Des nouvelles de mon stylo à 3 couleurs : Brésil, Inde et Chine….La Russie Poutinienne a une couleur « spéciale » non répertoriée par mon stylo…
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CHINE
Les marchés asiatiques abordent une nouvelle phase dans le cycle de reprise entamé en novembre 2008. Les courbes de taux d’intérêt vont commencer à s’aplatir et les politiques monétaires extrêmement favorables vont être progressivement resserrées. Cette phase n’est pas négative pour les marchés actions asiatiques. Traditionnellement,bénéficiant de l’effet momentum les marchés continuent de progresser sur les douze mois qui suivent le premier resserrement mais de façon moinsrapide que durant les 12 mois précédent ce mouvement (le rapport est, en moyenne, de 1 % de hausse post-hausse des taux contre 5 % pré-hausse). Nous pouvons donc légitimement espérer 10 à 15 % de progression supplémentaire sur l’Asie lors des 12 prochains mois.
Un investissement équilibré entre les pays asiatiques devrait être intéressant dans le sens où le calendrier des hausses va être très différent d’un pays à l’autre.
La Chine, l’Inde et la Corée seront parmi les premiers pays à resserrer. Sur le court terme, une correction de ces marchés est possible avant une remontée significative (une hausse des taux va s’accompagner d’une forte accélération de la croissance du PIB et d’un redémarrage de l’investissement et des exportations).
A l’inverse, l’Indonésie, Taïwan, la Thaïlande, Singapour et Hong Kong seront plus tardifs à relever leurs taux, ce qui va prolonger l’effet d’entraînement à la consommation domestique et à l’investissement. Notons que la technologie, la santé et les biens de consommation courante sont les secteurs qui performent le mieux durant cette phase. La Chine, Taïwan, Singapour et la Corée offrent les meilleures opportunités d’investissement dans ces secteurs.
Au sein du secteur technologique, une des « révolutions » que nous entrevoyons pour 2010 est la généralisation des écrans tactiles, déjà très en vogue sur les téléphones portables, les PC portables et autres livres numériques. Dès le 1er trimestre 2010, Apple va être articulièrement agressif sur ce segment et les concurrents (Acer, Asus, HP,Lenovo, Dell) vont devoir suivre. Nous avons identifié plusieurs fournisseurs taïwanais qui vont probablement voir
leurs ventes exploser. C’est le cas de Cando, filiale de AU Optronics, dont les ventes au 3e trimestre sont déjà en hausse de plus de 70 % sur un an glissant.
Sur le plan macroéconomique, notons que le montant des nouveaux prêts a atteint 253 Mds RMB en octobre (contre 517 Mds RMB le mois précédent). La déflation se réduit avec des indices IPC (Indices des Prix à la Consommation) et IPP (Indice des Prix à la Production) à respectivement -0,5 % et -5,8 % sur un an glissant. Les exportations sont en baisse de 13,8 % sur un an glissant (contre -15,2 % en septembre et -4,5 % sur un mois glissant). Les importations ont, quant à elles, chuté plus sensiblement (-16,8% sur un mois glissant). Bien plus qu’un simple effet vacances, cette tendance pourrait suggérer que les importations chinoises diminuent en raison de la reconstitution des stocks de matières premières. Les ventes au détail et la production industrielle ont vu leur croissance s’accélérer. La croissance des FAI s’est stabilisée (de 35,1 % à 31,4 % en octobre) tandis que celle des investissements immobiliers a augmenté.
INDE
La reprise en Inde se confirme, comme l’atteste la croissance de la production industrielle à 9,1 % en septembre et sa révision à la hausse à 11 % en août (contre 10,4 % annoncé auparavant)
La croissance du PIB de la troisième puissance économique d’Asie a quant à elle largement dépassé les prévisions des analystes, qui anticipaient une hausse de 6,3%. “Pour une bonne surprise, ce fut une grosse surprise”, a commenté un économiste de chez HSBC, Robert Prior-Wandesforde, qualifiant cette progression d'”extraordinaire”.
Il s’agit de la plus forte croissance trimestrielle depuis début 2008 en dépit de la pire sécheresse enregistrée cette année en Inde depuis près de quarante ans, qui a frappé de plein fouet la production agricole du pays, a-t-il relevé.
Au cours du premier trimestre achevé en juin, le PIB avait progressé de 6,1%.
