sur ce secteur. Idem pour ceux qui désirent miser sur le potentiel de marchés émergents qui sont moins facilement accessibles aux particuliers. Les investisseurs qui souhaitent jouer l’évolution des matières premières telles que l’or et le pétrole ont aussi le choix parmi une vaste gamme de fonds.
CONSEIL Via un fonds de placement, vous pouvez composer un portefeuille diversifié avec une mise minimale.
Comment juger le niveau de risque d’un fonds?
Pour savoir si le fonds que vous souhaitez acheter correspond à votre profil de risque, vous devez évidemment savoir dans quel type d’outil vous investissez.
Sachez qu’un fonds qui investit uniquement en actions présente en principe un risque supérieur à un fonds qui ne mise que sur des obligations. La concentration géographique du fonds est un autre indicateur de son niveau de risque. Les fonds qui investissent en Chine, au Brésil ou en Russie sont soumis à des fluctuations de cours bien plus importantes que ceux qui se concentrent sur les fonds européens. Attention: la nature des actifs sous-jacents d’un fonds constitue la principale indication de risque, mais vous pouvez tout aussi bien prendre des risques en investissant dans des produits que vous ne connaissez pas ou dont le gestionnaire vous est inconnu.
Fiche «produit»
Les investisseurs peuvent trouver une indication claire du risque dans la fiche produits ou le prospectus du fonds. Ce document renseigne sur la position du fonds sur l’échelle de risques: de 0 (très défensif ) à 6 (très dynamique). Pour les nouveaux fonds qui n’ont pas encore d’historique, la classe de risque est établie par comparaison avec un fonds similaire ou avec l’indice de référence. Pour les autres, l’échelle de risque est calculée régulièrement sur la base de la volatilité du fonds au cours des cinq dernières années. Plus les fluctuations sont importantes, plus la position sur l’échelle du risque l’est également. Par exemple, pour un fonds sans garantie de capital de la classe de risque zéro, les variations de cours ont été comprises par le passé entre 0 et 2,5%. Pour les fonds de la classe 6, les fluctuations sont supérieures à 30%.
Profil de risque
Chaque classe de risque est également associée à des profils de risque; les investisseurs savent donc si le risque d’un fonds donné correspond à leur profil. Dans le cas des fonds ouverts, la classe de risque 0 signifie très défensif, la classe 3 dynamique et la classe 6 très dynamique. Les investisseurs préféreront toujours se renseigner au-delà du profil de risque du fonds. Dans le prospectus, ils découvriront la mesure dans laquelle le fonds est exposé à plusieurs risques spécifiques: risque de marché (si l’ensemble du marché des actifs considérés baisse, cela affecterait la valeur du portefeuille), risque de change (taux de change défavorables), risque d’inflation (dépendant des variations du taux d’inflation) et risque de concentration (lié à la grande concentration de l’investissement sur certains actifs ou marchés).
CONSEIL :Consultez le prospectus, qui contient une liste complète des risques inhérents au fonds.
Le fonds assure-t-il toujours une diversification suffisante?
L’investissement dans un fonds d’actions est une manière idéale de se couvrir contre la chute de cours d’une seule action.
Naturellement, le risque ne peut jamais être nul. Tout dépend de la stratégie d’investissement du fonds. L’épargnant qui confie son capital à un fonds de placement durable concentré sur le secteur technologique court un risque plus important que celui qui opte pour un fonds basé sur une sélection parmi les cent plus grandes entreprises européennes. Dans le premier cas, une crise affectant le secteur technologique aura d’emblée un impact important sur les performances du fonds. Ce risque est évidemment inférieur lorsque le fonds est concentré sur un domaine d’investissement plus large.
Cela dit, ceci n’est pas forcément un problème. Tout dépend en effet de l’objectif de l’investisseur. Celui qui base son portefeuille d’investissement sur un seul fonds a tout intérêt à le choisir le plus diversifié possible. Si en revanche son intention est de miser sur une région (comme la Chine) ou un secteur déterminé(e) – tel que l’industrie aurifère-, le fonds thématique peut offrir un complément idéal à un portefeuille en placement déjà diversifié.
CONSEIL Le risque est plus faible quand le domaine d’investissement est plus large.
Votre fonds d’investissement n’est-il pas trop petit?
Au cours des mois passés, 400 fonds d’investissement ont été fermés en Espagne: à cause de la crise des crédits, leur taille est tombée en dessous du seuil légal. Quelle est l’importance de la taille d’un fond dans lequel vous investissez?
En Espagne, le minimum légal d’un fonds d’investissement est fixé à 3 millions d’euros. En Belgique, les sicavs doivent gérer au moins 1,2 million d’euro.
Les gestionnaires de fonds ont tendance à faire fusionner les fonds de plus petites tailles avec d’autres fonds. Et une fusion de vos fonds peut avoir des conséquences importantes. Ainsi, l’éclatement de la bulle technologique a entraîné la liquidation de nombreux fonds TMT spécialisés dans le secteur de la technologie, des médias des télécommunications, très en vogue à l’époque. Ces compartiments ont généralement été absorbés par des fonds qui investissaient dans des entreprises de petite capitalisation sans suivre de stratégie sectorielle particulière. La politique d’investissement du fonds s’en est donc trouvée bouleversée. En plus d’entraîner une modification des investissements sous-jacents, une fusion peut avoir un impact sur la structure des coûts.
Investir en sicav entraîne des frais
frais d’achat, frais éventuels de vente, droits de garde et (surtout) frais de gestion.· Il faut comparer ces frais. Tenez à l’œil ce qui suit :
– ne comparez que des sicav de la même catégorie ! Les sicav d’actions coûtent davantage que les sicav d’obligations, lesquelles sont plus coûteuses que les sicav monétaires.
