Selon Cheuvreux, les établissements possédant de grandes banques d’investissement, comme en Suisse et en France, seraient les plus touchés….Le prix à payer des lendemains qui déchantent et de belles gueules de bois en perspective !!!!
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Suite au G20 de Pittsburgh, les régulateurs souhaitent fixer un niveau d’endettement maximum pour les banques européennes. Ce «leverage ratio» (ou ratio de levier) mesurerait leur bilan à l’aune de leurs fonds propres réglementaires. En vigueur aux Etats-Unis – alors que les banques américaines échappent à la réglementation de Bâle II – cette mesure pourrait avoir des conséquences néfastes en Europe continentale.
«Nous considérons que l’introduction d’un niveau minimum de fonds propres durs de 8% aura un effet limité. En revanche, une limite de levier très restrictive constitue la menace principale pour les établissements européens», avancent les analystes du courtier Cheuvreux.
Selon l’étude de la filiale du Crédit Agricole, l’instauration d’un multiple maximum de 25, déjà appliqué outre-Atlantique pour les banques d’investissement, nécessiterait l’injection de 28 milliards de fonds propres, ou une réduction du bilan des banques de 5% en moyenne. Une contrainte gérable, estime Cheuvreux.
L’addition serait néanmoins salée pour certains. UBS devrait consacrer 82% de ses profits estimés jusqu’en 2011 pour dégager les fonds propres nécessaires, ou réduire son bilan de 23%. La situation de Dexia et Natixis n’est pas plus enviable: leurs besoins représenteraient respectivement 187% et 110% de leurs bénéfices futurs, ou 25% et 21% de leur bilan. L’impact chez Credit Suisse serait moindre (36% et 14%).
Selon l’hypothèse pessimiste de Cheuvreux – un multiple de 20, déjà imposé aux banques commerciales américaines – les besoins passeraient à 110 milliards d’euros, ou nécessiteraient une réduction de 15% du bilan. Potentiellement désastreux. UBS devrait réduire son bilan de 38%, Dexia de 40%, Natixis de 37%, Credit Suisse de 31%. De manière générale, il toucherait les acteurs ayant des banques d’investissement importantes, comme Deutsche Bank (26%) et BNP Paribas (22%).
A l’heure actuelle, le courtier estime que les banques européennes affichent un multiple de 29. Si elles étaient autorisées comme aux Etats-Unis à compenser leurs produits dérivés à l’actif et au passif, il descendrait à 23. La limitation de la distribution des dividendes aux actionnaires (envisagée par les régulateurs) permettrait également de dégager une marge de manœuvre. On mesure bien l’enjeu de l’harmonisation des normes comptables de part et d’autre de l’Atlantique.
source agefi dec 09
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