La croissance du PIB de juillet à septembre a été portée par la production de biens manufacturés, qui a bondi de 9,2% sur un an, tandis que les dépenses publiques ont augmenté de 12,7%, reflétant les efforts du gouvernement pour protéger l’économie des effets de la crise.
L’Inde a traversé la tempête financière mondiale en misant sur des moteurs de croissance internes.
Selon les analystes, les bons chiffres trimestriels du PIB pourraient décider la Banque centrale indienne à remonter les taux d’intérêts, même si les économistes ne s’attendent pas à un changement avant janvier prochain, le temps pour la Banque centrale de vérifier que la reprise est bien en marche.
Le ministre du pétrole a approuvé une augmentation de 31 % du prix du gaz régulé. Néanmoins, cette décision doit être approuvée par le cabinet central pour être effective.
Les flux restent toujours aussi favorables avec des investisseurs étrangers net acheteurs (+376 M $ depuis début novembre et +14,6 Mds $ depuis le début de l’année).
. Les sociétés ont publié des résultats en ligne avec les attentes et la valorisation du marché est
en ligne avec sa moyenne historique (avec un PE moyen de 16x contre une moyenne à 10 ans de 15x).
Les difficultés financières de Dubaï posent la question de l’endettement public et des déficits fiscaux. La dette publique en Inde représente 78 % du PIB et le déficit fiscal devrait être supérieur à 10 % cette année. Un scénario « à la Dubaï » est-il à craindre ? Pas, pour les raisons suivantes :
Plus de 80 % de la dette publique est domestique. Par conséquent, dans le pire des cas, la Reserve Bank of
India pourrait imprimer de la monnaie pour rembourser la dette (ce qui n’est pas à l’ordre du jour).
La majeure partie de cette dette est à moyen et long termes.
L’Inde dispose de 284 Mds $ de réserves de change.
Un scénario d’insolvabilité paraît improbable à court et moyen terme. En revanche, le coût de la dette souveraine pourrait s’apprécier et affecter le financement des grands projets d’infrastructure. Si tel était le cas, la croissance pourrait en pâtir, les besoins de capitaux de l’Inde étant immenses.
BRESIL
Banco do Brasil a publié des résultats trimestriels 8 % au-dessus du consensus, porté par une croissance des prêts plus favorable que prévue.
. Sur le plan macroéconomique, les chiffres de l’inflation pour septembre restent stables, les prévisions sur 12 mois restant en dessous de l’objectif de la banque centrale. Plus de 50 % des sociétés ont publié ; 70 % d’entre elles affichent des résultats supérieurs au consensus. Les entreprises de l’indice ont publié des résultats en hausse de 14,7 % en moyenne sur un an glissant. La croissance a été forte pour l’industrie, la consommation, les matériaux et la finance. A mesure que les signes de reprise économique s’accumulent, l’activité des fusions et acquisitions progresse. Après la prise de contrôle de GVT par Vivendi, c’est au tour de Amil d’acquérir Medial (secteur de la santé), contribuant ainsi à la création d’un leader sur le segment avec 10 % de parts de marché.. Le 4e trimestre 2009 devrait être solide et quelques sociétés relancent leurs plans d’expansion. Ceci est un élément-clé pour que la reprise économique se transforme en croissance pérenne dans les prochaines années.
Sur le front macroéconomique, il est à noter que Le Brésil a annoncé la création d’une nouvelle taxe applicable à certains investissements étrangers sur son marché boursier. Cette taxe de 1,5 % s’appliquera lors de la conversion par des investisseurs étrangers d’ADR (American Depositary Receipts) de sociétés brésiliennes en titres locaux. Elle vise à combler une faille qui permet, pour l’instant, aux investissements de se porter sans taxation
particulière sur les valeurs brésiliennes. Ce type de transactions échappe en effet à la taxe générale sur les flux d’investissement (IOF), créée le mois dernier et fixée à 2%.
Au titre aussi des bonnes nouvelles : les bons chiffres du chômage du mois d’octobre (à 7,5 % contre 7,6 % attendu et 7,7 % en septembre). Le salaire réel et le salaire réel moyen qui continuent de croître en octobre. le gouvernement a annoncé la mise en place de plusieurs incitations fiscales pour encourager les secteurs de la construction, de l’automobile et des meubles…..
source edram+afp
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