– pour les sicav d’actions, faites bien la distinction entre les sicav indicielles (dont la gestion est dite passive) et celles dont l’ambition est de battre l’indice (gestion active). La première catégorie est en principe moins chère. Veillez à ne pas payer de frais de gestion active pour une sicav gérée passivement.
Il faut encore compter avec certains frais de transaction, administratifs, etc. D’ici peu, les sociétés de gestion devront publier le “total des frais sur encours” qui recouvrera tous les frais de ce type. Une bonne chose.
Tenez compte de TOUS les frais et ne comparez entre elles que des sicav de la même catégorie. Plus les frais sont élevés, plus les gestionnaires peineront à égaler (à battre) le marché.
Coûts et taille des fonds
Les coûts constituent une autre point d’attention des plus petits fonds. Ainsi, le bureau d’études britannique Fitzrovia a analysé le lien entre la taille du fonds et les frais facturés par 2.500 fonds de placement à gestion active. Pour évaluer les frais, il a utilisé le ratio des frais totaux (TER, total expense ratio) regroupant les frais de gestion et les frais administratifs, exprimés sous la forme d’un pourcentage annuel. 14% des 2.500 fonds étudiés avaient moins de 5 millions de dollars en gestion. Et le TER moyen de ces fonds s’établissait à 3,55%. Les fonds dont les actifs dépassaient 250 millions de dollars affichaient pour leur part un ratio moyen de 1,67%, soit à peine la moitié des frais facturés par les fonds de taille plus modeste.
Il est important d’établir ici une distinction entre le ratio de frais totaux et les frais de gestion. Car en matière de frais de gestion, l’écart entre les grands et des petits fonds est beaucoup plus mince. Les grands, qui gèrent plus de 250 millions d’euros d’actifs, affichent 1,3% de frais de gestion en moyenne. Pour les petits, ce pourcentage s’établit à 1,36%.
Des couts à la mesure des Prestations offertes ?
Des coûts plus élevés signifient-ils une moins bonne prestations pour les plus petits fonds? Au contraire: les plus petits fonds affichent souvent des rendements supérieurs. En particulier lors des années de crise. C’est ce que révèle une étude réalisée sur 300 fonds d’actions basée sur les actifs investis au 30 juin 2007. 60% des fonds dont l’encours était inférieur à 10 millions d’euros ont été plus performants que le fonds moyen de leur catégorie en 2008. Ce n’est le cas que de 47% des fonds dont les actifs dépassent les 100 millions d’euros. Il est clair que les plus grands fonds ne sont pas nécessairement plus performants que les petits. C’est dû au fait qu’ils n’ont pas la flexibilité requise pour réagir rapidement à l’évolution des conditions du marché. “Les grands fonds sont comparable à un char qui a des difficultés à changer de direction”, dit-on souvent.
A long terme, la différence de prestation entre les petits et les grands fond est nettement moins clair. Ce qui est clair, c’est que les grands fonds, par définition, ne font pas mieux, malgré leurs coûts moins élevés.
Le krach boursier de 2008 a fait sensiblement augmenter le nombre de “petits” fonds en Belgique. Pendant qu’au milieu de l’année 2007, 19% des fonds disposaient d’un patrimoine inférieur à 10 millions d’euros, ce pourcentage s’est élevé à 29 à la fin de l’année 2008. La moyenne des grands fonds est retombé de 75 à 51 millions d’euros. Ils remboursent toujours à l’échéance le dépôt initial.
Attention aux palmarès et autres grands prix
C’est chaque année pareil : janvier va de pair avec la publication de toute une série de classements de sicav, avec son lot de « laurier », « couronne »… Si une sicav de votre banquier est bien classée ou a gagné l’un de ces prix, il vous la recommandera chaudement. Mais vous n’êtes pas obligé de suivre son conseil !
Comparez plusieurs de ces classements, vous verrez apparaître des résultats différents. Cela tient au choix de la méthode d’évaluation (souvent, seul le rendement absolu est pris en compte, le risque étant laissé de côté) et à l’univers, plus ou moins large, de sicavs retenues.
Généralement, les banquiers mettent en avant l’une ou l’autre sicav quand elle se distingue des autres de la même catégorie. Prenez garde, sa performance s’explique souvent par le risque pris. En effet, les sicav qui investissent dans des actions plus risquées ou dans un nombre restreint de secteurs ou d’actions, ont davantage de chances de se distinguer – en bien ou en mal.
Si vous achetez sur la seule base de tels classements, vous êtes toujours en retard sur l’actualité. Cela revient à tabler sur le fait que les (bonnes) tendances de l’année écoulée se poursuivront cette année. A notre avis, mieux vaut se fonder sur les perspectives attendues dans telle région ou tel secteur. Si malgré tout vous aimez bien les classements, ne prenez que ceux qui répertorient les sicav sur un minimum de 5 ans.
La plupart des classements ne constituent qu’un instantané. La chance y joue beaucoup. Ne surestimez pas leur importance.
Ah ! l’expérience…
Puisque l’éventail des sicav proposées est très large, pourquoi risquer sa mise dans une sicav débutante alors que d’autres ont déjà fait leurs preuves ? la règle « plus ça dure, mieux ça vaut » et 5 ans est un minimum pour que statistiquement les résultats soient probants. Sans aucune garantie pour demain, rappelons-le !
Pour se faire une idée précise des performances d’une sicav, comparons sur une période de 5 ans minimum. Mais rien n’est garanti pour l’avenir.
Source echo+tpv nov09
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